Compilation de texte sur le crédit agricole et la forme de l'organisation socia
Compilation de texte sur le crédit agricole et la forme de l'organisation sociale et technique de la production paysanne familiale. Cours économie rurale avec Prof. Franck Saint Jean. L'histoire du Crédit1 Agricole remonte à la fin du XIX e siècle : la création de la toute première Caisse locale a lieu le 23 février 1885 à Salins-les-Bains (Jura). Ainsi, l'édifice a commencé « par la base » (Caisses locales et régionales de Crédit Agricole mutuel). Les Caisses locales voient leur statut réglementé en 1894 par une loi instaurée par Jules Méline. En 1895 ce sera le tour des Caisses régionales. Dans les premières années, l'activité est d'abord exclusivement composée de prêts court-terme. Il s'agit d'avances sur récoltes qui permettent aux agriculteurs de vivre mieux. Viendront ensuite les prêts à moyen puis long terme qui leur permettront de s'équiper, d'acheter du bétail. Ce n'est qu'en 1920 qu'apparait, sous l'égide de Louis Tardy, l'Office national du Crédit agricole, devenu en 1926 Caisse nationale du Crédit Agricole. Haïti - Agriculture : Le crédit agricole toujours trop cher, 08/10/2010 06:00:56 En 1963, l’État haïtien a mis en place un Bureau de Crédit Agricole (BCA) spécialisé dans le financement des petites et moyennes exploitations agricoles. Le système de financement adopté à partir de 1991 s’appuie sur les services des intermédiaires financiers telles que les coopératives et associations agricoles. Mais à cause des risques élevés des activités agricoles et les faibles remboursements, ces institutions de refinancement ont réorienté le prêt vers le secteur commercial. La part du secteur agricole ne représentait plus que 20 % des prêts accordés et les taux d’intérêt pratiqués pouvaient atteindre 60 %. Actuellement les prêts du BCA sont accordés contre le dépôt d’un cash collatéral de 30 % du montant demandé. Le montant des prêts peut varier entre 27,000 gourdes (1) et 10 millions de gourdes. La durée du prêt s’étale sur 12 à 18 mois avec un taux d’intérêt de 1,5 % par mois. Les 1 https://fr.wikipedia.org/wiki/Cr%C3%A9dit_agricole. 23/11/2020. fonds alloués au BCA par l’État en 2007/08 s’élevaient à 36 millions de gourdes. Ce volume de financement, équivalant à 35 % environ du budget d’investissement du BCA, ne permet de satisfaire que 10 % de la demande nationale. Par ailleurs, la dispersion des agriculteurs, l’enclavement de certaines zones et le manque de personnel d’encadrement ne facilitent pas l’accès des producteurs au crédit agricole et augmentent par la même occasion le coût du prêt. Aussi, le manque de diversification ainsi que la rigidité des conditions d’éligibilité et de remboursement du prêt ne sont pas adaptées au contexte haïtien dominé par de petits agriculteurs. Cette situation amène certains producteurs à s’orienter vers les institutions de micro-finance ou les privés qui accordent des prêts avec quelques facilités de payements (nature) mais souvent à des taux usuraires (40 % pour une durée de 6 mois). Face à ces difficultés et au manque de financement de l’État, le Ministère de l'Agriculture des Ressources Naturelles et du Développement Rural a mis en place en 2006 une commission nationale chargée de proposer de nouvelles orientations en vue d’assurer une meilleure accessibilité du crédit agricole. La commission a recommandé, entre autres, la création d’une nouvelle institution bancaire chargée du crédit agricole et rattachée à la Banque de la République d’Haïti. Le Colloque tenu en janvier 2009, a défini un programme de crédit intérimaire qui apportera son financement à toute la filière agroalimentaire y compris l’artisanat rural. Les prêts doivent être désormais accordés à des producteurs individuels mais également aux intermédiaires évoluant dans la micro-finance en milieu rural. Nouvelliste Le crédit2, c’est ce qui fait surtout défaut au secteur agricole. Cette problématique est récurrente dans les ateliers tenus sur l’agriculture. La situation n’était pas différente lors de l’atelier sur l’agriculture de santé publique organisé par les ministères de l’Agriculture et de la Santé publique le mois dernier. Le manque de crédit ou faute d’un système de crédit inclusif dans le secteur agricole a un impact négatif sur la production dans le pays. De l’avis de la majorité des intervenants, c’est cette situation qui explique la nonchalance des jeunes à cette branche d’activité. Le numéro un de la Coordination nationale de sécurité alimentaire (CNSA), Harmel Cazeau, a mis l’accent sur cette situation lors de l’atelier susmentionné. Selon les chiffres avancés par les autorités de Damien, le pays compte environ un million d’exploitants agricoles et 58% de la population du pays travaille dans l’agriculture. Faute d’accompagnement nécessaire, notamment un système de crédit adapté, cette branche d’activité ne génère que 23% du produit intérieur brut du pays. 2015 a été le plus décevant pour le secteur agricole puisque ce dernier ne représentait que 20% du PIB. 2 https://lenouvelliste.com/article/174727/pour-un-systeme-de-credit-agricole-inclusif. 