Table of Contents Titre Copyright Préface Introduction 1 - Une diplomatie relig

Table of Contents Titre Copyright Préface Introduction 1 - Une diplomatie religieuse inscrite dans l’ADN du régime saoudien Du chef bédouin au roi Un projet planétaire 2 - La mise en place du système : du panislamisme pour lutter contre le panarabisme nassérien jusqu’à la crise de 1979 La menace nassérienne Khomeyni met la main sur l’islam politique, l’anti-impérialisme et l’anti-américanisme L’attaque contre la Grande Mosquée de La Mecque : les Ikhwân contre les « bédouins Gucci » L’invasion soviétique en Afghanistan : enfin un bon djihad pour se débarrasser de ses radicaux 3 - Wahhabisme et salafisme : même combat ? Idéologie politique : sectarisme, intolérance, antisémitisme, misogynie, refus de la démocratie, homophobie, obscurantisme, haine de l’Autre (liste non exhaustive, selon un responsable musulman français) Non, pas tout à fait pareils ! Les rouages du saoudo-wahhabisme L’« industrie idéologique wahhabite » : soft power américain dans la structure, soviétique dans la méthode 4 - La mutation de la diplomatie religieuse : antichiisme et anticommunisme WikiLeaks Saudidatabase : l’organisation et la stratégie actuelles vues de l’intérieur L’action saoudienne dans les pays du premier cercle L’action saoudienne dans les pays du Maghreb L’action saoudienne dans les pays à minorité musulmane L’action saoudienne en ex-URSS L’action religieuse saoudienne dans les pays européens L’action religieuse saoudienne en Amérique du nord et en Australie 5 - Quand les sous-munitions explosent La crise de 1990-1991 : l’opération « Tempête du désert » fait voler les Ghutrah Les salafistes échappent à leur maître Les Frères musulmans, expulsés, triomphent dans les Printemps arabes Daech : Dr. Jekyll face à Mr. Hyde Arabie saoudite versus Iran : ils voient des chiites partout ! Enfin, quid de la relation avec Washington ? Conclusion Annexe 1 - Bilan sommaire des actions de la diplomatie religieuse de l’Arabie saoudite avec ou sans la modeste contribution royale (2002) Annexe 2 - Quelques étudiants célèbres de l’université islamique de Médine Bibliographie sommaire Notes Dans la même collection Pour la graphie des noms étrangers, nous nous sommes conformés au code typographique et aux usages en vigueur. Conception graphique : Joël Renaudat / Éditions Robert Laffont En couverture : © campre83 / fotolia.com © Éditions Robert Laffont, S.A., Paris, 2016 Nos remerciements à David Goldficher pour son titre « The Strange Case of Dr Saoud et Mr Jihad », consultable sur www.opendemocracy.org. ISBN 978-2-221-19595-6 Suivez toute l’actualité des Éditions Robert Laffont sur www.laffont.fr. « Je pense que l’une des tragédies de cette histoire est que les Saoudiens ont exporté leur problème en finançant les écoles, les madrasas, partout dans le monde islamique. Le gouvernement saoudien a deux facettes. La direction politique s’est chargée des questions de finances, de défense, et de contrôle des élites afin d’acheter leur soutien. Aux groupes religieux fondamentalistes ils ont concédé d’autres ministères, comme celui des Affaires religieuses, ou de l’Éducation. C’est comme cela que la fracture s’est produite. Donc, le gouvernement saoudien a, dans une certaine mesure, poursuivi la politique de main tendue à l’Ouest avec des cadres et ambassadeurs sophistiqués et bien éduqués, comme le ministre des Affaires étrangères ou l’ambassadeur à Washington, et, dans le même temps, il a financé grâce à ses immenses revenus pétroliers un ensemble très varié d’actions pour dispenser une éducation, uniquement basée sur le Coran. » Richard Holbrooke, ancien ambassadeur américain à l’ONU, qui ne mâchait pas ses mots dans une interview accordée en 20141. La position stratégique de l’Arabie saoudite La dynastie des Saoud Préface par Hubert Védrine Compte tenu de la place considérable de l’Arabie saoudite dans l’économie de l’énergie et la géopolitique mondiale depuis la fameuse rencontre sur le croiseur américain Le Quincy entre le roi Abdellaziz et le président Roosevelt de retour de Yalta, il y a plus de soixante-dix ans, le livre de Pierre Conesa aide à mieux décrypter ce pays, ainsi que le régime saoudien, sa vision du monde, ses politiques, et est en ce sens très utile. Sept souverains plus tard, sous le règne du roi Salman, qui a succédé le 23 janvier 2015 au roi Abdallah, le besoin de comprendre est encore plus vif car des questions nouvelles se posent, qui n’étaient pas formulées explicitement auparavant, notamment celles du rôle de l’Arabie ces dernières décennies dans la propagation d’un islam fondamentaliste, le wahhabisme. Au même moment, l’Arabie est confrontée aux conséquences internes de sa politique pétrolière, comme à l’inéluctable retour de l’Iran dans le jeu international, et il est important d’essayer de comprendre, au-delà des réactions immédiates, comment elle va y réagir dans la durée. C’est en particulier la « diplomatie religieuse » de l’Arabie saoudite que Pierre Conesa a entrepris d’analyser dans cet essai. Une fois posé que ce prosélytisme est dans l’« ADN du régime saoudien » et englobe l’enseignement comme la propagation de la foi, il ne cache pas que son approche est très critique. Il analyse en effet le wahhabisme, et le salafisme – qui selon l’auteur, lui est lié – comme une idéologie politique « totalitaire » déployée contre le nationalisme arabe, contre le chiisme, contre l’Iran, et contre l’idéologie occidentale de la démocratie et des droits de l’homme. Toujours de façon critique, il analyse l’histoire de cette « diplomatie religieuse » avant et après l’invasion soviétique en Afghanistan et ses diverses zones d’action : pays du premier cercle, pays à minorité musulmane, ex-Yougoslavie, ex-URSS, pays européens, Amérique du Nord, Australie. Les soubresauts et convulsions des vingt dernières années et l’autonomisation du salafisme dans de nombreuses régions du monde l’amènent à décrire l’Arabie saoudite comme un Docteur Jekyll dépassé par son double Mister Hyde. Pierre Conesa étudie bien sûr les rouages internes du « saoudo-wahhabisme » mais c’est la dimension extérieure, le « soft power idéologique planétaire » qui l’intéresse le plus. À cet égard, comment contester l’intérêt et la légitimité d’une telle approche, tant il est vrai que le monde actuel serait incompréhensible sans la prise en compte, certes, des rapports de force classiques entre États, entreprises globales et puissances financières mais aussi des soft power sous toutes leurs formes ? À commencer bien sûr par celui, global, des États- Unis (d’ailleurs c’est le professeur américain Joseph Nye qui formula ce concept pour recommander un usage plus sophistiqué de la puissance américaine). Comment ne pas penser aussi au soft power d’Israël ; à celui qu’espérait exercer l’Union européenne, précisément pour son refus des rapports de force, avant de douter d’elle-même ; à celui que la France escompte avoir gardé à travers de multiples leviers, dont la francophonie ; à celui que la Russie de Poutine souhaite retrouver en s’alliant à l’Église orthodoxe (et d’ailleurs quand Poutine va au mont Athos, on parle de « diplomatie religieuse ») ; à celui du Vatican – évident ; à celui du dalaï-lama ; à celui des ONG comme à celui des diasporas (chinoise, iranienne, africaine, etc.) sans oublier les innombrables lobbies ? Rien d’anormal donc à analyser l’Arabie aussi sous cet angle, et non plus seulement sous l’angle pétrolier. Ce faisant, Pierre Conesa comble là une lacune de l’analyse politique sur un mode d’action qui a profondément bouleversé les relations internationales puisqu’à notre connaissance, il n’existe aucun livre en anglais ou en français sur ce sujet. C’est spécialement utile pour la France, devenue, entre autres du fait d’une laïcité ancienne et stricte, le pays le moins capable de comprendre la persistance profonde des phénomènes religieux et qui s’est longtemps contentée de généralités superficielles sur l’islam, les sunnites et les chiites, le dialogue des cultures, etc2. Cet ouvrage sévère mais argumenté et qui, évidemment, suscitera de vives réactions, donne envie de pousser plus loin l’analyse, ce que d’ailleurs l’auteur appelle de ses vœux. D’autres travaux sont nécessaires concernant les sources et les moteurs de l’islamisme actuel et de ses formes extrêmes. Cette étude doit-elle être limitée à la seule Arabie saoudite et aux sources wahhabites ? Ne devrait-elle pas être étendue à d’autres pays, certains émirats, par exemple ? À des institutions religieuses musulmanes, pas forcément liées à l’Arabie ? Mais aussi, plus largement, que penser à cet égard de l’évolution de la Turquie d’Erdogan ? Jusqu’où peut aller la réislamisation du pays ? Pourquoi est-ce que les autres pays musulmans, tenants le plus souvent d’un islam très différent, moins extrémiste, au Proche et Moyen-Orient, au Maghreb, en Afrique, se sont à ce point laissés influencer ? Est-ce une question de moyens ? D’idéologie ? De démission des autorités politiques ? Pourquoi, à l’inverse, est-ce que certains États musulmans ont mieux réussi que d’autres à défendre un islam modéré ? On pense au Maroc, qui a réussi à entretenir des relations étroites avec l’Arabie tout en préservant son rite malékite tolérant, et qui forme maintenant heureusement des imams pour l’Afrique de l’Ouest. Enfin et surtout, comment imaginer la suite de l’Histoire et le devenir de la stratégie religieuse de l’Arabie saoudite ? Est-ce que cette enquête critique, présentant un grand intérêt, résultat d’un énorme travail sur les décennies passées, reste valable pour l’avenir ? Il n’est pas possible que confrontés à Daech, ceux uploads/Finance/ dr-saoud-et-mr-djihad-le-mon-pierre-conesa.pdf

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  • Publié le Aoû 18, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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