Michel N’DOUA Professeur au Département Finance Comptabilité et Droit (INPHB) 1

Michel N’DOUA Professeur au Département Finance Comptabilité et Droit (INPHB) 10/04/2012 1 SOMMAIRE CHAPITRE I LA COMPTABILITE GENERALE DANS L’ENTREPRISE ........................................................................... 2 CHAPITRE II LE BILAN ....................................................................................................................................................... 5 CHAPITRE III – L’ANALYSE DES OPERATIONS : LES FLUX ECONOMIQUES .......................................................... 14 CHAPITRE IV : LE COMPTE ................................................................................................................................................ 19 CHAPITRE V : LE PLAN COMPTABLE D’UNE ENTREPRISE......................................................................................... 28 CHAPITRE VI : L’ETUDE DES DOCUMENTS ET PIECES COMPTABLES .................................................................... 32 CHAPITRE VII- LES OPERATIONS D’ACHATS ET DE VENTES DE BIENS ET SERVICES ........................................ 40 CHAPITRE VIII EVALUATION DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES ................................................................. 47 CHAPITRE IX : LES MAJORATIONS PORTEES SUR LES FACTURES ......................................................................... 50 CHAPITRE X LES EMBALLAGES ..................................................................................................................................... 60 CHAPITRE XI LES REGLEMENTS ..................................................................................................................................... 68 CHAPITRE XII : LES FRAIS DE PERSONNEL ................................................................................................................... 85 CHAPITRE XIII L’ETAT DE RAPPROCHEMENT BANCAIRE ......................................................................................... 94 CHAPITRE XIV : LES AMORTISSEMENTS ....................................................................................................................... 99 CHAPITRE XV LES PROVISIONS ................................................................................................................................... 113 CHAPITRE XVI LA REGULARISATION DES COMPTES DE CHARGES ET DE PRODUITS ........................ 125 A – Principe............................................................................................................................................................................ 130 B - Les produits à recevoir ..................................................................................................................................................... 131 CHAPITRE XVII : LES SUBVENTIONS ........................................................................................................................... 134 I LES SUBVENTIONS D’INVESTISSEMENT .......................................................................................................... 134 II SUBVENTION D’EXPLOITATION ........................................................................................................................ 136 III SUBVENTION D’EQUILIBRE ............................................................................................................................... 137 CHAPITRE XVIII : OPERATIONS EN MONNAIES ETRANGERES ............................................................................... 138 I BIENS ...................................................................................................................................................................... 138 II LES TITRES ...................................................................................................................................................................... 138 II DETTES ET CREANCES LIBELLEES EN MONNAIES ETRANGERES .................................................................... 141 A – Valeur d’entrée ................................................................................................................................................................ 141 B – Ajustement des dettes et des créances à l’inventaire ........................................................................................................ 143 C – Exceptions ....................................................................................................................................................................... 143 III DISPONIBILITES ............................................................................................................................................................ 147 CHAPITRE XIX TRAITEMENT COMPTABLE DES CONTRATS DE CREDIT-BAIL ................................................. 149 I – DEFINITION .................................................................................................................................................................... 149 II TRAITEMENT COMPTABLE DU CREDIT-BAIL CHEZ LE PRENEUR ................................................................. 149 CHAPITRE XX LA DETERMINATION DU RESULTAT ................................................................................................. 154 Michel N’DOUA Professeur au Département Finance Comptabilité et Droit (INPHB) 10/04/2012 2 CHAPITRE I LA COMPTABILITE GENERALE DANS L’ENTREPRISE I- L’ENTREPRISE ET SES FONCTIONS ESSENTIELLES L’entreprise peut être définie, selon une approche économique comme un ensemble d’éléments en interaction. Un système constitué de trois éléments (les approvisionnements, la production, le commercial) tous en relation les uns avec les autres. Elle assure la combinaison de moyens (financiers, techniques, intellectuels…) pour produire, sa finalité étant d’accroître sa richesse et donc de dégager un résultat. L’entreprise est en contact avec l’environnement économique (par ses achats et ses ventes par exemple), naturel (avec éventuellement les risques de pollution) politique (par l’influence de la politique industrielle sur la stratégie d’entreprise), social (comme fournisseur de travail), fiscal (comme entité imposable), financier (comme demandeur de capitaux), etc. L’entreprise est considérée comme un organisme vivant qui a ses fonctions. Elle naît, elle prospère, elle périclite, elle meurt, elle vit, à l’aide d’un nombre de fonctions naturelles suivant que l’entreprise est simple ou complexe. 1)- La fonction financière : Pour créer une entreprise, pour la maintenir en activité, il faut des capitaux, les réunir, les gérer, les rémunérer, les amortir. 2)- La fonction commerciale : Généralement, l’entreprise, se propose de réaliser un bénéfice en achetant une matière première pour la revendre en l’état ou après transformation. 