23/11/2020. Selon les données rendues publiques par le Centre international pour l’agriculture tropicale (CIAT), le pays dispose de 1.7 million d’hectares de terre cultivables, soit 60% de sa superficie totale. Ce nombre ne cesse de diminuer. Les mesures incitatives font d'ailleurs défaut. Le crédit agricole demeure en effet l’un des facteurs qui pourra stimuler le retour de la jeunesse à cette branche d’activité, c’est du moins l’avis d’Evens Henrice qui coordonne le programme de soutien aux chaînes de production (ANCRE) au ministère de l’Agriculture. Le pays a déjà fait l’expérience de programmes de crédit bien structurés. Les initiatives publiques dans ce domaine ne datent pas d’hier. Ce qui retient le plus l’attention des archivistes c’est la création dans les années 50 de l’Institut haïtien de crédit agricole et industriel (IHCAI) qui sera suivi de l’Institut de développement agricole et industriel (IDAI) qui, selon le ministère de l’Agriculture, aura connu plus de succès avec les crédits supervisés. Enfin, à la fin des années 80, la Banque nationale de développement agricole et industriel (BNDAI), qui ne durera que peu de temps, s’éteignit sous des pressions politiques et financières. Depuis, c’est le déclin. Les résultats obtenus avec la présence de ces institutions donnent lieu de croire que leur absence fait beaucoup de mal au secteur, ce qui porte plus d’un à encourager Damien à jeter les bases d’un système de financement agricole et rural qui lui permettra de relever les défis de développement auxquels il fait face. Depuis 2006, plusieurs tentatives, en ce sens, ont été entreprises. En témoigne la mise sur pied d’une Commission technique sur le crédit rural (CTCR) en août de cette année. Ce mécanisme avait pour mission de faciliter l’accès au crédit pour les populations vivant en milieu rural de manière à encourager l’entrepreneuriat agricole et la création d’emplois. Ainsi, les initiatives ne manquent pas. En plus des activités du ministère de l’Agriculture, la Banque de la République d’Haïti (BRH), dans sa politique pro-croissance, conçoit des programmes visant prioritairement cette branche d’activité. Des institutions financières privées lui ont emboîté le pas et le crédit agricole est plus disponible qu’il l’était il y a quelques années. Des assises ont été tenues et des recommandations faites aux instances décisionnelles. Toujours est-il que les résultats escomptés sont loin d’être satisfaisants. Il revient, dans ce cas, non seulement de renforcer les initiatives privées, mais également de favoriser l’émergence d'institutions financières dans le milieu rural avec une emphase sur le secteur agricole. Le système de crédit comme un facteur qui influe sur la production de la famille paysanne. Traduction tirée du texte de maitrise de l’Agronome Franck Saint Jean, réalisée à Cap-rouge Commune de Cayes-Jacmel, Janvier 2017. La libéralisation financière réduit la puissance de la banque centrale pour réguler la circulation de la monnaie au profit de tous ainsi que les banques publiques dans ses capacités à fournir des services à la population, renforçant les banques privées. Le système de crédit est un autre facteur affectant la production agricole familiale. Seulement 20 à 25% des fonds collectés sous forme de dépôts d'épargne va au système de crédit comme dit le professeur Camille Chalmers et que ce portefeuille, en grande partie, est distribué à Port-au-Prince dans des besoins de crédit non-productifs. Les entrevues et les enquêtes montrent que le crédit du système en milieu rural est contrôlé par des programmes de microcrédit des grandes banques privées, d'autres petits banques plus proches de la population comme Fonkoze, AFAM, Resous Konfyans, Espwa, des usuriers et ONG, avec de taux d’intérêt entre 2,5 à 4% par mois à savoir 25-48% par an. Ce système ne correspond pas à la nécessité d'investissement de la production agricole parce que les agriculteurs finissent par endetter, appauvris et les exploitations familiales sont décapitalisées. Les femmes sont souvent les groupes qui vont prendre le crédit pour faire bouger sa petite économie domestique. Mais parfois, elles admettent qu'une partie du crédit sont utilisés dans l'achat de semences et souvent aller même á hypothéquer une portion de terre pour essayer de développer des cultures à cycle court comme le chou, haricot, piment, etc. Un aspect sociologique important c’est qu’il y a de négociation et entente, parfois non, au niveau du couple pour solliciter le crédit. Quant il y a d’un accord, le couple ensemble fait face à la situation surtout s’ils doivent recourir á la vente d’une portion de terre uploads/Finance/ credit-agricole.pdf
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- Publié le Jan 19, 2021
- Catégorie Business / Finance
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