Lettre d’informations confidentielles d’Emmanuel Ratier SOMMAIRE INDEX Portrait

Lettre d’informations confidentielles d’Emmanuel Ratier SOMMAIRE INDEX Portrait Marc de Lacharriere N° 321  8 € Du 15 au 30 septembre 2011 ➤  Portrait : Marc Ladreit de Lacharriere  (p.1-2-7) ➤ Politique : (p.3-4-7-9) ➤ Lobbies : (p.5) ➤  Enquête : La Finance islamique en France (p.6) ➤ Document : (p.7) L’Armée française est-elle encore laïque ? (p.9) ➤ Étranger : (p.8) ➤ Kiosque : (p.10-11) ➤  Politiquement Incorrect :  (p.12) ➤ FAITS & DOCUMENTS (Suite page 2) >> Très peu savent que Fitch, l’une des trois principales agences de nota­ tion (celles qui font la pluie et le beau temps en matière de finance), est détenue majoritairement par un Français, Marc Ladreit de Lacharrière. 12e fortune officielle française (selon Forbes avec 1,1 milliard d’euros), cet homme de l’ombre est évidemment l’un des piliers du Siècle, mais il a également été président de la section française du Groupe de Bilderberg, financier de SOS-Racisme, propriétaire de Valeurs actuelles. D’un rare cynisme, ce membre de l’hyperclasse mondialisée signait fin août, dans Le Nouvel observateur, l’appel de 16 grands patrons désireux de payer exceptionnellement, à titre personnel, un impôt de solidarité supplémen­ taire, alors même que les profits de la plupart de leurs entreprises sont sous-imposés par le biais des paradis fiscaux. Il est également le fonda­ teur de la Fondation Culture & Diversité qui fait la part plus que belle aux immigrés non-européens. « L’un des financiers les plus insaisissables du capitalisme français […] Spécialiste du maillage, il déploie la même énergie à assembler ses “alliés” financiers qu’à animer des cercles de réflexion très privés. » Le Nouvel économiste (Lacharrière, capitaliste tendance jésuite, 4 mars 1994). « Marc Ladreit de Lacharrière, le plus puissant inconnu de France. » L’Expansion, 7 février 1991. « Le président de Fimalac est célèbre pour son incroyable carnet d’adresses. » Le Figaro Entreprises, 14 avril 2003. « Un mélange rarissime de Jockey club et de négo­ ciant levantin. » Alain Minc (L’Express, 13 mars 2003). Né le 6 novembre 1940 à Nice (Alpes-Maritimes), dans une famille noble originaire du Vivarais (qui détient toujours son propre château dans son village de Lacharrière), il eut pour oncles René et Guy de Lacharrière, grands pontes du droit et de la diplo­ matie (le second fut notamment vice-président de la Cour internationale de justice de La Haye). Cet héritier ambitieux (qui lança Mademoiselle en 1963, avant de le revendre à Daniel Filipacchi), boursier de la Fondation Zellidja en 1958, fit des études de sciences économiques avant d’entrer à l’Ena. Il est issu de la promotion la plus à gauche jamais sortie de l’Ena, la promotion Robespierre (1968-1970), large­ ment gangrenée par le gauchisme. Sorti 17e, ce qui lui interdisait d’intégrer les corps les plus prestigieux de l’État, il démissionne aussitôt de la fonction publique, se fait embaucher à la Banque de Suez par Jean-Marc Pelletier (mari de Monique Pelletier, futur ministre giscardien) par Jack Francès, « le maniaque du secret, celui qui a fait trembler le monde de l’assurance pendant trente ans » (L’Express, 13 mars 2002). Fondé de pouvoir en 1971, puis sous-directeur en 1973, il devient direc­ teur adjoint de la Banque d’Indochine et de Suez en 1975 et directeur de sa division affaires en 1976. Il bascule alors vers L’Oréal, s’imposant rapide­ ment comme le dauphin potentiel de François Dalle. Il y sera successivement directeur financier, directeur de l’administration et des finances, vice- président du comité de direction, vice-PDG adjoint en charge des finances (n°2) de 1984 à 1991. Lindsay Owen-Jones lui ayant été préféré par la famille Bettencourt, il quitte le groupe de cosmé­ tiques et lance la Financière Marc Ladreit de Lacharrière (Fimalac), qui va prendre des participa­ tions dans diverses sociétés, d’autant, qu’en paral­ lèle de L’Oréal, il avait déjà été vice-président du groupe Masson Belfond Armand Colin, racheté avec le cousin de sa femme, Jérôme Talamon. Par ses contacts et son expérience internationale, cet homme de l’ombre pressent très vite que la déréglementation et la désintermédiation des mar­ chés financiers va favoriser la croissance exponen­ tielle des agences de notation, qui donneront, sans jamais prendre aucun risque, des avis très suivis sur la solvabilité des entreprises et entités qu’elles pas­ seront au scanner. Comme cela a été souligné depuis lors par nombre d’économistes, ce sont les agences de notation qui sont très largement à l’ori­ Arnault B. ............. p.2 Alméras P...........p.10 Arcizet G.............. p.5 Béraud H............p.10 Bayrou F. .............. p.3 Besson E ��������������p.4 Blot Y. .................p.10 Bolloré V............p.10 Bompard J............ p.4 Borloo J-L............ p.3 Bothorel J������������p.2 Bruni C................. p.3 Canepa D. ............. p.7 Charon P. .............. p.4 Charpy C............p.12 Chassard P. ......... p.11 Chirac B............. p.11 Chirac J ����������������p.4 Dalle F.................. p.1 Dassault S ������������p.2 Diat N................... p.4 Eustache-Brinio J ��p.9 Fillon F����������������p.2 Filipachi D �����������p.1 Flam M................. p.3 Gomez A ��������������p.2 Hendaz M ������������p.6 Hulot N ����������������p.3 Jouanno C ������������p.3 Klarsfeld A����������p.3 Lacharrière M (de).p.1 Le Pen J-M ����������p.7 Le Pen M �������������p.7 Larcher G............. p.3 Longuet G............ p.2 Martinet M......... p.11 Marty D................ p.8 Ménard R............. p.4 Minc A.................. p.1 Paillé D. ................ p.3 Pasqua C. .............. p.7 Patel M................. p.6 Patte D................ p.11 Pflimlin R...........p.10 Poutou P............... p.7 Proust T................ p.5 Sarközy N ������������p.2 Seguin P. ............... p.9 Soral A���������������p.11 Stifani F................ p.5 Venner D............ p.11 Villiers P (de)....... p.7 Wauquiez L.......... p.4 Youlus M. ...........p.12 FAITS & DOCUMENTS Page 2 15 au 30 septembre 2011 PORTRAIT >> (Suite de la page 1) gine de la crise financière de 2008, ayant soit été trompées, soit ayant fourni des fausses indi­ cations à propos des banques et organismes financiers. En tout cas, leurs prévisions se sont révélées plus que largement erronées. Dès 1992, il acquiert une participation minori­ taire, puis majoritaire, dans l’agence de notation anglaise de banques IBCA. IBCA va s’étendre à d’autres métiers et va s’internationaliser. Fin 1997, elle réalise déjà plus de 30 millions de $ de chiffre d’affaires. C’est le moment où il rachète l’agence de notation américaine Fitch, devenue la 3e agence mondiale de notation. Fin 1998, le CA atteignait 156 millions de $, puis 172 en 1999. Sera rachetée en 2000, par voie d’OPA, la 4e agence de notation Duff & Phelps, l’entité devenant Fitch Ratings (300 millions de $ en 2001, 1 250 salariés). En 2011, l’agence, implantée dans une cinquan­ taine de pays, établit la notation financière de 5 990 établissements financiers (dont 3 212 banques et 2 294 compagnies d’assurance), 1 274 entreprises, 49 297 émissions municipales aux États-Unis, etc. En 2005, acquisition d’Algorithmics, leader des logiciels de gestion du risque financiers ; en 2006, entrée de Hearst Corporation, géant des médias, à hauteur de 20 %, en 2007 prise de contrôle (53 %) de Korea Ratings, première agence de notation coréenne ; en 2008, entrée à hauteur de 49 % dans China Liahne Credit Ratings. En 2009, cession à Hearst de 20 % sup­ plémentaires de Fitch Group (dont Valéry Giscard d’Estaing présidera le comité consulta­ tif international, où on retrouve aussi Hans Tietmeyer, Lamberto Dini et même Laurent Fabius). En 2010, rachat de Vega, leader fran­ çais de l’exploitation de salles de spectacles, de sport et de manifestations économiques, et prise de participation à 40 % dans Gilbert Coullier Productions, n°1 français de l’organisation de spectacles (Johnny Hallyday, Céline Dion, Michel Sardou, Gad Elmaleh, Laurent Gerra, etc.) et le même pourcentage dans Auguri Productions (Diam’s, Vanessa Paradis, Juliette, etc.). En 2011, participation de 34 % dans le Groupe Lucien Barrière (hôtels, casinos). En dehors de ces activités, la Fimalac contrôle également l’institut de sondages Sofres (qui contrôle Louis Harris France) depuis 1991. En 1996, au plus bas des prix de l’immobilier, il devient le premier propriétaire d’immeubles locatifs de France, ayant racheté, pour seule­ ment 3,7 milliards de F, l’ensemble du patri­ moine immobilier des AGFl lançant alors la Sefimeg (revendue deux ans plus tard). Il a également investi un temps dans l’industrie (Engelhard-CLAL, Ruggieri, LB Chimie, Secap-Anfa, etc.). Par ailleurs, ce véritable cumulard, un temps, des conseils d’administration, siège encore à ceux de Casino, de L’Oréal, de Renault, de la Fondation Bettencourt-Schueller, au conseil consultatif de la Banque de France, etc. En homme d’influence, Marc Ladreit de Lacharrière a longtemps été préoccupé par les médias. Il prendra une participation de 30 % dans Le Point et 12 % dans L’Expansion, essaiera de racheter Les Échos (2007, mais Bernard Arnault l’emportera) et La Tribune (2008). Il détiendra, à partir de 1993 le groupe Valmonde (Valeurs actuelles, Le Spectacle du monde, Le Journal des Finances) où tant de journalistes nationalistes firent leurs premières armes et où il fit venir des « signatures » conformistes comme Catherine Nay, Christine Clerc, Gonzague Saint-Bris, etc. Il faut lire Les Bonnes fréquentations pour découvrir ses buts réels au sein de cet hebdomadaire ancien­ nement de la droite sioniste et pro-américaine : « Marc de Lacharrière a racheté voici quelques années l’hebdomadaire Valeurs actuelles pour le mettre au service des idées défendues par Philippe Séguin », son condisciple de la pro­ motion uploads/Finance/ faits-et-documents-321 2 .pdf

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  • Publié le Jan 05, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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