PRINCIPES DES POLITIQUES ÉCONOMIQUES alban.pellegris@univ-rennes2.fr PARTIE 1 :
PRINCIPES DES POLITIQUES ÉCONOMIQUES alban.pellegris@univ-rennes2.fr PARTIE 1 : Introduction aux politiques économiques a) définir l’économie : L’économie se pose comme étant la science qui étudie la création de richesses et sa répartition entre les membres d’une société : - L’étude de la formation de richesses : Amené par l’économiste A. Smith (1776) dans son livre “enquête sur la nature et les causes de la ⇒ richesse des nations” Amené aussi par l’économiste J. Keynes (1930) qui affirme que l’économie désigne la sphère des ⇒ activités humaines qui visent à produire des B&S afin de satisfaire des bien et des besoins. Il amène ici le principe suivant : pour survivre l’Homme doit produire ; l’économie se présente donc comme une science étudiant les biens de subsistance. → Un indicateur central pour mesurer la création de richesses : le PIB qui est lié à la croissance économique. - L’étude de la répartition des richesses et des inégalités : Amené par l’économiste D. Ricardo (1821) : “l’économie politique doit être définie comme une ⇒ enquête au sujet de la répartition du produit de l’industrie entre ses classes…" Amené par l’économiste P.N. Giraud (contemporain) : “je considère que l’objet central de ⇒ l’économie est l’inégalité des revenus…” 2 grands types d’inégalités en économie : ⚠ → Revenus : flux qui s’apprécie pendant une période donnée (journalier, horaire..) → Patrimoine : quelque chose que l’on apprécie à un moment donné. Il peut être soit financier (argent, obligations, actions..) soit immobilier (maison, hôtel..). A noter que l’on distingue le Brute (ce que je possède) du net (on retire les dettes de la banque par exemple). → Deux grandes définitions de l’économie qui en découle la mise en place des politiques économiques (= ensemble des interventions des administrations publiques sur l’activité économique, dans le but d’atteindre des objectifs et permettant de rétablir les déséquilibres. Celles ci sont à la fois mené par l’Etat central mais aussi par d’autres adm ou encore au niveau européens avec la BCE) : ⇒« Les hommes d’action qui se croient parfaitement affranchis des influences doctrinales sont d’ordinaire les esclaves de quelques économistes passés », Keynes. → Politiques structurelles (Long terme) = favoriser la prod° de richesses → Politiques de répartition = intervenir sur la répartition des richesses → Politiques conjoncturelles (CT) = Sortir des crises économiques CHAPITRE 1 : Définition et mesure de la richesse : → Comment peut-on affirmer qu’un pays est plus riche qu’un autre ? Définition : Karl Marx affirme qu’un pays s’enrichit lorsque celui-ci produit des biens et des services qui ont valeur d'usage pour sa population. → valeur d’usage = regroupe les différents besoins qu'un B. ou S. vient satisfaire. a) L’indicateur de mesure de richesse : Le PIB Pour évaluer ou mesurer le niveau de richesse créer, les différents pays ont inventé un indicateur unique le PIB qui repose sur la valeur économique du bien (son prix). ⚠ Cette indexation ne concerne que les bien marchands (VA = CA-CI). Pour rappeler les biens non marchands sont évalués au coût de production. En ce qui concerne la production domestique, souterraine (drogue..) ou encore issus de la nature il va falloir trouver d’autres indexations (ou d’autres conventions comptables). Définition : le PIB est la somme des valeurs marchandes et non marchandes créée au sein d’un pays sur un temps donné. La France apparaît comme étant le 6ème pays le plus riche. Il apparaît qu’il existe deux types de PIB : ⇒ le PIB Nominal = on inclut l’inflation dans les calculs. ⇒le PIB réel = on gomme l’inflation en incluant dans les calculs une année de référence. ⚠Comprendre l'inflation apparaît comme importante puisqu’elle permet de demander une hausse du pouvoir d’achat et présente un risque de perte de compétitivité internationale (nos prix sont plus élevés que chez nos voisins). BILAN : Bien que le PIB soit présenté comme L’indicateur phare pour mesurer la création de richesse au sein d’un pays celui-ci omet d’inclure un certains nombres de paramètres : ⇒ ne compte pas l’ensemble des valeurs d’usages (leurs destructions non plus). ⇒ la mesure de l’inflation du PIB provoque un sentiment controversé ( si les calculs ne montrent pas d’inflation certains ménages ont néanmoins un sentiment d’appauvrissement). ⇒ Le calcul de l’inflation est compliquée notamment le calcul de la qualité d’un bien ( Exemple : le prix de mon Iphone à augmenté en 10 ans. Cela est t’il dû à l’inflation? L’insee affirme que non ; tout simplement on a gagné en gage de qualité donc c’est une augmentation normale en théorie ) ⇒ Le PIB ne prend pas en compte non plus le bien-être des