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1 UNITÉ 3 Les organes sensoriels - Les mystères du corps humain «Regardez les y

1 UNITÉ 3 Les organes sensoriels - Les mystères du corps humain «Regardez les yeux plutôt que la main de celui qui vous donne.» ( Benjamin Delessert) Les organes qui nous permettent de percevoir le monde qui nous entoure sont les organes des sens. Il y en a 5 : les yeux qui nous permettent de voir, le nez qui nous permet de sentir, la langue qui nous permet de goûter, la peau qui nous permet de toucher et les oreilles qui nous permettent d’entendre. Ces organes recueillent l’information perçue de l’extérieur et vont la transmettre par des nerfs au cerveau. Une fois reçues, le cerveau va transformer ces informations en odeurs, images, sensations de toucher, en goûts ou en sons. Un organe est qualifié de "sensoriel" lorsque de son action découle une perception sensitive. Chez l'homme, les yeux, le nez, la langue, les oreilles et la peau constituent les organes sensoriels de l'organisme. Ils permettent à un individu de percevoir l'un des cinq sens : la vue, l'odorat, le goût, l'ouïe et le toucher. On parle alors de sensations gustatives, visuelles, tactiles, olfactives et auditives. Aujourd’hui, nous parlons de cinq sens du corps humain appelés aussi primitifs. Le terme de «sens» est synonyme de «mode de perception». Or, si notre vue, notre ouïe, notre odorat, notre goût et notre toucher sont bien cinq portes ouvertes sur le réel, elles sont loin d'être les seules ressources physiologiques qui permettent à l'homme de ressentir le monde... 2 Les chercheurs ont complété cette liste de quatre autres au moins:  le sens de la chaleur (ou de son absence) sur notre peau. Ce sens s’appelle la thermoception (l'aptitude à percevoir la température).  Le sens de l’équilibre(ou «sens vestibulaire») (grâce aux liquides situés dans les cavités de l’oreille interne) – l’équilibrioception.  La nociception (ou «sens algique»)– c’est la prise de conscience de la douleur par la peau, les articulations et les organes du corps. De fait, la perte de la sensibilité algique est extrêmement dangereuse. Une atteinte des nerfs et la baisse d'irrigation des vaisseaux sanguins des pieds peuvent être à l'origine d'une perte locale de cette sensibilité de même que certaines maladies graves telles que la lèpre.  La proprioception ou sens kinésthésique (la conscience de notre propre corps). Ce sens nous permet de connaître notre position ainsi que celle de nos membres en envoyant des signaux vers le cortex pariétal, ce qui nous permet, par exemple, de se toucher le bout du nez avec un doigt, ou même, de taper des mots comme ceux-ci, sur notre clavier d'ordinateur. I. Le goût La langue est l’organe du goût. C’est le muscle le plus sophistiqué du corps humain, sa surface étant couverte de papilles qui lui donnent un aspect rugueux. Les organes du goût apparaissent chez le fœtus humain à la septième semaine de gestation. Les bourgeons gustatifs sont fonctionnels au cours du quatrième mois. Ils se répandent rapidement sur la face inférieure de la langue, l’intérieur des joues et des gencives. Leur nombre décroît à partir de l’âge de 6 ans. Les récepteurs du goût sont situés dans les bourgeons du goût à la surface de la langue. Ces petits organes sont capables de percevoir quatre saveurs : sucré, salé, amer, l'acide. Il y aurait une cinquième saveur, l’umami – « délicieux » en japonais – du chimiste Kikunae Ikeda (1908), une saveur très connue pour les asiatiques. Ce goût particulier, mi-sucré, mi-salé provient d’un acide aminé (glutamate) que l’on trouve dans la sauce soja, les viandes, les poissons et certains légumes. Le reste de ce qu'on appelle goût est une odeur, qui se perçoit par l'odorat. Dans le langage courant le sens du goût est seulement attribué à la langue. La saveur d’un aliment est une sensation qui naît sur la langue au niveau des papilles. Mais nous sommes aussi sensibles aux odeurs et à d’autres sensations gustatives. Quand un aliment est mâché dans la cavité buccale, des molécules odorantes se dégagent et circulent dans l’arrière gorge. Elles arrivent dans la cavité nasale et stimulent les récepteurs olfactifs. Cette voie rétro-nasale permet la perception de l’arôme de l’aliment qui est responsable de 90% de la sensation du 3 goût ! L’odorat, joue donc un rôle prépondérant dans la sensation gustative : un gros rhume fait perdre presque tout son goût à la nourriture et des expériences de dégustation ont démontré que le « goût » de nombreux vins est essentiellement olfactif. La langue dispose aussi de récepteurs sensibles à la température, à la pression, aux propriétés tactiles des aliments. Les dents