CorrigéCorrige de la Dissertation : l’intervention de l’Etat est-elle nécessair

CorrigéCorrige de la Dissertation : l’intervention de l’Etat est-elle nécessaire dans une économie de marché Introduction : Accroche : Depuis le mercantilisme, la question du rôle de l'Etat dans l'économie fait l'objet de rudes controverses entre d'un côté, un courant d'essence libéral qui fait plutôt confiance au marché et à l'initiative privée et de l'autre, un courant interventionniste qui sollicite l'action publique pour pallier les insuffisances du marché ; Définitions : Ainsi, l'interventionnisme est une politique préconisant l'intervention des pouvoirs publics dans la vie économique d'un pays. L'intervention de l'Etat ne se pose que dans le cadre d'une économie de marché qu’est un système économique qui consiste à prendre les décisions (concernant la production, le prix des produits, la qualité...) en fonction de l'offre et la demande dans le cadre d'un marché libre. Intérêt de sujet/PROBLEMATIQUE/ANNONCE DU PLAN : ❖La théorie libérale, fondée sur le dogme du marché autorégulateur, considère que l'Etat doit se cantonnecantonnerrcantonne à ses fonctions régaliennes d'administration, de justice et de défense. De leur côté, les différentes écoles néo-classiques considèrent qu'il incombe à l'Etat de corriger les imperfections de la régulation par le marché. Cette vision a été depuis remise en cause, notamment au vu des événements des dernières décennies. D’où la question, est il nécessaire que l’Etat intervient dans une économie de marché ? Pour tenter d’y répondre, nous verrons dans un premier temps que l’intervention de l’État est une nécessité puis nous montrerons cependant que l'Etatcependant l’Etat peut être néfaste à l’économie de marché. Développement I. L’intervention de l’Etat est nécessaire dans une économie de marché 1. Il revient à l’Etat de combler les carences du marché L’intervention de l’État peut se révéler utile pour pallier les insuffisances du marché à plusieurs niveaux. Ainsi tout d’abord, selon l’économiste britannique Arthur Cecil PIGOU, c’est à l’État de gérer les externalités, une externalité étant un acte de consommation ou de production commis par un agent qui agit de façon positive ou négative sur l’utilité d’un autre agent, sans que cette interaction ne transite pas le mécanisme des prix c’est-à-dire par le marché. Il y a sous-optimalité (Pigou), car les effets positifs, non payés par les bénéficiaires, ne rémunèrent pas le producteur et n'incitent pas à accroître la production ; inversement, les effets négatifs, non payés par le producteur, n'incitent pas à baisser la production ; - l'Etat doit donc intervenir pour encourager les activités dont les effets sont positifs, et décourager les activités dont les effets sont négatifs par divers moyens (faire payer des amendes aux pollueurs, imposer des normes, aider les victimes, créer un marché des droits à la pollution, etc.). L’État est également indispensable pour s’occuper des biens collectifs purs, c’est-à-dire des infrastructures. En effet, il existe des biens indispensables à la société comme les routes ou les phares par exemple, mais qui ne peuvent pas être pris en charge par un seul individu car la dépense serait trop importante. Dès lors, il appartient à l’État, à travers les impôts, de financer ses biens. Par ailleurs, l’État intervient aussi dans le domaine des monopoles naturels. En effet dans certains domaines une seule entreprise est plus rentable que plusieurs. Si l’État intervient en tant que suppléant du marché, il s’avère aussi être un instrument efficace de reprise économique. 2. En situation de sous-emploi, la relance de l’économie nécessite l’intervention de la puissance publique Selon KEYNES, la seule façon de sortir du sous-emploi est de relancer la demande. En effet, selon lui, tout part de la demande effective et non pas de l’offre. Ainsi, pour KEYNES, la demande effective est la demande anticipée par les entrepreneurs pour leur per mettre de mettre en œuvre un certain niveau de production et donc d’emploi. Seulement pour que les entreprises embauchent, il faut que les perspectives de ventes soient bonnes, c’est-à-dire que la demande soit importante. Or, celle-ci est faible en situation de sous-emploi en raison d’une faiblesse des revenus. Dès lors, il appartient à l’État de la stimuler en injectant de la monnaie dans l’économie, c’est ce que l’on appelle le principe du multiplicateur. En effet, celui-ci décrit les mécanismes en chaîne à l’issue desquels une injection de revenus dans l’économie par un investissement autonome de l’État, a provoqué une augmentation de la production supérieure à l’investissement initial. Cette relance se fait donc à travers le budget. Ici l’État peut aller jusqu’au déficit budgétaire qui sera résorbé ultérieurement car les recettes vont augmenter. Par ailleurs, plus la propension à consommer est forte et plus l'effet multiplicateur sera efficace ; dès lors il faut augmenter les bas salaires car leurs détenteurs ont une plus forte