Fiche séquence n° 4 Module : 18 Gestion budgétaire et Tableau de bord Masse hor
Fiche séquence n° 4 Module : 18 Gestion budgétaire et Tableau de bord Masse horaire : 70 Heures Séquence n° 4 La budgétisation des investissements Temps prévu : 10 Heures Objectif de la séquence Etablir le budget des investissements en mettant l’action sur la rentabilité de ces derniers Séquence (4) : La budgétisation des investissements Introduction Un projet d’investissement est l’engagement immédiat de capitaux sous diverses formes, en espérant que leur utilisation réalisera des bénéfices. Investir, c’est aussi, apprécier la rentabilité d’un projet, c’est comparer ce qu’il rapporte à ce qu’il coûte. La décision d’investissement est souvent précédée d’un diagnostic économique et financier et implique, par conséquent, une vision de l’avenir. Toute décision comporte aussi des éléments de risques car les prévisions des recettes dans le futur reposent toujours sur des hypothèses et peuvent être parfois très différentes de la réalité. Le budget d’investissement est un élément constitutif du budget financier. Les éléments constitutifs de ce budget ont un rôle précis dans l’élaboration d’une planification et d’un contrôle efficace des activités opérationnelles. Le budget de trésorerie et le budget d’investissement sont les plus importants. La décision d’investissement est d’une importance capitale dans la mesure où : Elle engage l’avenir de l’entreprise Elle a des effets difficilement réversibles Elle véhicule le progrès technique et la productivité de l’entreprise. I. La théorie économique classique La théorie économique classique retient cinq méthodes d’appréciation de la rentabilité d’un investissement : Les flux nets de trésorerie (FNT actualisés cumulés) La valeur actuelle nette (VAN) Le taux interne de rendement ou de rentabilité (TIR) Le délai de récupération (DR) du capital investi L’indice de profitabilité (IP) Lorsqu’une entreprise réalise un investissement, elle veille à ce qu’il soit rentable. La somme des surplus monétaires dégagés par l’investissement doit permettre de : Récupérer la mise de fonds initiale ; Rémunérer le capital investi. Concepteur : SOUAID Salah Page 1 Analyser financièrement un investissement, c’est comparer les utilisations des ressources et des revenus futurs étalés sur toute la durée de vie de l’investissement. On procède, alors, à l’élaboration de prévision des recettes attendues de l’investissement. On supposera, ensuite, que les recettes et les dépenses sont connues de manière certaine et perçues en fin de période. A. Les flux nets de trésorerie (FNT actualisés cumulés) On mesure la rentabilité d’un investissement par la différence entre le coût de cet investissement et la somme des flux nets de trésorerie dégagés en fin des (n) périodes de prévisions appelés (FNT). Les flux nets de trésorerie (FNT) correspondent à la différence entre ce que rapporte l’investissement (CA prévisionnel ou recettes prévisionnelles) et ce qu’il coût (Charges supplémentaires liées à l’investissement), en tenant compte, de l’incidence de la fiscalité et du mode de financement de l’investissement. Les flux nets de trésorerie (FNT) peuvent être calculés à l’aide d’un tableau correspondant à la durée de vie de l’investissement. FNT actualisés cumulés d’une période : Chiffre d’affaires prévisionnel - Les dépenses prévisionnelles - Les dotations aux amortissements = Résultat d’exploitation - Impôt sur les sociétés = Résultat après impôts + Dotations aux amortissements = Flux nets de trésorerie (ou CAF d’exploitation) + Récupération du BFR + Valeur résiduelle = Cash-flows * (1 + i )-n = Cash-flows actualisés NB: Il faut faire le cumul de ces cash-flows Remarques : Le mode d’amortissement de l’investissement peut être linéaire ou dégressif. Les flux nets de trésorerie (FNT) sont appelés également Cash flow (ou Capacité d’autofinancement). On tient compte dans le calcul des flux nets de trésorerie (FNT) de l’amortissement comptable qui est différent de l’amortissement financier (Remboursement d’un emprunt). Dans les exemples qui vont suivre, on tiendra compte d’un flux de l’impôt sur les bénéfices des sociétés (L’IS) de 30 % pour toute la durée de vie de l’investissement. Lorsque l’investissement a une valeur résiduelle (Valeur de revente à la fin de l’amortissement), il convient de tenir compte du traitement fiscal car la valeur résiduelle constitue une plus-value et est donc imposable à 30 %. Concepteur : SOUAID Salah Page 2 NB : Nous supposerons dans les deux exemples qui vont suivre que le financement des investissements est fait à partir de Fonds propres. B. La valeur actuelle nette (VAN) La valeur actuelle nette (VAN) d’un investissement est égale à la différence entre les flux nets de trésorerie (FNT) et le coût de l’investissement actualisés à la date 0. Cette méthode consiste à