QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6906 LU
QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6906 LUNDI 27 AVRIL 2015 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 “Enfance : zéro silence, zéro violence… Dites-le !” P .6 CAMPAGNE DE LA REPRÉSENTATION DE L’UNICEF À ALGER Drame de Taksebt : les recherches se poursuiventP .28 UN PREMIER CORPS A ÉTÉ REPÊCHÉ HIER LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER irrite Alger D. R. Yahia Archives/Liberté Publicité AF RÉSULTAT DES TESTS PHYSIQUES EFFECTUÉS SUR DES JOUEURS LOCAUX Supplément Sport Pas plus de 30 minutes dans les jambes ! Affaire de l'autoroute Est-Ouest : implication de plusieurs ministres p P .2 LES RÉVÉLATIONS CONTENUES DANS L’ORDONNANCE DE RENVOI LE CONFIRMENT Quelle offre pour les ménages ?P .3 CAMPAGNE “CONSOMMONS ALGÉRIEN” IL EST LE GRAND SAUVEUR DE LA JSK Rial, rempart et buteur ! P .15 à 19 Newpress Lundi 27 avril 2015 2 LIBERTE L’actualité en question L es cinq avocats du barreau d’Oran, qui ont entamé de- puis mercredi dernier une grève de la faim illimitée, ont décidé de suspendre leur mouvement. L’annonce a été faite, hier, par la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (Laddh), qui a précisé, qu’entre autres raisons qui les ont convaincus de suspendre, momentanément, leur action, figurent “la détérioration de l’état de santé des avocats grévistes, celui de Me Belkacem Saïdoune Souad notamment” et “l’élan de solidarité suscité par la grève de la faim auprès des avocats algériens et étrangers”. Le communiqué de la Laddh, signé par Me Salah Debbouz, a souligné, par ailleurs, que plusieurs bâtonniers, dont Me Saï Ahmed, Othmani Mohamed et le bâtonnier d’Alger, Me Abdelmadjid Sellini, “se sont engagés”, lors de la visite ren- due aux grévistes, “à régler les problèmes de ces avocats”. Les engagements de Me Sellini et des autres bâtonniers concernent aussi “une commission d’enquête” qui devra être installée au cours de cette semaine. Ils se sont engagés, aussi, “à résoudre les problèmes des avocats grévistes avant le 9 mai”, date de la tenue de la réunion de l’Union des barreaux d’Algérie. Prenant acte de ces engagements, quatre avocats, en l’occur- rence Ben Douad Abdelkader, Belkacem Saïdoune Souad, Saker Djamel et le jeune stagiaire Boutaleb Mohamed, ont dé- cidé de suspendre leur grève jusqu’à nouvel ordre. Dans une déclaration à Liberté, Me Naït Salah Belkacem, un des initiateurs de l’action, a estimé qu’il reprendra la grève dans 3 à 4 jours, si, a-t-il dit, “la commission d’enquête ne traite pas le problème dans le fond”. Il a expliqué que son action “n’était pas motivée par une affaire personnelle qui l’oppose au bâtonnier d’Oran”, mais par “la volonté de faire la lumière sur les détournements opérés par Me Haouari El-Wahrani”. Me Naït Salah exige “la présence d’un commissaire aux comptes pour dé- busquer tout l’argent dilapidé”. Réticent quant à la marge de manœuvre de la commission d’en- quête promise, Me Naït Salah a ajouté que le bâtonnier mis en cause “n’a pas de preuves pour démentir les accusations”. Ainsi, a-t-il poursuivi, “il faut s’intéresser à la gestion de Me Haouari El Wahrani”. Sur un autre registre, il a tenu à dénoncer “un racisme primai- re” de la part du bâtonnier. MOHAMED MOULOUDJ LEUR CAS TRAITÉ PAR UNE COMMISSION D’ENQUÊTE AVANT LE 9 MAI Les avocats du barreau d’Oran suspendent leur grève de la faim L a matinée est entamée avec l’an- nonce de la constitution de Me Aziz Brahimi et Me Labdi Chahrazed comme avocats com- mis d’office en cas de retrait du collectif de défense du principal ac- cusé Medjdoub Chani. Les trois avocats algé- riens de Chani étaient présents à l’audience. En revanche, on a relevé l’absence du Français William Bourdon et du Luxembourgeois Pen- ning. Le président de l’audience Tayeb Hilla- li a fait son entrée à 9h30 pour quitter la sal- le aussitôt, après s’être aperçu que les détenus n’étaient pas encore dans le box. La séance re- prend 45 minutes plus tard avec l’appel des ac- cusés, témoins et les parties civiles. On note la défection de 9 témoins dont le fils de l’ancien ministre Abou Djerra Soltani et le directeur de la résidence d’État Hamid Melzi qui, d’ailleurs, ne se sont pas non plus présentés lors des deux précédentes audiences. Après la constitution du tribunal criminel, le magistrat propose la lecture de seulement une partie de l’ordonnan- ce de renvoi, mais un avocat s’y oppose. Le pré- sident de l’audience concède, mais se met plus tard dans une colère noire quand il constate que la personne qui a