QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6894 LU
QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6894 LUNDI 13 AVRIL 2015 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 D O S S I E R Aggravation des violences armées P .13 À LA VEILLE DE LA REPRISE DU DIALOGUE INTERLIBYEN À ALGER Mohand Tazerout : au-delà du mytheP .11 UNE JOURNÉE D’ÉTUDE A ÉTÉ CONSACRÉE À L’AUTEUR À LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE D’ALGÉRIE CAN-2017 : comment Hayatou a roulé l'Algérie "LIBERTÉ" RÉVÈLE LES DÉTAILS DU VOTE MARCHÉ PARALLÈLE DE LA DEVISE AFP LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER P .23 À J-2 DE L’OUVERTURE DE LA MANIFESTATION “Cirta s’efforce d’être au rendez- vous avec elle- même” LE DISPOSITIF A ÉTÉ RENFORCÉ Le plan de sécurisation de l’événement peaufiné LA DIRECTRICE GÉNÉRALE DE L’UNESCO À CONST ANTINE “Nous devons tous nous unir pour protéger le patrimoine” P .8/9 Vers une baisse de près de 40% en mai P .6 PRIX DES FRUITS ET LÉGUMES Carburant : la tension persiste à Alger P .2 RUSH DES AUTOMOBILISTES SUR LES STATIONS D’ESSENCE Descente policière à Port-Saïd P .3 Louiza/Liberté Louiza/Liberté Liberté “CONST ANTINE, CAPIT ALE DE LA CUL TURE ARABE 2015” REPORTAGE RÉALISÉ PAR LYNDA NACER a Lundi 13 avril 2015 2 LIBERTE L’actualité en question RUSH DES AUTOMOBILISTES SUR LES STATIONS D’ESSENCE Carburant : la tension persiste à Alger Les assurances de Naftal ne sont pas synonymes d’apaisement et d’un retour à la normale. Les stations-service sont encore prises d’assaut. Au cinquième jour de la pénurie de carburant, les pompes n’ont pas tellement “carburé”. Virée dans quelques zones de l’Algérois. S tations-service Les Bananiers, à l’entrée est d’Alger, il est 7h45mn. La file des automobilistes est immense. De la bande d’arrêt d’urgence jusqu’à la deuxième voie du périphérique, ca- mions, autobus et voitures de touris- me “se bousculent” pour faire le plein. Le plus ru- sés, les “marguine” comme on les appellent à Al- ger, slaloment entre les véhicules pour arriver à la caisse rapidement. En ce premier jour de la semaine, les images cho- quent, avec des enfants visiblement mal ré- veillés qui s’invitent à ce décor “d’économie de guerre”. Après plus de 50 mn, nous atteignons, enfin, le fameux passage obligatoire pour faire commande. La tension atteint son paroxysme quand un père de famille descend de sa voiture et… sort de ses gonds. Il s’accrochera avec un autre automobiliste qui venait de le dépasser par la droite pour passer le premier. Il aura fallu l’in- tervention des présents pour que les antagonistes baissent le ton et retrouvent leur calme. Et, sur- tout, pour que cessent les propos de bas étage échangés devant des familles et des enfants. Nous quittons cet “enfer”, direction Oued Rou- mane. Il est à peine 11h, la tension semble s’es- tomper. Cette station vient d’être ravitaillée, mais la file de voitures est déjà longue. Le gérant a pris ses précautions pour orienter les automo- bilistes et éviter de congestionner la circulation routière. À 12h15mn, nous poursuivons notre vi- rée vers l’extrême ouest de la capitale, Zeralda. Sur l’autoroute, des dizaines de camions-ci- ternes roulent à vive allure pour approvisionner les pompes. La fermeture de la station de Che- raga n’arrange pas les choses et les automobilistes sont contraints d’aller vers Bouchaoui pour re- venir vers la station des Grands-Vents, attenan- te au groupe Sovac. Il est 12h30mn, nous arrivons à la station de Zeralda. Un jeune employé ac- cueille les automobilistes à même l’autoroute pour leur éviter une perte de temps. Il les oriente alors vers la seconde pompe, moins visible, mais qui venait de faire le plein de ses citernes. “Je suis là pour orienter les automobilistes afin d’éviter les longs embouteillages sur l’autoroute. C’est très dan- gereux. Notre seul problème, c’est le gasoil. Il y a un manque. Même le comportement des automo- bilistes est pour quelque chose dans cette histoi- re. Il suffit d’annoncer une pénurie pour que nos stations soient prises d’assaut. Mais d’ici à vingt minutes, nous aurons droit à quatre citernes”, té- moigne-t-il. “La pénurie ? Ce n’est pas nous, c’est Naftal” Au même moment, un camion-citerne débarque avec 13 000 litres d’essence Super et 13 000 autres de gasoil. Notre interlocuteur quitte à nouveau la pompe et fait rentrer les camions et les auto- bus. Un jeune, visiblement excité, arrive à vive allure à bord d’une camionnette chinoise. Il de- mande qu’on lui remplisse quatre fûts de gasoil. Devant le refus catégorique du gérant, il quitte la pompe non sans lâcher des obscénités. Inter- rogé à ce propos, un employé nous