COUPE DU MONDE 16 LUNDI 19 DÉCEMBRE 2022 À Lyon, Caroline Girardon En pleurs, V
COUPE DU MONDE 16 LUNDI 19 DÉCEMBRE 2022 À Lyon, Caroline Girardon En pleurs, Valeria, lyonnaise depuis vingt-quatre ans, savoure la victoire de l’Albiceleste, dimanche. « Cette année, il y a une énergie particulière, tout le monde est euphorique depuis le début du tournoi. Il y a vraiment quelque chose de différent par rapport à d’ha- bitude », explique-t-elle. La séance des tirs au but, elle l’a regardée du coin de l’œil par peur d’une immense décep- tion. Mais les dieux du foot en ont dé- cidé autrement. Par « superstition », Carla, elle, a gardé le maillot de 1986, année du dernier sacre argentin, de- puis le début de la compétition. Bien lui en a pris. Cette victoire, elle la vou- lait avant tout pour Leo Messi : « Pen- dant longtemps, il a été critiqué en Ar- gentine, car on lui reprochait de gagner avec son équipe de Barcelone, mais pas avec la sélection nationale. Il le mérite tellement après tout ce qu’il a fait pour le pays. » « On en avait besoin » Au tambour durant toute la rencontre, Joachim déverse sa joie : « Cette Coupe du monde, on en avait besoin. Le pays souffre particulièrement de la crise économique. Ce soir [dimanche], cela met du baume au cœur. » « C’est le cœur qui gagne, reprend Carla. Cette coupe, on la voulait tellement. On est allés la chercher avec nos tripes et notre cœur. » À ses côtés, Cecylia abonde. « Depuis le premier match et la défaite face au Japon, on accompagne la sélection, qu’elle gagne ou qu’elle perde. Si on avait perdu ce soir, on au- rait quand même fait la fête, car on vibre pour l’équipe. C’est une façon de vivre le foot différemment », appuie- t-elle avec une pensée pour la France, son pays d’adoption : « J’admire beau- coup le jeu des Bleus, c’est une équipe magnifique. Cette compétition était la dernière de Messi, mais aussi de Gi- roud ou peut-être de Griezmann. » La nuit allait être longue pour tous les Ar- gentins, prêts à célébrer cette troisième étoile jusqu’au petit matin. Une étoile qui envoie les Argentins au septième ciel Les Argentins ont vécu ce Mondial intensément, même depuis la France. C. Girardon / 20 Minutes Au terme d’un match historique, l’ Argentine a été sacrée championne du monde, après une séance de tirs au but. La France est passée tout près De notre envoyé spécial au Qatar, Aymeric Le Gall D ans quelques années – quatre seu- lement, on l’espère – quand il soulè- vera sa deuxième Coupe du monde, Kylian Mbappé se remémorera ce soir du 18 décembre 2022 à Doha (Qatar). Peut- être même qu’il en rigolera, allez savoir. Perdre une finale de Coupe du monde après avoir inscrit un triplé, avouez qu’il y a de quoi rire jaune. Mais, dimanche soir, au moment de venir chercher son trophée de meilleur buteur de la compé- tition, quelques minutes après la défaite des Bleus en finale du Mondial face à l’Argentine aux tirs au but (3-3, 2-4 t.a.b.), le garçon l’avait mauvaise. Et avec lui les 24 joueurs venus récupérer leur médaille sur le podium, avant de voir Leo Messi et sa bande brandir ce trophée acquis au terme d’une finale d’anthologie. Leur peine est légitime, et rien ne pourra les consoler dans l’immédiat. Mais, bien- tôt, viendra l’heure de prendre un peu de hauteur. À ce moment-là, alors, ils com- prendront qu’ils auront écrit l’une des plus belles pages de l’histoire de ce sport. Car ce millésime 2022 est d’ores et déjà gravé à jamais dans le panthéon des fi- nales du Mondial. Peut-être même à la première place. Tout était pour- tant parti pour un match à sens unique, l’un des plus déséquilibrés dont on peut se souvenir. À dix minutes de la fin, on était déjà prêts à tout rembal- ler, l’Argentine de Leo Messi menant le plus tranquillement du monde par deux buts d’écart face à des Bleus insipides, qui nous donnaient plus envie de leur mettre des claques que de nous proster- ner devant eux. Eux qui nous avaient of- fert tant d’émotions depuis le début du Mondial, voilà qu’ils allaient quitter la scène comme de tristes fantômes dans une soirée pourtant faite pour briller. Puis tout changea. De lambda, cette fi- nale allait devenir trois étoiles et allait basculer en deux petites minutes seule- ment dans l’irrationnel. Deux minutes et deux buts de Mbappé, le premier sur péno, le second d’une volée délicieuse du droit, comme pour rappeler au monde qu’on ne parle pas là d’un joueur qui s’échappe quand sonne l’heure des hauts sommets. « Ça s’est joué très vite. On est revenus puis, physiquement, on était mieux qu’eux. On a commencé à pousser et on y croyait, résumait Ra- phaël Varane sur beIN Sports après le match. Il y a une force mentale dans ce groupe, beaucoup de cœur. Ça nous a permis d’arriver jusqu’en finale, mais ça n’a pas été suffisant pour gagner. » Les Bleus, maudits des penaltys Alors que les Argentins se voyaient déjà fêter leur victoire au Fernet-Coca dans les vestiaires, on s’est dit que le coup de surin allait certainement leur être fatal. Mais il faut reconnaître à cette équipe sud-américaine une capacité de rebond assez phénoménale. À un moment où le commun des mortels aurait lâché, eux ont repris leur marche en avant et l’avantage au score après un nouveau but de Messi. Fin du film ? Toujours pas, non. Pour que cette finale rentre définitive- ment dans les livres d’histoire, on ne pouvait passer à côté de ce qui est le plus beau et le plus horrible à la fois, la séance des tirs au but. Alors, Mbappé égalisa sur péno (118e), Kolo Muani man- qua la balle du titre au bout du bout de la nuit qatarie. Et, comme d’habitude, les Bleus sont malheureusement tou- jours ceux qui meurent à la fin du film. Un arrêt de Martinez sur la tentative de Coman, celle de Tchouaméni qui fuit le cadre, et voilà la bande à Deschamps obligée de laisser son titre à l’Albiceleste du dieu Messi. Un jour messieurs, vous verrez, vous serez fiers d’avoir fait par- tie de cette soirée magique. À VOIR AUSSI Twitch Retrouvez notre der- nière émission sur le Mondial au Qatar, ce lundi, à 13 h. Puisque cette finale se devait d’être épique, les Tricolores, menés à deux reprises, ont accroché les Argentins jusqu’aux tirs au but. F. Fife / AFP Les Bleus ont perdu la plus belle finale de l’histoire « On a […] poussé et on y croyait. » Raphaël Varane uploads/Finance/ fullpdf-paris-19-12-2022.pdf
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- Publié le Fev 01, 2021
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