Berger allemand Pour les articles homonymes, voir Berger (homony- mie) et Allem

Berger allemand Pour les articles homonymes, voir Berger (homony- mie) et Allemand. Le berger allemand (aussi appelé berger d’Alsace ou berger alsacien) est une race de chiens (Canis lu- pus familiaris) tirant son nom de son pays d'origine, l'Allemagne, où elle est apparue à la fin du XIXe siècle. La Fédération cynologique internationale le reconnaît sous le nom de Deutscher Schäferhund, ce qui laisse à penser que durant des milliers d'années, des animaux proches des bergers allemands et de leur cousins belges ou hollandais ont existé dans cette région d'Europe[1]. 1 Histoire de la race En 1878, les éleveurs allemands de chiens à aptitudes bergères réalisent une première tentative de regroupe- ment dans un but d’amélioration de leurs chiens. Ceux-ci sont très variés d’un point de vue phénotypique, notam- ment selon les régions : par exemple, le type Wurtemberg porte les oreilles droites, alors que celui de Thuringe a les oreilles tombantes. Il existe également des chiens diffé- rents en Bavière ou dans la Hesse. Mais leur principal point commun est leur caractère qui fait d’eux de bons gardiens de troupeaux et de biens : intelligence, obéis- sance, vigilance, incorruptibilité. On retrouve également chez tous robustesse et rusticité puisque jusqu’alors la sé- lection empirique qui a été réalisée ne visait qu’à obtenir de bons livre généalogique et tentent d’établir une société, le Phylax, mais le projet n’aboutit pas. C’est le capitaine de cavalerie Max Emil Frédéric von Ste- phanitz qui sera le véritable « père » de la race. Après avoir longtemps admiré les aptitudes des chiens de ber- ger, il décide d’en acheter un le 3 avril 1899. Son nom d'origine est Hektor von Linksrhein qu’il rebaptisera en- suite Horand von Grafath. Celui-ci est gris et jaune, plu- tôt de type berger de Thuringe (mais à oreilles droites). Von Stephanitz et Arthur Meyer créent ensuite le club de race le 22 avril 1899 à Karlsruhe (« Verein für deutsche Schäferhunde » ou SV), le capitaine sera à sa tête pendant trente-cinq ans. Le 28 septembre 1899 est publié le premier standard de la race, et en 1900, Horand inaugure le livre des origines du SV (« Zuchtbuch »). Ce qui fera plus tard la force de la race, c’est la largesse de ses dirigeants dans la première définition du berger al- lemand : « tout chien de berger vivant en Allemagne qui, grâce à un exercice constant de ses qualités de chien de berger, atteint la perfection de son corps et de son psy- chisme dans le cadre de sa fonction utilitaire ». Les buts sont clairs, c’est donc par et pour le travail que la sélection du berger allemand commence. Le club présente rapidement une activité importante et organisée. Dès 1902 un journal est édité pour tous ses membres, et en 1903 un registre de sélection voit le jour avec la compilation des performances des reproducteurs. Les progrès seront rapides car bien dirigés à l’échelon na- tional et bien suivis par les efforts des éleveurs (1 215 membres en 1906). On commence à rechercher des fe- melles du même type et à organiser des expositions pour uniformiser la race, et notamment une exposition natio- nale d’élevage qui permet à tous les éleveurs du pays de choisir des reproducteurs homogènes. Peu à peu on trouva au berger allemand d’autres utilités que la garde des troupeaux (ceux-ci ayant vu leur effec- tif diminuer). Ses qualités de robustesse, son flair hors pair et son obéissance à toute épreuve encouragèrent la police allemande à l’utiliser. En 1914, le SV et l’armée organisent une démonstration des possibilités du berger allemand en temps de guerre, à laquelle il paya ensuite un lourd tribut. En 1922, l’examen de Körung[2] est mis en place pour la sélection des reproducteurs ; ceux qui sont déclarés aptes à la reproduction sont inscrits dans le registre Kör- buch. En 1926, le livre des origines compte déjà 346 000 chiens inscrits. Dans les années 1950, l’épreuve du coup de feu[3] et le test de caractère font leur apparition. Le SV est renommé pour le dirigisme qu’il impose à l’élevage : nombre de saillies limité, choix de l’étalon en accord avec le surveillant d’élevage, interdiction de faire saillir une fe- melle recommandée par un mâle non recommandé, etc. Toutes ces mesures visent à guider la sélection pour le mieux. Katzmair et Funk succèdent à von Stephanitz, puis le Dr Rummel en 1971. En 1974, est créée l’Union mondiale des Associations de Berger Allemand (WUSV), grâce à la volonté de regroupement du Dr Rummel, qui encou- rageait « un dialogue fructueux, aussi bien pour l’éle- vage que pour l’utilisation ». En 1982, Hermann Mar- tin (élevage von Arminius) devient président du SV. Le premier championnat de travail WUSV se déroule à Munster[Lequel ?] du 16 au 18 septembre 1988. En 1994, Peter Messler prend la tête du SV jusqu’en décembre 2002 ; lui succède alors Wolfgang Henke. Les membres du club font preuve de beaucoup de motivation et de dy- 1 2 5 DESCRIPTION namisme pour voir évoluer leur race. Ils se retrouvent très fréquemment lors de réunions pour parler de leurs chiens. 