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La joint-venture Un travail encadré par Professeure Madame Bouchra Esslimani et

La joint-venture Un travail encadré par Professeure Madame Bouchra Esslimani et réalisé par : - Bouddaif Salaheddine - Chami Zakaria - Elghouate Aya - Elhila Salma - Faz Salma - Gaddah Imane Dans le cadre de la matière Management interculturel. Année universitaire 2022/2023 Remerciements : Toutes notre gratitude est à Professeure Madame Esslimani Bouchra pour la chance qu’elle nous a donné pour réaliser ce modeste travail de recherche. 2 Sommaire : I. Introduction II. Définition d'une Joint-Venture : Son but et ses objectifs III. Catégorisation des joint-ventures : IV. La création de la joint-venture : V. Les avantages de la joint-venture : VI. Les risques de la joint-venture : VII. Des cas concrets de joint-venture VIII. Conclusion : 1. Introduction Toute entreprise cherche à réaliser sa croissance, assurer sa pérennité et avoir une force de négociation sur son marché. Dans un environnement économique plein de mutations et de changements, et face à une concurrence acharnée, plusieurs entreprises se trouvent dans l'obligation de coopérer entre eux afin de s'accroitre et faire face aux différentes fluctuations de marché. Alors pour pouvoir garantir son évolution et réaliser plus de gains et de profits, certaines sociétés préfèrent adopter un mode de croissance externe en réalisant un partenariat avec une ou plusieurs entreprises. Ce partenariat peut prendre plusieurs formes, soit un contrat de sous- traitance, filiale commune, concession, franchise, groupement d'intérêt économique... Soit un regroupement : absorption, fusion, scission ou Joint-Venture. La Joint-Venture JV ou coentreprise est parmi les partenariats les plus adoptés par les petites ou grandes sociétés afin de réaliser une grande part de marché et avoir une bonne notoriété ainsi qu'une force de négociation. 3 2. Définition d'une Joint-Venture : Son but et ses objectifs La Joint-Venture ou la coentreprise est toute forme de coopération entre entreprises. Elle consiste en une construction contractuelle entre deux ou plusieurs entreprises donnant naissance à une entité juridique distincte, ou à un projet déterminé. Ces derniers mettent en commun certaines ressources et partagent les risques liés au projet commun. Un contrat JV régit notamment le droit de chacun des partenaires à participer la gestion conjointe. Le but d'une Joint-Venture est de mettre en commun une stratégie (mutualisation des coûts et des risques) afin de réaliser une certaine complémentarité et se lancer dans des nouveaux marchés et espérer une évolution positive. Une Joint-venture a plusieurs objectifs déterminés que cela soit durable ou temporaire, Parmi ses objectifs on trouve :  La conquête d'un nouveau marché ou d'un nouveau pays grâce à la complémentarité des entreprises membres de la Joint-Venture  Réaliser un effet de synergie  Partager des investissements, charges et risques entre les partenaires  Intégration plus facile de l'entreprise par les autorités locales  Acquérir une force de négociation 3. Catégorisation des joint-ventures : Les joint-ventures peuvent être distinguées selon de nombreux critères, comme par exemple le nombre de partenaires, les lieux, le calendrier de la coopération ou encore la participation au capital. Selon la forme de coopération :  Joint-venture classique : coentreprise fondée grâce à un capital mis en commun, et dans laquelle les entreprises partenaires partagent les risques. La société est légalement indépendante, comme il est indispensable de prévoir la manière dont le capital va être réparti entre les sociétés partenaires. Dans ce cas-là, les parts de la joint-venture pourront ainsi être réparties : - À parts égales (50/50) dans les cas où l’apport des partenaires au projet peut être considéré comme équivalent. 4 - À parts inégales (par exemple : 70/40, 65/35 ou encore 51/49) notamment si l’une des sociétés à une notoriété supérieure ou parce qu’elle procède à un investissement plus important lors du lancement de la joint-venture.  Joint-venture contractuelle : les coûts, le risque et la répartition des bénéfices sont définis. Les parties peuvent déterminer librement si la coentreprise doit ou non avoir son propre statut juridique. Joint-ventures selon l'orientation de l'industrie :  Joint-venture horizontale : La coentreprise horizontale regroupe des entreprises du même secteur et ayant une activité similaire (exemple : deux labels discographiques).  Joint-venture concrète : rapprochement des partenaires naturels (exemple : un label discographique et une maison de production de cinéma).  Joint-venture conglomérat : ici, pas de relation sectorielle entre les partenaires (exemple : un label discographique et un fournisseur d'accès à internet).  