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Ca sert à le recevoir ; ce revenu de solidarité active. Revenu, qui fait poindre l’espoir chez le gueux ; Solidarité qui parle à l’humain, jusque l’évadé fiscal ; Active au singulier, qui fait les pluriels s’écharper. Car si recevoir c’est plutôt bon à prendre et que normalement donner c’est bien, ce active - au lieu de nationale - pose question : ce livre répond à certaines. Wikipedia : « Le haut commissariat aux solidarités actives contre la pauvreté était (…) créé en mai 2007 (…) et confié à Martin Hirsch. Suite à l'objectif de réduction de la pauvreté d'au moins un tiers en cinq ans, auquel s'est engagé le gouvernement, le haut commissaire aux solidarités actives est chargé de la réforme des minima sociaux et de la prime pour l'emploi. C'est sous sa responsabilité qu'un nouveau dispositif devant favoriser le retour à l'emploi et la sortie des situations d'assistance, le revenu de solidarité active (RSA), destiné à remplacer le revenu minimum d’insertion (RMI), a été (…) mis en place sur l'ensemble du territoire (…). Le 22 mars 2010, le haut commissariat aux solidarités actives contre la pauvreté et le haut commissariat à la jeunesse deviennent le ministère de la Jeunesse et des Solidarités actives. » Bizarre, ce titre de haut-commissaire à Paris, alors que je suis plus habitué à ce qu’il désigne un gouverneur colonial. 6 Et pourquoi alors toute une histoire Mais enfin, tu as bien lu le titre du livre et le dernier mot de la page précédent, voilà encore qu’il faut que je t’explique. Alors le raccourci, c’est ça : les françaises et les français, les étrangères et les étrangers, lorsqu’ils remplissent les conditions peuvent être allocataires RSA. Tous ? Non. Pas les françaises et les français ainsi que les étrangères et les étrangers de la colonie de la « Polynésie française » ; Ni de la Nouvelle-Calédonie française ; Ni des royaumes républicains français de Wallis et Futuna. Enfin, pour l’instant. Car depuis décembre 2010 je me suis employé à la tâche et autant prévenir de suite, ce livre n’est pas mon dernier sur le sujet mais bon, il faut bien commencer quelque part. Le plus drôle, c’est que je suis contre le RSA comme je suis contre les pauvres, les escrocs, les handicapés… Je voudrais qu’il n’y en ait pas ! 7 Tout m’est dû Le 19 août 2010 je suis sorti de la maison d’arrêt de Nuutania que le député Dominique Raimbourg dans son rapport « Encellulement Individuel » sous-titré « Faire de la prison un outil de justice » qualifierait de prison. Sorti ? Oui, car entré suite au coup monté des douaniers Jean- Louis Gobet, Pascale Buronfosse-Bjai, Claude Llorca ; militaires Thomas Boulanger, Cyril Willers, Eric Luc, Bruno Boineau sans oublier la Grosse Bertha, de son prénom Clémence, appelée en renfort de la brigade de Punaauia lors de ma garde à vue de 30 heures les 11 et 12 mars 2010 à Paea - et son « René, je te propose un march… » qui m’a fait tonner « NON » avant le prononcer du mot marché, lors de sa tentative de soudoiement -, mais aussi les Raina Pihaatae, Jean-Bernard Jezequel ; procureur José Thorel, à couvert derrière son substitut André Frémont ; magistrats français expatriés Eric Legrand, Jean-Claude Florentin – de l’ordre de la « Jacquette » -, Eric Severe- Jolivet, à grand renfort de Marie-Claude Pena et Lise Prenel en première instance, puis leur pair(e)s en appel, Pierre Moyer, Pinet-Uriot, Bruno et bien sûr Gérard Thibault-Laurent ; l’agent judiciaire de l’Etat c/o l’avocat Jean-Paul Pastorel ; etc… Tant de personnels et de moyens rémunérés sur fonds public pour, à tout prix à m’enfermer ; là, tout m’est dû. 8 Et bien plus encore : de m’avoir kidnappé, menotté, jeté aux oubliettes. Bon, entre nous, c’est la meilleure chose qu’ils m’aient pu faire car me voici dans le club des Gandhi, Mandela, De Gaulle, Hitler, Napoléon pour ne citer que quelques- uns. Jeté dedans, puis jeté