MONNAIE ET MARCHES FINANCIERS ***Introduction générale I) Raison d’étude des ma

MONNAIE ET MARCHES FINANCIERS ***Introduction générale I) Raison d’étude des marchés financiers a-Définition du marché financier : il s’agit du marché sur lequel se rencontrent l’offre et la demande de capitaux sur le long terme. Les intervenants sur ce marché sont des agents excédentaires ou à capacité de financement(les entreprises et les ménages) et des agents déficitaires ou à besoin de financement, en l’occurrence l’Etat et les entreprises. 1) Typologie de marché de capitaux Il est opportun de mettre en évidence les éléments suivants : a) Mutation des marchés financiers : la transition d’une économie d’endettement à une économie de marchés de capitaux met en évidence deux notions contradictoires : - La finance indirecte ou intermédiée marquée par la prépondérance des intermédiaires financiers dans la collecte des ressources et l’octroi de financement sous forme de crédits. -La finance directe : permet de relier de gré à gré ou sur un marché organisé, tel la bourse, prêteurs et emprunteurs qui représentent des épargnants souscripteurs. b) Globalisation financière et décloisonnement : la vague de mondialisation a provoqué un éclatement des compartiments des différents marchés. La disparition des frontières entre le marché monétaire (Court et Moyen Termes) et marché financier (Long terme) offre aux acteurs une gamme variée de produits financiers sur un marché de capitaux large, dont les échéances couvrent aussi bien le très court terme que le très long terme. c) Classification classique en marché monétaire et marché financier. Le marché monétaire est la composante des marchés de capitaux où s’échangent les fonds à court terme (un jour à un an) et moyen terme (échéance < 7ans). Le marché financier est le lieu de rencontre des capitaux de long terme, il permet donc l’échange d’actifs financiers (actions, obligations) et de plus en plus leurs produits dérivés qu’on peut scinder en trois grandes familles : contrats à terme, contrats d’options et contrats d’échanges (swaps). 2) Importance économique des marchés financiers : Le fonctionnement normal des marchés financiers est une condition nécessaire à la création d’une production économique maximale grâce à une efficacité économique en assurant la rencontre des agents à capacité de financement avec les agents déficitaires. En revanche, l’absence d’une allocation optimale des ressources s’explique par l’inefficacité des marchés financiers. II) Des marchés financiers internationaux en expansion : Si l’essor des marchés financiers a commencé dès les années 1960, la véritable accélération n’a été observée que dans les années 1990. La capitalisation boursière est passée de 40% du PIB à plus de 90% à la fin de la décennie, soit 30.000 M de dollars. 1) Cette expansion spectaculaire s’est accompagnée d’une internationalisation remarquable, on distingue plusieurs étapes : a) La circulation du dollar en dehors du territoire américain après la deuxième guerre mondiale. b) L’apparition de marchés de capitaux internationaux spécifiques à partir des années 1960, connus sous le terme d’euromarchés. c) Le recyclage des pétrodollars à partir de 1974, a constitué un coup d’accélération au mouvement d’internationalisation de la finance. Remarque : L’eurodollar est une des euromonnaies, ce sont des dépôts à termes libellés en dollars et déposés auprès d’une banque établie hors des Etats-Unis. Les euromarchés : ce sont des marchés de capitaux sur lesquelles se réalisent les opérations financières (prêt et emprunt) libellées en euromonnaies, c'est-à- dire des monnaies différentes de la monnaie du pays où elles sont réalisées. d) L’amplification de la globalisation financière par les trois D (déréglementation, décloisonnement, désintermédiation). L’expansion du commerce d’actifs financiers dépasse largement celle du commerce des biens. e)Le développement du marché de changes est aussi révélateur de l’intensification de la globalisation financière. f ) Le volume de transactions financières de devises sur l’ensemble des places financières est passé de 620 Md de dollars en avril 1985 à 4000 Md en avril 2010. Sur ce total les transactions de changes liées à des échanges commerciaux de biens et de services représentent moins de 2%. 