J.A. 1002 Lausanne | www.letemps.ch Lundi 13 juillet 2015 | N° 5255 CHF 3.50, F

J.A. 1002 Lausanne | www.letemps.ch Lundi 13 juillet 2015 | N° 5255 CHF 3.50, France € 3.00 Le Temps Pont Bessières 3, CP 6714, 1002 Lausanne Tél. +41 21 331 78 00 - Rédaction Fax +41 21 331 70 01 www.letempsarchives.ch Collections historiques intégrales: Journal de Genève, Gazette de Lausanne et Le Nouveau Quotidien Index Avis de décès 15 Bourses 14 Multimédia 10 Téléphones utiles 15 Toute la météo 10 L’essentiel Les touristes boudent les Alpes suisses, la faute au franc fort > Vacances L’abandon du taux plancher révèle aussi le manque de réactivité des stations A Wimbledon, Djokovic déjoue le retour conquérant de Federer Sa demi-finale extraordinaire face à Andy Murray laissait entrevoir un retour gagnant à Wimbledon, temple de son dernier sacre en Grand Chelem en 2012. Battu en quatre sets, Roger Federer a subi comme l’an passé la loi du No 1 mondial Novak Djokovic. öPage 19 LONDRES, 12 JUILLET 2015/REUTERS Depuis le 15 janvier et l’aban- don du taux plancher, le Valais et les Grisons connaissent une crise importante de leur tourisme: une baisse des nuitées entre 5 et 10% par rapport à 2014, année déjà sinistre. L’été en particulier s’annonce sombre, certains éta- blissements n’ayant quasiment aucune réservation pour le mois d’août. A Evolène, par exemple, élu plus beau village de Suisse, les visiteurs se pressent sur les terrasses le dimanche, mais per- sonne durant la semaine. Les res- taurateurs s’en réjouissent tan- dis que les hôteliers désespèrent. La faute au franc fort, certes, mais pas seulement. Le manque d’imagination, de réactivité et de stratégie pour convaincre les indécis, mais aussi la vétusté de certaines infrastructures en sont également la cause. Si l’impact du franc fort est moindre sur les établissements de luxe, il attaque de plein fouet le tourisme des trois-étoiles, soumis à la concurrence de la France et de l’Italie. Même Ver- bier s’inquiète. Sauvée par la ca- nicule et le festival de musique de juillet, la station connaîtra un mois d’août difficile, proposant des rabais allant de 22 à 48%. Dans ce marasme, Genève l’urbaine s’en sort bien, grâce no- tamment à sa clientèle d’affaires et à l’accord de libre-échange en- tre l’AELE et la région. öPage 3 L’Américaine Joyce DiDo- nato est l’une des mezzo-so- pranos les plus recherchées de la planète. Elle se fond dans tous les répertoi- res, de l’opéra baroque à Strauss en passant par Mozart et Ros- sini. A Verbier, elle chantera Les Nuits d’été de Berlioz au concert d’ouverture, vendredi prochain. Entretien. öPage 18 Service clients: www.letemps.ch/abos 0848 48 48 05 (tarif normal) International Les plaies de Srebrenica Retour sur les tensions qui ont marqué les commémorations du massacre. Page 5 Suisse Une motion sur les espions Une motion de l’élu vert Baltha- sar Glättli veut séparer le contre- espionnage du Service de rensei- gnement. Réaliste? Page 7 Culture Le désarroi italien Au Théâtre de l’Orangerie, à Genève, Andrea Novicov met en scène le malaise d’une Italie qui a troqué son sens du débat politi- que contre une fascination pour la publicité. Entretien. Page 16 Editorial Pour un gouvernement grec d’union nationale Par Ram Etwareea Aux yeux de nombreux diri- geants européens, la crédibilité d’Alexis Tsipras est largement entamée. Il n’y a qu’un pas que ces derniers ne franchissent pas, en tout cas pas publiquement, celui de demander la tête du premier ministre grec. La rup- ture des négociations le 26 juin dernier, alors qu’un accord était en vue, l’organisation d’un référendum et, par-dessus tout, l’appel à voter contre les projets de réformes sont autant d’évé- nements difficiles à digérer. Beaucoup de rancœurs ont été accumulées durant la se- maine menant au référendum du 5 juillet. A Bruxelles, le prési- dent de la Commission s’est senti trahi par celui qu’il quali- fiait d’ami. Jean-Claude Juncker s’était fait l’avocat d’Athènes, disant haut et fort son opposi- tion au Grexit, c’est-à-dire à la sortie de la Grèce de la zone euro. Mais lorsqu’Alexis Tsipras a annoncé le référendum, le chef de l’exécutif européen est des- cendu dans l’arène politique grecque pour le combattre. A ses yeux, le premier ministre grec n’est plus un interlocuteur de confiance. Alexis Tsipras s’est gardé de tout triomphalisme après sa victoire. Au contraire. Comme pour apaiser la colère des dieux, il a sacrifié son ministre des Finances, Yanis Varoufakis, sur l’autel de la reprise du dialogue. Il s’est fait petit, a accepté les injonctions des créanciers, a soumis un programme d’austé- rité et a même obtenu le soutien de l’opposition. Mais pour de nombreux dirigeants européens, le pre- mier ministre