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Interview réalisée par l’ANDI avec le Wali d’Alger Juin 2014 Page 1 Agence Nati

Interview réalisée par l’ANDI avec le Wali d’Alger Juin 2014 Page 1 Agence Nationale de Développement de l’Investissement Entretien avec Monsieur Abdelkader ZOUKH, Wali d’Alger 1-Présentation et Potentialités de la Wilaya d’Alger: Une capitale porte de l’Afrique et de la méditerranée sur le monde : La wilaya d’Alger, dans sa superficie actuelle, soit près de 810 km², compte autour de 4 millions d’habitants. Elle représente un peu moins de 10 % de la population du pays et de 0.05 % de sa superficie. Incontestablement, la wilaya d’Alger dispose d’atouts exceptionnels de par sa situation géographique, ses ancrages historiques et culturels privilégiés, la nature de son site, la qualité urbaine et architecturale de son patrimoine immobilier, etc. Sa population la place au deuxième rang des villes méditerranéennes après Barcelone. C’est donc forte de tous ses atouts qu’elle est prédisposée à devenir une ville « monde » dotée d’équipements, d’événements et de fonctions qui renforcent sa visibilité et sa compétitivité externe, en même temps qu’ils l’inscrivent, et à travers elle l’Algérie, dans le contexte d’un monde globalisé. Pour autant, la complexité de la gestion de son développement n’échappe à personne. En effet, sa population a été quasiment multipliée par 10 depuis une cinquantaine d’années. Interview réalisée par l’ANDI avec le Wali d’Alger Juin 2014 Page 2 Cette pression démographique, à laquelle s’est ajoutée une pression démocratique (donner l’accès de tous à tout) a évidemment généré des besoins énormes et rapides en projets de toutes sortes qui n’ont pas toujours obéi, dans leurs conceptions comme dans leurs réalisations, à des critères de cohérence, de qualité et de pérennité. Son parc automobile comprend plus de 1.7 million de véhicules. Elle génère plus de 6.3 millions de déplacements quotidiens. Elle bénéficie d’un budget d’équipement de l’ordre de 15 milliards de dollars pour la période 2009-2014. Cela signifie que, bon an mal an, la wilaya dispose d’une enveloppe financière colossale de l’ordre de 3 milliards de dollars par an pour moderniser toute une série de secteurs d’activités et de services tels que l’hydraulique, le logement, les travaux publics, l’urbanisme, l’éducation, la formation, la jeunesse et les sports, l’environnement, etc. ; C’est donc pour saisir cette triple opportunité : — situation exceptionnelle ; — aisance financière et besoins significatifs dans toute une série de domaines, que son programme de développement se fonde sur trois convictions fortes : — la nécessité d’opérer la transformation de la capitale progressivement et par paliers ; — l’indispensable cohérence territoriale à construire entre les différentes politiques sectorielles de l’État ; — la mobilisation de toutes les énergies et notamment des investissements nationaux et internationaux. Il est en effet clair qu’il n’est pas possible d’opérer la transformation d’Alger du jour au lendemain. Une telle démarche ne peut être que de longue haleine. C’est pourquoi elle a été conçue, plus comme un marathon, que comme un big-bang, dans le cadre d’un plan stratégique qui s’articule autour de quatre étapes : 2009-2014 ; 2014-2019 ; 2019— 2024 ; 2024 -2029. Ce plan stratégique accorde une importance toute particulière à la problématique du développement de l’Algérie en dehors du pétrole et du gaz. Cela passe évidemment par la tertiarisation de son économie. Il va sans dire que cette orientation trouve en particulier son aboutissement dans les villes et qu’Alger doit être en pointe dans ce combat. Interview réalisée par l’ANDI avec le Wali d’Alger Juin 2014 Page 3 2- Vocation économique de la Wilaya d’Alger : ALGER EST UN CARREFOUR ECONOMIQUE A FORT POTENTIEL: Partout dans le monde, l’action économique des villes se présente comme une riposte à la crise et aux difficultés qui frappent les économies. Il est notamment admis qu’au rôle traditionnel d’entrepreneurs de service public, les collectivités locales s’adjoignent une fonction de développeur économique des territoires qu’ils doivent aménager et manager. La création d’entreprises et de richesses locales constitue ainsi aujourd’hui l’un des objectifs privilégiés du plan stratégique d’Alger. Dans ce sens, la démarche retenue commence déjà à porter ses fruits. Elle s’articule autour de quelques idées simples : • améliorer le cadre de vie pour devenir une ville attractive en termes d’investissements et de talents. De l’avis de tous, les changements sont aujourd’hui déjà perceptibles à Alger. • Offrir des espaces tertiaires pour l’implantation d’entreprises : la zone d’affaires de BAB EZZOUAR apporte par exemple, la preuve, au quotidien, d’une transformation économique tangible de la capitale. L’aménagement de la baie d’Alger offrira demain dans le même sens un espace unique d’expansion économique ; • favoriser l’innovation : c’est tout le projet de la capitale algérienne sur les universités et l’aménagement des quartiers qui les entourent pour