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UNIVERSITE DE LUBUMBASHI (UNILU) Faculté Polytechnique et Ecole des Ingénieurs

UNIVERSITE DE LUBUMBASHI (UNILU) Faculté Polytechnique et Ecole des Ingénieurs Industriels (ESI) Lubumbashi Cours d’Economie politique Bac1 et 2 Polytechnique et ESI F. MUKALAY Mutombo mukalaymutombo@gmail.com 0818153139 ANNEE ACADEMIQUE 2013-2014 © Professeur Associé Fulbert MUKALAY Mutombo 2 UNIVERSITE DE LUBUMBASHI LUBUMBASHI Année académique 2013-2014 Intitulé du cours : Economie Politique Promotion : Bac 1 et 2 Polytechnique et ESI Volume horaire : 30 H Théoriques 20 H. Pratiques Titulaire du cours : Pr Fulbert MUKALAY Mutombo. Grade : Professeur Associé : - Gradué en sciences économiques (UNILU) ; - Licencié en Economie d’Entreprise de l’Université Nationale de Côte d’Ivoire(UNACI) ; - Maître es Economie d’Entreprise orientation marketing (UNACI) ; - D.E.S. en Gestion du Développement Université de Liège(ULG) ; - Docteur en Sciences Economiques et de Gestion de l’Université de Kamina (UNIKAM). I. Objectifs général et spécifique du cours Notre objectif sera d’expliquer et d’analyser les comportements à la fois des consommateurs, des producteurs, leurs agissements sur les marchés tant des facteurs de production que des produits. Au regard de l’objectif visé, à la fin de ce cours, l’étudiant doit être en mesure d’aborder, avec facilité, successivement les théories des consommateurs, des producteurs et du marché. II. Travaux pratiques Des séances d’exercices (20 H.) complètent le cours qui comprend 30 H des théories pures. L’objectif des séances d’exercices est d’aider l’étudiant à mieux comprendre la matière et à illustrer les concepts et raisonnement développés durant les approches théoriques. Les étudiants seront en présence de 60 exercices. 3 III. Evaluation L’examen visera à vérifier le degré de compréhension de la matière et exigera de la part de l’étudiant une capacité de réflexion et un esprit de synthèse. Mais, pendant l’administration de notre cours ; des travaux dirigés, des travaux pratiques à domicile et une interrogation sont prévus pour évaluer la maîtrise de la matière. IV. Du contenu Introduction à l’économie Chapitre I : Le comportement du consommateur du Chapitre II : Le comportement du producteur du Chapitre III : Le marché des produits du Chapitre IV : Le marché des facteurs de production du Chapitre V : De la monnaie du. Travaux pratiques V. Pré requis - Mathématique Générale, Comptabilité générale et éléments d’économie générale (Humanité secondaire 4ème ou 5ème). 4 INTRODUCTION A L’ECONOMIE I. Qu’est-ce l’’Economie Politique Qu’est-ce donc exactement l’économie ? Pour nombre de gens, l’économie se rapporte à la question de l’argent. Cela est vrai dans une certaine mesure. L’économie a beaucoup à voir avec l’argent : le salaire et les dépenses que les ménages effectuent, les profits des entreprises ainsi que la masse d’argent en circulation. Mais, elle ne se limite pas à cela. L’économie s’intéresse en premier lieu à : - La production des biens et des services ; - La consommation des biens et de services ; - La distribution des biens et de services qui en est un paramètre cédé au marketing depuis un siècle ; - Et la répartition. Quel est donc l’élément primordial qui permet d’accoler à un problème le qualificatif d’économique ? Le problème central est celui de la rareté qui concerne tout le monde ; l’Etat, les ménages et les entreprises tel est le sujet qui sera traité dans le point suivant. 1. Le problème de la rareté Le fait saillant est que nos désirs d’êtres humains ne connaissent pour ainsi dire aucune limite par contre, les moyens de les assouvir (satisfaire, rassasier) ne sont pas extensibles. A un instant donné, seule une quantité limitée de biens et de services peut être produite dans le monde, en fonction des ressources disponibles. Ces ressources, ou facteurs de production, se répartissent en trois grandes catégories : - Ressources humaines ou le travail se limitent à la fois par le nombre, par les compétences et par le temps, elles comportent deux acceptions à savoir : la gestion (travail intellectuel) et le physique (travail manuel) ; - Ressources naturelles : le sol, le sous sol, l’air, l’eau, ils sont aussi limités ; - Ressources manufacturées ou le capital : les matériels et le stock du capital, la productivité du capital est conditionnée par l’état d’avancement des technologies, deux acceptions : le matériel et l’argent liquide. 5 Ainsi donc, la rareté caractérise l’écart entre ce que les gens désirent et ce qui peut être effectivement produit. Elle oblige à choisir entre différentes options (J.SLOMAN p. 9). 2. Les deux branches de l’économie - La microéconomie est l’étude du comportement de l’agent économique individuel ; l’homo oeconomicus : le consommateur, le chef d’entreprise, le détenteur de facteurs de production. - La macroéconomique quant à elle, est l’étude de l’économie envisagée dans son ensemble ; elle raisonne sur des ensembles d’agents regroupés en catégories et sur le comportement global de ces catégories ou collectivités. 