1 INSTITUT SUPERIEUR DE GESTION DE TUNIS COURS DE MACROECONOMIE Prof. BELHARETH

1 INSTITUT SUPERIEUR DE GESTION DE TUNIS COURS DE MACROECONOMIE Prof. BELHARETH Mustapha1 2008 1 Professeur d’économie à l’université de Tunis et ancien Directeur de l’ISG Tunis, de l’ISG Sousse, de la Mission Universitaire à Paris et de l’Institut Supérieur du Transport et de la Logistique de Sousse. 2 PLAN DU COURS Introduction I. Les fonctions de comportement des agrégats/ 1. La fonction de consommation. 2. La fonction d’épargne. 3. La fonction d’investissement. 4. La demande de monnaie. II. Les modèles macroéconomiques : 1. Le modèle macro-classique. 2. Le modèle IS-LM. 3. Le modèle keynésien général ou la synthèse néoclassique. Bibliographie introductive 1- Ando, A. et F. Modigliani, “The Life-Cycle Hypothesis of Saving: Aggregate Implications and Tests”, American Economic Review 53; p.55-84, 1963 2- Blanchard O., Macroeconomics, London etc.. 1997; 2nd ed. 2000 3- Hall, R. E. et J. B. Taylor, Macroeconomics, 4th ed. New York, Norton 1993 4- Mankiw, N. G., Macroeconomics, 4th ed. New York; Worth Publishers 2000 5- Wachtel P., Macroeconomics, New York etc.. 1989. Bibliographie approfondie 1- Barro, R. J., et V. Grilli, European Macroeconomics, McMillan 1994 2- Baumol, W., “The Transactions Demand for Cash: An Inventory Theoretic Approach”, Quarterly Journal of Economics 56, p.545-556, 1952 3 3- Branson, W. H., Macroeconomic Theory and Policy, 3rd ed. New York; Harper-Row, 1989 4- Burda, M. et Ch. Wyplosz, Macroeconomics. A European Text, 2.ed., Oxford University Press, 1997 Calvo, G., “On tne Time Inconsistency of Optimal Policy in a Monetary Economy”, Econometrica 46, p.1141- 1428, 1978 5- Friedman, M., “A Theory of the Consumption Function”, Princeton, University Press. 1957 6- Friedman, M., “The Role of Monetary Policy”, American Economic Review 58, p.1-17, 1968 7- Jorgensen, D., “Capital Theory and Investment Behaviour”, American Economic Review 53, p.247-259, 1963 8- Keynes, J. M., “The General Theory of Employment, Interest and Money”, London, McMillan, 1936 9- Kydland, F. et E. Prescott, « Rules rather than Discretion: The Inconsistency of Optimal Plans”, Journal of Political Economy 85, p.473-491, 1977 10- Lucas, R. E., « Expectations and the Neutrality of Money », Journal of Economic Theory 4, p.103-124, 1972 11- Mankiw, N. G., „A Quick Refresher Course in Macroeconomics”, Journal of Economic Literature 28, p.1645-1660, 1990 12- Modigliani F. et R. Brumberg, « Utility analysis and aggregate consumption functions: an interpretation of cross-section data”, Post Keynesian Economics, London, Allen-Unwinn, 1955 13- Muth, J. F., “Rational Expectations and the Theory of Price Movements”, Econometrica 29, p.315-335, 1961 14- Phillips, A. W., “The Relationship between Unemployment and the Rate of Change of Money Wages in the United Kingdom, 1861-1957”, Economica 25, p.283-299, 1958 15- Romer, D., Advanced Macroeconomics, New York; McGraw-Hill, 1996 16- Tobin, J., “The Interest Rate Elasticity of the Transactions Demand for Cash”, Review of Economics and Statistics 38, p.241-247, 1956 17- Tobin, J., “Liquidity Preference as Behaviour Toward Risk”, Review of economic Studies 25, p.65-86, 1958 4 INTRODUCTION La macroéconomie étudie et explique les relations entre les agrégats économiques : les agrégats sont obtenus à la suite d’une sommation ou d’une agrégation de variables microéconomiques : exemple les prix des biens ou les consommations individuelles. La macroéconomie se penche aussi sur le circuit économique dans ses composantes réelles et monétaires (flux réels et flux monétaires). Elle se limite à des hypothèses restrictives comme la constance des attentes, du savoir technique, du stock de capital, de la population et des préférences, etc.. Elle considère une économie de marché avec une institution de base qui est la propriété privée et deux acteurs économiques et décideurs, à savoir les ménages et les entreprises. Ces deux acteurs constituent des secteurs institutionnels. Les entreprises produisent des biens en employant les facteurs travail et capital pour les vendre et réaliser des gains ; ce sont elles qui prennent les décisions d’investissement. Les ménages consomment les biens produits et offrent le travail et le capital pour la production. Ils forment l’épargne. Tous les biens sont des propriétés privées, ce qui signifie que les ménages sont propriétaires des entreprises. Notons que pour résoudre le problème de l’agrégation, on suppose que : - Toutes les entreprises sont identiques. Elles produisent un bien homogène qui est aussi bien consommé qu’investi (ajouté au stock de capital) ; - Tous les ménages sont