DISSERTATION Il est demandé au candidat : 1. de répondre à la question posée ex
DISSERTATION Il est demandé au candidat : 1. de répondre à la question posée explicitement ou implicitement dans le sujet ; 2. de construire une argumentation à partir d’une problématique qu’il devra élaborer ; 3. de mobiliser des connaissances et des informations pertinentes pour traiter le sujet, notamment celles figurant dans le dossier ; 4. de rédiger en utilisant un vocabulaire économique et social spécifique et approprié à la question, en organisant le développement sous la forme d’un plan cohérent qui ménage l’équilibre des parties. Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l’expression et du soin apporté à la présentation. Sujet = En quoi les firmes transnationales participent-elles à la mondialisation des économies ? DOCUMENT 1 – Plus de 82 000 firmes multinationales aujourd’hui, comptant 810 000 filiales étrangères, contre 7 000 à la fin des années 60. Elles viennent essentiellement des pays riches (sur les 500 premières, on compte environ 170 européennes, 150 américaines et 60 japonaises). La progression de l’internationalisation productive des firmes est spectaculaire. Les ventes réalisées par les filiales à l’étranger ont dépassé le volume du commerce international à partir du milieu des années 1980. Elles en représentent aujourd’hui plus du quadruple : 30 000 milliards de dollars contre 2 500 milliards en 1982. Les multinationales produisent 10% du PIB mondial en 2008 et contrôlent 33,3% du commerce mondial lequel est pour un tiers un commerce intra-firme. Les fusions acquisitions internationales explosent et le stock des investissements directs à l’étranger (obtenus en faisant la somme des flux) représente désormais plus de 27% du PIB mondial en 2008, un niveau jamais atteint auparavant. Enfin, sous l’effet du double mouvement de dérégulation et de privatisation, les services financiers et les entreprises de réseau (télécoms, énergie, transport) sont en train de s’internationaliser rapidement. Les multinationales jouent également un rôle clé dans la définition des normes environnementales mondiales. Pour le pire lorsque les compagnies pétrolières obtiennent l'abandon de la participation américaine au protocole de Kyoto. Pour le meilleur quand Hoechst et Du Pont poussent au renforcement de la norme pour la protection de la couche d'ozone (éradication des CFC). Les firmes multinationales exercent également leur influence par le biais de partenariats stratégiques. Certaines entreprises se trouvent à la fois en concurrence et en liaison étroite dans le cadre de coopérations (Renault-Nissan, Renault-Daimler...). Cette coopération passe aussi par la mise en place de cartels pour fixer des prix élevés, limiter la production, empêcher la diffusion de leur avance technologique et gérer de manière coordonnée leurs parts de marché. (Source : Christian Chavagneux, Une firme mondiale : mythe ou réalité, Alternatives économiques n° 189 actualisé 2010) DOCUMENT 2 – Le stock1 des investissements directs à l'étranger (en milliards de dollars courants et en %) 1914 1938 1960 1975 1995 2007 Total du stock des IDE 14 26 63 275 2 941 15 602 Pays d’origine en % - Etats-Unis 18,5 27,7 52,0 44,0 23,5 19,1 - GB 45,5 39,8 17,1 13,1 10,2 11,9 - Allemagne 10,5 1,3 1,3 6,5 9,0 8,0 - France 12,2 9,5 6,5 3,8 6,8 8,6 - Japon 0,1 2,8 0,8 5,7 7,2 3,6 - Autres pays européens 13,2 18,9 22,3 26,9 24,0 28,5 Pays d’accueil en % - Pays développés 37,2 34,3 67,3 75,0 75,1 71,0 - Pays en développement 62,8 65,7 32,7 25,0 24,9 29,0 (Source : Wladimir Andreff, Les multinationales globales, Repères, La Découverte actualisé Cnuced 2009) (Le stock1 de l'IDE représente la valeur de la part des capitaux et des réserves (y compris bénéfices non-distribués) attribuables à l'entreprise mère, plus l'endettement net des filiales de l'entreprise.) DOCUMENT 3 – La taille du marché auquel une localisation en France donne accès est un atout évident, mais d'autres facteurs, tels les effets d'agglomération(1), les différentiels de coût, la fourniture de biens publics et la compétitivité fiscale doivent également être pris en compte. Toute entreprise souhaitant accéder aux marchés étrangers doit choisir entre produire dans l'économie nationale et exporter, ou s'implanter à l'étranger pour vendre sur place. Elle peut à l'inverse s'implanter à l'étranger pour y produire et réimporter dans l'économie d'origine (délocalisation). (...). L'essentiel de l'investissement direct se faisant entre pays industrialisés, la taille des marchés semble donc un déterminant primordial de l'investissement direct : on investit essentiellement aux Etats-Unis ou en Europe, et on le fait pour accéder au marché, non pour produire à bas coût. La taille du marché pertinent, pour un investisseur potentiel, est alors le potentiel marchand. Par exemple, une implantation en France donne accès à un grand marché ne se limitant pas au marché français, mais correspondant à la demande accessible plus facilement depuis une localisation en France, compte