populations. Néanmoins le PIB permet de suivre le niveau d’activité économique d’un pays donné ; permettant des sorties de statistiques sur la santé du pays ( plus de chômage..). Il permet aussi de présenter un "gâteaux" de la création du revenu distribués aux individus sur la durée d’un an. → de nouveaux indicateurs ? : - pour mesurer le niveau de bien-être de la population : Exemple : IDH ou encore l’indice de santé sociale (qui prend en compte différents critères et qui va les comparer à différents pays). - Des indicateurs liés à l'environnement : Exemple : l’empreinte carbone (mis en évidence par le GIEC) Passé un stade, la croissance économique ne garantit plus l’augmentation du bien ➡ être donc de la richesse. A l’inverse, elle peut s’accompagner de la dégradation de certains indicateurs de santé sociale. Une approche plus qualitative du développement est nécessaire. Conclusion Croissance économique et développement ne sont pas la même chose. Il en découle donc que PIB et bien être ne sont pas non plus la même chose. Par ailleurs le PIB et l'impact écologique sont incompatibles > question de l’écologie -> abandonner l’objectif de croissance éco pour les politiques publiques. Alors : pourquoi est ce que la croissance reste un objectif central des gouvernements - Le développement : pour les pays pauvres un certain niveau de croissance éco est nécessaire. - Rend le partage des richesses moins sensibles ( permet d’éviter le conflit de répartition). - Lien entre croissance et emploi : l’éco commence à créer des emplois quand la croissance augmente à partir d’un certain %. Attention néanmoins il apparaît que l’emploi ne dépend pas forcément de la production ( Equation : PIB X (Travailleurs/OIB) X ( la durée du travail) ; d'autres pensent donc, selon l’équation, qu’en baissant le temps de travail on embaucherait plus de monde. b) La croissance verte est-elle possible ? i) L’utilisation de l’énergie : De nos jours le mix énergétique ( quels types d’énergie on utilise pour nos besoins) est composé à 80% d’énergie fossiles ( charbon, pétrole..) et ce avec une évolution nette multiplié par 2 depuis 1991. A noter qu’en France on se trouve en dessous de la moyenne mondiale ⇨ 48% d’énergie fossiles. La poursuite de la croissance est-elle compatible avec la préservation de l’environnement ? découplage énergétique : découplage absolu entre PIB et énergie fossile ( quand l’un augmente ⇨ l’autre diminue). croissance verte : fait d’arriver à découpler de manière absolu le PIB et la consommation d’énergie ⇨ ( en particulier fossile). Selon ⇨ La courbe environnementale de Kuznets on affirme que la croissance n’est pas un soucis pour le développement durable en affirmant que la croissance serait nocive pour l'environnement dans les premiers stades du développement ; puis, au-delà d'un certain seuil de revenu par habitant, la croissance entraînerait une amélioration de la qualité de l'environnement. La relation entre croissance et dégradation de l'environnement aurait dès lors la forme d'un U inversé : dans un premier temps, l'augmentation de la production dégraderait l'environnement (l'effet d'échelle domine, pour reprendre la terminologie de Grossman et Krueger), puis, au-delà d'un point d'inflexion, la croissance réduirait les dégradations environnementales (l'effet technique l'emporte). 4 effets : ⇨ - Effet d’échelle : + on produit + on pollue - Effet de composition : on ne produit pas les mêmes choses au même moment ( on ne satisfait pas continuellement les mêmes demandes). - Effet technologiques : augmentation de l’efficacité des moyennes de production en y incluant le coté “ développement durable “ - Effet des préférences politiques tendancielles : Plus une population s’enrichit plus la question du développement durable se pose Joseph Stiglitz Art 1974 introduit la "croissance avec des ressources épuisables". Il affirme ainsi ⇨ que la croissance ne va pas pouvoir durer éternellement et qu' à un moment donné les ressources naturelles vont être épuisées corréler avec une pollution trop importante entraînant ainsi une décroissance contrainte. Attention néanmoins le fait qu'il existe une quantité de ressources naturelles n'implique pas que l'économie doit stagner voir régresser. Il introduit ainsi le pouvoir de la technologie (capital technique) permettant de continuer à produire avec une quantité de ressources naturelles de + en + faible. Chiffres : AU niveau mondiale pour que le PIB augmente de 6 % ou de 7% l’humanité à besoin de ⇨ consommer 10% d’énergie en plus. Pourquoi cela ? Le fait d’avoir une croissance entraîne uploads/Finance/ cm-ppe-2.pdf
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- Publié le Jul 18, 2022
- Catégorie Business / Finance
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