identiques. Leurs aptitudes, qualifications et expériences sont identiques ; ce qui signifie que le travail est un facteur homogène. - Le stock de capital et de même un variable homogène puisqu’il résulte de l’accumulation d’une partie de l’output homogène et puisque le savoir technique ne varie pas. Les relations économiques entre les deux secteurs Entreprises (E) et Ménages (M) peuvent être explicitées par l’usage du circuit suivant : 5 Toutes les transactions entre les ménages et les entreprises se présentent sous forme d’offre et de demande agrégées sur les quatre marchés. Il y a deux marchés pour les facteurs de production travail et capital, un marché global pour les biens et services et un marché financier ou de titres. Sur ces marchés : - Les ménages offrent le travail demandé par les entreprises : ce qui constitue le marché de travail, lieu d’échange et de négociation des services du travail, - En tant que propriétaire de capitaux, les ménages offrent des services demandés par les entreprises comme inputs pour leur production ; ce qui constitue le second marché des facteurs de production, à savoir le marché des capitaux. - Les entreprises produisent des biens et les offrent. Ces biens sont demandés par les ménages pour la consommation et par les entreprises pour l’investissement. La conception de ces actes d’échange portant sur les biens est le marché des biens. - Les ménages ne consomment qu’une partie de leurs revenus qu’ils réalisent sous forme de salaires, d’intérêt et de profits. Le reste est consacré à la formation du patrimoine, c’est-à-dire l’épargne et est offert sur les marchés financiers. Les entreprises demandent des crédits sur ces marchés afin de financer leurs investissements (formation ou accumulation du capital). Avant d’aborder les modèles macroéconomiques, nous allons présenter dans ce qui suivra, les fonctions de comportement de ces acteurs agrégés à travers l’étude M Marché financier Recettes Marché des facteurs Consommation Epargne E Crédit Revenus Rémunération Marché des biens et services Investissement 6 notamment de la fonction de consommation, de la fonction d’investissement et de leurs comportements sur le marché de la monnaie (demande de monnaie). Il s’agit de comportements des agrégats et de leurs déterminants. I- Les fonctions de comportement des agrégats I.1- La fonction de consommation I.1.1- La fonction de consommation de type keynésien ou l’hypothèse du revenu absolu L’hypothèse fréquemment utilisée jusqu’ici est celle d’une consommation qui est une fonction linéaire du revenu disponible : (1) d 0 Y c C C + = , où c0 > o et o < c < 1 les données empiriques montrent qu’il existe une forte relation positive entre la consommation et le revenu disponible. En partant de l’hypothèse précitée, on peut estimer l’ordonnée à l’origine o C et la propension marginale à consomme c par l’application de, la méthode des moindres carrés aux observations, dont on dispose et que schématise le graphe, ci-après : En divisant les deux membres de l’équation par Yd on obtient : (2) c Y C Y C d 0 d + = 0 C Y d C 0 C t C t+1 C t +2 C t+3 x x x x x x x x xx x x C = t 0+c Y d 0 C Y d C 0 C t C t+1 C t +2 C t+3 x x x x x x x x xx x x C = t 0+c Y d 7 où d Y C est la propension moyenne à consommer. L’équation (2), qui définit la propension moyenne à consommer comme fonction du revenu disponible, indique que la propension moyenne décroît lorsque croît le revenu disponible. Le premier terme du second membre de l’équation (2) est en général très petit. Si ce terme était égal à zéro, la consommation « C » serait alors proportionnelle au revenu disponible Yd et les propensions marginale et moyenne à consommer seraient égales l’un à l’autre puisque : C/Yd = c Cette fonction de consommation linéaire (de type keynésien) permet d’avoir des prévisions assez précises sur le comportement de consommation, toutefois, elle reste fondée sur une propension marginale à consommer constante. Si cette dernière était décroissante, on pourrait avoir une fonction de consommation non linéaire du type suivant : (3) Y a C C d o + = ; o Co > et a > o où la propension marginale à consommer s’écrit telle que : d d Y 2 a dY dC = Ecrite sous cette forme, la propension marginale à consommer traduit la loi psychologique fondamentale de Keynes. Ceci étant, la relation liant C à Yd peut être visualisée graphiquement, dans le cas d’espèce, comme suit : De sorte que : x x x x x Δ C1 Δ C2 Δ C3 Δ C4 C Y d Δ Y d Δ Y d x x x x uploads/Finance/ me-belharether.pdf

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  • Publié le Sep 22, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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