Physiologie cardiaque R.NEDJAR Physiologie du cœur • Le sang entre dans le cœur
Physiologie cardiaque R.NEDJAR Physiologie du cœur • Le sang entre dans le cœur puis en ressort dans l’ensemble de l’organisme. Il revient et refait un autre tour dans le cœur pour en ressortir à nouveau. Le processus se répète ainsi pour tous les battements du cœur. • Le cœur bat par lui-même sans avoir à recevoir d’influx nerveux. Il se contracte de lui-même et de façon spontanée. Fréquences cardiaques • La fréquence cardiaque au repos se situe entre 60 et 80 battements par minutes. • La fréquence maximale 220 – l’âge. • Le cœur pompe environ 5 litres de sang à chaque minute. Automatisme cardiaque • Même isolé le cœur continue à se contracter rythmiquement. On dit que le cœur est doué d’automatisme. • Les contractions du muscle cardiaque sont provoquées par des impulsions électriques régulières qui sont déclenchées par des cellules automatiques, situées dans l’épaisseur du myocarde : les cellules nodales. • Les cellules nodales sont polarisées, c’est-à-dire qu’il existe une charge électrique négative à l’extérieur de la cellule. Automatisme cardiaque • Cette différence de potentiel est liée à la prédominance de l’ion potassium (K+) à l’intérieur de la cellule, et de l’ion sodium (Na+) à l’extérieur. À intervalle régulier, la membrane cellulaire devient brusquement perméable, avec entrée massive de sodium et sortie de potassium de la cellule nodale. Ceci provoque une brusque inversion de charge électrique, c’est la dépolarisation (ou potentiel d’action monophasique). Ce courant est transmis aux cellules myocardiques, pour aboutir à la contraction de muscle cardiaque suivant le circuit du tissu nodal. Automatisme cardiaque • À l’état normal, la commande du rythme cardiaque revient au nœud sinusal, et les structures sous-jacentes ont uniquement un rôle de conduction de l’influx électrique. On dit que le rythme cardiaque physiologique est sinusal. • Si pour une raison quelconque le rythme des impulsions sinusales se ralentit considérablement, une structure sous-jacente peut prendre la commande. Par exemple, en cas de commande par le nœud auriculo ventriculaire, on parle d’un rythme jonctionnel. Automatisme cardiaque • Un rythme jonctionnel est toujours plus lent qu’un rythme sinusal. En effet, la fréquence d’impulsions est d’autant plus basse qu’on descend vers les ventricules. Le nœud sinusal assure une fréquence au repos de 50 à 80 battements par minute, un rythme jonctionnel bat à 45/50 battement par minute. Un rythme d’échappement ventriculaire peut battre à moins de 30 par minute. Systol e • La systole ventriculaire comporte essentiellement l’éjection à travers les valves aortiques et pulmonaires. • Cette éjection est précédée d’une contraction iso volumétrique , et suivie d’un temps de relaxation iso volumétrique. Contraction et relaxation iso volumétrique sont des mécanismes musculaires actifs que l’on intègre dans la systole. Diastole • La diastole comporte essentiellement le remplissage ventriculaire, avec un premier temps de remplissage passif (rapide et lent) et un deuxième temps de remplissage actif grâce à la contraction des oreillettes en fin de diastole. Bruits cardiaques • L’auscultation cardiaque permet de distinguer systole et diastole. Chez un patient en rythme sinusal, on perçoit la succession régulière de deux bruits entrecoupés par deux systoles : • Un 1er bruit sourd (B1), suivi d’un court silence. • Un 2eme bruit plus aigu (B2), suivi d’un silence plus lent. Bruits cardiaques • B1 correspond à la fermeture des valves auriculo ventriculaires et marque le début de la systole. En dehors des accélérations de la fréquence cardiaque, la systole est plus courte que la diastole, d’où un intervalle de temps entre B1 et B2 plus court qu’entre B2 et B1. • B2 correspond à la fermeture des valves sigmoïdes aortiques et pulmonaires et marque le