susciter toutes les synergies requises à la création et à la recherche ; • et enfin, soutenir l’industrie locale : c’est l’action qui a été mise en œuvre pour fabriquer en Algérie le maximum de composants de son programme d’embellissement. Demain, la réalisation d’un nouveau port en eaux profondes, le doublement de la capacité de son aéroport international, la mise en service de ligne ferroviaire à grande vitesse feront d’Alger un hub incontournable en méditerranée. C’est donc aujourd’hui qu’il faut investir pour être au RV du développement colossal qui attend cette métropole africaine et méditerranéenne. Interview réalisée par l’ANDI avec le Wali d’Alger Juin 2014 Page 4 Le plan économie d’Alger esquisse une stratégie pour projeter Alger dans le monde, affirmer des dynamiques socio-économiques positives et implémenter un modèle d’organisation et de gouvernance qui réponde positivement à ce nouveau défit stratégique : Faire d’Alger une ville porte de la Méditerranée. Dans ce sens, la démarche retenue commence déjà à porter ses fruits. Elle s’articule autours de quelques idées simples : Améliorer le cadre de vie de la Capitale pour devenir une ville attractive en termes d’investissements et de talents ; Offrir des espaces tertiaires pour l’implantation d’entreprises : La Zone d’Affaires de Bab Ezzouar apporte, par exemple, la preuve, au quotidien, d’une transformation économique tangible de la Capitale. L’aménagement de la baie d’Alger offrira prochainement, dans le même sens, un espace unique d’expansion économique. Favoriser l’innovation : c’est tout le projet de la Wilaya sur les Universités et l’aménagement des quartiers qui les entourent pour susciter toutes les synergies requises à la création et à la recherche. Soutenir l’Industrie locale et nationale, c’est le renforcement de l’action pour fabriquer en Algérie le maximum de composants à l’occasion de l’exécution du Plan stratégique : luminaires, pierre bleue pour construire les bordures de trottoirs, pépinières, abris bus, etc. Alger Interview réalisée par l’ANDI avec le Wali d’Alger Juin 2014 Page 5 Le Plan économie de la Capitale vise à augmenter la capacité de production de richesse et d’emplois, et à assurer la répartition équitable de leurs bénéfices : il s’agit de promouvoir une stratégie de développement cohérente avec les capacités de concrétisation, visant à atteindre une position plus élevée que celle qui prévaut actuellement en matière de performance économique et sociale de la Capitale. La dimension économique de cette approche stratégique s’appuie sur six aspects : La construction d’une base économique industrielle orientée vers la satisfaction de la demande du marché interne et la substitution à l’importation ; L’exploitation des ressources endogènes et le développement de la filière de l’habitat ; -Le développement des fonctions d’interface avec les marchés européens ; -Le développement des services (au service des personnes, des familles et des entreprises) ; -L’amélioration des infrastructures, des équipements et des services orientés vers la cohésion Territoriale nationale, -Le renforcement des fonctions de capitale d’Alger. La définition des secteurs prioritaires sur la Capitale a tenu compte de quelques considérations globales qui sont à la base de la voie de développement retenue : 1- Considérer Alger en tant que pièce stratégique fondamentale du système logistique et portuaire national qui assume une fonction tripartite : hydrocarbures, commerce et loisirs / tourisme. 2- Considérer Alger en tant que plateforme fondamentale de développement d’activités économiques ancrée dans la réponse au marché intérieur et dans l’exploitation de ressources et de compétences endogènes pour promouvoir, une production locale susceptible de palier aux importations des biens de consommation : l’agroalimentaire, l’habitat, les produits pharmaceutiques et la biotechnologie, les appareils électriques, les vêtements/textiles et les chaussures. 3- Considérer Alger en tant que plateforme importante d’interface /intermédiation de l’Afrique subsaharienne et de l’Asie avec les marchés européens renforçant sa traditionnelle vocation exportatrice dans la filière des hydrocarbures par le biais complémentaire d’activités de transformation de matières provenant de ces régions (produits alimentaires et produits métalliques : renforçant les filières agroalimentaires et métallo- mécaniques/électriques). Vue générale du port d'Alger Interview réalisée par l’ANDI avec le Wali d’Alger Juin 2014 Page 6 Au vu de ces considérations préalables, la construction d’une base économique forte et durable reposant sur des chaines de valeur stratégiques et sur la géographie économique devra s’appuyer à Alger sur les secteurs prioritaires suivants : 1- Pétrochimie et chimie organique ; 2- Métallurgie et métallo-mécanique (Métallurgie de base, produits métalliques, biens d’équipement, automobile) ; 3- Habitat (matériels et matériaux de construction, construction, céramique de revêtement de sol, etc.) ; 4- Agro-industrie ; 5- Santé (secteur uploads/Finance/ interview-wali-alger 1 .pdf