révélera que des “instructions fermes ont été données afin de ne servir que les automobilistes”. En face, en re- vanche, une queue interminable se forme en at- tendant que le camion remplisse les cuves. Là aus- si, c’est la pagaille générale. Autrement dit, toutes les pompes situées sur l’axe menant vers l’entrée d’Alger sont submergées de monde. Un conducteur d’autobus se pointe avec un jerrican à la main. Il essuiera, lui aussi, le refus du pom- piste. “Ce n’est pas normal. Tout le monde me connaît dans la région. Mon bus est à l’arrêt de- puis hier soir. Je dois travailler. Moi aussi, j’ai des enfants à nourrir”, clame-t-il pour plaider sa cau- se. À 13h30mn, nous arrivons à la station des Grands-Vents. Ici, quatre camions-citernes ve- naient d’approvisionner la pompe. Mais, les automobilistes ne quittent pas pour autant les lieux sans faire le plein, même si des restrictions sont données pour rationner les quantités de car- burant pour servir tout le monde. En revanche, en milieu urbain, la colère des automobilistes est difficile à contenir. Y compris celle des gérants qui n’acceptent même pas de discuter avec nous. “Allez parler avec les patrons de Naftal. La pénu- rie, c’est Naftal, c’est pas nous. Les petits ne créent pas la pénurie et vous le savez bien !”, crie un gérant qui, semble-t-il, n’est pas suffisamment approvisionné. Nous quittons ce décor avec cette dernière info : depuis le début de l’appro- visionnement, samedi dernier, les stations-ser- vice sont ravitaillées, au quotidien, à hauteur de 54 000 litres d’essence et de mazout. F. B. L es stations-service d'Alger et des wilayas avoisinantes ne connais- sent aucune pénurie de carbu- rants, a déclaré hier à l'APS le P-DG de Naftal, Saïd Akretche, expliquant les longues files d'attente des automobilistes devant ces stations par l'effet de la ru- meur suite à une rupture temporaire de carburants à Blida. “Rien ne justifie la crainte des automobilistes à se précipi- ter vers les stations. Le carburant est suffi- samment disponible et le système de dis- tribution fonctionne correctement”, affir- me-t-il. Face à ces files d'attente de vé- hicules et pour répondre à cette brusque hausse de la demande, Naftal a dû dou- bler le volume des carburants destinés à ces stations envahies par les automo- bilistes. Ainsi, 7 millions de litres de car- burants ont été distribués samedi der- nier aux stations de la capitale, alors que la moyenne habituelle est de 3,5 millions de litres par jour. “Les automobilistes viennent et font le plein. C'est la preuve qu'il n'y a aucun manque de carburants”, soutient M. Akretche. Néanmoins, ajoute-t-il, les petites stations, dotées d'une faible capacité de stockage, se vi- dent rapidement. Ce qui a encouragé, selon le même responsable, la propaga- tion de la rumeur de pénurie. “Les ap- provisionnements se font normalement, la production dans les raffineries fonc- tionne correctement, le mouvement de transport par camions, par bateaux, par pipelines et par trains est normal. Le personnel est mobilisé. Il n'y a, donc, pas lieu de craindre de ne pas trouver de car- burant”, rassure-t-il. Selon le premier responsable de Naftal, le phénomène d'afflux vers les stations est dû plutôt à ces rumeurs circulant sur une éventuel- le pénurie suite à une rupture temporai- re constatée, jeudi dernier, aux sta- tions de Blida et de l'ouest d'Alger. Les stations de ces zones ont mis du temps pour se réapprovisionner, déclenchant, ainsi, cette rumeur de pénurie, d'après les explications de M. Akretche qui précise, toutefois, que la distribution des produits pétroliers est, parfois, soumi- se à des aléas causant des retards d'ap- provisionnement pouvant durer jusqu'à une demi-journée. “Aucun système ne peut fonctionner de manière parfaite. Il peut arriver que des problèmes survien- nent à l'exploitation, des ports, des pipe- lines ou des routes. Mais dans ces cas, il ne s'agit pas de pénurie”. NAFTAL “C’est la faute à la rumeur” L a capitale de l’Ouest semble épargnée par la pénurie de carburant. Il y a seulement une tension, touchant le gasoil et le super, au niveau de certaines stations. À Oran, ce sont les automobilistes qui ont anticipé cette si- tuation en se rendant dans les stations-service pour faire le plein et éventuellement remplir un jerrycan de réserve. En revanche, à Tlemcen, la situation de crise persiste de- puis des années et s’aggrave de jour en jour avec un parc roulant sans cesse croissant. Le uploads/Finance/ 6-6894-e2bfffca-pdf.pdf
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- Publié le Mai 24, 2021
- Catégorie Business / Finance
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