propension à consommer. En effet, ceux qui ont un revenu élevé consacrent une part de leur revenu à la consommation moins importante que ceux qui ont un faible revenu. C'est ce que KEYNES appelle la loi psychologique fondamentale, la consommation augmente avec le revenu mais à un niveau rythme, c'est-à-dire que la propension marginale à consommer est positive mais elle serait décroissante. Ensuite, KEYNES explique que l'épargne a un rôle néfaste pour l'économie car c'est une fuite. Les effets du multiplicateur sont de moins en moins efficaces car tous les revenus distribués ne sont pas réinjectés dans le circuit économique puisqu'une partie est épargnée. Il ne faut pas omettre qu'en économie ouverte, une partie des revenus sert à payer les importations et qu'ainsi le multiplicateur est moins efficace. Par son investissement autonome, l'État va donc distribuer des revenus qui permettent d'augmenter le pouvoir d'achat des consommateurs, les entreprises face à l'augmentation de la demande devront produire plus et donc embaucheront. Pour KEYNES, cela est possible car l'offre est infiniment élastique jusqu'à la situation de plein-emploi des facteurs de production. En effet, celle-ci peut augmenter car tous les facteurs de production ne sont pas utilisés. Selon cet auteur, il existe une demande globale de plein- emploi et c'est ce niveau que l'économie doit atteindre. II. les effets néfastes de l’intervention de l’Etat dans une économie de marché 1. l’Etat perturbe l’équilibre naturel du marché L'idée de la primauté du marché dans l'économie a surtout été défendue par HAYEK, pour qui, seul le marché permet la réalisation des intérêts individuels et de la civilisation. HAYEK voit le capitalisme comme un "ordre spontané" qui se régule tout seul par l'intermédiaire du système de prix. Ainsi, pour HAYEK, les prix et notamment les salaires doivent être totalement flexibles. Selon lui, les syndicats sont la cause du chômage car ils empêchent un juste équilibrage des salaires. HAYEK explique que l'État ne doit intervenir que pour assurer le fonctionnement dit spontané du marché et la liberté des individus. Selon lui, seule la soumission au marché permet la liberté et la satisfaction maximale des individus. Pour cet auteur, ce n'est pas l'insuffisance de la demande qui est la cause du sous-emploi, mais l'injection trop importante de monnaie de la part des autorités monétaires (donc l'État). En effet, une injection de monnaie dans l'économie ne permet pas de résorber le chômage, au contraire, elle entraîne des disparités suffit dans la répartition de la production entre les différents secteurs (notamment entre ceux qui produisent des biens de consommation et ceux qui produisent des biens d'équipement) et elle peut aggraver le chômage en précipitant les crises. Les politiques keynésiennes peuvent atteindre une situation contraire à l'objectif initial. Par ailleurs, HAYEK explique la situation de stagflation que l'on connaîtra dans l'économie, à savoir une forte inflation et un chômage élevé et il explique que la crise peut être évitée s'il y a un long détour de production pour les biens d'équipement. Mais surtout FRIEDMAN expliquera que l'inflation est toujours et partout un phénomène d'origine monétaire. Dès lors, il explique que les politiques keynésiennes génèrent de l'inflation et que la responsabilité en revient à l'État. Il préconise donc de fixer un taux de croissance de la masse monétaire et qu'il faut le caler sur le taux de croissance naturel. Ce taux devra être fixé indépendamment des gouvernements, par des autorités indépendantes, il proposera, pour cela, de laisser cette fonction aux banques centrales mais de les rendre indépendantes du pouvoir politique. Par ailleurs, certains économistes se sont opposés à KEYNES sur le rôle central qu'il accorde à la demande. En effet les théoriciens de l'offre, notamment Arthur LAFFER, reprennent la loi de SAY et expliquent que tout part de l'offre. Il faut la stimuler pour stimuler l'activité économique. Les objectifs sont de baisser les taux d'intérêt et d'augmenter la profitabilité des entreprises par une politique favorable à l'épargne et en créant son esprit d'entreprise. Ainsi, les "supply-siders" n'expliquent pas la crise par une insuffisance de la demande mais par une stagnation de la production. C'est là qu'intervient la thèse de LAFFER selon laquelle un taux d'imposition trop élevé décourage les individus à travailler et entraîne donc un ralentissement de l'activité économique. Il faut donc diminuer les impôts, notamment les impôts progressifs car ils touchent les personnes aux revenus les plus élevés qui épargnent le plus et donc dynamisent l'économie. Cette thèse sera mise en œuvre par Ronald REAGAN uploads/Finance/ dissertation-l-x27-intervention-de-l-x27-etat-est-elle-necessaire-dans-une-economie-de-marche-2014.pdf

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  • Publié le Oct 11, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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