2 LA COMPOSITION URBAINE NOTE ET ESSAI BIBLIOGRAPHIQUE Direction de l'Architect
2 LA COMPOSITION URBAINE NOTE ET ESSAI BIBLIOGRAPHIQUE Direction de l'Architecture et de l'Urbanisme Centre de Documentation de l'Urbanisme 3 Note et bibliographie réalisées pour le compte de la Direction de l'Architecture et de l'Urbanisme / Centre de Documentation de l'Urbanisme par Nathalie CANDON, Architecte D.P.L.G. Suivi : Isabelle JANOYER (CERTU) Marie-Véronique ALLOT (CDU) Colette GALMICHE (PLAN URBAIN) Avec la participation de Jean CHAUDONNERET (DAU) La plupart des documents cités ici sont consultables au CDU (Grande Arche de la Défense), du mardi au vendredi de 9h30 à 17h30 (tél: 01 40 81 11 78). Les éditions Villes et Territoires – Grande Arche – 92055 Paris la Défense cedex ISBN : 2-11 082156 6 4 Cette note tente de poser la composition urbaine comme l'un des instruments pertinents de mise en forme de la ville "éclatée" contemporaine, la pratique du dessin traduisant la diversité des approches. Des questions surgissent : Qu'appelle-t-on aujourd'hui composition urbaine ? Dans quel cadre théorique et réglementaire peut-elle s'appliquer ? Quelles en sont les qualités attendues, les limites… D'autres pistes de réflexions élargissent le champ du débat : L'espace public, lieu par excellence des usages (l'urbanité donc) en est-il l'enjeu majeur ? La composition peut-elle devenir ce moyen privilégié (par la reconquête de cet espace public) de l'exercice de la démocratie ? L'essai bibliographique n'a pas la prétention de dresser un portrait détaillé et fouillé de l'évolution historique de la composition urbaine. Il s'intéresse essentiellement à la pratique de la composition urbaine de nos jours. Cependant le lecteur trouvera dans la deuxième partie de la bibliographie un aperçu historique sommaire dégageant les principaux jalons manifestes de l'histoire de l'urbanisme, pour une meilleur compréhension de la notion de composition urbaine. Nathalie CANDON Architecte D.P.L.G 5 SOMMAIRE GENERAL NOTE BIBLIOGRAPHIQUE LA PLACE DE LA COMPOSITION URBAINE DANS L'EVOLUTION DE LA VILLE Le temps de la ville dessinée Dessin et usage de l'espace Projet urbain et pluridisciplinarité La ville durable LIRE LA VILLE ET LA COMPOSER L'esprit du lieu Le temps LES ENJEUX La requalification de lieux stratégiques Le rôle de l'espace public Logiques techniques et composition urbaine La mixité urbaine COMPOSITION URBAINE ET OUTILS D'URBANISME Les documents d'urbanisme Le dessin CROISER LES CULTURES… NOTES 6 ESSAI BIBLIOGRAPHIQUE I COMPOSITION URBAINE ET ACTUALITE DES DISCOURS SUR LA VILLE 1 Les débats autour du projet urbain 2 Qu’est-ce que la composition urbaine? 3 Les expériences européennes II ELEMENTS DE METHODE 1 Lire la ville 2 Le temps III LES LIEUX STRATEGIQUES DE L’EVOLUTION DES VILLES 1 Les centres anciens 2 Les lieux à requalifier 3 Les grands ensembles 4 Les villes nouvelles IV LES ENJEUX 1 L’espace public 2 Les réseaux 3 La mixité urbaine V COMPOSITION URBAINE ET OUTILS D’URBANISME 1 Les documents d’urbanisme 2 Le dessin VI REFERENCES HISTORIQUES 1 Les « histoires » de la ville 2 Les « théories » de l’urbanisme 3 La phase préparatoire del’antiquité à l’époque classique 7 LA COMPOSITION URBAINE NOTE BIBLIOGRAPHIQUE 8 SOMMAIRE LA PLACE DE LA COMPOSITION URBAINE DANS L'EVOLUTION DE LA VILLE Le temps de la ville dessinée Dessin et usage de l'espace Projet urbain et pluridisciplinarité La ville durable LIRE LA VILLE ET LA COMPOSER L'esprit du lieu Le temps LES ENJEUX La requalification de lieux stratégiques Le rôle de l'espace public Logiques techniques et composition urbaine La mixité urbaine COMPOSITION URBAINE ET OUTILS D'URBANISME Les documents d'urbanisme Le dessin CROISER LES CULTURES… NOTES 9 LA PLACE DE LA COMPOSITION URBAINE DANS L’EVOLUTION DE LA VILLE LE TEMPS DE LA VILLE DESSINEE « L’acte créateur du compositeur est d’unifier dans un tout cohérent des parties différentes en sauvegardant et en exprimant ces différences dans l’oeuvre unique et en cela donne du sens. » Pierre Riboulet. Depuis les premiers tracés de villes, « la composition urbaine a eu pour rôle de définir l’organisation de l’espace de la ville ou du quartier à aménager. » Ses objectifs sont: « -fournir une image globale, -fixer des règles relatives à la localisation, l’implantation et à l’élaboration des projets successifs de construction ». C’est ainsi que J. P. Lacaze , dans son ouvrage : « les méthodes de l’urbanisme » définit la composition urbaine. Il ajoute que cette dernière s’intéresse pour l’essentiel à l’aménagement des espaces libres de la ville. Contrairement à l’architecture, la composition urbaine ne vise pas un objet fini; le changement est le propre de la ville, elle est inscrite dans le temps. Sans cesse la quête de la ville mythique, née de et pour l’harmonie, a mobilisé les énergies. Produire un TOUT, à partir de cet ensemble disparate, jeu complexe de références où se mêle le poids des traditions historiques et des déterminants socio-politiques, fut érigé au rang de