réclamé l’intégral du do- cument a déserté la salle. Il lève alors la séan- ce pour une dizaine de minutes, le temps de retrouver son calme. Il faut dire que la lecture de l’arrêt de renvoi a absorbé une bonne partie de la journée d’hier. À tel point que l’on peut dire que le procès n’a pas réellement commencé. Quand le magistrat annonce la fin de l’audience et sa reprise le len- demain matin, il restait encore une vingtaine de pages à lire par le greffier sur un total de 150. “On n’est pas dans un tribunal criminel” À un moment, le juge interrompt le greffier et lui ordonne de lire “Mohamed Khaled” et non pas “le colonel Khaled”. “On n’est pas dans un tribunal criminel”, dit-il au greffier qui, timi- dement, répond qu’il ne fait que lire ce qui est écrit dans le document. Me Sidhoum intervient pour rappeler au magistrat que “c’est une violation de la loi que de déformer un arrêt de renvoi validé par la chambre d’accusation”. L’avocat revient à la charge. Le magistrat s'énerve et lui demande de ne pas polémiquer sur cette question. La défense exige que le tri- bunal lui donne acte. Elle essuie un refus ca- tégorique. Le greffier reprend la lecture du do- cument. 16 accusés, en majorité des fonctionnaires du ministère des Travaux publics et des représen- tants de consortiums étrangers, sont poursui- vis pour corruption, dilapidation de deniers publics, association de malfaiteurs, abus de pouvoir, blanchiment d'argent, non-respect de la réglementation des changes et mouve- ments des capitaux de et vers l'étranger. Ils auraient reçu des pots-de-vin versés par des compagnies étrangères en contrepartie de l'attribution des marchés dans les secteurs des travaux publics et des transports. Cela concer- ne les projets de réalisation de l'autoroute Est- Ouest, le barrage de Kef Eddir dans la wilaya de Tipasa, de tramways et enfin des projets d'ascenseurs à Constantine, Tlemcen, Skikda et Oued Koriche à Alger. L’arrêt de renvoi, commence par citer Chani qui aurait profité de ses relations à différents niveaux de l’État pour favoriser le groupe chi- nois Citic-CRCC dans l’appel d’offres du marché de l’autoroute Est-Ouest. La mission de Chani Medjdoub consistait à faire bénéfi- cier les Chinois de “largesses” administra- tives pour faciliter leur travail en Algérie. En l’occurrence, permettre l’accès au permis de travail, la délivrance de visas ou encore le trans- fert de petites sommes en devises à l’étranger. C’est l’ex-ministre Abdelatif Benachenhou qui aurait proposé à Chani de prendre contact avec Nasreddine Sacha. Sacha, on le verra au fil de ce procès, a joué un rôle non négligeable dans cette affaire. Chani reçoit, à croire l’arrêt de renvoi, en contrepartie de la part du groupe chinois, une première somme de l’ordre de 350 000 euros sur les comptes bancaires à Singapour et en Autriche de sa société offshore APM. En date du 7 juillet 2009, il reconnaît devant le juge d’instruction avoir reçu 10 milliards de cen- times ainsi que de 30 millions de dollars sur ses comptes en Autriche et à Singapour. Chani manifeste une disponibilité à rendre les 30 millions d’euros à l’État algérien. Mais le 17 novembre de cette même année, il revient sur ses aveux en affirmant n’avoir reçu que les 10 milliards de centimes dans le cadre d’un contrat de consulting qu’il a signé avec la so- ciété chinoise. Chani est, par ailleurs, accusé d’avoir versé des pots-de-vin au colonel Ouaz- zene dit Khaled de l’ordre de deux milliards de centimes en 2008 (ayant servi à l’achat d’une villa à Oran), suivi de 120 millions de centimes et 70 millions de centimes. Une commission de 1,25% pour Amar Ghoul Quant au deuxième accusé, Sid-Ahmed Ad- dou, il affirme qu'il a été l’intermédiaire de l’en- treprise française Razel ayant décroché le marché du barrage Tabbellout de Jijel pour 160 millions d'euros. Ce natif de Nedroma, proprié- taire d’une entreprise de pêche à Béni-Saf, que l’on présente comme un proche de Amar Ghoul, ex-ministre des Travaux publics, a sou- tenu que ce dernier a touché, via un de ses hommes de confiance, Tayeb Kouidri, incul- pé en fuite, une commission de 1,25% sur le contrat de 6,2 milliards de dollars accordé aux Chinois. Tajeddine Addou soutient aussi que Ghoul l’a chargé de rencontrer à Paris les res- ponsables de l’entreprise française Egis Rou- te afin de négocier des commissions. Ce qui a permis à Egis de remporter la uploads/Finance/ 6-6906-c2e85930-pdf 1 .pdf
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- Publié le Jui 25, 2022
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