début de la diastole. Cycle cardiaque • Le même scénario se déroule en même temps dans le cœur gauche et dans le cœur droit à chaque cycle cardiaque. • Le ventricule vient de finir de se remplir, il commence à se contracter, la valve auriculo ventriculaire se ferme ce qui correspond au premier bruit du cœur : c’est le début de la systole ventriculaire. Pression aorte Pression VG Pression oreillette gauche Cycle cardiaque • La pression augmente dans le ventricule gauche alors que toutes les valves sont fermées : c’est la contraction isovolumétrique Cycle cardiaque • Puis la pression intra ventriculaire rejoint la pression artérielle et ouvre les valvules sigmoïdes : l’éjection ventriculaire commence Cycle cardiaque • Pendant l’éjection, la courbe de pression artérielle se superpose à celle du ventricule; elle croit jusqu’à un maximum puis diminue à mesure que le ventricule se relâche. Ceci provoque la fermeture des valves sigmoïdes qui marque la fin de l’éjection ventriculaire et coïncide avec le deuxième bruit du cœur. • C’est la fin de la systole et le début de la diastole. Cycle cardiaque • La pression diminue dans le ventricule alors que les valves sont fermées : c’est la relaxation isovolumétrique (relaxation à volume constant). Cycle cardiaque • Lorsque la pression ventriculaire rejoint la pression auriculaire la valve auriculo ventriculaire s’ouvre. Cycle cardiaque • Le sang de l’oreillette (qui s’était relâchée et remplie pendant la systole ventriculaire) peut passer dans le ventricule. D’abord le remplissage est passif, dû à la relaxation ; initialement rapide il est ensuite lent. Cycle cardiaque • En fin de diastole, la contraction auriculaire complète le remplissage ventriculaire. • Pendant le remplissage ventriculaire, la courbe de pression ventriculaire se superpose à celle de l’oreillette. • Et tout est prêt pour la systole suivante. lent passif actif Pression artérielle • Le sang artériel circule grâce à la pression hydraulique générée par les contractions cardiaques et par le tonus vasoconstricteur des artères. La courbe de pression artérielle passe par un maximum en systole ( pression systolique) et un minimum en diastole (pression diastolique). En diastole, la pression reste plus élevée dans l’aorte et ses branches que dans le VG où elle descend à 5 mm Hg. Pression artérielle • La pression artérielle se mesure habituellement au niveau de l’artère humérale. L’unité de mesure est le mm de mercure (mmHg), la prise de la PA par un brassard permet de donner deux chiffres qui sont la pression artérielle maximale (systolique) et la pression minimale (diastolique). Pression artérielle • Au stéthoscope : lorsque l’on gonfle un brassard à une pression supérieure à la PA systolique, le flux artériel est stoppé (effet garrot). En dégonflant progressivement le brassard, le flux artériel pulsé reprend lorsque la pression du brassard est égale à la pression systolique ; la réapparition des pulsations est audible au stéthoscope posé sur l’artère humérale; l’apparition des pulsations correspond donc à la PA systolique. Pression artérielle • La pression du brassard continuant à baisser devient égale à la PA minima (diastolique), ce qui fait disparaitre les pulsations audibles à l’auscultation et correspond donc à la PA diastolique. Pression artérielle • La pression artérielle normale chez un adulte jeune est entre 120 et 140 mmHg pour la systolique et 70 et 80 mmHg pour la diastolique. • La PA est physiologiquement plus élevée chez les sujets âgés où l’on trouve fréquemment une systolique entre 140 et 160 mmHg et une diastolique entre 80 et 90 mmHg. • Chez l’enfant, la PA est plus basse, il existe des courbes auxquelles on doit se référer en fonction de l’âge. uploads/Finance/ physiologie-cardiaque 1 .pdf
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- Publié le Aoû 06, 2022
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