3- Etude de marché : Notre projet porte sur la création d’une plateforme basée
3- Etude de marché : Notre projet porte sur la création d’une plateforme basée sur le modèle equity crowdfunding pour le financement des projets innovants. Ce projet sera mis en place au Maroc avec pour principales cibles les PME et Start-up. Cette initiative vient répondre aux difficultés que celles-ci rencontrent en phase d’amorçage et de croissance. En vue de s’assurer de l’opportunité de la mise en place de ce projet, il s’agira dans cette partie de faire l’analyse de l’environnement du pays, l’analyse de la demande et celle des concurrents potentiels. Les conclusions de ces analyses serviront à déterminer les leviers qui nous permettront de prendre de l’avance sur ces derniers et de proposer une offre qui répond aux attentes des clients. 3-1- Diagnostic de l’environnement : L’analyse de l’environnement se fera selon le modèle PESTEL par lequel nous décrirons six facteurs (politique, économique, social, technologique, écologique et légal) relatifs à l’environnement du Maroc. Mais avant, il convient de présenter brièvement le pays. Le Maroc, est un état unitaire régionalisé d’Afrique du Nord, membre de l’Organisation des Nations unies , de l’Union africaine, de l'Union du Maghreb arabe, de l'Union pour la Méditerranée et candidat à l’adhésion à la CEDEAO. D’une superficie de 446 550 km2, sa population est de 34 996 167 habitants. Colonie française, le Maroc est devenu indépendant le 02 Mars 1956 ; Son régime politique est une monarchie constitutionnelle. Elle a pour capitale Rabat, pour langues officielles Arabe ainsi que Tamazight et pour monnaie, le Dirham marocain (MAD). Environnement politique : Le Roi Mohammed VI, au pouvoir depuis 1999, a engagé la modernisation politique du pays. Dans son discours du 9 mars 2011, a annoncé une réforme constitutionnelle. La nouvelle Constitution, élaborée sur la base de consultations étendues (partis politiques, syndicats et société civile), a été adoptée lors du référendum du 1er juillet 2011. Le nouveau texte devait clarifier la relation entre les pouvoirs et renforcer les rôles du Chef de gouvernement et du Parlement. Les élections législatives, les deuxièmes depuis l’adoption de la nouvelle Constitution, se sont déroulées le 7 octobre 2016. Après plusieurs mois de tractations entre les formations politiques du pays, le Roi a nommé le 5 avril 2017 le nouveau gouvernement marocain de 39 membres. Le nouveau chef de gouvernement M. El Othmani a été investi le 25 avril par la Chambre des représentants, après avoir présenté, le 19 avril, son plan d’action gouvernementale orienté vers l’ouverture aux investissements extérieurs et l’amélioration du développement humain. Le Maroc a concrétisé le 30 janvier 2017 son retour à l’Union Africaine après 33 ans d’absence. Cet événement est le couronnement d’un long processus d’actions diplomatiques qui conforte le statut du Maroc en tant que partenaire de choix dans ses relations avec les acteurs majeurs du système mondialisé. Environnement économique : Le Maroc est la cinquième puissance économique en Afrique. Il a renoué avec la croissance économique depuis le début des années 2000, mais celle-ci reste corrélée au secteur agricole et à la conjoncture mondiale. Par rapport à 2016, l’économie marocaine s’est nettement redressée en 2017. Sur la base des indicateurs de conjoncture, le taux de croissance du PIB devrait s’élever à 4.6% en 2017 au lieu de 1.2%. Cette bonne trajectoire tient notamment à l’évolution de la valeur ajoutée agricole, qui s’est accrue de 15,4% (contre -12,7% en 2016). Evoquant les finances publiques, l’année 2017 a marqué le redressement du déficit budgétaire hors privatisations de 3.5% du PIB, contre 4.1% en 2016, grâce à une maîtrise des dépenses courantes et une meilleure mobilisation des recettes. A l’en croire, cette baisse du déficit devrait avoir un impact positif sur la maîtrise de l’évolution de la dette du Trésor et de ses charges, ainsi que l’amélioration de sa structure. S’agissant de l’investissement brut, celui-ci aurait cru de 3,2% en 2017 et aurait contribué de 1,1 point à la croissance après 3,6 points en 2016. Après être passé sous la barre des 10% en 2016, le taux de chômage a connu une hausse en 2017. Il est ainsi passé de 9,9% à 10,2% au niveau national, enregistrant une hausse de 14,2% à 14,7% en milieu urbain et une stagnation à 4% en milieu rural. La hausse du taux de chômage est l’expression d’un accroissement du volume du chômage (+4,2%) plus important que celui de l’emploi (+0,8%). Pour 2018, le HCP prévoit une décélération de la croissance économique au Maroc, qui devrait se situer à 2,8%. Environnement social : Au plan social, le Maroc compte 34 996 167 habitants dont 86 206 étrangers. C’est une population relativement jeune dont l’âge oscille entre 15 et 34 ans. Elle est composée en majorités de femmes, soit 51 % contre 49 % d’hommes. Il faut préciser que la population vit en zone urbaine représente 21 154 782 contre 13 331 754 habitants en zone rurale. Le chômage et la pauvreté restent les problèmes majeurs de la population. Selon le Haut Commissariat au Plan, 3,9 millions de Marocains sont considérés comme pauvres. C’est ce que révèle la cartographie de la pauvreté multidimensionnelle à l’échelle de toutes les unités territoriales du Maroc (régions, provinces, communes, douars et quartiers) ; 2,3 millions de personnes subissent la pauvreté multidimensionnelle qui inclut plusieurs critères comme la nutrition, ou encore l'accès à la santé et à l'éducation. 