B – Comment se déterminent la consommation et l’épargne ? 1 – Le partage entre

B – Comment se déterminent la consommation et l’épargne ? 1 – Le partage entre consommation et épargne 1 - L'utilisation du revenu disponible brut (en milliards d'euros et en %) 2003 2005 2007 2009 Revenu disponible brut 1 042,7 1 126,2 1 240,5 1 293,8 Dépense de consommation finale individuelle 878,3 958,7 1 048,2 1 084,6 Epargne 164,4 167,6 192,3 209,2 Part de la consommation dans le RDB en % 84,2 85,1 84,5 83,8 Taux d'épargne (en %) 15,8 14,9 15,5 16,2 Transferts sociaux en nature 267,2 288,6 311,2 334,0 Consommation finale effective 1 145,5 1 247,3 1 359,4 1 418,6 Revenu disponible brut ajusté 1309,9 1 414,6 1 551,7 1 627,8 (Source : Insee 2010) 1. Le revenu disponible brut correspond donc au revenu dont disposent les ménages pour consommer et épargner. C’est le revenu après prélèvements obligatoires et transferts sociaux. Cependant, les ménages consomment aussi des services collectifs individualisables qui leur sont fournis gratuitement par les collectivités publiques (routes, bibliothèque municipale, école…). Si on intègre cette consommation socialisée, on obtient un revenu disponible ajusté : RDB = Consommation finale + Epargne brute  La propension moyenne à consommer correspond à la part du revenu disponible qui est consacrée à l'achat de biens et der services destinés à la satisfaction des besoins du ménages à l'exception de l'achat d'un logement qui est considéré comme un investissement. Propension moyenne à consommer = Consommation finale individuelle/Revenu disponible brut x 100  La propension moyenne à épargner ou taux d'épargne correspond au pourcentage du revenu disponible qui n’est pas consommé. Propension moyenne à épargner ou taux d'épargne = Epargne brute/Revenu disponible brut x 100  Le revenu disponible ajusté correspond au revenu dont dispose réellement les ménages puisqu'ils bénéficient gratuitement ou quasi gratuitement de services collectifs offerts par les administrations publiques et par les associations (Santé, éducation,...). Revenu disponible ajusté = RDB + Services collectifs individualisables ou Transferts en nature Revenu disponible brut Consommation finale individuelle Epargne Administrations publiques Transferts sociaux en nature ou consommation socialisée Consommation finale effective Revenu disponible brut ajusté 2 – Qu’est-ce que la consommation ? 1. Consommer signifie détruire par l’usage, immédiatement ou progressivement, des biens et des services. Lorsque les entreprises consomment des biens et des services pour la production, la consommation est dite intermédiaire. Dans ce cas, la destruction permet de fabriquer d'autres biens ou services. En revanche lorsque les ménages consomment pour satisfaire leurs besoins, la destruction est définitive leur consommation est donc qualifiée de finale. (un yaourt, un ordinateur, le service d’un avocat…). Consommer un aliment par exemple, c'est le détruire pour satisfaire le besoin de se nourrir. Consommer de l'information, c'est aussi en quelque sorte la détruire pour l'intégrer à son propre capital culturel. 2. On distingue deux grands types de consommation pour les ménages :  La dépense de consommation finale individuelle des ménages. Elle comprend toutes les dépenses (achats ou paiements) des ménages à l’exception de l’achat d’un logement (et des grosses réparations) qui sont considérés comme un investissement. En conséquence, elle se limite aux dépenses que les ménages supportent directement. Il s’agit d’une consommation marchande (l’achat d’une paire de lunette pour la partie qui n’est pas remboursée, par exemple) ou non marchande (les loyers imputés, que les ménages propriétaires de leur résidence principale se versent implicitement à eux-mêmes, et l'autoconsommation des ménages).  La consommation socialisée individualisable correspond à des prestations en nature (biens ou services non marchands) offertes par les administrations publiques ou privées (associations) qui vont spécifiquement aux ménages. C’est le cas, en particulier, des dépenses pour l’éducation et pour la santé. Une part très importante des dépenses d’éducation est prise en charge par l’école publique gratuite. De même, une grosse partie des dépenses de soins et de médicaments est remboursée par la Sécurité sociale. Il s’agit d’une consommation non marchande individuelle (les soins médicaux) ou collective (les cours à l’école). 