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RIVAROL. Suite page 2. pas su jusqu’où il pouvait aller trop loin, défaut commun à tous ceux de sa race et qui finit par les perdre ? Le 22 octobre au soir, son fils provoquait un coup de théâtre en retirant sa can- didature. « Mon devoir, expliquait-il vertueusement, cʼest de prendre conscience dʼune situation qui peut me dépasser » et de ne pas risquer « une victoire qui porte le poids du soupçon, soupçons de passe-droit, de favori- tisme… Une décision que jʼai prise seul » (1). Ce que, bien sûr, nul n’est obligé de croire. Le chef de l’Etat ayant compris qu’en imposant son fils à la présidence de l’EPAD (qui, pour cal- mer les esprits, écherra sans doute à un haut fonctionnaire), initiative condamnée comme “indéfendable” par plusieurs sénateurs UMP au point que Gérard Longuet, leur président de groupe, avait publiquement parlé de “malaise”, il risquait sinon une défaite, du moins une humiliation, à l’élection présidentielle de 2012 C OÏNCIDENCE ? Le chef de l’Etat a subi le premier échec de son mandat deux jours après les réquisitions du procureur Marin, représentant du parquet au procès Clearstream, qui avait demandé une peine de 18 mois de prison avec sursis et 45 000 euros d’amende contre Dominique de Villepin. Ces peines sévères compte tenu du délit reproché — « complicité de dénonciation calomnieuse par abstention », qui n’existe pas en droit pénal — ont sans doute satisfait l’ancien Premier ministre. En effet, le parquet n’a pas évo- qué l’inéligibilité, sans doute conscient que, si une telle peine avait été requise, ce procès à grand spectacle — et qui aura coûté si cher au contribuable, lequel n’aura rien appris — serait apparu pour ce qu’il est : une ven- detta de l’ancien locataire de la Place Beauvau contre l’ancien patron de Matignon, qu’il s’était juré en 2006, devant Jacques Chi- rac, de « pendre à un croc de bou- cher » avant, ayant perdu tout sang-froid, de le désigner le 23 septembre dernier comme “cou- pable”. L’horizon 2012 paraissait très dégagé pour Sarkozy, en l’absence d’un candi- dat socialiste crédible, de la concur- rence faite au PS par Europe Ecologie, de la chute de popularité de François Bayrou et de la quasi-impossibilité où sera alors le Front national de réunir les cinq cents parrainages nécessaires à la présentation d’un(e) candidat(e). Tout change en revanche si Dominique de Villepin, qui vient de reprendre sa carte à l’UMP, décide par vengeance de se lancer dans la course à l’Elysée. Comme il en avait bien l’intention avant RIVA R O L “Quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir” rand ont exaspéré l’électeur moyen. Y compris celui de l’UMP, qui a reçu le coup de grâce avec l’annonce de l’ar- rivée imminente (mais préparée depuis juillet dernier — voir notre dernier n°) de l’héritier du trône à la présidence de l’Etablissement public de la Défense. Non seulement, en témoignant d’un tel népotisme et d’un tel cynisme, l’hyper- président montrait en quel mépris il tenait ses sujets, mais surtout il les humiliait en faisant de la France une annexe de la Corée de Kim il-sung, de la Libye des Kadhafi, du Congo des Kabila et du Gabon des Bongo, les ministres unanimes (Rama Yadé ren- tra vite dans le rang après avoir exprimé une timide réserve) applaudis- sant à la décision de Jean Sarkozy d’emporter la présidence de l’EPAD et la justifiant avec une écœurante obsé- quiosité sur l’ordre de l’Elyséen. Celui-ci a-t-il enfin perçu qu’il n’avait La France au péril de l’islam Révolution culturelle chez les Identitaires La crise, ses responsables, ses conséquences Agriculture mondialisée, famine généralisée Spécial 16 pages HEBDOMADAIRE DE L’OPPOSITION NATIONALE ET EUROPÉENNE 30/10/2009 N° 2925 Villepin, un Scud contre Sarko D EUX ans après sa séparation définitive d’avec Cecilia Ciganer- Albeniz, Nicolas Sarkozy connaît les affres d’un nou- veau divorce. Cette fois avec l’opinion publique. Celle-ci avait plus ou moins accepté l’entrée des Kouchner, Bes- son et autres Hirsch au gou- vernement, le copinage éhonté avec Bush, le bouclier fiscal, les faveurs aux chaînes de télévision privées, le déni de démocratie que constitua la ratification par le seul Parle- ment du traité de Lisbonne, simple mouture du traité de constitution européenne rejeté par les Français, le retour dans l’OTAN, etc. Mais, depuis la rentrée, la désinvol- ture de Sarkozy face aux sala- riés de Gandrange dont il avait juré de maintenir l’emploi, le racket de la taxe carbone, le foin fait autour de la grippe A et les centaines de millions dépensés pour des vaccins aléatoires alors que la Sécu s’apprête à dérembourser une centaine de médicaments très populaires et à fermer deux cents hôpitaux de proximité, la réforme territoriale qui n’a d’autre fina- lité que d’asphyxier les petits partis (nous y reviendrons la semaine pro- chaine), enfin l’affaire Polanski-Mitter- (Dessin de CHARD.) Belgique, Luxembourg : 3,75 e Canada : . . . . . . . . 