2 En France Chienne avec ses six petits âgés de deux jours Dès 1910, l’importation de bergers allemands commence en France et augmente d’année en année : 4 132 chiens ar- rivent en France au cours du premier semestre 1912. C’est Georges Barais (élevage de Beauchamps) qui tiendra une place capitale pour le berger allemand en France. Il crée en 1913 le club du berger d’Alsace puis, en 1920, la So- ciété du Chien de Berger d’Alsace (SCBA) qui structure réellement l’élevage. Dès sa constitution, celle-ci édite un bulletin mensuel malgré les faibles moyens de l’époque. Le 7 mars 1920 une première exposition de berger d’Al- sace a lieu à Bordeaux, jugée par Georges Barais, et le compte-rendu de la journée est déjà disponible dans le bulletin du 1er avril. Ce n’est que le 8 octobre 1922 que les Français recon- naissent officiellement l’origine allemande de leur chien favori (ils considéraient auparavant que cette race fran- çaise avait été volée par les Allemands en 1870) et la SC- BA devient la Société du Chien de Berger Allemand. Elle tient son livre d’élevage et publie des pedigrees jusqu’en 1958 (création de la SCC). Lorsque Georges Barais dis- paraît en 1955, c’est Marcel Olive (élevage de Fort-Réal) qui lui succède. La SCBA a été et reste le premier club de race français. Elle aligne sa politique d’élevage sur le pays d’origine pour obtenir les meilleurs résultats possibles. En France, la première exposition nationale d’élevage a lieu en 1958 à Vichy, avec rapidement l’instauration des tests au coup de feu et des dépistages de la dysplasie de la hanche. Depuis 1978, un test de caractère est également mis en place. Ce rassemblement fut d’abord dénommé « exposition principale d’élevage », avant de devenir en 1987 l’« exposition nationale d’élevage » (définition de la SCC). Depuis 1989, elle a lieu chaque année en un lieu différent. 3 En Italie En Italie, le premier berger allemand s’appelait Olaf von Hoharen Fichte, et fut importé en 1949 par Danzio Gobbi (titulaire de l’élevage de l’Alta Quercia, il importa aus- si par la suite le célèbre Mutz von Pelztierfarm). À la même date, Leonardo Gatto Roissard (élevage di Casa Gatto) et le Dr Ignazio Barbieri fondèrent le club du ber- ger allemand à Milan, transféré ensuite à Modène en 1969 par le Dr Walter Gorrieri (élevage di Val del Tiepido). Ce dernier constitua en 1977 le SAS (Società Amatori Schaferhünde), qui est le club de race actuel. Le nombre d’inscription au LOI[4] passa de 2 492 en 1949 à 5 222 en 1969. C’est dans les années 1970 que les chiffres ex- plosent : 28 857 naissances en 1976. Ce nombre record a ensuite subi une diminution et s’est stabilisé depuis les années 1990. Les élevages cités sont ceux qui ont le plus marqué les années de 1965 à 1975 ; plus tard on peut noter l’impor- tance des affixes : di Cà San Marco (F. Dolci), del Ca- tone (S. Capetti), di Casa Mary (W. Pagin), d’Ulmental (Francioni). Le président du SAS en 2003 est Ezio Ro- man, presque 6 000 membres y sont inscrits. L’Italie a vu naître plusieurs grands champions et même plusieurs « Auslese[5] » allemands, le plus célèbre étant certainement Max della Loggia dei Mercanti. L’élevage italien le plus présent actuellement au niveau internatio- nal est certainement della Valcuvia de Luciano Musolino, surtout grâce au chien Dux, qui a obtenu le titre d’« Aus- lese » en Allemagne en 2001. 4 Aux États-Unis Aux États-Unis, il semble que le premier berger allemand ait été ramené sur ce continent par le caporal Lee Duncan, qui avait vu les exploits de ce chien pendant la Première Guerre mondiale. La race atteint toute sa notoriété grâce au succès de son chien dans la série Rintintin. Le club fut fondé en 1913 par S. Hastead Yates. Il mena une politique différente de celle des Européens uploads/s3/berger-allemand.pdf

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