Chapitre 27 : Le montage de dossier et la prise de décision I) Le dossier de cr

Chapitre 27 : Le montage de dossier et la prise de décision I) Le dossier de crédit de trésorerie Le montage La mise en place d’un crédit de trésorerie n’est pas un acte anodin parce que c’est une opération qui est le point de départ d’un remboursement qui peut être plus long que prévu initialement. Il est préférable d’avoir une demande écrite du client qui comportera la nature et la durée probable de son besoin. Ce sera la base d’une 1ère réflexion du montage de dossier voir de négociation ou de preuve en cas de difficultés ultérieures. Le chargé de clientèle ne doit jamais oublier une règle fondamentale en terme de crédit de trésorerie c’est qu’il ne connaît jamais à l’avance la date à laquelle il sera remboursé. On pourra demander tout document justifiant le besoin (entrée d’argent future, fiche de paie…). A) Les risques et les précautions Le principal risque réside dans l’urgence du besoin et de surcroît le client attend une réponse immédiate. A cette urgence, le banquier sollicité doit y répondre mais de manière réfléchie sans tomber dans l’excès du refus trop rapide par peur de contentieux futur. Pour répondre rapidement, efficacement et en toute sécurité, la 1ère des conditions est de bien connaître son client et d’analyser le risque. Le 1er support est l’analyse de la fiche client qui va fournir un certain nombre d’indications indispensables sur le demandeur du crédit de trésorerie. Cette analyse va fournir un certain nombre de clignotants sur une éventuelle instabilité du client (ex : faible ancienneté dans l’emploi, changement fréquent d’employeur, mobilité du domicile fréquente, fixité aléatoire comme héberger ou à l’hôtel). A priori, le jeune célibataire venant d’être embauché et logé chez son employeur présente une probabilité plus grande d’instabilité qu’un quinquagénaire marié et ayant fait toute sa carrière chez le même employeur ; cependant il ne s’agit que d’une estimation et bien d’autres critères dans l’analyse doivent être pris en compte pour la prise de décision. L’examen de la fiche statistiques de compte sera nécessaire pour aussi repérer des clignotants comme les mouvements débiteurs (surtout supérieurs aux mouvements créditeurs), les prélèvements et l’apparition de ceux venant d’organismes de crédit, compte récemment ouvert avec demande rapide sans motivation évidente. En matière de points positifs, on pourra relever pour la prise de décision la domiciliation de salaire ou encore l’épargne. L’entretien avec le client sera le point d’appui car il permettra de valider l’objet précis du besoin pour écarter toutes les opérations qui ne seraient pas raisonnables de financer comme le remboursement d’une autre banque, la constitution d’un apport personnel exigé par un confrère dans le cadre d’un crédit. On pourra aussi fixer une date d’échéance avec le client qui doit être de courte durée. Il faudra bien sur consulter le FCC et le FICP qui confortera le fait que l’on donne sa confiance au client. Lors de l’octroi, il faudra faire signer un document attestant l’octroi, le montant, les conditions et la durée probable du crédit de trésorerie. B) Le suivi du dossier Bien que le formalisme soit des plus sommaires, le banquier devra, après avoir fait signé l’octroi du crédit de trésorerie, saisir sur son informatique le montant de l’autorisation et la date d’échéance convenue. Pendant la durée, le conseiller devra examiner régulièrement et de façon attentive tous dépassements d’autorisation puisque le client ne respecte pas les règles du jeu. Toute anomalie constatée doit déclencher immédiatement une réaction pour éviter l’enlisement. C) La clôture du dossier La rentrée de fond attendue constitue le dénouement normal du crédit de trésorerie. Dans le cas contraire, ce sera la mise en jeu des garanties éventuelles qui sera nécessaire, voir la mise en place d’un crédit amortissable. En l’absence de garantie et de rentrée de fond, la transformation en crédit amortissable sera utilisée en dernière solution sans oublier que cette solution ne règle pas les problèmes du client et que le banquier risque d’avoir à supporter d’autres problèmes futurs. II) Le dossier du crédit à la consommation Le montage Commercialement, la position du banquier est d’être le meilleur c’est à dire proposer le plus rapidement possible la formule la plus adaptée aux besoins de son client et au meilleur taux possible ; aussi se prémunir correctement du risque d’immobilisation et de non-remboursement ; se conformer à la réglementation et aux textes législatifs en vigueur afin de respecter l’information et la protection de l’emprunteur et enfin de travailler de façon sérieuse. Comment monter efficacement un dossier de crédit ? - prendre RDV avec son client est impératif - examiner la relation bancaire avant l’entretien et préparer celui-ci - rencontrer son client et conduire l’entretien - élaborer le dossier c’est à dire qu’il doit comprendre un certain nombre de pièce : - la demande de crédit - les justificatifs de revenus, de l’achat envisagé, d’impôts et tous autres documents utiles comme pour des nouveaux clients - attestation sur l’honneur signée par le client certifiant qu’il n’a pas d’autres crédits que ceux qu’il déclare sur la demande de crédit afin qu’il justifie qu’il ne soit pas en surendettement - attestation d’assurance (avec minimum décès et incapacité de travail) - résultat de l’interrogation du FCC/FICP - les relevés de compte de la concurrence en cas de multi- bancarisation (3 derniers mois en général et les originaux) - les tableaux d’amortissement des crédits en cours (originaux) - si le dossier comporte une caution, le même sérieux devra être apporté à l’examen de la situation de la caution (même documents). Les risques et les précautions Les risques du crédit à la consommation sont nombreux au moment du montage du dossier (liste non exhaustive) : - le client dont le conjoint est trop occupé pour se déplacer et demande de lui confier le dossier pour signer à domicile (risque de fausse signature…) - l’emprunteur qui se retranche sous son régime matrimonial de séparation de bien refuse d’impliquer son conjoint (en tant que caution ou coemprunteur) pour pouvoir ainsi le mettre à l’abri en cas de difficultés financières futures - se méfier de la remise de photocopie de documents (demander les originaux) - se méfier des originaux qui sont des faux - se méfier de la perte inexpliquée d’avis d’imposition (demander un double au CDI). Le suivi du dossier Une fois analysé et accordé (ou transférer au service concerné), il y a un certain nombre de vérifications à effectuer avant le déblocage des fonds : - respect des délais imposer par la loi - la présence de tous les justificatifs prévus au dossier - le bon renseignement de toutes les pièces (signature, mentions manuscrites, …) En cas d’impayé au cours du crédit, le chargé de clientèle devra comptabiliser l’écriture sur un compte d’attente : - dans le cas d’impayé relevant d’une clause couverte par l’assurance, il faudra entrer en relation avec la compagnie d’assurance et lui transmettre le dossier - dans le cas d’impayé dû à un mauvais payeur, au bout de 3 mensualités, il faut le déclarer à la BDF pour le fichier FICP et aussi informer la caution si existante au contrat. La clôture du dossier Elle se fera automatiquement à la dernière échéance (en cas de remboursement classique). Elle peut aussi survenir en cas de décès du client avant l’échéance, le capital restant dû étant pris en charge par l’assurance. uploads/Finance/ 158-chapitre-927-le-montage-de-dossier-et-la-prise-de-decision 1 .pdf

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  • Publié le Jan 10, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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