grec reste infré- quentable; il n’est pas fiable. Après tout, Alexis Tsipras et Syriza, son parti de la gauche radicale qui domine la coalition gouvernementale à Athènes, font désordre dans le paysage politique européen, où les conservateurs et les socio-dé- mocrates sont majoritaires. Un gouvernement grec d’unité nationale serait une solution pour rassurer tant les Grecs plongés dans l’incertitude que Bruxelles, qui entend que soient mises en œuvre les réfor- mes dans les meilleurs délais. Des politologues imaginent même plus loin: la mise en place d’un gouvernement de technocrates qui prendrait les rênes du pays le temps de redresser la barre. Il existe un précédent dans l’histoire récente. En 2010, le président italien avait nommé Mario Monti, économiste et ancien commissaire européen, à la tête du pays. Il avait jugé que le premier ministre d’alors, Silvio Berlusconi, n’était plus apte à gérer la crise dans la- quelle l’Italie était plongée. öPages 4, 11 Ultra-riche, généreux et fier de le dire La démarche du Saoudien Al- Walid ben Talal est révélatrice d’une nouvelle tendance parmi les milliardaires philanthropes. Au début du mois, le prince annonçait haut et fort sa volonté de faire don de sa fortune de 32 milliards de dol- lars pour «créer un monde plus tolérant et plus égalitaire». Les familles Rockefeller ou Ber- tarelli, Bill Gates ou Warren Buf- fett ont tous, avant lui, fait don d’une partie de leur fortune. Mais Al-Walid ben Talal a une particu- larité: il fait don de son vivant de l’intégralité de sa fortune. Et, sur- tout, le fait savoir au monde en- tier. «Cela découle à la fois d’un désir de reconnaissance mais aussi d’un sens des responsabili- tés de la part des leaders actuels, qui entendent rendre à la société une partie de ce qu’ils ont pu ga- gner grâce à elle», décrypte Etienne Eichenberger, cofonda- teur de WISE, spécialisé dans le conseil aux donateurs. öPage 11 «La musique fait tomber les œillères» Multimédia Deux ventilateurs high-tech au banc d’essai Page 10 Lyrique «Svadba», le mariage qui enchante Aix-en-Provence Page 17 VINCENT BEAUME Economie & Finance Aymo Brunetti, l’économiste qui a mené la Suisse vers l’échange automatique Page 13 Le Temps de l’été Carte postale du Paradis Le Temps vous invite à décou- vrir cette semaine les lieux dénom- més «Paradis» en Suisse. Comme ce hameau jurassien situé près de Bure, et jadis considéré comme un carrefour des sorciers. Détox: lâcher prise A la rencontre de ceux qui ont choisi une voie radicale pour se «nettoyer» le corps ou l’esprit. Premier volet avec une adepte du véganisme. Saveurs du français Durant tout l’été, Nicolas Dufour traque les mots insolites de la langue française. Il y a un siècle Ça s’est passé le 13 juillet 1915. Olivier Perrin fouille nos archives. La terrasse du jour A la découverte des plus belles terrasses vaudoises. Halte au Café du Château à Prangins. Sur «www.letemps.ch» Retrouvez nos séries enrichies de photos sur www.letemps.ch. öPages 2, 20 En guerre contre la redevance «On a choisi d’attaquer la rede- vance radio-TV, symbole de l’om- niprésence étatique.» L’UDC zu- richois Olivier Kessler et la PLR neuchâteloise Sonia Barbosa ex- pliquent pourquoi ils militent pour l’initiative «No Billag», qui à ce jour a recueilli près de 70 000 signatures, essentiellement en Suisse alémanique. Page 9 Séries d'été Le Temps Lundi 13 juillet 2015 2 une amputation. Autrefois très fré- quentée, la chapelle n’est aujour- d’hui utilisée qu’occasionnelle- ment par les riverains. «C’est mon ancêtre qui a l’a construite, en rem- placement d’un oratoire boisé fa- briqué après une neuvaine à No- tre-Dame des Ermites», souligne Joseph Vallat. Eldorado pour qui fuyait l’Alle- magne nazie, mais enfer et supersti- tions les jours de sabbat. Il y a trois siècles, l’endroit était considéré comme un repaire de sorcières. D’où peut-être l’idée d’ériger un refuge en l’honneur de Marie, pour chasser les esprits des ténèbres. Il paraît aussi que la contrée a servi de lieu de pas- sage aux terroristes de la Fraction armée rouge, plus connue sous le nom de la bande à Baader, dont les membres ont été les auteurs de fu- sillades (1977) à la douane voisine de Fahy. Mais sait-on exactement pour- quoi ce petit bout de Jura s’appelle Le Paradis? «Sans doute parce que pour s’y rendre depuis Bure, il faut monter un peu», suppose René Riat, président du conseil de paroisse de Bure et adjoint au maire de ladite commune. Hypothèse tout aussi dénuée de romantisme: les appellations uploads/Finance/ pdf 1 .pdf

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  • Publié le Mar 19, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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