UNE SÉRIE DOCUMENTAIRE EN 6 ÉPISODES DE GÉRARD MORDILLAT ET BERTRAND ROTHÉ 4 ép

UNE SÉRIE DOCUMENTAIRE EN 6 ÉPISODES DE GÉRARD MORDILLAT ET BERTRAND ROTHÉ 4 épisodes à l’antenne mardi 15 octobre 2019 à 20.50 Disponibles sur arte.tv jusqu’au 13 décembre et en DVD / VOD 2 épisodes supplémentaires à découvrir sur arte.tv à partir du 15 octobre 2019 travail, salaire, profit Mardi 15 octobre à 20.50 Disponible jusqu’au 13 décembre sur arte.tv et en VOD Soirée présentée par Emilie Aubry travail, salaire, profit UNE SÉRIE DOCUMENTAIRE EN 6 ÉPISODES (4 À L’ANTENNE ET 2 SUR ARTE.TV) DE GÉRARD MORDILLAT ET BERTRAND ROTHÉ COPRODUCTION : ARTE FRANCE , ARCHIPEL 33 (FRANCE 2019, 6X52MN) AVEC LA PARTICIPATION DU CNC ET LE SOUTIEN DE LA RÉGION ÎLE-DE-FRANCE, EN PARTENARIAT AVEC LE CNC, DE LA PROCIREP ET DE L’ANGOA Gérard Mordillat et Bertrand Rothé interrogent 21 chercheurs d’Europe, des États-Unis, de Chine et d’Afrique sur les concepts fondamentaux de l’économie : le travail, l’emploi, le salaire, le capital, le profit et le marché. 20.50 TRAVAIL Certains mots sont d’un usage si courant qu’on finit par les utiliser sans en interroger le sens. Travail… par exemple. Depuis la nuit des temps l’homme travaille, or du Paléolithique à nos jours cette activité n’a cessé d’évoluer. Qu’est-ce que le travail aujourd’hui ? Le travail est-il devenu une marchandise ? Et qu’achète-t-on sur le marché du travail ? Pourquoi et comment est apparu le Code du travail ? 21.40 EMPLOI Le travail et l’emploi apparaissent comme deux termes interchangeables. De façon ordinaire, aujourd’hui, c’est l’emploi qui est le plus souvent utilisé pour désigner le travail… Travail et emploi seraient-ils de faux jumeaux ? D’un côté il y a les incroyables transformations du management contemporain, et de l’autre, l’invention de l’auto-entreprenariat comme forme moderne de l’emploi. 22.35 SALAIRE « Le salaire est la somme d’argent que le capitaliste paye pour un temps de travail déterminé ou pour la fourniture d’un travail déterminé ». Cette citation de Marx est-elle encore valide aujourd’hui ? Il y a le salaire de subsistance, le salaire différé et depuis peu sont apparues les idées d’un revenu universel ou d’un salaire à vie. Serait-ce la fin du salariat ? 23.25 MARCHÉ Aujourd’hui, le marché occupe une place hégémonique dans les sciences économiques. D’Adam Smith et sa « main invisible » aux libéraux contemporains, tous y voient le principe central de l’économie. Forts d’un discours théologico-économique, ils en font un dieu incontestable. Pour les libéraux, le marché a toujours raison. Mais de la guerre commerciale à la guerre entre nations, il n’y a qu’un pas… A découvrir sur arte.tv dès le 15 octobre 2019 CAPITAL Comme tous les concepts économiques, le capital a une his­ toire. Une histoire singulière que l’on peut raconter de bien des manières. D’autant plus que la signification de ce terme s’est transformée au rythme du changement des modes de production… Plutôt que de faire une théorie du capital, la situation contemporaine de l’économie ne nous invite-t-elle pas à faire une théorie de l’actionnariat ? PROFIT D’où vient l’argent ? Au cours de l’histoire les thèses se sont succédées sans parvenir à répondre à la question. Le profit est un concept fuyant. Pour Marx il était le produit d’un vol, le capitaliste volait au travailleur une part de son travail ; pour Milton Friedman, Prix Nobel d’économie, accroître les profits était l’unique responsabilité des entreprises. Entre l’enjeu financier et l’enjeu social, la querelle demeure. Quelle est la genèse de cette série ? Gérard Mordillat : Tout a commencé par des conversations un peu étranges. C’est en faisant du vélo que nous avons commencé à parler d’économie. Kilomètre après kilomètre, nous nous sommes rendus compte d’intérêts communs pour