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Cave Nicolas Gestion d’un Point de Vente Thibaut GENY Thibaut GENY Université P

Cave Nicolas Gestion d’un Point de Vente Thibaut GENY Thibaut GENY Université Paul Verlaine Faculté de Droit, Economie et Administration 57045 Metz Caves Nicolas Metz 24 Rue de la Doucette 57000 Metz Rapport de Stage Gestion d’un Point de Vente : Les Caves Nicolas Responsable Nicolas : Mr Gérald MALBRUN Responsable Universitaire : Mme Catherine DELLINGER Année scolaire 2011 2012 Cave Nicolas Gestion d’un Point de Vente Thibaut GENY Cave Nicolas Gestion d’un Point de Vente Thibaut GENY I La place du groupe Castel dans son univers A La galaxie du vin 1 Le contexte historique L’histoire du vin est pluri millénaires en effet dès l’antiquité la culture de la vigne se développe et la fermentation des grappes de raisin en vin devient un secret bien gardé et transmis seulement de père en fils. Car le vin devient bien plus qu’une boisson de table qui accompagne les agapes mais aussi un vecteur de d’intégration, un signe de la puissance impériale. Notamment dans l’empire romain où on a pu retrouver des écrits concernant l’organisation de la production du vin, des communautés de producteurs de raisins et des analyses de la consommation. Cette production se concentre autour du bassin méditerranéen même si la France, l’Italie et l’Espagne représentent plus de la moitié de la production de l’époque. C’est aussi une explication de la longue histoire du vin en France et de sa place centrale dans la culture et les habitudes culinaires françaises ainsi que l’importance du secteur viticole dans la production agricole du pays. L’histoire du vin dans notre pays est un bon exemple de l’évolution de la production de vin mondiale. En effet, elle passe par différents stades au cours des âges. Au moyen âge les producteurs de vin se divisaient en deux catégories. D’un côté les moines qui développaient un vin à destination des catégories les plus pauvres (il faut savoir qu’à cette époque la consommation de vin était massive, car les boissons alcoolisées ont l’avantage inestimable d’être anti bactériennes, à l’inverse de l’eau qui pouvait donc véhiculer des maladies). De l’autre côté, les aristocrates qui produisaient un vin à destination des nobles. L’organisation de la production suivait donc la hiérarchisation de la société de l’époque. Il faut attendre l’avènement et le règne de Napoléon pour voir se développer une massification de la production. Mais aussi l’ouverture des marchés à travers les échanges entre les pays, échanges qui se sont accélérés avec la révolution industrielle et l’ouverture du marché grâce aux exportations. Cette modification va pousser les producteurs a augmenter leur rendement ainsi que la qualité du produit. Le vin va ainsi devenir une preuve de la réussite et du niveau social des individus. Depuis longtemps le vin est un marqueur social, on étale sa réussite en ouvrant ou en offrant une belle bouteille de Champagne ou un Grand Gru Classé de Bordeaux ou de Bourgogne. Alors que les milieux populaires consomment en règle générale des vins bas de gamme mais de piètre qualité. Le vin devient même une valeur refuge dans des temps difficiles au moment des Guerres Mondiales ou durant l’entre Deux Guerres. Mais dès l’arrivée des trente glorieuses, le mode de consommation du vin évolue. On passe d’une consommation quotidienne de vin de piètre qualité, à une consommation hebdomadaire, plus festive et d’un vin de meilleure qualité. On Cave Nicolas Gestion d’un Point de Vente Thibaut GENY pourra donc remarquer que la consommation de vin suit l’évolution du niveau de vie de la population qui augmente largement. Ce retournement de tendance est d’ailleurs assez généralisé dans les pays développés. A ce mouvement s’ajoute un durcissement du cadre légal du vin qui cherche a augmenter la production de qualité au détriment de la recherche purement quantitative. Cela passe par la création de l’I.N.A.O (Institut National de l’Origine et de la Qualité) ainsi que des A.O.C (Appellations d’Origines Contrôlées). A coté de ce marché originel, on peut remarquer l’importance historique de la consommation de vin des Etats-Unis et du Japon pour des raisons semblables. En effet du fait de la proximité culturelle des habitants du Nouveau Monde avec ceux de l’Ancien, les modes de consommation sont ressemblants. Dès lors son évolution suit le même chemin que celle de la consommation européenne. Le Japon qui a souhaité intégrer les modes de consommation des occidentaux à la chute du système des samurais. D’autre part la baisse quantitative de la consommation de vins est contrebalancée par un double phénomène. Le premier est la hausse qualitative des