Préface La France est un pays confronté à de nombreux problèmes politiques: l’é
Préface La France est un pays confronté à de nombreux problèmes politiques: l’élitisme profondément enraciné, la discrimination consciente et subconsciente à l’égard des minorités et, plus récemment, les vagues de populisme et les manifestations gilets jaunes. Parmi ces problèmes, on cherche des réponses - raisons, causes, conséquences, méthodes, solutions. Malheureusement, la plupart des médias n'offrent pas ce que nous recherchons réellement, à savoir comment ces choses pourraient se produire, comment elles se sont déroulées et ce qu'il faudrait faire pour résoudre ces problèmes fondamentaux qui caractérisent la politique française actuelle. « L’Étincelle » cherche à vous offrir ce qu’on cherche vraiment, ce qui est nécessaire pour comprendre la dynamique complexe de la société et de la politique françaises. Nos auteurs diverses, reliés par leurs études, vous guideront à travers les développements récents de la politique française, les reliant à des problèmes à long terme - cherchant à comprendre leur dynamique et à proposer des moyens de résolution, réalistes et idéalistes. Plus important encore, notre objectif est de provoquer la réflexion, de susciter la discussion et de favoriser le développement humain par le partage d’idées. Un sage a dit une fois : « de l'étincelle la flamme s’enflamme ». La flamme que nous aspirons à allumer est celle du progrès - nous sommes l’étincelle. Les Masses se Lèvent pour s'Élever - La Vie vaut mieux que d'être une Machine Konstantijn Rondhuis Introduction Les gilets jaunes constituent un pilier de la politique française depuis le début de leurs manifestations en novembre 2018. Mouvement populaire varié, leurs actions se sont répandues partout en France (et à l'étranger). Bien que formés principalement sur la base du mécontentement suscité par les taxes sur les carburants proposées par le président Macron, les gilets jaunes constituent également une réponse indirecte à des problèmes sociétaux systémiques. Malgré les mesures répressives prises par la police et de nombreuses victimes parmi les manifestants, le mouvement n'a montré aucun signe significatif de perte de vitesse et d'influence. Naturellement, cela pose la question de savoir dans quelles circonstances le mouvement est né et pourquoi il a acquis une telle popularité. Cette analyse cherchera à éclairer ce point à travers la question « Quelles sont les causes, les motivations, et les justifications de la violence politique pendant les manifestations des gilets jaunes ? ». La question sera ensuite divisée en trois parties: causes, motivations et justifications, cherchant à les relier par des lignes causales et influentes, utilisant l’analyse structurelle de la théorie marxiste et proudhonienne. I – Causes La pathologie chronique qui a donné naissance aux gilets jaunes Le système capitaliste Avant de comprendre les problèmes systémiques du capitalisme, il est nécessaire de décrire et d'expliquer le mode de production capitaliste dans son état actuel. En termes simples, le capitalisme est la propriété privée des moyens de production, caractérisée par l'extraction de l’aubaine pour l'accumulation de capital, le travail salarié et un marché. En d’autres termes, les moyens de production, en pratique tout ce qui permet d’extraire des revenus sur la base de la propriété - les usines, l’immobilier, l’infrastructure etc.. Les propriétaires des moyens de production sont la bourgeoisie, contrairement au prolétariat, ce qui les oblige à travailler pour un salaire. Autrement dit, comme les moyens de production appartiennent à la classe bourgeoise, l'ouvrier devient l'esclave de cette classe, car s'il peut choisir son employeur, il ne peut s'abstenir de travailler sans perdre son gagne-pain. Cette base s’avère être la cause première du mécontentement sous le capitalisme, car ces contradictions de classe, parmi d’autres, ouvrent la voie à l’exploitation et l'aliénation. La marchandisation et ses conséquences La société de classe, basée sur la dichotomie et la dictature de la propriété privée (moyens de production), transforme le travail de la notion abstraite de production (souvent basée sur l'utilité et le développement humain) en petits blocs de force de travail, qui peuvent être achetés et vendus sur le marché. En d'autres termes, le travail est marchandisé et, à mesure que la chaîne de marchandisation se poursuit, presque tout devient marchandisé. Les marchandises, un peu à la manière de leur description traditionnelle, sont certains objets (produits par le travail humain) qui peuvent être échangés sur le marché ; ils ont à la fois une utilité - ils répondent à un besoin ou à un désir, physique ou idéal - et une valeur - un prix d'échange sur le marché. En conséquence, étant donné que presque tout peut être marchandisé alors que le comportement du marché est davantage naturalisé, la valeur subjective des marchandises pour le consommateur est transformée en un fait objectif ; les