Depuis le début de l’année 2020, l’épidémie de coronavirus, après avoir frappé
Depuis le début de l’année 2020, l’épidémie de coronavirus, après avoir frappé la Chine, s’est propagée dans le reste du monde. Les mesures prises pour endiguer cette crise sanitaire ont des conséquences lourdes sur le fonctionnement des différentes économies. Les annonces en la matière se sont succédées à un rythme rapide dans les différents pays concernés. Les enquêtes de conjoncture françaises relatives à janvier et février ont été relativement peu touchées par les effets de cette crise. En revanche, les résultats collectés en mars reflètent directement les inquiétudes des entreprises dans ce contexte inédit. Mais ils ne les reflètent sans doute que partiellement. Les climats des affaires sont présentés par secteurs et au niveau global dans les différents numéros d’Informations Rapides qui paraissent en même temps que ce Point de conjoncture. Au niveau global, le climat des affaires perd 10 points, à 95. Il s’agit de la plus forte baisse mensuelle de l’indicateur depuis le début de la série (1980). En octobre 2008, après la faillite de Lehman Brothers, l’indicateur avait chuté de 9 points. L’indicateur de climat de l’emploi connaît également sa plus forte chute depuis le début de la série (1991). Il perd 9 points et atteint 96. Au niveau sectoriel, les indicateurs de climat des affaires se dégradent considérablement dans les services (-14 points) et dans le commerce de détail (-13 points). Ils se détériorent également dans le commerce de gros (-5 points) et dans l’industrie (-3 points). En particulier, les perspectives générales d’activité dans chaque secteur sont jugées en nette baisse : les soldes d’opinion correspondant perdent 15 points dans les services, 25 points dans le commerce de détail, 33 points dans l’industrie et dans le commerce de gros. Le climat des affaires dans l’industrie du bâtiment apparaît quant à lui stable en mars : cela confirme que ces indicateurs sont à lire avec prudence ce mois-ci ; pour les raisons évoquées précédemment, ils reflètent sans doute l’opinion des chefs d’entreprise début mars plutôt que fin mars. De même, il est a priori difficile d’utiliser ces indicateurs pour des étalonnages visant à prévoir l’activité, compte tenu du caractère très brusque de la chute tout au long du mois de mars, chute dont les enquêtes de conjoncture n’ont sans doute capté qu’une partie. La consommation des ménages serait également inférieure de 35 % à sa « normale » A partir des mesures mises en place pour le confinement (liste des commerces pouvant restés ouverts), des remontées des fédérations professionnelles ainsi que des données quotidiennes liées aux transactions par cartes bancaires, il est aussi possible d’estimer l’évolution de la consommation des ménages, en instantané par rapport à une période « normale ». La plus forte contribution à cette baisse résulte de l’effondrement de la consommation de nombreux biens de l’industrie manufacturière (-60 %), qui compte pour 18 points de cette baisse. Certaines dépenses de consommations se sont réduites au minimum, entre -100 % et -90 % (matériel de transport, textile, habillement). D’autres se maintiennent (électricité, eau), voire augmentent légèrement (industrie pharmaceutique, +5 %) La consommation de services marchands a également diminué, d’environ 33 %, contribuant à la baisse totale de la consommation à hauteur de 15 points. Toutefois, en écartant les dépenses de logement qui, par nature, sont peu affectées à court terme, la baisse est autour de 55 % et particulièrement massive dans les secteurs de la restauration, de l’hébergement et des transports. La consommation de services non marchands baisserait de 34 %, contribuant à hauteur de 2 points à la baisse d’ensemble. Du fait de la suspension des travaux de rénovation, la consommation des ménages dans la branche de la construction baisserait de 90 %, contribuant à une baisse de 1 point de la consommation totale des ménages. A contrario, du fait du confinement et de la baisse de la consommation dans la restauration, la consommation des ménages en produits agricoles et agro-alimentaires augmenterait de 6 %, réduisant la baisse totale de la consommation de 1 point. l’hébergement-restauration Selon les chefs d’entreprise interrogés entre le 28 septembre et le 19 octobre 2020, les perspectives d’activité s’assombrissent par rapport au mois dernier. L’indicateur synthétique du climat des affaires en France se replie de 2 points. À 90, il retrouve son niveau d’août, bien inférieur à sa moyenne de long terme (100). Le recul est marqué dans les services, en particulier dans l’hébergement-restauration, secteur affecté par le renforcement des mesures d’endiguement sanitaire. Le repli est plus modéré dans l’industrie. Dans le commerce de détail, le climat des affaires est stable. Les perspectives d’activité déclarées par les chefs d’entreprises du bâtiment se stabilisent également. En octobre 2020, avec le rebond de l’épidémie de Covid-19, le climat de l’emploi se dégrade, interrompant le redressement continu et soutenu observé depuis mai. À 89, il perd trois points par rapport à septembre et reste très en deçà de son niveau d’avant-crise (au-dessus de 105). Cette dégradation est principalement due à la baisse des soldes d’opinion sur les effectifs prévus dans les secteurs tertiaires (services et commerce de détail), en particulier dans les services hors intérim. Le climat sectoriel des affaires dans l’industrie de septembre 2020 est révisé à la baisse de deux points, celui dans les services est abaissé d’un point. Le climat de l’emploi en France en septembre 2020 est également revu à la baisse d’un point. Ces révisions s’expliquent principalement par la prise en compte de réponses tardives d’entreprises. uploads/Finance/ climat-4.pdf
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- Publié le Aoû 08, 2021
- Catégorie Business / Finance
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