6,52 $ CAN Suisse : . . . . . . . . . . . . 5,80 FS Port. Cont. : . . . . . . . . . . 4,00 e DOM avion. : . . . . . . . . 4,00 e TOM avion. : . . . . . . . 480 XPF Afrique avion : . . . . . 2500 CFA N° 2925 du 30 OCTOBRE 2009 www.rivarol.com N° 2925 — 30 OCTOBRE 2009 — RIVAROL 2 d’être piégé en 2006 par le scandale Clearstream, démesurément instrumen- talité par… Sarkozy (2). Certes, au dernier jour du procès, un Galouzeau très grand seigneur a déclaré : « Nicolas Sarkozy avait promis de me pendre à un croc de boucher, je vois que la promesse a été tenue (…) mais je garde la main ouverte vis-à-vis de Nicolas Sarkozy. Je nʼai pas de ran- cœur au fond de moi et je veux servir les Français à la place qui est la mienne. » Rameau d’olivier ou menace à peine voilée ? Le Club Villepin, qui s’est réuni dès le 27 octobre autour de son grand homme, ne compte encore qu’un millier de membres et le « gros argent » se por- tera automatiquement sur Sarkozy en 2012 mais l’accusé le plus célèbre de France a encore des amis au Parle- ment, où montent la grogne et la rogne. « Depuis le procès, Dominique de Ville- pin a plus encore un avenir politique… Du coup, il sera renforcé dans sa volonté de proposer quelque chose sur la scène politique française… Je suis certain quʼil sera candidat en 2012 », a ainsi annoncé François Goulard, député du Morbihan. Et cela quel que soit le ver- dict estime Georges Tron, député de l’Essonne : « Sʼil est relaxé, il passera pour une victime. Sʼil est condamné, pour quelquʼun qui a été accusé à tort… A lʼapproche de lʼéchéance, nous verrons si nous sommes entendus ou pas, si notre message sera porté par le candidat de la droite, qui pourrait être le chef de lʼEtat. Mais si le message que porte Dominique de Villepin ne lʼest pas par le candidat de la droite et si les Fran- çais apportent de lʼappétence à son dis- cours, Dominique de Villepin devra être candidat. » Or, avertit Jean-Pierre Grand, député de l’Hérault, « il va être très présent dans le débat national, faire beaucoup de déplacements » — dont plusieurs sont déjà programmés. D’ailleurs, un sondage Opinion way/Le Figaro ne désigne-t-il pas Ville- pin comme le « meilleur opposant » à Nicolas Sarkozy (pour 16 % des son- dés), reléguant loin derrière lui Ségolène Royal et Olivier Besancenot (ex aequo à 8 %) et François Bayrou ou Martine Aubry (4 %) ? Bien entendu, l’« enfoiré de première » (cf. Sarkozy) ne peut raisonnablement espérer battre le sortant. Mais, capitali- sant sur son nom, son allure, son anti- sarkozysme rabique, et son discours de l’ONU contre l’agression de l’Irak en 2003, il pourrait séduire bien des souve- rainistes et même des nationalistes (alors qu’il fut l’un des ministres les plus assidus aux banquets annuels du CRIF où, alors Premier ministre, il se livra en 2006, à un assez répugnant exercice de forfait hospitalier ou le prélèvement sup- plémentaire sur l’assurance-vie, alors que l’AME (Aide Médicalisée aux Etrangers qui permet aux délinquants que sont les clandestins de bénéficier de soins gra- tuits) coûte 1 milliard d’euros par an. A la recherche d’argent, les politiciens ne reculeront devant aucun moyen, et surtout pas la spoliation. Des biens natio- naux de 1789 à la confiscation de l’or des particuliers par Roosevelt en 1933, en passant par le pillage l’an dernier des caisses de retraite des Argentins, les exemples sont légion. Tout porte donc à croire que notre Etat obèse, enchaîné par les divers lobbies, ne prendra aucune des mesures de salubrité et d’économies qui s’imposent. La faillite risque donc d’être au bout du chemin. PASSAGE DE TÉMOIN Nous commençons à deviner le passage de témoin du leadership des États-Unis vers l’Asie, transfert géopolitique uploads/Finance/ rivarol-2925.pdf
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- Publié le Jan 27, 2021
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