3. Des systèmes économiques différents Toutes les sociétés sont confrontées au problème de la rareté. Mais, elles différent néanmoins dans la façon de l’aborder. - L’économie dirigée ou planifiée se trouve généralement associée à un système socialiste ou communiste, caractérisé par la propriété collective de la terre et du capital. - L’économie de marché désigne, selon l’économiste français GUESNERIE, un contexte de l’économie où « une partie substantielle de l’activité est organisée autour de marché ». - L’économie mixte, compte tenu des problèmes associés tant à l’économie du marché qu’à l’économie dirigée, toutes les économies mondiales mêlent en réalité les deux approches. 4. La nature du raisonnement économique L’économie fait partie des sciences sociales. Mais, dans quel sens peut-on dire qu’il s’agit bien d’une science ? A. L’économie en tant que science Les économistes utilisent une méthodologie qui se rapproche beaucoup de celle adoptée par leurs collègues des sciences naturelles. Les uns comme les autres cherchent à bâtir des théories ou des modèles permettant d’expliquer et de prédire et ayant en son sein les variables tant à expliquer qu’explicatives. 6 De ce fait, la microéconomie comme la macroéconomie recourt aux méthodes inductive qui est le processus d’en déduire des énoncés d’ordre général «du particulier au général» et déductive, ainsi donc, on appelle déduction le processus visant à tirer des conclusions d’un modèle, « du général au particulier ». B. L’économie en tant que science sociale En ce qui concerne les sciences sociales, l’économie s’intéresse au comportement humain. Or, les individus se comportement de façons très variées; ils expriment des goûts spécifiques et affichent des attitudes qui leur sont propres. Elle cherche à savoir comment l’homme utilisera ces ressources rares pour satisfaire ces besoins multiples avec un maximum de satisfactions. C. Relation entre l’Economie Politique, la technique et la technologie La connaissance économique des phénomènes est différente de leurs connaissances tant technique que technologique. La technique recherche les observations purement physiques tandis que l’économie s’intéresse aux problèmes de coût : la machine l’intéresse dans la mesure où elle charge les données de l’agencement onéreux du monde dans lequel nous vivons. 5. Définition de l’’Economie Politique Depuis qu’Antoine de Montchrestien avait parlé pour la première fois en 1615 de l’économie politique, ce terme n’a cessé de recevoir des interprétations diverses. Montchrestien voulait pour sa part, donner des conseils au prince sur la manière de gérer le bien public. L’étymologie explique qu’il ait appelé son livre « Traité de l’économie politique » ces mots signifiaient « l’administration de patrimoine de l’Etat » (R. BARRE, T. FREDERIQUE, p. 5.). Au niveau de cette introduction, il parait tout de même important de retenir la définition de l’Economie Politique selon l’approche des néo-classiques que voici : « l’Economie Politique est une science qui étudie le comportement humain en tant que relation entre les fins et moyens rares à usage alternatif » (MUBAKE, 2002). 7 II. La formation de la science économique Notons cependant à titre de rappel, que le terme « Economique Politique » remonte en 1615, lorsque Antoine de MONTCHRETIEN, voulant conseiller les princes sur la gestion des derniers publics introduisit alors ledit terme. 1. L’antiquité Dans l’Antiquité, l’économie était intégrée à la société et à ses institutions au point qu’on ne peut la traiter comme une catégorie autonome et l’étudier isolement. On trouve dés l’origine une primauté des valeurs religieuses et philosophiques qui empêchent une réflexion autonome sur ce que les Grecs, notamment Aristote, appellent déjà « OIKONOMIA » de «OIKOS », la maison, et « NOMOS », principe, règle, loi : la gestion, l’administration des éléments de production et de subsistance restreints au groupe économique que constitue la famille. Dans son second livre sur la République, Platon parle en son temps de l’organisation économique par la démonstration de la division des tâches dans la production des biens qui favorise le rendement du travail et partant augmente la richesse. Une idée reprise, raffinée et connue aujourd’hui sous le nom de l’ORGANISATION SCIENTIFIQUE DU TRAVAIL (O.S.T.). 2. Le Moyen Age Chrétien Dans le monde chrétien du Moyen Age, l’économie demeure subordonnée à la morale : La pensée médiévale et dans la continuité de la pensée antique : l’économie reste normative. L’œuvre de Saint-Thomas d’Aquin (1226-1276) arrête les principes essentiels : défiance à l’égard de la richesse matérielle, de uploads/Finance/ ecopol-bac-1-esi-et-polyt-ecopol 1 .pdf