Chapitre 1 : Mise en place d’un cadre historique pour aborder L’Economie Analys

Chapitre 1 : Mise en place d’un cadre historique pour aborder L’Economie Analyse pertinente et critique du point de vue moderne et commun de l’Economie L’intérêt que l’on porte à l’économie à l’heure actuelle est un concept tout à fait moderne. Qui est apparu vers le 18e siècle. Tout en sachant que l’humain est âgé de + de 2.6millions d’années, cela n’a fait que 2 siècles que l’idée de rationalité économique, de recherche du profit et de la richesse devenait universelle. On a constaté jusqu’au 18è siècle un certain mépris envers le monde matériel. Comme dans l’Antiquité, Socrate avait dit que la vraie richesse ne se trouvait pas dans l’accumulation de biens mais dans la participation dans la vie politique et dans l’amitié. L’Economie était l’affaire des esclaves. (Société fondée sur l’inégalité des hommes) Ensuite dans le moyen-âge, les poids des religions exigeaient frugalité et abstinence. Avant d’être omniprésente dans nos sociétés, l’économie a été longtemps méprisée. Plan : 1- Les 2 approches de l’Economie (Substantielle et normative) (Critique + Exemples à l’appui) On distingue 2 approches de l’Economie, selon Karl Polanyi : - Une approche substantielle qui consiste à analyser les échanges entre l’homme et son environnement social et naturel. L’approche « substantielle » pourrait être catégorisée comme une approche anthropologique, dans le sens où elle recouvre un ensemble circonscrit de pratiques, de règles et d’institutions dont l’objet est la production, la distribution et la consommation de valeurs d’usage, de biens ou services, tels qu’ils apparaissent nécessaires à la collectivité et à la vie individuelle. Les ensembles de pratiques peut recevoir un contenu variable. Par exemple : quels sont les différents modes d’allocation des ressources ? : c’est une question que l’on peut se poser en regardant l’Economie dans un regard substantiel. (cf ISE et Sociologie économique) - Une approche formaliste qui consiste à une analyse de marché en associant des hypothèses de besoins illimités confrontés à des ressources limités. Le problème revient à combattre cette rareté instituée. a- Il n’y a pas de besoins illimités Dans l’histoire de l’humanité (âgé de plus de 2.6 millions d’années), l’homme a toujours connu peu de besoins. On se demande si l’économie ne confond pas besoin et désir. Les besoins sont des choses limités que s’y on y répond pas peuvent faire souffrir et les désirs sont nés avec les progrès techniques et l’imagination humaine. C’est l’économie de marché qui stimule ces désirs et c’est cela qui institue cette rareté. En cherchant à mobiliser de nouvelles ressources pour satisfaire tous les besoins, l’imagination humaine stimule perpétuellement de nouveaux désirs. On essaie plus de satisfaire des besoins qui n’existent pas encore. b- Les ressources ne sont pas limitées Il y a 3 types de ressources : - Le capital : le capital ne manque pas à tel point que c’est plus d’un excès d’argent que souffre l’économie financière à l’heure actuelle créant une sorte de bulle spéculative. - Le travail : ce n’est pas de travail qui manque mais d’emploi - Les ressources naturelles : Les ressources naturelles sont rares si on peut les dénombrer et si aucun progrès technique qui lui est attribué n’est possible. Or, dans l’histoire de l’humanité, on trouve toujours des substituts aux ressources ou certains ressources rares peuvent ne plus l’être. Exemple : Avant, le sel était une source de conflit, de commerce, de contrebande et d’impôt mais ce n’est plus le cas aujourd’hui car les besoins se transforment. c- Il n’y a pas de rareté : la rareté est une conception moderne Pour recourir aux problèmes de la rareté, . Soit il faut tempérer les besoins : c’est la Voie Zen selon M. Salhins qui consiste à adapter les besoins aux possibilités + il y a aussi le poids des religions qui développe à peu près les mêmes valeurs : la frugalité, le partage, la charité, l’abstinence et l’acceptation du monde tel qu’il est. DANS L’HISTOIRE, C’EST CETTE FACON DE FAIRE QUI A LONGTEMPS DOMINEE. . Soit on y remédie par la mobilisation de nouvelles ressources c’est-à-dire par la croissance économique. Mais selon Salhins, on parle d’illusion d’abondance mais la rareté ne disparait pas.CELA NE FAIT QUE 2 SIÈCLES QUE L’ON CHERCHE À MOBILISER DE NOUVELLES RESSOURCES LORSQUE LE POIDS DES RELIGIONS S’AFFAIBLIT La société d’abondance de Marshall Sahlins : Selon lui, c’est les sociétés traditionnelles de chasseurs cueilleurs qui sont les sociétés d’abondance mais pas les sociétés modernes. Si on définit l’abondance comme la satisfaction de tous les besoins de l’homme, cela s’observe beaucoup plus chez les sociétés traditionnelles que dans les sociétés modernes. Les individus entretiennent une relation magique avec la nature. Elle est pour eux un véritable garde à manger qui se renouvelle à chaque prélèvement. De plus, ils sont mus par le sens du partage. De plus, les grandes crises de la société actuelle comme la crise de 1929, la crise de 1973 et la crise de 2008 ne représente pas des problèmes de rareté économique. 