marchandises gagnent une valeur intrinsèque égale à leur valeur d'échange. Ce phénomène s'appelle « fétichisme de la marchandise ». De cette manière, le marché marchand sous le capitalisme, masque ses pratiques d'exploitation à travers l'idée juridique de contrat et de libre-échange. Après tout, personne ne tient un pistolet sur la tête du travailleur, celui-ci entre librement dans le contrat de travail et vend volontairement sa main-d'œuvre - du moins c'est ce qu'ils voudraient nous faire penser. Les conséquences du fétichisme de la marchandise sont illustrées par l’une des causes principales des gilets jaunes : l’aliénation. En raison de la nature du travail sous le capitalisme, le prolétariat considère le travail comme un mal nécessaire, c’est-à-dire qu’il faut travailler pour pouvoir vivre pleinement sa vie, et sortir du travail salarié devient un objectif important. Dans le capitalisme, dans la mesure où le travail est rendu obligatoire, marchandisé et divisé en parties plus petites pour une production à grande échelle, le travail n'est plus une expression gratifiante de l'ingéniosité et de la créativité humaine, mais une tâche ingrate. Premièrement, le travail salarié aliène le prolétaire des produits de son travail - un employé de restauration rapide peut préparer plus de 20 repas par heure, mais en raison de l’extraction de l’aubaine (le profit qui revient au propriétaire), il ne peut acheter un repas avec son salaire horaire. Deuxièmement, le travailleur est aliéné de l'acte de production. Pendant les heures de travail, le patron contrôle le corps et l'esprit de l'employé - il est obligé de travailler pour sa subsistance (souvent dans un travail insatisfaisant). Le prolétaire subit les mêmes effets psychologiques qu'un esclave. - il ne fait l'expérience de la vie qu'en dehors des heures de travail lorsqu'il peut décider quoi faire. Troisièmement, l’ouvrier est aliéné des autres travailleurs. Sur le marché du travail, il n’y a jamais assez d’emplois pour tous - cette concurrence baisse les salaires - il y en a toujours qui sont prêts à travailler pour moins (l’armée de réserve de travailleurs). Enfin, le travailleur est aliéné de son humanité, car le travail salarié l’empêche de mobiliser sa volonté pour réaliser toute activité désirable. La créativité est étouffée et les aspects émotionnels et sociaux du travail, la motivation créatrice de l'homme, sont annulés par les relations oppressives de production. Dans le capitalisme, on cherche avant tout à enrichir le propriétaire - plutôt que d’être une personne capable de définir sa valeur par une activité directe et délibérée, on en fait un rouage dans l’appareil d’accumulation du capital, en définissant sa valeur par son salaire. Maladie chronique De toutes ces manières, le capitalisme forme la société. Les conditions matérielles du capitalisme créent une société fondamentalement antidémocratique, quel que soit le gouvernement. Malgré les nombreuses réformes temporaires visant à créer un "capitalisme à visage humain", telles que les soins de santé universels, l'éducation et d'autres dispositions sociales, les contradictions fondamentales subsistent, rendant ces politiques fondamentalement non durables. La nature du capitalisme, le désir de développer la production et l’accumulation de capital, avec la baisse tendancielle du taux de profit, font que les capitalistes ne reculent devant rien pour conserver leurs marges de profit, comme ce fut déjà le cas sous la présidence de Mitterrand lorsque le capital a rapidement fui le pays après l'annonce de la hausse des impôts. Donc, les problèmes systémiques du capitalisme ne peuvent pas être résolus à long terme par des moyens conventionnels, car ils sont endémiques au système et font partie de son état chronique. Par conséquent, la naissance d'un mouvement opposé, qui souhaite au moins renverser la déconstruction de l'État-providence, n'est pas un hasard, mais une nécessité historique. II - Motivations La pathologie aiguë qui a démarré les gilets jaunes Macron et la politique néolibérale Macron et ses réformes néolibérales ont joué un rôle crucial dans le lancement des gilets jaunes. Bien qu’il s’agisse d’un nouveau visage qui promet un changement, il fait partie de la même lignée de présidents qui démantèlent l’État-providence depuis les années 1980. Depuis sa présidence, Macron a assoupli la réglementation du travail, a aboli l'ISF, et il réforme actuellement les pensions et les allocations de chômage, tout en augmentant les impôts pour les individus en augmentant les taxes sur le carburant. De l’autre côté, il a jusqu'à présent proposé une restitution de l'art colonial (bien qu'il n'ait pas encore précisé les détails techniques et les conditions d'un tel retour) et promet une réforme du climat, actuellement uniquement visible dans ses uploads/Finance/ french-mag-v1-2-1.pdf
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- Publié le Mai 20, 2021
- Catégorie Business / Finance
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