tenu des coûts de transport entre régions européennes et du niveau d'activité de ces régions. (Source : M. Debonneuil et L. Fontagné, Compétitivité, Rapport du Conseil d'Analyse Economique, La Documentation française, 2003) (1) Il s'agit des effets liés à la proximité géographique de l'implantation d'autres firmes. DOCUMENT 4 – La division internationale des processus productifs : la stratégie d'Intel DOCUMENT 5 - Les délocalisations et la sous-traitance internationale constituent simplement une nouvelle manifestation du développement des échanges entre pays industrialisés et pays émergents. Les bénéfices de ces échanges sont immédiats pour le consommateur (du pays importateur) qui voit le prix de nombreux biens de consommation chuter. Le bénéfice est également évident pour les entreprises, qui absorbent dans leur processus de production une part croissante d’importations à bas prix en provenance du Sud, réalisant au passage des gains de productivité. Une partie de ces gains se retrouve dans les salaires ; une autre partie de ces gains se retrouve dans la baisse des prix relatifs des biens manufacturés, ce qui soutient la demande pour les produits industriels. Au passage, les délocalisations et la sous-traitance favorisent l’émergence d’une demande solvable dans le pays émergent accueillant ces usines : les exportations françaises à destination de ce pays, notamment les exportations de produits à plus fort contenu en main-d'œuvre qualifiée, bénéficient ainsi d’un effet d’entraînement. […] La contrepartie de cette dynamique est une sélection des firmes et des unités de production les plus efficaces. Or, les fermetures d’usines sont concentrées sectoriellement et donc géographiquement. Les impacts négatifs locaux sont donc puissants : ils affectent de surcroît les catégories les plus défavorisées et les moins mobiles (les non qualifiés). (Source : L. Fontagné et J-H. Lorenzi, Désindustrialisation, délocalisations, Rapport du Conseil CAE, 2005) DOCUMENT 6 - Archétype de la marque mondiale, présent dans 116 pays, Mac Donald’s n’ignore plus rien des habitudes nationales et adapte son offre en conséquence. A côté de son produit culte - le Big mac -, il propose la salade niçoise en France, la feta en Grèce, le poulet frit à Singapour. « Nous sommes devenus une entreprise multilocale » affirme son PDG, Jack Greenberg. Même discours chez les dirigeants de Coca-Cola, qui adaptent aussi leur marketing : une publicité télévisée vantant la “boisson mondiale” auprès des consommateurs russe recycle un vieux récit folklorique qui met en scène le tsar, Ivan et le loup gris magique. Analysant la « glocalisation » du beau en Inde, l’ethnologue Jackie Assayag relate comment les géants de l’industrie cosmétique s’installent en force sur le marché, en exploitant un préjugé ancestral, le désir des femmes indiennes d’avoir une peau claire. Face au « global », le “local” garde une capacité d’initiative. Il ne reçoit pas le spectacle du monde avec passivité. Il adapte, reconstruit, réinterprète les “signes planétaires”. D’un pays à l’autre, la série télévisée “Dallas” n’a pas été perçue de la même manière, son personnage principal, JR, suscitant des sentiments divers selon les publics. Chaque auditoire retranscrit le message culturel en fonction de son contexte national. Certains produits sont réappropriés en toute liberté. Jean Louis Amselle cite le cas du Kenya, ou l’ethnie Luo consomme le Coca-Cola à l’occasion des mariages, lui donnant ainsi la valeur d’un bien rituel. Cela est vrai de tout objet culturel. Les japonais ont fait du base-ball leur sport national. Professeur à l’université de Chicago, Arjun Appadurai décrit comment les diverses classes sociales en Inde ont tour à tour accaparé le cricket, sport patricien devenu populaire. En quelques années, la France a adopté avec enthousiasme, par goût des réjouissances collectives, la fête américano- celte d’Halloween, innovation mercantile par excellence. (Source : Jean Pierre Langellier, Le Monde, 26 novembre 1999) FIRMES MULTINATIONALES ET MONDIALISATION Introduction : Amorce = En 2010, les Français ont découvert, que la multinationale Google pouvait - en toute légalité - alléger la charge de son impôt en s'installant dans un pays à la fiscalité douce, voire inexistante. Un paradis fiscal. Qu'elle pouvait exercer une activité commerciale importante en France et y réaliser de gros bénéfices, mais payer l'essentiel de ses impôts ailleurs, en l'occurrence en Irlande, où se trouve le siège social de Google. Les firmes transnationale, qui contrôlent une ou plusieurs sociétés à l'étranger, semblent donc se jouer des frontières. Problématique = Quelles sont les raisons qui poussent une firme nationale à s'implanter à l'étranger ? A-t-elle pour objectif de profiter de la uploads/Finance/ dissertation-firmes-transnationales-et-mondialisation-2009-2010.pdf
Documents similaires
-
9
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Oct 06, 2021
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
- Taille du fichier 0.4971MB