Chapitre 3 : Les relations entre l’organisation et ses parties prenantes L’orga
Chapitre 3 : Les relations entre l’organisation et ses parties prenantes L’organisation structure sociale, détermine un ensemble de rôles, de normes, de rapports de pouvoir, de finalités et de valeurs entre parties prenantes interne et externes aux intérêts bien souvent divergentes. I. Qu’est-ce qu’une partie prenante ? A. Comment peut-on définir une partie prenante ? Définition de partie prenante selon FREEMAN. C’est un individu ou un groupe d’individu qui peut affecter ou être affecté par la mise en œuvre des buts de l’organisation. B. Quels sont les rôles et les intérêts de chaque partie prenante des entreprises ? PARTIES PRENANTES INTERETS Internes Salariés -Bon niveau de rémunération (le plus élevé), bien-être au travail, de bonnes conditions, la reconnaissance de l’employeur et des parties prenantes externes, des autres salariés, de l’autonomie Dirigeants -Un niveau de bénéfice suffisant pour assurer la pérennité de l’entreprise -Développer l’activité de l’entreprise dirigée, sans s’endetter (autofinancement) afin de démontrer qu’il est le « meilleur » pour maintenir son mandat -Faire face aux concurrents -Satisfaire les propriétaires par des dividendes afin d’éviter la révocation -Maintenir une bonne image de l’entreprise dirigée -Installer, maintenir un bon climat social par le dialogue CSE -Obtenir la reconnaissance des salariés -Pérennité de l’entreprise pour maintenir ses capacités financières et éviter les licenciements -Défense des intérêts professionnels des salariés -Influencer le dirigeant dans ses choix d’orientation stratégique Délégué syndicale -Défendre les intérêts des salariés -Organiser des grèves significatives afin d’obtenir satisfaction aux revendications professionnel -Meilleur répartition de la VA -Avoir le plus d’heures possibles de délégation -Si l’entreprise est significative, le DS peut rechercher à accroitre son influence pour des raisons politiques (obtenir un poste ministériel par exemple) Remarque : Revendication : c’est l’acte juridique par lequel un salarié demande à son employeur l’obtention d’un droit nouveau ou l’amélioration d’un droit existant Réclamation : c’est l’acte juridique par lequel un salarié demande à son employeur d’appliquer, de respecter le droit du travail. EXTERNE Clients/consommateurs -Satisfaction de leurs besoins -Avoir les meilleurs prix, les plus faibles -consommer des biens et services de qualité -l’entreprise adopte la RSE -l’entreprise contribue à leur bien-être -l’entreprise maintien qui recherche à protéger leur pouvoir d’achat -l’entreprise créatrice d’emploi -l’entreprise qui rémunère à juste titre les fournisseurs Fournisseurs -des partenariats (profiter de la notoriété du partenaire, de son savoir…) -obtenir le meilleur prix possible de leur production -être payé dans les délais -entreprise client satisfaite afin d’optimiser sa fidélité L’Etat -percevoir le plus de prélèvements obligatoires possibles -marquer son action à travers les subventions versées -création d’emploi importante afin de réduire le nombre de chômeur -le respect des lois et des normes Propriétaires -dividendes élevés -rentabilité de l’entreprise -pérennité de l’entreprise -productivité -bonne image -assurer la succession de l’entreprise -se développer -plus-value lors de la revente -bonne entente entre les propriétaires Banque -consentir de nombreux crédits car source d’enrichissement -pérennité pour garantir les sommes dues -maximiser l’épargne afin d’assurer des opérations de refinancement Sous-traitant -développer la « notoriété » en tirant profit de la notoriété du donneur d’ordre -indépendance -autonomie dans l’organisation du travail -prix de la prestation le plus haut possible -entretenir le plus longtemps possible la relation de sous-traitance Nous constatons que chaque partie prenante à ses propres intérêts à faire valoir. Certains de ces intérêts sont communs et notamment celui de la pérennité de l’entreprise. Cependant, d’autres sont différents voire totalement divergents. En effet, à tire d’exemple, les consommateurs souhaitent la meilleure qualité possible des produits qu’ils consomment afin de satisfaire au mieux leurs besoins, alors que le dirigeant souhaite fixer un niveau de qualité limité afin de réduire les coûts de revient, source de profit supplémentaire. C. Quels sont les rôles et les intérêts de chaque partie prenante des associations et des ONG ? Il existe trois principales formes d’association : - Les associations non déclarées (association des faits) - Les associations déclarées = associations de la loi de 1901 (association = personne morale) - Les associations reconnus d’utilité publique = ce sont des associations dont la mission contribue à l’intérêt général sur tout le territoire (national). La reconnaissance de leur contribution à l’intérêt général est du fait d’une décision du gouvernement après avis du Conseil d’Etat. Ce statut permet à ces associations de percevoir des subventions de l’Etat (Etat centrale et non des collectivités) Les associations agissent sur le plan national, alors que les ONG agissent sur le plan international. LESP PARTIES PRENANTES ONG + ASSOCIATION INTERETS INTERNE Bénévoles -avoir le sentiment d’être utile pour les autres -avoir de la reconnaissance -besoin d’apprendre de nouvelles « choses », de découvrir de nouvelles expériences -faire des rencontres… -avoir le sentiment d’accomplissement de soi… Trésorier -gérer au mieux les comptes de l’association -avoir le sentiment d’être utile (voir ci-dessus si bénévole) Président -gérer les missions de l’association -avoir le sentiment d’être utile (voir ci-dessus si bénévole) Salariés -Rémunération la plus élevée possible -Bien-être au travail (même attentes que les salariés d’une entreprise) Volontaire associatif -idem au bénévole + percevoir les gratifications et indemnités le plus élevé possibles. EXTERNE Adhérents -participer/profiter des activités assurée -faire des rencontres -percevoir des avantages (dons, gains…) Etat -combler les actions qu’il n’a pas conduit (associations complètent les actions de l’Etat) -pérennité -comportement et attitude exemplaire et vertueux Bénéficiaires/Usagers (Autre que les adhérents) -profiter des activités assurées -satisfaire au mieux leurs besoins… Nous constatons que les parties prenantes internes et externes expriment des intérêts communs, mais aussi divergents. D. Quels sont les rôles et les intérêts de chaque partie prenante des administrations publiques ? Les administrations publiques peuvent se décliner en différentes formes, dont les principales sont : - L’Etat décentralisé (Département, Région, Communs) - L’Etat central (Gouvernement, Parlement, Présidence) PARTIES PRENANTES INTERETS INTERNE Ministres -Bien-être social -Rémunération élevé -Avoir le pouvoir le plus étendu possible -Avoir de la notoriété, être reconnu - « Faire carrière » -Promotion, évolution de carrière -Constituer un réseau -Acquérir des compétences - « le pantouflage » c’est-à-dire alterner entre le privé et le public Sénateurs/Députés -être réélu - « profiter du système » -carnet d’adresse -carrière -pantouflage -notoriété -œuvrer pour l’intérêt général Fonctionnaires -meilleur niveau de traitement possible -stabilité de l’emploi -stabilité des revenus -avoir des avantages -œuvrer à l’intérêt général EXTERNE Usagers -intérêt général -bien-être -réduire le temps de travail -augmenter le SMIC -se sentir écouté -payer le moins d’impôt possible -suppression de certaines taxes -bonne utilisation/gestion des impôts -bénéficier de service public de qualité Entreprises -subvention les plus élevées -payer le moins d’impôts -infrastructure de qualité -un droit de la concurrence qui les protègent davantage -négociation avec des pays étranger dans le cadre de la géopolitique afin de conclure des contrats intéressants -droit social plus souple afin d’être plus compétitives Associations/ONG -subvention les plus élevées -être reconnu d’utilité publique -que l’Etat n’intervient pas dans leur domaine Même constat que pour les autres formes d’organisation II. Quelle sont les théories des parties prenantes ? A. La théorie de CLARKSON Partie prenante primaire : individu ou groupe d’individu qui ont un lien économique, commerciale et ou financier avec l’organisation. Remarque : Ce lien est un lien contractuel -> toutes parties prenantes liées à l’organisation par un contrat est une partie prenante primaire Partie prenante secondaire : individu ou groupe d’individu qui affecte ou influence ou qui sont influencés ou affectés par l’activité de l’organisation sans être liés à elle. (Association, Etat, concurrents…) B. Le modèle pouvoir – légitimité – urgence de MITCHELL Un dirigeant est confronté à une multitude de partie prenante dont les intérêts sont divergents. C’est difficile de les satisfaire toutes en même temps. De même, la manière de les gérer est source de problème. Pour aider le dirigeant à prioriser les attentes des parties prenantes, et lui permettre de définir les modalités de gestion de ses atteintes MITCHELL à conçu un modèle : le modèle PLU Pouvoir Légitimité Urgence Il correspond à des caractéristiques propres aux parties prenantes. P = Pouvoir -> capacité d’une partie prenante à imposer ses désirs, sa volonté, ses intérêts à l’organisation L = Légitimité -> la légitimité vise les attentes d’une partie prenante considéré comme normal, juste, approprié, naturel U = Urgence -> c’est le sentiment éprouvé par la partie prenante elle-même, que ses attentes sont pressantes, graves et importantes. C. Le 4ème critère : le degré de coopération envisagé avec l’organisation de SAVAGE Dans l’optique des stratégies à mettre en œuvre par les entreprises pour prioriser, concilier, les attentes des différentes parties prenantes, SAVAGE ajoute un 4ème critère au modèle, à savoir : le degré réel de coopération de la partie prenante. Le dirigeant doit percevoir, déterminer, le degré de coopération réel de la partie prenante dans le présent comme pour l’avenir. Comme naturellement, le dirigeant doit prioriser les attentes de la partie prenante prenantes qui envisage une coopération sur le long terme avec l’entreprise. Il existe deux formes de coopération : - Un partenariat : c’est une coopération entre partie prenante qui ne sont pas concurrente sur un marché donné. - Une alliance : c’est une coopération entre partie prenante qui sont concurrentes sur un uploads/Finance/ chapitre-3-les-relations-entre-l-x27-organisation-et-ses-parties-prenantes.pdf
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- Publié le Jul 04, 2022
- Catégorie Business / Finance
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