CHINOURS Justine FILIPE SERRA Annie MARTIN Rosalie TESA Sujet 6 : Cycle du créd
CHINOURS Justine FILIPE SERRA Annie MARTIN Rosalie TESA Sujet 6 : Cycle du crédit et crise EC1 – Donnez un exemple de cycle du crédit EC1: donner un exemple de cycle de crédit. Il existe divers cycles, mais essayons d’abord de définir ce terme. En effet un cycle c’est une série de phénomènes se renouvelant à une certaine fréquence, régularité et dans un ordre déterminé. Dans le cas qui nous intéresse, des cycles de crédit apparaissent. Ces cycles sont un mécanisme amplificateur des fluctuations économiques lié à l’abondance ou à la restriction des crédits dans l’économie. Il existe alors cinq grandes étapes qui définissent ce cycle: l'essor, l’euphorie,le paroxysme et retournement, le reflux et pessimisme et enfin la déflation de la dette ainsi que la restructuration du bilan. Prenons un exemple, la crise des Subprimes de 2007. Cette crise mondiale illustre à merveille les cinq phases d’un cycle de crédit. Comme dans tous les débuts de cycles, il y a une phase d’expansion. Elle se caractérise par le fait que les banques ont moins de crainte de non remboursement et donc accordent plus facilement et à des taux d’intérêt plus faibles des crédits. Cela augmente la demande globale ( consommation et investissement) débouche ainsi sur une croissance de l’économie du pays. Les banques aux États Unis vont alors accorder plus facilement des crédits aux ménages qui n’ont peut être pas de garanti de remboursement, mais cela va pouvoir améliorer l’accès aux logements et doper la croissance économique du pays. La phase 1 correspond à la période d'essor. On assiste à une croissance économique après une période de ralentissement ou de récession. Dans le cas de la crise des Subprimes cette croissance économique apparaît après les événements du 21 Septembre 2001 et du troisième choc pétrolier. Cette phase de croissance va alors engendrer une expansion du crédit qui favorise une hausse du prix des actifs et qui pousse alors les ménages à consommer en faisant un grand nombre de crédits, notamment des crédit immobiliers. Mais c'est aussi les entreprises qui vont emprunter pour accroître leurs capitaux et faire des investissements et des recherches. On a alors une vague d'innovations qui favorise la croissance économique. Dans la deuxième phase, l'euphorie, les banques vont beaucoup emprunter, sous-évaluant les risques. Les crédits consentis aux américains sont alors surévalués et le risque sous-évalué, puisque la capacité des ménages à rembourser leurs crédits dans le futur n'était pas bien pris en compte par les banques. Trop de crédits ont été accordés alors que leurs valeurs financières réelles ne reflétaient pas la réalité du marché: on se retrouve alors dans une situation non-durable qui à terme peut être nuisible pour l’économie. La phase 3 du paroxysme et retournement correspond à un point de retournement de l'économie, et donc du passage d'une période d'euphorie à une période de décroissance. Cette phase, apparue avec la faillite de la banque américaine Lehman Brother, causa un chute brutale du prix des actifs, qui auparavant étaient excessivement élevé, ainsi que l'éclatement d’une bulle spéculative. De cette phase de commencement de crise va alors découler une période de reflux et de pessimisme qui marque le réel début de la crise. Les prix du marché immobilier américain baissent de manière subite, débouchant alors sur une situation où les biens immobiliers acquis par les américains perdent une partie de leur valeur. Ils se retrouvent dans une situation où ils vont avoir des difficultés à rembourser leurs crédits logements. Les ménages se sentant trahits, une crise de confiance générale dans le système financier va conduire à la chute des marchés financiers et à une crise de liquidité bancaire. Le pays se retrouve alors confronté à des graves problèmes économiques qui à l’origine sont dûs à une négligence des banques et à une titrisation abusive. En effet il s’avère qu’avec un écroulement du marché, les biens acquis ne reflètent plus leur valeur. La crise se propage alors dans le monde entier. La dernière étape de ce cycle de crédit est la déflation de la dette et la restructuration du bilan. Cette dernière est alors tentée par plusieurs pays, bien que difficile. Les investisseurs vont tenter de baisser leurs dettes, et vont alors vendre leurs actifs. Une spirale se forme : une baisse auto-entretenue des prix des actifs et un assèchement des liquidités. Cette crise se propageant pousse les banques à rendre plus difficile l’acquisition de crédits. Les acteurs privés par réflexe vont alors se rétracter, consommer moins, ce qui a terme freine le désendettement. Le cycle de crédit étant un cycle, on peut penser que ces phénomènes réapparaîtront un jour ou l’autre, mais les avis sur ce sujet restent partagés. EC2 – Après avoir présenté le document 1 , Vous montrerez comment a évolué l’index de libéralisation financière EC2: Après avoir présenté le document 1, vous montrerez comment a évolué l’index de libéralisation financière. Ce document est un graphique longitudinal, allant de l'année 1973 à l'année 2003. Il étudie l'index de libéralisation financière, en indice combinant 7 paramètres et étudiant 6 pays: les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne. La libéralisation financière représente la dérèglementation des banques et le recul de l'Etat dans les questions financières Elle s’inscrit dans la logique des 3 D : dérèglementation, décloisonnement et désintermédiation financière. Tiré du site www.les-crises.fr, ce graphique cherche à nous montrer les cycles de croissance économique au travers des fluctuations financières et des choix de libéralisation. En 1973,à l’orée de la crise on remarque que tous les systèmes financiers sont relativement régulés: sur une échelle de 0 à 100, personne ne dépasse 60. Mais certains pays sont plus régulés que d'autres. Ainsi on peut voir que l'index de libéralisation des Etats-Unis, pays libéral et individualiste, est 3 fois plus élevé que celui de l'Italie. A partir des années 80, on remarque une forte hausse de l'index de libéralisation: au Royaume Uni, sous l’influence du thatchérisme, il augmente de près de 60% en 5 ans. En effet après la crise des années 30, l'économie est de nouveau en crise en raison des idées keynésiennes selon les libéraux, et les gouvernements ne font que freiner l'économie avec leur régulation. C'est pour cela qu'entre les années 80 et 90, tous les pays voient leur index de libéralisation augmenter fortement: dans les années 2000, tous les pays sont désormais au dessus de l'indice 80. La France, qu'on qualifie souvent de pays peu libéralisé, voit son index augmenter de près de 230%, et atteindre l'indice de libéralisation le plus haut. Mais alors que la régulation était vue au début des années 80 comme un frein à la croissance la croissance, trop de libéralisation va conduire à une nouvelle crise. Bien que ce graphique s'arrête à l'année 2003, on observe à l'heure d'aujourd'hui le phénomène inverse: un peu partout dans les pays européens, l'Etat rerégule l'économie et les phénomènes financiers. Il contrôle davantage les banques et diminue leur champ de liberté (Bale 2 et 3): la libéralisation est alors ramenée à un indice plus bas. Ce cycle de crédit se répète à chaque crise, et c'est ce que veut nous montrer ce graphique: après une crise, les états régulent leur économie et privent les banques de marge de manoeuvre suffisante pour redresser le pays. Quand l'expansion reprend, les gouvernements relâchent alors leur emprise sur les financements et laissent l'économie repartir de plus bel. Jusqu'à ce que ce trop- plein de libéralisation se retourne encore une fois contre les États, et qu'une nouvelle crise éclate: c'est le cas entre la crise des années 30 et celle des subprimes EC3 – En quoi la crise de 2007 est elle une crise financière résultant des politiques de libéralisation ? Document 1 : Document 2 : Document 3 : L’origine de la perturbation, les défaillances de la régulation, les mécanismes de la contagion financière et économique sont différents d’une crise à l’autre. Mais toutes ces crises financières qui jalonnent l’histoire du capitalisme, ont des dimensions communes. Origine d’une crise : Néoclassiques versus Keynésiens En économie, il existe principalement deux conceptions d’une crise propres à chaque courant de pensée : Pour les Néoclassiques, elles sont dues à des chocs exogènes, qui, selon leur impact sur des « marchés efficients » (c’est à dire des marchés efficaces, autorégulés, où l’information circule parfaitement) nécessitent un réajustement plus ou moins brutal. Pour les Keynésiens, elles sont dues à des chocs endogènes, c'est-à-dire inhérents au système financier, par définition instable. Les comportements des agents économiques y opérant ne sont pas rationnels (comportements mimétiques par exemple) et l’information n’y circule par parfaitement. Les crises sont récurrentes et présentent des caractéristiques communes : on parle alors de cycle financier. Nombreux sont les économistes qui se sont intéressés aux phénomènes de cycle : John Maynard Keynes, Hyman Minski, John Kenneth Galbraith, Charles Kindleberger ou plus récemment Paul Krugman et Michel Aglietta. Selon ces économistes, Il n’y a pas simplement une répétition des crises, mais une répétition de cycles financiers, dont la crise constitue l’un des moments. Charles Kindleberger (1910-2003), historien économique américain constate uploads/Finance/ ec3-en-quoi-la-crise-de-2007-est-elle-une-crise-financiere-resultant-des-politiques-de-liberalisation.pdf
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- Publié le Jul 11, 2021
- Catégorie Business / Finance
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