Joint-venture verticale : fusion d'entreprises partageant le même secteur d'activité, mais pas le même métier (exemple : un label discographique, un producteur de partitions et un studio d'enregistrement). Selon la dimension spatiale :  Joint-venture domestique : coentreprise nationale, dans laquelle les sièges sociaux de tous les partenaires sont situés dans le même pays.  Joint-venture internationale : au moins l'un des partenaires a son siège social dans un pays différent de celui de la joint-venture. 4. La création de la joint-venture : Comme il est précisé dans la section précédente, la structure d’une joint-venture peut être soit contractuelle, le cas d’un projet nécessitant une grande capacité d’investissement, soit à la fois contractuelle et ayant une forme juridique, elle donne lieu à la création d’une filiale. Dans les deux cas, un contrat dite contrat de collaboration vient régir les relations entre les deux partenaires et il s’avère nécessaire de surligner les différents éléments qui le constituent. 5. Les mentions obligatoires dans un contrat de joint-venture : Un contrat de joint-venture sert à préciser les termes d’association entre les entreprises partenaires. Ce contrat de collaboration doit contenir obligatoirement : 5 o La forme juridique adoptée et qui doit être conforme à la législation du pays d’implantation ; o Les objectifs de la joint-venture ; o La durée de la joint-venture ; o Le fonctionnement de la nouvelle entité créée qui dépend essentiellement des parts de capitaux apportés par chaque entreprise. Il en découle les modalités de répartition des couts, des investissements, des bénéfices et des pertes ; o Les modalités de séparation et de règlement des conflits entre entreprises associées en cas de difficultés à poursuivre correctement l’activité ; o Les clauses nécessaires au bon fonctionnement de la coentreprise. On peut citer à titre d’indication :  La clause d’imprévision : permet de réviser le contrat si un imprévu survient et qui porte atteinte à l’équilibre du contrat ;  La clause de retrait : Il est important de prévoir les modalités de départ de l’un des partenaires avant l’échéance du contrat ;  La clause américaine (Bu-Or-Sel) : elle permet de mettre fin à une situation de blocage par l’instauration d’un mécanisme de vente par un partenaire et de rachat par l’autre. Ci-dessous, un exemple de contrat de joint-venture internationale :  Date et identification de partenaires 6  Les articles régissant le contrat 7 6. Les clauses de contrat  Les annexes 8  La signature des partenaires 7. Les avantages de la joint-venture : - Possibilité de pénétrer des marchés difficiles à la création de sociétés détenues intégralement par les étrangers. - Procédure d’intégration plus facile de l’entreprise étrangère par les autorités locales. - La complémentarité des entreprises membres de la joint-venture : Partage des ressources, des expertises techniques et savoir-faire. - Mutualiser et diluer les charges et les risques entre les coentreprises. - Générer des économies d’échelle avec les synergies des moyens de production. 8. Les risques de la joint-venture : - Différences en termes de la culture d’entreprise : menace de divergences dans la vision stratégique susceptible de freiner l’atteinte de l’objectif. - Choc des cultures : différents styles de gestion, des processus RH conflictuels, des valeurs organisationnelles différentes... - Processus peut être long dans la prise de décision : les éventuels désaccords de répartition des bénéfices et les dividendes. - Le risque de confidentialité et partage de l’information : la perte du contrôle de la propriété intellectuelle ainsi que les informations sensibles. 9 - Le risque d’engagement inégal : le succès d’une opération est partagé par toutes les coentreprises. - La répartition des risques qui peut être inégalitaire entre les coentreprises. 9. Des cas concrets de joint-venture 1. Samsung et Spotify : Samsung : Est une société par actions, dont le siège social est situé à Séoul, Corée de sud, elle a été créée le 01 mars 1938, avec un capital de 443 milliards de dollars (Février 2020). C’est l’un des principaux conglomérats coréens présents sur différents marchés tels que le marché de l’électronique, construction navale, BTP etc. Le groupe est présent partout dans le monde à travers ses filiales, dans plusieurs pays, comme Samsung Electronics, Samsung biologics, Samsung Engineering… Spotify Est une société anonyme suédoise fondée en 2006, dont le siège social est situé à Stockholm, spécialisée dans le streaming musical, les podcasts, les livres audio. Grâce au succès de son service, Spotify est mondialement reconnue en tant que leader sur ce marché en forte croissance, en 2018 elle a été introduite à la bourse de New York. La joint-venture Samsung et Spotify : Après l’échec de l’application « milk music » de Samsung créée pour concurrencer « Apple music », Samsung et Spotify ont décidé de coopérer ensemble en 2018, en uploads/Finance/ joint-venture.pdf