Tsamouras Georgios S180645 2018-2019 V. Despret, « R comme Réaction. Les chèvre
Tsamouras Georgios S180645 2018-2019 V. Despret, « R comme Réaction. Les chèvres sont-elles d’accord avec les statistiques ? », in Que diraient les animaux, si... on leur posait les bonnes questions ?, Les empêcheurs de penser en rond/La découverte, 2012, p. 191- 199. 1.La rédaction de ce texte a été motivée par la nouvelle attention portée sur les animaux de nos jours. En effet, on assiste à une revalorisation de leur statut. C’est-à-dire qu’avant, on les étudiait pour définir l’Homme, alors que maintenant on s’intéresse à eux pour eux-mêmes. V. D. envisage une nouvelle façon de faire la science: l’animal n’est plus un simple objet de savoir à décrire de l’extérieur, mais il fait partie à part entière du processus de construction du savoir et participe à sa construction par les questions qu’il nous pose désormais. 2.Le principal problème que l’on pourrait dégager de ce texte est celui de la nature du lien entre l’Homme et l’animal. On se pose la question de savoir si ce lien peut-être uniquement défini comme une simple réaction de l’animal suite à un questionnement de l’homme-expérimentateur. 3.Tout d’abord, V. Despret nous fait part d’un projet dirigé par D. Balfour et H. Davis qui interroge le lien entre l’humain-observateur et l’animal-sujet. Projet allant d’après elle dans le bon sens, mais pas assez. En effet, celui-ci témoigne d’une nouvelle manière d'interagir les animaux; mais, tout de même, pas assez loin, car il utilise ce terme de « réaction », qui pour V.D., impose une sorte de barrière. En réalité, le problème avec cette notion est qu’elle confine l’animal observé dans une sorte d’entonnoir, parce que de part l’action qu’on exécute sur l’animal, on ne lui autorise qu’une « réaction » univoque. Ce qui réduit l’animal dans un rôle passif où il n’est pas réellement un acteur de la recherche, mais un simple objet expérimental. Mais l’auteur propose des solutions à cela. Il faudrait plutôt lui poser les bonnes questions, créer un dispositif qui permettrait de capter son intérêt et qui laisserait exprimer l’animal librement. Un dispositif sans barrières, laissant place à des réponses plurivoques de leur part que nous devrons accepter et comprendre. Pour illustrer cela, elle utilise l’expérience effectuée par Michel Meuret sur des chèvres. Dans ce dispositif, il ne s’agit plus de forcer les animaux à réagir pour obtenir les réponses que l’on attend. Mais plutôt de se fondre parmi eux et de se laisser guider. De part cette façon de faire, les rôles sont « inversés »: les chèvres donnent leurs réponses au fur et à mesure et le scientifique adapte ses questions à ces dernières. Ici ce n’est pas le sujet (animal) de la recherche qui est limité par l'observateur, mais l’observateur qui est conditionné par le sujet. Certes, le fait d’étudier uniquement les chèvres présentant un intérêt pour l’expérience (et non pas un échantillon aléatoire) ne nous donne pas d’indication sur l’espèce en général; en revanche ces « représentants fiables » nous donnent des réponses fiables par rapport au dispositif qui a été mis en place dans cette circonstance spécifique. Ce passage de la réaction attendue et provoquée à la réponse aléatoire et singulière nous amène à une nouvelle conception de l’objectivité. 4.Cette nouvelle conception de l'objectivité assez peu développée par V.D. est une opposition à une ancienne articulation de ce concept. L’ancienne conception donnait à l’animal un rôle passif et ayant pour unique but de donner des réponses auxquelles on s’attendait. Alors que la nouvelle conception d’objectivité désigne un échange entre l’expérimentateur et l’animal, un enrichissement et une « structuration réciproque et d’ordinaire inégale » rendue possible par le fait que l’animal est agent du processus. L’objectivité ne désigne plus une vérité statique. Nous avons à présent des circonstances qui rendent les choses intéressantes. Tout ça peut être mis en relation avec le concept d’épreuve. La première objectivité se concentrait sur une épreuve-expérimentation scientifique qui restreignait l’animal dans un rôle passif, d’objet quelconque à étudier. Celle de chez V.D., se base sur « une approbation (probare): qui fait preuve ». C’est-à-dire qu’il devient actif dans le processus qui devient probant. Il devient un sujet intéressant et enrichissant à l’expérience. !1 Tsamouras Georgios S180645 2018-2019 !2 uploads/Finance/ quot-r-comme-reaction-quot-final.pdf
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- Publié le Fev 04, 2021
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