vertu. Aujourd’hui cette ville traditionnelle, parcellaire n’est plus qu’un rêve nostalgique. Les changements institutionnels et l’essor du commerce et de l’industrie au XIXème siècle ont bouleversé l’espace de la ville. Pierre Riboulet souligne: « Le couple libéral-réglement a remplacé le couple princier-traditionnel des villes de l’âge classique ». Et le même auteur de préciser: « Le réglement par nature ne peut penser les différences, il uniformise, il organise la répétition, il n’est capable que d’une vision univoque des choses. » (1) L’explosion démographique urbaine a engendré la naissance de villes nouvelles et la croissance des villes existantes qui ont généré, à leur tour, un besoin de clarification de la structure urbaine des centres villes (solution employée à Paris par Haussmann), et l’apparition du phénomène des banlieues. Du contrecoup de ces « révolutions » naîtra l’urbanisme tel que nous le connaissons (2). Au yeux de ses contemporains, la ville industrielle est malade. C’est alors qu’apparaîtront de nombreuses utopies, élaborant des modèles capables de lutter contre le machinisme. Une vision l’emportera: « le courant progressiste » (3). Ce mouvement est lié à la planification des villes, à la volonté de maîtriser l’organisation de la cité et du territoire. De nos jours, confrontés à la complexification croissante du phénomène urbain, à l’échec de la ville linéaire, l’heure n’est plus aux utopies mais au pragmatisme. L’urbanisme se cherche, on parle d’urbanité nouvelle, en rupture avec l’aménagement de zoning. 10 L’irruption de nouvelles technologies (télécopie, fibres optiques...) modifie notre perception de l’espace urbain. La transformation des notions espace/temps induit un basculement vers un univers du « virtuel ». La communication immédiate, qualifiée d’indispensable, domine notre environnement... La densification et la stratification de l’espace urbain impliquent l’apparition de nouvelles préoccupations: souci de la sauvegarde de l’environnement (patrimoine bâti et non bâti, paysage, pollution...), campagne contre la fracture sociale... La ville traditionnelle s ort de ses limites proches, le péri-urbain incarne les lieux du développement urbain dans la ville. La prise en compte « du paysage » comme un des paramètres indispensables de la nouvelle programmation urbaine oblige élus et professionnels de la ville à réviser leur savoir-faire, et les incite à évoluer. Les notions d’espace public, de patrimoine, de mixité urbaine (en réaction contre les phénomènes d’exclusion) éveillent l’intérêt de la population. Toutes ces mutations sont étroitement liées à une volonté d’un travail plus concerté sur la ville entre usagers, habitants, élus, investisseurs, industriels et aménageurs. La décentralisation et ses conséquences sur les compétences communales en matière d’urbanisme provoque une boulimie de consultations et de concours. La ville, à la recherche d’une expression gratifiante, délibéremment séductrice, développe une forme « de marketing urbain. » L’image prend le pas sur la réalité, l’académisme apparaît sous de nouvelles formes. Mais la ville, pleine de ses richesses, est une source inépuisable de réflexions... Force est donc d’accepter sa complexité et d’en assumer les répercussions spatiales. La composition urbaine est alors envisagée comme une solution partielle, et non comme une composition qui cherche à imposer a priori l’unique figure formelle issue d’une seule donnée, artificiellement considérée comme dominante. C’est une technique de mise en forme, elle ne doit ni être confondue avec ses motivations ni être réduite à ses significations. Elle a vocation à faire cohabiter spatialement des oppositions. Enfin, la composition urbaine est une phase essentielle et incontournable de la conception de la ville. DESSIN ET USAGE DE L’ESPACE Dès 1920 la scène européenne a été dominée par le modèle progressiste. Il n’a reçu d’application significative qu’après la seconde guerre mondiale et la reconstruction. « Cette notion normative du phénomène urbain se fonde sur une analyse critique de la ville existante et élabore « a contrario » un modèle de ville constructible et reproductible « ex nihilo ».(4) 11 La ville est alors un objet urbain dont les composants standardisés sont répartis dans l’espace selon un ordre fonctionnel et géométrique. Cette idéologie de la « table rase » (la ville fonctionnelle devant se substituer à l’ancienne et obsolète ville historique) a provoqué et stimulé une modernité urbaine inédite, fondée sur de nouveaux parcellaires collectifs puis sur des ilôts constitués en grandes barres horizontales bâties en copropriété, et des séparations de circulations plus fonctionnelles et plus rigoureuses. Ce schéma urbain est réputé valable en tout lieu car il est conçu pour répondre aux besoins de l’Homme « Moderne » tels que uploads/s3/la-composition-urbaine-pdf.pdf
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- Publié le Fev 22, 2022
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