3)- La fonction technique : Si l’entreprise est complexe, c’est-à-dire s’il y a transformation, cette troisième fonction est nécessaire. 4)- La fonction comptable : Pour pouvoir rendre compte à ceux qui ont fourni des capitaux à l’entreprise, de l’emploi des fonds, des résultats obtenus, il faut enregistrer tous les mouvements de valeurs, et de cet enregistrement, extraire le résultat de l’exploitation, bénéfice ou perte. 5)- La fonction administrative : Il faut enfin orienter l’entreprise vers son but, établir son programme d’action, lui fournir les moyens de remplir ce programme, animer l’entreprise, faire converger vers le but à atteindre, les efforts de tous. Cette mission importante est celle du chef d’entreprise. Michel N’DOUA Professeur au Département Finance Comptabilité et Droit (INPHB) 10/04/2012 3 II- LA FONCTION COMPTABLE Le chef d’entreprise, qui administre, qui gère, qui a à sa disposition toutes ces valeurs, doit se rendre compte ; il doit avoir à sa disposition des moyens qui lui permettent de constater, de contrôler, de mesurer l’importance, le rendement des efforts individuels, des efforts d’ensemble de chaque organe, des efforts coordonnés de l’entreprise tout entière. Ces moyens de constatation, de contrôle, de mesure sont fournis au chef d’entreprise par la production de l’organe comptable, ou service de la comptabilité, production qui constitue donc un moyen administratif extrêmement important. III- LA PLACE DE LA COMPTABILITE GENERALE DANS L’ENTREPRISE La comptabilité, c’est donc la production de l’organe ou service comptable, c’est-à-dire l’ensemble de procédés qui permettent l’enregistrement méthodique de tous les faits économiques intéressant une entreprise et qui a pour but : 1- de suivre les opérations, de les enregistrer, de les contrôler ; 2- d’exposer la situation de l’entreprise ; 3- de faire ressortir le résultat des opérations pour une période déterminée. La comptabilité générale est obligatoire parce que toute organisation, quelle que soit sa forme juridique, est tenue d’avoir cette comptabilité. Elle est formelle, puisqu’elle doit respecter un certain nombre de principes et de règles, comme par exemple : - l’enregistrement chronologique et sans retard des différentes opérations ; - la publication une fois par an des documents de synthèse (bilan, compte de résultat et annexes). La comptabilité a en effet un rôle de renseignement et de contrôle. Grâce à elle, le chef d’entreprise peut à tout moment : * connaître la situation instantanée de son patrimoine ; en particulier, il détermine ce qui lui appartient en propre, ce qu’il doit et ce qu’on lui doit ; * déterminer ses résultats, ce qui revient à savoir s’il gagne ou s’il perd de l’argent ; ainsi que les causes de ce résultat ; * contrôler la gestion interne et éventuellement l’améliorer pour accroître l’efficacité de l’entreprise. Elle permet de dresser des statistiques grâce auxquelles toutes les entreprises suivent leurs affaires et leurs résultats ; elle explique le passé et le présent ; mais elle travaille Michel N’DOUA Professeur au Département Finance Comptabilité et Droit (INPHB) 10/04/2012 4 aussi pour l’avenir en suggérant des changements. La comptabilité permet de faire des prévisions. Pour les tiers en rapport avec l’entreprise, la comptabilité est source d’information et de protection ; les tiers peuvent ainsi connaître la situation de l’entreprise avec laquelle ils sont en rapport. Parmi les tiers particulièrement intéressés, on peut citer : les prêteurs d’argent (banquiers, actionnaires…), les fournisseurs, les clients, l’administration fiscale,… La comptabilité constitue également un précieux instrument de preuve. En cas de contestations, les tiers peuvent demander la communication des livres comptables en justice et, par là, se constituer des modes de preuves ou de présomptions incomparables. A ce titre, la comptabilité est une garantie de la régularité des transactions et de la probité commerciale, puisqu’elle offre à l’Etat et à la justice un moyen de contrôler les opérations effectuées ; le juge peut d’ailleurs atténuer ou aggraver les peines encourues par les entreprises défaillantes, selon que leur comptabilité est ou non régulière. Pour l’administration fiscale, enfin la comptabilité est un instrument qui sert de base au prélèvement des différents impôts dont l’entreprise est redevable. En résumé, la comptabilité générale a pour but : 1- de suivre les opérations, de les enregistrer, de les contrôler ; 2- d’exposer la situation de l’entreprise ; 3- de faire ressortir le résultat des opérations pour une période déterminée. Michel N’DOUA Professeur au Département Finance Comptabilité et Droit (INPHB) 10/04/2012 5 CHAPITRE II LE BILAN I- LA NOTION DE PATRIMOINE On définit le patrimoine comme l’ensemble des biens et des dettes d’une personne juridique (physique ou morale). On parle de patrimoine quand il s’agit des entreprises qui ont une personnalité juridique différente de celle de leurs propriétaires et par conséquent un patrimoine distinct de celui de chaque propriétaire, associé ou actionnaire. II- LA NOTION DE BILAN Le bilan peut se définir comme étant un tableau qui présente à un moment donné la situation patrimoniale de l’entreprise en tous ses éléments le constituant. Il comporte deux parties : - le passif (à droite) ; - l’actif (à gauche). BILAN AU 31 DECEMBRE N ACTIF PASSIF - Permanents EMPLOIS - Temporaires - Externes RESSOURCES - Internes 1- Le passif Il indique l’origine et le montant des diverses ressources mises à la disposition de l’entreprise : - les capitaux apportés par l’exploitant et/ou les associés (apports en nature ou en numéraire), - les dettes vis à vis des tiers (fournisseurs, prêteurs…) et qui constituent les capitaux empruntés ; - les ressources internes : les ressources générées par l’entreprise elle-même : le bénéfice. Michel N’DOUA Professeur au Département Finance Comptabilité et Droit (INPHB) 10/04/2012 6 2- L’actif Il traduit l’emploi des ressources. On distingue deux formes d’emplois : - les emplois permanents c’est-à-dire portant sur les biens ou créances que l’entreprise est appelée à détenir durablement constituent l’actif immobilisé ; - les emplois temporaires liés au cycle d’exploitation, qui correspondent à des biens ou créances ayant vocation à se renouveler rapidement. 3- L’égalité entre actif et passif L’actif traduit l’utilisation des ressources que représente le passif. L’actif est par conséquent la contrepartie matérielle des ressources ; puisque ressources et emplois sont deux aspects d’une même uploads/Finance/ cours-compta-generale.pdf

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  • Publié le Mai 12, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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