Depuis les années 1970, les échanges se sont internationalisés. Quelle place oc

Depuis les années 1970, les échanges se sont internationalisés. Quelle place occupe la France dans ce processus ? 1. La mondialisation des échanges a. Évolution et répartition des échanges Le volume de produits échangés a été multiplié par près de 15 depuis les années 1950, plus de 1 500 milliards de dollars circulent chaque jour dans le monde sur les marchés des changes. La plupart des pays du monde participent à ce commerce en ouvrant leurs frontières aux importations de produits étrangers et en tentant de vendre les leurs aux autres pays (exportations). Ils acceptent donc les conditions de libre échange imposés par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) comme par exemple la baisse des droits de douane. Parler de mondialisation des échanges est un peu abusif dans le sens où on assiste plutôt à une régionalisation. De grands ensembles sont apparus (la Triade : autour du Japon, des États-Unis et de l’Europe) et ils se sont construits des zones de libre échange intégrées comme l’Union européenne ou L’Alena pour l’Amérique du nord et le Mexique. D’autres zones tentent de se structurer de la même manière comme la zone Mercosur en Amérique du sud. La plupart des échanges se font ainsi à l’intérieur de ces zones et non pas entre zones, le commerce entre pays de l’UE représente quasiment les deux tiers du total des échanges extérieurs des pays européens. b. Quels produits sont échangés ? La plupart des produits échangés sont des biens (matières premières, produits manufacturés…) mais la part des services augmente. Les services qui peuvent être échangés concernent surtout le secteur financier et celui des voyages. Les marchés des capitaux sont eux aussi largement ouverts et leur circulation est facilitée par la dématérialisation de la monnaie et des titres ainsi que l’informatisation des places boursières. Ainsi une grande partie de la dette américaine est détenue sous forme de titres par les ménages asiatiques. La répartition des échanges dépend en partie des spécialisations de chaque pays. Les pays développés sont spécialisés dans les produits les plus innovants, qui utilisent des technologies avancées (nucléaire, puces informatiques, machines-outils, aéronautique…) mais aussi dans les services. Les pays en développement se concentrent eux sur les produits manufacturés plus basiques (textile, électronique, sidérurgie, jouets…) mais leur montée en gamme est rapide (les chinois construisent leurs propres centrales nucléaires). Enfin, les pays les moins avancés se contentent d’exporter des produits miniers ou agricoles et importent les services et produits industriels ceci les rendant fortement dépendants et endettés. 2. La place de la France et de ses entreprises dans le commerce mondial a. La structure des échanges La France échange essentiellement des biens mais aussi des services dont la part s’accroît : services financiers, transport, tourisme… (ils représentent environ 20 % des exportations et 15 % des importations). En ce qui concerne les biens, la France est principalement exportatrice de produits agricoles et alimentaires, dans l’industrie du luxe, l’automobile et l’aéronautique. Elle importe massivement son énergie et ses matières premières, ainsi que de plus en plus de biens de consommation fabriqués en Asie, notamment en Chine (textile, jouets…). La France échange en priorité avec ses voisins européens (près de 60 % de ses échanges), les échanges sont globalement équilibrés voir excédentaires grâce à l’agriculture. Par contre avec les pays asiatiques, les échanges sont globalement déséquilibrés, même si nous leur vendons des technologies françaises (avions, trains…), nous importons massivement des jouets, de l’électronique… De ce fait, de nombreux emplois industriels sont perdus en France compensés en partie par les créations d’emplois dans les services. b. L'équilibre des échanges Depuis le milieu des années 2000, le commerce français est globalement déséquilibré, c'est- à-dire que la France importe plus qu’elle n’exporte. Ceci est dû en grande partie au renchérissement du prix des énergies fossiles (gaz, pétrole) et du manque de compétitivité des produits fabriqués en France (coût plus élevé et manque d’innovations). Ce déséquilibre est mesuré par la différence entre les exportations et les importations de biens, cela représente le solde de la balance commerciale. Si les services sont intégrés au calcul on parle plus généralement du solde de la balance des transactions courantes. Ce déficit a atteint en 2009 près de 40 milliards d’euros. uploads/Finance/ commerce-mondial 1 .pdf

  • 31
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Oct 15, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
  • Taille du fichier 0.0259MB