2- La grande révolution de l’histoire de l’humanité = La révolution néolithique ou la sédentarisation (10000 à 3200 avant JC) : C’est la première révolution agricole où l’homme devient, après 2.6 millions d’années de nomadisme, des producteurs. POUR QUELS RAISONS ? Apport de la sédentarisation : Première révolution agricole + On est passé d’un monde horizontal (homme est un être vivant comme tout autre) à un monde vertical (l’homme se place au sommet de la hiérarchie animale, il devient maitre et possesseur de la nature + On cherche à s’approprier le temps et l’espace + L’art se transforme (on part plus dans des représentations humaines qu’animales comme la grotte Chauvet datant de -35000av JC) + 1ères échanges cultuels par les élites (et non utilitaires) . Chapitre 2 : Les différents mécanismes d’allocation des ressources Modèle Champ d’application Conditions d’application Avantage s Inconvénients Exemples de sociétés Modèle de la réciprocité (Le don/Contre -don) Les microsociété s . Il n’y a pas d’anonymat .Les échanges doivent être pacifiques .Il n’y a pas d’équivalence, d’immédiateté C’est une économie non monétaire Le don crée un certain lien social dans la société Structure pathologique du don : le don peut véhiculer des dettes, il contraint l’individu, rattachent les personnes qui participent à l’échange + il peut être une structure de domination Marcel Mauss : observation des indiens d’Amérique du Nord lors du POTLATCH (confrontation festive basée sur le don où les personnes s’échangent des objets ayant des importances équivalentes) Modèle de l’administr ation domestiqu e (modèle qui s’est le Les microgroupe s Il n’y a pas de propriétés privées, les moyens de productions et d’échanges sont Indépenda nce de chaque individu : il produit pour son On n’envisage pas de progrès techniques . L’esclavagisme . Le Kibboutz (société d’Israel basé sur le collectivisme vivant en autarcie, l’Etat n’intervient Paléolithique (2,6 M d'années) Nomadisme Néolithique -10000 : 1ère Forme de sédentarisation (habitation fixe) = 1997, Jacques CAUVIN, "Naissance des Dieux, Naissance de l'agriculture"  Pour enterrer les morts, on a été obligé de se réunir, de rester près d'eux et ainsi former les premiers villages. L'agriculture et l'élevage en est la conséquence. L'homme a donc arrêté la nomadisme non pour des raisons économiques mais religieux.(ce n'est pas l'économique qui fonde la société). C'est ainsi que l'homme devient producteur. -8000 : invention de la potterie -4000: apparition des premières villes (URUK : en Mésopotamie avec à peu près 50.000hab -3200 : invention de l'écriture + développé) les propriétés de tous + il y a peu de pouvoir C’est une économie non monétaire propre compte pas, plutôt basé sur le partage que la redistribution de l’Etat) . La France il y a 2siècles constitué de 80% de paysans doté de qqs ha de terres .1688, Gregory King, le tableau du revenu et des dépenses de diverses familles d’Angleterre (la plupart ne gagne rien et dépenses dans les villes très faibles) Le modèle de la centralité Dans une économie structurée .Il faut un pouvoir politique fort . Propriété privée moindre voire nulle . par quels principes se fondent la redistribution : - Soit par la mérité - Soit par l’égalité (INCA et Arabe) - Soit par l’équité (Français) - Soit par le statut social(Romain) C’est une économie monétaire mais non-marchand Il y a une certaine solidarité sociale Il n’y a pas de liberté économique . Empire romain (- 27,476) : L’Etat prélève les annones (impôt en nature venant des provinciaux) pour les redistribuer aux citoyens romains(les plèbes) (Pour s’enrichir, il faut conquérir + de territoires) . Empire INCA (XIV-XVe siècle) : système de production collectif où l’Etat récolte les produits pour les redistribuer à la population (éco sans monnaie, sans marché) .Monde Arabe (VIII- XIIe siècle) : l’Etat s’enrichit par les guerres et les conquêtes, les denrées produites sont vendus mais à un prix inférieur aux coûts (la différence est financé par l’Etat) .Système économique français : L’Etat prélève des cotisations, des impôts, des taxes. Ensuite il propose des prix inférieurs aux coûts dans bon nombre d’activités selon un système d’équité (=santé, éducation, sport...) Le modèle uploads/Finance/ fiche 1 .pdf

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  • Publié le Jul 09, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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