transmettent aussi des informations mécano-réceptrices lors de la mastication et engendrent des informations nerveuses qui amplifient le message gustatif : lorsqu’une dent est dévitalisée, la perception des saveurs diminue. Le goût est donc un sens très complexe qui fait intervenir l’aspect de l’aliment perçu par les yeux, l’odeur reçue directement par le nez, la saveur captée par la langue, l’arôme libéré par la mastication, les sensations tactiles et thermiques de la bouche. Comment ressent-on le goût ? Les papilles reconnaissent les saveurs de ce que l'on mange et envoient les informations au cerveau. Celui qui n'a plus de goût est atteint d' agueusie. II. L'odorat. Des cinq sens, l’odorat est l’un des plus puissants quand il s’agit d’évoquer des souvenirs. Une simple odeur peut entraîner une foule de sentiments : l’odeur du café, l’odeur de l’herbe mouillée, l’odeur d’un parfum, l'odeur du bon pain frais chez le boulanger ou d'une pizza au four.... Les odeurs sont perçues par le nez. Les substances olfactives parviennent au nez par l'air que l'on respire. Comment le corps humain peut-il faire la différence entre l'odeur des gâteaux en train de cuire et l'odeur de brûlé? L'odorat est l’un des cinq sens que possède l’homme. Grâce au nez, nous pouvons ainsi sentir toutes sortes d’odeurs : les plus délicieuses comme les plus désagréables. Le nez constitue l’étage supérieur des voies respiratoires. Organe de l’olfaction, il nous permet de contrôler notre respiration mais aussi de sentir le monde environnant grâce au sens de l’odorat. Le nez est divisé en deux parties symétriques par la cloison nasale.  La zone de l'odorat (membrane olfactive) se trouve au fond du nez.  Le nerf olfactif conduit les informations au cerveau qui les analyse. Ce sens est moins utilisé chez l'être humain que chez de nombreux mammifères pour lesquels il est prépondérant. On sait depuis longtemps que cet organe olfactif est doté de facultés de perception exceptionnelles. Même si l'odorat humain est moins développé que chez d'autres animaux, le nez humain peut tout de même distinguer des odeurs subtiles, se rappeler d’environ 50 000 odeurs différentes. D’où le terme de «mémoire olfactive». L'odorat est donc l'une des fonctions les plus remarquables du corps humain. 4 Perte d'odorat Qui n’a jamais perdu complètement ou partiellement son odorat, le temps d’un rhume ou d’une grippe? Avec un nez ainsi bouché, fini le plaisir de l’arôme du café du matin, l’odeur appétissante de la viande qui grille sur le barbecue…Dans la majorité des cas, l’olfaction se rétablit spontanément. Car, les neurones olfactifs (cellules nerveuses permettant de détecter les odeurs) ont la capacité de se renouveler, et le font régulièrement tous les deux à trois mois. La perte de l'odorat ou de l’altération de l’odorat peut être temporaire ou permanente, complète (anosmie) ou partielle (hyposmie) et peut avoir des causes diverses, du simple rhume, en passant par l’inhalation d’une substance toxique jusqu’au traumatisme crânien. Et il peut s’agir du symptôme d’une autre maladie plus ou moins grave (tumeurs, insuffisance rénale, diabète, maladies neurologiques ou neuro-dégénératives, etc.). Comment sent-on ? Quand on respire, l'air passe sur les cils olfactifs. Ceux-ci détectent les odeurs et les transmettent au cerveau par l'intermédiaire du nerf olfactif. Celui qui ne sent pas est atteint d'anosmie. III. La vue La vue est le sens qui permet d'observer et d'analyser l'environnement à distance au moyen des rayonnements lumineux. Nous sommes donc capable de voir car notre corps est capable de transformer la lumière en une information visuelle. L’œil est l’organe principal du système visuel, qui capte les images et les transforme en signal électrique vers le nerf optique. Il sert uniquement à voir, il permet de reconnaître les formes, les couleurs, ce que l’on voit. La vue chez l’être humain représente la principale source d’information du cerveau sur le monde extérieur : environ 70% des informations passent par la vision. La lumière passe en premier par la cornée. Elle traverse ensuite l'humeur aqueuse, la pupille, le cristallin, puis l'humeur vitrée. Et atteint finalement la rétine qui est constituée de millions de petits capteurs appelés photorécepteurs. Ceux-ci vont transformer les ondes lumineuses en impulsions électriques qui seront ensuite transmises et analysées par notre cerveau. L'oeil est composé de différents éléments, dont : 1. La cornée 2. Le cristallin 3. La rétine qui capte l’image au fond de l’œil à la manière d’un écran 4. Les humeurs aqueuses et vitrées. 5 L’œil est logé dans une cavité du crâne, l'orbite. uploads/Finance/ les-organs-sensoriels.pdf