modes de consommation : les gens achètent en général moins mais de meilleures bouteilles. Ensuite de nouveaux pays sont entrés sur le marché mondial : la Russie, la Chine et l’Inde qui sont friants de cette boisson. Le profil commun des consommateurs de ces pays est des personnes cultivées, aisées, intéressées par la culture du vin, avec un fort pouvoir d’achat et surtout envieuse d’accéder à l’art de vivre à l’occidentale. Cependant la différence profonde entre ces pays et nous est que la consommation de vins ne se fait pas en accompagnement d’un repas, mais entre les repas donc une consommation du produit pour lui même, une consommation plaisir en somme. Enfin ces nouveaux marchés représentent une aubaine pour les plus grands domaines car la nouvelle demande pour leurs bouteilles a réellement fait explosé le marché avec une augmentation de plus 1000% sur 10 ans pour le prix d’une bouteille de Lafitte Rothschild par exemple. Enfin un fait marquant semble être l’évolution de l’alcoolisme dans les pays développés (ou surtout de sa médiatisation). Certaines études ont estimé son cout à environ 1% du PIB (Produit Intérieur Brut) ils intègrent le coût direct (le remboursement des médicaments et des hospitalisations) ainsi que le cout indirect (lié au remboursement des journées de travail chômées et les pertes consécutives à l’absentéisme au travail). Pour lutter contre ce phénomène la France a édicté une série de loi en 1991 : les lois Evin qui viennent compléter le Code de la Santé en 1953. Son objectif est de lutter contre l’alcoolisme et le tabagisme, pour cela elle a restreint le nombre de support sur lequel il est possible de faire de la publicité pour ces deux domaines. 2 Le contexte actuel Deux tendances lourdes ont modifié le marché du vin afin de faire face à ses évolutions : la hausse de la concurrence et la baisse quantitative de la demande. D’une part il y a eu depuis 1990 une concentration des acteurs à tous les niveaux Cave Nicolas Gestion d’un Point de Vente Thibaut GENY (que ce soit la production du vin ou de la commercialisation) afin d’atteindre une taille critique pour réaliser des économies d’échelle. D’autre part on assiste à une introduction en bourse des plus grandes maisons afin de leur permettre de se financer grâce au marché pour couvrir de nouveaux investissements pour être compétitif face à la concurrence des nouveaux producteurs (plantation de nouvelles vignes, réaménagement des chais, mise en place de système de tri optique pour les vendanges). Cependant cette dernière tendance est contrebalancée par deux principes, de nombreux producteurs détiennent encore l’ensemble de leur patrimoine en propre et souhaitent le transmettre à leurs enfants plutôt qu’a des actionnaires. D’autre part pour les châteaux qui ont sauté le pas, certains se retrouvent confrontés à choisir entre maximiser le profit afin de satisfaire les actionnaires ou proposer le vin au meilleur rapport qualité prix afin de satisfaire les clients potentiels. En mars 2010 le Figaro publie une étude sur le marché du vin en France où l’on peut voir que depuis 2000 le marché suit une croissante constante, seulement la crise des subprimes puis des finances publiques a finis par le toucher (baisse de 3,6% au niveau mondial). La France, l’Espagne et l’Italie reste cependant les trois principaux producteurs et consommateurs de la planète (50% de la production et 30% de la consommation mondiale). Cependant les habitudes de consommation de ces pays ont changées : le vin est devenu une boisson festive, il a perdu une grande part de marché au niveau des jeunes qui lui préfèrent des sodas ou d’autres boissons alcoolisées (whisky, vodka, ou autre alcools forts) ainsi qu’au niveau de la consommation hebdomadaire de boissons lors des repas (que l’on a remplacé par de l’eau à table ou d’autres boissons non alcoolisées). Enfin la production de ces pays est confrontée à l’ouverture du marché, elle est donc entrée en concurrence avec les nouveaux pays producteurs de vins (Etats-Unis, Australie, Nouvelle Zélande, Chine, Chili, Maroc). Concernant cette concurrence les pays dit « traditionnels » souffrent de deux désavantages structurels : Premièrement les nouveaux producteurs ont un mode de production qui a été organisés selon les standards capitalistes, c’est à dire avec une forte valeur capitalistique, de grandes entreprises qui réalisent des économies d’échelle et qui dégagent donc un gros bénéfice ce qui leur permet de réaliser les investissements nécessaires pour rester compétitifs (en Australie par exemple 70% de la production est réalisée par trois groupes industriels). Alors que l’organisation de la production française est complexe et uploads/Finance/ rapportdestagenicolas.pdf