dehors donc. Entre les deux, rien ; sinon la vacuité des nocuités de résidus de cul-de-basse-fosse au quotidien : insalubrité, fouilles corporelles et autres situations imposées de la soumission à leur hiérarchie, de ces valeureux exécutants pour justifier leur… traitement, à hauteur de leur petitesse puisque tous savaient qu’ils participaient au coup monté. En effet, ce n’est pas faute de le leur avoir dit tout au long des 30 heures de garde à vue dès le début de leurs exactions mais encore tout au long Je parle de cet épisode dans mon livre « L’oie organique 2004-192 du 27 février 2004, Révélations sur l’affaire Gaston Flosse-Noa Tetuanui » et ne vais donc pas y revenir plus longuement ici sauf à préciser qu’il aura fallu quelques pré- conditions à çà : avoir été incarcéré innocent de ce qui m’a été reproché, connaître quelques balbutiements de droit, je parle du bon droit, son droit et ses droits. Et tenir. Ne pas se laisser berner ou impressionner, et ne pas te laisser faire. 9 Mais encore, il faut des soutiens. Du plus petit au plus grand – bien que ces derniers ne sont pas les plus nombreux -, il faut ne serait-ce qu’une seule personne mais de préférence d’autres encore, qui croient en toi, en ton innocence lorsque tu es enfermé, pour te permettre de tenir, car il faut tout de même un peu d’énergie et l’énergie de l’innoncence en laquelle croient d’autres qui te connaissent est incommensurable. Donc bravo et merci à tous ceux qui étaient et qui sont de ceux-là. Coupé de tout, c’est ça le plus exécrable. Pas moyen de prévenir quiconque, encore que j’étais prévenu de l’invraisemblable : José Thorel avait requis un mandat de dépôt et mon incarcération ce qui avait fait rigoler tous ceux à qui je le disais, et donc j’ai pu anticiper au cas où... Sinon, heureusement que des images d’archive au journal du soir avaient été diffusées faisant à la plupart des personnes se dire : Si ça peut arriver à lui, ça peut m’arriver. Gloups. Dans l’abject, les Martine Boisson et autres Alexandra Nicolay et tutti quantités négligeables savaient en ce qui me concerne qu’ils et elles n’étaient que de petits fonctionnaires obéissants, se défaussant de ne faire que leur travail, et surtout ne voulant pas être concernés par les décisions prises par d’autres, pour mieux se défausser encore. 10 Que leur souhaiter d’autre, que - comme je le fais régulièrement dans ce genre de situations telles mes gardse-à-vue - que de se retrouver de ce côté à un moment de leur vie et d’avoir en face d’eux d’autres petites mains toutes aussi zélées qu’eux. Cà, c’est pour dedans. Dehors, un comité de soutien sur Facebook s’est constitué - duquel j’ignorais bien évidemment tout -, P’tit Louis dans La Dépêche de Tahiti m’avait mentionné dans des caricatures dont l’une représentait un personnage portant un T-shirt avec écrit “Libérez”, tenant une pancarte où là était écrit “René” alors que pour l’autre personnage c’était l’inverse ; à ma sortie, Tahiti-Pacifique Magazine de septembre 2010 m’a consacré quatre pages avec photos, dont certaines prises au tribunal et une page entière de la caricature que m’avait faite Jean-Paul Lieby, avec « J’accuse » écrit en rouge sur le boulet qu’il m’a accroché au pied, devant les grilles était représentée ma Rolls-Royce Silver Spur dans un local où l’on peut lire « PF DOUANE » ; des amis désargentés ont envoyé des sommes folles culminant pour certains à plus de 20 euros, à mes parents, pour m’aider à la sortie, d’autres m’ont encore soutenus et jusqu’à ce jour, non pas pour ma tronche, mais pour les exactions que je mets en lumière tel un emmerdeur qui serait à côté d’un interrupteur et qui s’amuse à l’allumer alors que d’autres veulent profiter de l’obscurité pour piocher dans le pot de miel, et bien sûr de nombreux signes amicaux et désintéressés m’ont été adressés et qu’il serait trop long de relater uploads/Finance/ livree-les-proscrits-du-rsa.pdf