2) L’apparition de nouveaux acteurs : a )l’expansion des marchés financiers a été aussi entrainée par le développement de la gestion collective de l’épargne. b) Les actifs financiers sont de plus en plus confiés à des investisseurs institutionnels, des professionnels connus sous le nom familier de « Zinzins ». Il s’agit d’organismes collecteurs de l’épargne pour les placer sur les marchés, à titre principal les sociétés d’assurance, les banques, la CDG….. Ex : les fonds d’investissement permettent aux américains de placer leurs épargnes et de profiter d’une retraite par capitalisation. Les Zinzin gèrent à la fin de 2009 peu plus de 70000 Md d’épargne contre 40000 Md en 2000. Ils sont chargés de gérer l’épargne de long terme - éléments stabilisateurs des marchés financiers et financement des investissements de long terme. Avant la crise des subprimes ils ont confié leurs actifs aux fonds spéculatifs, ou les hedge funds. c) Les fonds spéculatifs ou ‘’hedge funds’’ dits fonds de couverture ou fonds alternatifs. Leur faible réglementation a fait qu’ils sont réservés aux investisseurs institutionnels, aux banques et aux grandes fortunes. Les ¾ sont des américains ou britanniques et les 2/3 sont localisés dans les îles caïmans, le paradis fiscal des multinationales. Les HF restants sont principalement européens domiciliés à 70% au Luxembourg et en Irlande et dirigés à 90% depuis l’Angleterre et la France. 3) De nouveaux produits, en particulier les produits dérivés qui donnent droit d’acheter ou de vendre à terme un autre actif à un prix fixé à l’avance, soit dans le cas des Swaps, d’échanger deux actifs. La technique de titrisation, qui a contribué à développer les marchés de produits dérivés, transforme des crédits bancaires en titres totalement liquides et réalise la liquéfaction des créances bancaires. En 2008, avant la crise des subprimes plus de la moitié des encours de crédits étaient titrisés, contre à peine plus de 10% à la fin des années 1960. Chapitre 1 : Le marché primaire Le marché primaire permet l’émission et le placement des titres nouveaux, il est appelé aussi marché du neuf. Il s’agit d’un marché délocalisé au comptant, qui n’est pas soumis à la loi de l’offre et de la demande car les émetteurs fixent unilatéralement les prix. Pour effectuer l’augmentation de capital, des placements d’emprunts obligataires ou une introduction en bourse, des transactions sont effectuées sur un premier marché entre un émetteur et un souscripteur en deux étapes : 1ère étape : les émetteurs (Etats sous forme de bons de trésor ou entreprisses sous forme de billets de trésorerie) déterminent la nature des titres à utiliser comme support dans cette opération (actions et obligations) et leurs caractéristiques (valeur nominale, prix de remboursement et modalités de souscriptions). 2ème étape : les intermédiaires, c'est-à-dire les établissements de crédit et les banques d’investissement, tentent de vendre des actions ou des obligations, collectent des fonds auprès des souscripteurs et garantissent la fin des opérations. Section 1 : le marché interbancaire Le marché interbancaire est par excellence le marché de la liquidité, il est spécialisé dans les capitaux dont la durée est courte ou moyenne (< 7ans). Jusqu’en 1983, l’accès au marché monétaire était réservé aux seuls établissements financiers (banques, OFS, dont la C.D.G), c'est-à-dire que le marché interbancaire représentait le seul compartiment du marché monétaire. I) Définition du marché interbancaire : Le marché interbancaire est un marché délocalisé et fermé qui permet aux différents intervenants de procéder à des transactions de produits financiers (emprunts ou actifs financier). La mission de la banque centrale sur ce marché est d’injecter plus de liquidité ou d’en prendre pour réguler le marché. 2) Fonction : La fonction généralement attribuée au marché interbancaire est celle de refinancer les banques déficitaires et de permettre à celles qui connaissent des excédents d’y effectuer des placements en monnaie centrale. Bref, ce marché assure la redistribution des liquidités entre les banques et la régulation de la liquidité bancaire par l’institut d’émission. L’objectif recherché par les établissements de crédit est d’avoir un compte équilibré en monnaie banque centrale car leurs comptes courants ne peuvent se présenter débiteurs en fin de journée. 3) Les acteurs : les acteurs sur ce marché sont les banques commerciales, la C.D.G, la caisse marocaine des marchés, la caisse centrale de garantie et Dar Addamane. 4) Opérations et supports : Sur ce marché virtuel, les transactions électroniques (S.I.M.T), reflètent via un mécanisme de crédits croisés, un échange d’excédents et de déficits effectué par le biais des comptes des banques auprès de la banque centrale qui définit les opérations qui peuvent être réalisées sur ce marché comme étant « tous prêts ou emprunts au jour le jour, à terme fixe contractés entre banques et entre banques et établissements financiers, quelles que soient leurs échéances, leurs formes ou leurs modalités : avances en blanc, avances garanties, pensions d’effets » a) Les avances en blanc : ce type de prêt n’exige aucun titre en contrepartie. En d’autres termes, ces avances en monnaie centrale sont accordées sans effet ou créance remis en garantie. Le recours à ce prêt se fait dans 2 cas : -Lorsque l’emprunteur est à faible risque, les prêts sont non-gagés (non garantis) en signe de la très uploads/Finance/ marches-financiers-s5.pdf

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  • Publié le Mar 16, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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