rapprocher la dépense d’investissement engagée aux cash-flows dégagés pendant la durée de vie du projet. Il y a lieu d’actualiser les cash-flow avec le même taux d’actualisation de l’investissement. Le cash-flow signifie les flux de trésorerie et il est égal à : Cash-flow = Flux nets de trésorerie = Encaissement (Recettes) – Décaissements (Dépenses) VAN = Cash-flow – Dépense initiale VAN = ∑ FNTk (1+i)-k - I0 Avec : FNTk = Les flux nets de trésorerie de la période k. I0 = L’investissement à la date 0. Un projet est rentable si la VAN est positive. Une VAN est égale à 0 signifie, en effet, que le projet permet de rémunérer et de rembourser le capital investi, mais qu’il ne laisse pas de surplus pour l’entreprise. Remarques : Un investissement est rentable au taux (i) si la VAN est positive à ce taux. La VAN est une fonction croissante du taux d’actualisation retenu. Elle dépend directement du choix de ce taux. Le taux d’actualisation utilisé est généralement le taux habituel de la rentabilité des capitaux investis par l’entreprise. Il dépend principalement de l’activité de l’entreprise, du taux de rentabilité connu d’un autre projet, du taux de rendement d’un autre projet, de l’inflation, etc. Concepteur : SOUAID Salah Page 3 C. Le taux interne de rentabilité (TIR) Le taux interne de rentabilité (TIR) est le taux qui est réalisé entre l’investissement et les cash-flows annuels actualisés. Autrement-dit, c’est le taux qui correspond à une VAN nulle. La valeur actuelle nette (VAN) d’un projet diminue au fur et à mesure que le taux d’actualisation s’élève. On appelle taux interne de rentabilité (TIR) d’un projet, le taux pour lequel la valeur actuelle nette (VAN) génère une équivalence entre le capital investi et la somme des flux nets de trésorerie (FNT), y compris la valeur résiduelle actualisée à l’époque 0. Soit r : le taux interne de rentabilité (TIR), alors VAN = 0 r est tel que : I0 = ∑ FNTk (1+r)-k D. Le délai de récupération (DR) du capital investi C’est le délai au bout duquel les cash- flow dégagés permettent de récupérer le capital investi. Le délai de récupération est le taux nécessaire pour que le montant cumulé des FNT actualisés soit égal au capital investi. Il se calcule par interpolation linéaire. E. L’indice de profitabilité (IP) Lorsque le décideur d’investissement est confronté au choix de plusieurs projets qui ne donnent pas l’avantage de l’un par rapport à l’autre, il est très utile de déterminer l’indice de profitabilité afin de permettre un choix plus judicieux. Le projet le plus rentable est celui qui a un indice de profitabilité le plus élevé. Dans notre exemple, il faut choisir celui qui donne l’indice de profitabilité (IP) le plus grand. Indice de profitabilité (IP) = II. Le choix de financement de l’investissement Si on considère les projets isolément, les méthodes de la VAN et du TIR aboutissent à la même conclusion : les projets dont le TIR est supérieur au taux d’actualisation choisi par l’entreprise, ont une valeur actuelle nette (VAN) positive et doivent être retenus. Si on considère les projets relevant des investissements concurrents, l’application des trois méthodes (VAN, TIR et DR) peut conduire à des conclusions différentes. On adopte généralement le TIR même s’il est parfois irréaliste (Quand il est élevé) car la VAN et le DR dépendent du choix du taux d’actualisation. En effet, la VAN permet uniquement de dire si un projet peut être sélectionné ou non, en fonction du choix arbitraire d’un taux d’actualisation. Concepteur : SOUAID Salah Page 4 Remarques : Dans les exemples de ce chapitre, le calcul des flux nets de trésorerie (FNT) a pris en compte le financement des investissements sur des fonds propres de l’entreprise. N’oublions pas qu’il existe d’autres possibilités de financement : Par emprunts bancaires Par crédit-bail Par financement mixte (Emprunts et fonds propres). Il va sans dire que l’incidence du mode de financement sur le choix d’un projet est déterminante car les FNT vont s’en ressentir et, par conséquent, la rentabilité d’un investissement dépendra davantage de son mode de financement. A. L’autofinancement D’une manière générale, la détermination des futures ressources propres à l’entreprise sera fondée sur la rentabilité des anciens et nouveaux investissements. Les moyens de financement doivent être exprimés en disponibilités de trésorerie et basés sur l’autofinancement net : Le résultat non distribué augmenté des amortissements. Exemple : Une entreprise industrielle envisage d’acquérir une machine pour 99 900 DH. Les marges espérées avant amortissements et charges financières sont de 59 300 DH pour les 3 premières années. uploads/Finance/ choix-inves.pdf
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- Publié le Oct 30, 2021
- Catégorie Business / Finance
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