1,2 million de personnes sont frappées par la pauvreté monétaire. Le noyau dur de la pauvreté se constitue donc de 463.000 personnes (1,4% de la population), souffrant à la fois des pauvretés multidimensionnelle et monétaire, soit 3,2% en milieu rural contre 0,2% en milieu urbain. Il en résulte une espérance de vie à la naissance est passée à 77 ans. Environnement technologique: Le secteur des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) connait une forte dynamique porté par la téléphonie mobile et l’internet. Le nombre d’abonnés à la téléphonie mobile s’élève à 41 millions repartis entre les différents opérateurs. L’accès à internet est également en progression, avec 3 opérateurs (Maroc Telecom, Orange, Inwi), qui fournissent des prestations à environ plus de 17 millions abonnés Internet. A côté de la téléphonie et de l’internet, se développe un marché de services connexes en pleine expansion à savoir l’e‐money, l’e‐banking et l’e‐commerce. En ajoutant que la téléphonie mobile développe des services mobiles money répartis entre trois opérateurs. Environnement écologique: Le Maroc a adopté dans sa stratégie de développement le concept de développement durable qui favorise l'équilibre entre les dimensions environnementales, avec pour objectifs l'amélioration du cadre de vie des citoyens, le renforcement de la gestion durable des ressources naturelles et la promotion des activités économiques respectueuses de l'environnement. Selon la Banque Mondiale, les coûts économiques de la dégradation de l’environnement au Maroc, liés à la faible performance, en matière de gestion des déchets solides, représentent près de 0,5% du PIB, vu que les déchets ménagers et assimilés sont souvent mis directement en décharge, dans des points noirs ou dans des cours d’eau, sans aucune forme de traitement ou de contrôle. Malgré les efforts déployés par le Maroc, le recyclage des déchets demeure jusqu’à présent limité, n’excédant pas 10% au niveau national. Le Maroc a prévu aux actions inscrites au 2018 une accélération de la cadence de réalisation des projets d’urgence de requalification environnementale, mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement durable tant au niveau régional que territorial, participation avec les organismes internationaux pour la mise ne place d’actions pour la lutte contre le changement climatique et la préservation de la diversité biologique. Environnement légal : Considérant l’investissement comme un facteur déterminant pour assurer une croissance économique durable et soutenue, le Maroc s’est engagé dans une libéralisation de son économie en assouplissant les procédures, en offrant une meilleure protection aux opérateurs privés en adoptant de nouvelles lois visant l’amélioration des conditions d'investissement. Bien que le crowdfunding soit une réalité en développement au Maroc, la législation du royaume n’a pas encore créé un cadre législatif et réglementaire adapté à ce circuit de financement. En l’absence de ce cadre, le crowdfunding sur le territoire marocain reste régit par la Circulaire n°2/2005 relative aux conditions et procédures d’instruction des demandes d’appel à la générosité publique. Cette dernière reste cependant longue et inadaptée aux exigences et au développement de ce nouveau mode de financement. En effet, la lourdeur administrative stipulée par cette circulaire ne peut convenir aux porteurs de projets qui demandent un financement par crowdfunding nécessitant un processus simple et fluide. Ainsi, pour contrecarrer ce problème, les deux principaux sites de crowdfunding destinés au Maroc se sont installés en France qui a adopté en 2014 l’Ordonnance n° 2014-559 du 30 mai 2014 relative au financement participatif. De ce fait, les porteurs de projet utilisant les plateformes « atadamone » et « smala & co » rentrent dans le cadre de la réglementation française en la matière. Cette dernière considère ces plateformes comme des intermédiaires en financement participatif et fait bénéficier les projets à financer par crowdfunding d’un ensemble de dispositions souples et adéquates. Le crowdfunding ou le financement collaboratif, uploads/Finance/ etude-de-marche 1 .pdf
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- Publié le Jui 21, 2021
- Catégorie Business / Finance
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