3. En conséquence les ménagent consomment au-delà de ce qu’ils dépensent. Pour mesurer la consommation finale effective, l'Insee ajoute donc aux dépenses effectivement supportées par les ménages les dépenses des administrations publiques (APU) ou consommations collectives individualisables et les dépenses des institutions sans but lucratif au service des ménages (associations) qui ont toutes deux permis de fournir gratuitement les services consommés. Consommation finale effective = Consommation finale + Consommation socialisée individualisable Les autres services offerts par les administrations publiques (ceux de la police, de la justice, de la défense nationale...), qui sont utilisés à la fois par les ménages et les entreprises, ne pouvant être individualisables, sont considérés comme des consommations des administrations. Les entreprises consomment des biens et des services Les ménages consomment des biens et des services Dans ce cas la destruction permet de produire d'autres biens et services Dans ce cas la destruction permet de satisfaire des besoins La consommation est dite intermédiaire La consommation est qualifiée de finale L'argent que dépensent réellement les ménages pour leur consommation L'argent dépensé par les administrations pour mettre à disposition des ménages des services Dépenses de consommation finale des ménages Dépenses de consommation socialisée individualisable des administrations Consommation finale effective 4. Les biens et les services consommés peuvent être privatifs (un vêtement) ou collectifs (une route). On les distingue à partir de deux critères :  L'exclusion : un bien est collectif lorsque plusieurs personnes peuvent le consommer en même temps sans que cela entraîne l'exclusion d'un seul. Ainsi, une route est un bien collectif parce qu'elle est accessible à tout le monde alors qu'une tasse de thé est un bien privatif car elle ne peut servir qu'à une personne à la fois.  La rivalité : un bien est collectif si sa consommation n'entraîne pas une réduction des quantités disponibles pour les autres (non-rivalité). Ainsi, la mer est un bien collectif parce son usage n'empêchera pas les autres d'en profiter. En revanche, l'occupation d'une table d'un restaurant privera l'accès de ce restaurant à d'autres convives. Pas de possibilité d'exclusion Exclusion possible Pas de rivalité Biens collectifs purs (La défense nationale) Biens de club (Télévision à péages) Rivalité Biens communs (Poissons de mer) Biens privés (Automobile) 3. Enfin, les biens et services peuvent être marchands ou non marchands. Dans le premier cas, le bien ou le service est acheté sur le marché à un prix qui couvre le coût de production. Dans le second cas, le service est fourni gratuitement ou quasi-gratuitement (le prix est largement inférieur à son coût de production) par une entreprise privée ou publique (elle recevra des subventions des administrations publiques pour compenser la perte) ou par des administrations publiques (il sera financé par l'impôt). Ainsi, l'accès à une autoroute est un service marchand à cause du péage alors que l'accès à une route est un service non marchand. De même, le transport en avion est un service marchand alors que le transport urbain peut être un service non marchand s'il est fortement subventionné (Alpes-Maritimes, par exemple). 3 – Qu’est-ce que l'épargne et quels sont ses déterminants ? 1. Les ménages disposent donc d’un revenu appelé revenu disponible. Ils peuvent soit le dépenser pour consommer et acheter des biens et des services pour satisfaire leurs besoins , soit l’épargner. L'épargne se définit donc comme la partie du revenu disponible qui n'est pas consommée. Ainsi, en 2009, les ménages consacraient en moyenne 83,8 % de leur revenu disponible à la consommation et 16,2% à l'épargne.  L'épargne sert, tout d'abord, à acheter des logements pour les ménages ordinaires et des biens d'équipement pour les entrepreneurs individuels. Ces investissements immobiliers représentent, en 2009, 8% de leur revenu disponible alors que les investissements des entrepreneurs individuels n'en représentent que 2%. La part de l'épargne des ménages consacrée à l'investissement ne fait que diminuer depuis le milieu des années 1960.  L'épargne sert, ensuite, à acheter des titres financiers (actions, obligations, Sicav....) ou à être placés dans des livrets et des comptes d'épargne qui rapportent des intérêts. Ces placements représentent en 2009 près de 7% du revenu disponible. Leur part après avoir diminué à partir du milieu des années 1970 a fortement augmenté à la fin des années 1980.  L'épargne est, enfin, thésaurisée c'est-à-dire conservée sous forme de monnaie en pièces, en billets et en compte courant bancaire qui, en France, ne sont pas en principe rémunérés. 2. L’épargne obéit à trois motivations principales.  Les ménages peuvent épargner dans le but de se protéger face à des évènements prévus ou imprévus qui diminuent leur revenu (le chômage, la maladie, la retraite..). On parle dans ce cas d'une épargne de précaution. Elle augmente lorsque des crises économiques apparaissent (2008-2010).  Les ménages peuvent aussi mettre de l'agent de coté pour réaliser des dépenses plus importantes dans le futur et pour disposer ainsi de liquidités . Cette thésaurisation et cette épargne liquide (livret d'épargne) est alors considérée comme une consommation différée.  Les ménages peuvent enfin épargner pour se constituer un patrimoine immobilier et financier qui va leur apporter des revenus de la propriété (intérêts, dividende, loyers). Une hausse des prix de l'immobilier, des cours uploads/Finance/ id-7131.pdf

  • 13
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Sep 29, 2022
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
  • Taille du fichier 0.4313MB