Marx, Ricardo, Keynes… Dans un premier temps, avec Bertrand, nous avons publié un essai Il n’y a pas d’alternative puis l’idée de la série a lentement grandi de ces rencontres, de ces conversations, de ce travail d’écriture à quatre mains. Bertrand Rothé : Je suis agrégé d’économie. Expliquer les phénomènes économiques me passionne. J’enseigne l’économie en faisant de l’histoire comme dans les pelotons à Vincennes ! Avec Gérard, nous voulions partager avec les téléspectateurs nos réflexions sur l’économie à la fois de la manière la plus contemporaine possible mais aussi – toujours - dans une perspective historique. Comment avez-vous choisi les 21 chercheurs qui interviennent dans la série ? GM : Au départ, il y a toujours la connaissance de leurs travaux. Ensuite, nous sommes allés à leur rencontre, en France, en Angleterre, aux USA, en Allemagne... Ces rencontres sont essentielles. Nous n’allons pas voir les intervenants pour leur proposer de répondre à des interviews mais pour effectuer un travail en notre compagnie. La rencontre face à face est donc indispensable, fondatrice. Ensuite, nous ne leur adressons pas de questions mais nous leur soumettons des hypothèses qu’ils devront discuter à voix haute devant la caméra. BR : Dans un premier temps, nous avons testé nos hypothèses avec certains d’entre eux. Ensuite nous avons adressé à tous un canevas qui recoupait tous les points que nous souhaitions aborder. À leurs yeux, est-ce que certains points manquaient ? Est-ce que d’autres paraissaient hors sujet ? Quels étaient ceux sur lesquels ils se sentaient le plus légitimes… GM : En somme, nous avons établi en commun un protocole de tournage. Protocole que nous appliquerions strictement au moment de la prise de vues. BR : Et au moment du tournage ils ont eu le temps de s’exprimer aussi longtemps que cela leur paraissait nécessaire, nous leur laissions le temps de reformuler, le temps d’affiner leurs idées face caméra. GM : J’ajouterai que nous n’avons pas fait un choix par discipline. Nous n’avions pas dans l’idée de produire un échantillonnage entre ceux qui défendent l’école mathématique, les comportementalistes, ceux de l’école classique, les hétérodoxes… Notre choix est exclusivement lié aux personnes, à leur capacité à accepter le travail que nous leur proposions, à travailler en confiance avec nous. Comment avez-vous défini ensemble les points sur lesquels vous vouliez travailler ? GM : Au départ, l’idée était, dans la perspective de Marx dans Salaire, Prix et Profit de réfléchir sur les concepts fondamentaux de l’économie. En lisant, en travaillant, en discutant ensemble, nous sommes arrivés à définir les points qui nous paraissaient les plus importants. Par exemple, tout le monde utilise le mot travail, c’est un mot très courant, banal, mais en réalité, qu’est-ce que le travail aujourd’hui ? Comment définir le travail ? Que met-on sous ce terme ? Et quand on parle du travail, on parle forcément de son corollaire, le salaire. Mais alors, qu’est-ce que le travail salarié ? Et ainsi de suite. Voici comment on a déterminé les choses, en allant de proche en proche. BR : Pour nourrir la réflexion, nous avons multiplié les points de vue. Nous avons rencontré des économistes, des sociologues, des anthropologues, des historiens, un juriste, un philosophe… qui venaient du monde entier. De Chine, d’Afrique, d’Allemagne, des USA, d’Angleterre, de France… GM : La question économique évidemment n’est pas concevable en dehors de la perspective historique, de l’anthropologie mais aussi de la réflexion philosophique sur les concepts eux-mêmes. Tout cela forme un tout. Notre travail est de mettre ces disciplines en relation, de les faire s’entendre, de les faire se contester et se réfléchir, et par là-même d’offrir au public un champ extrêmement large de réflexion. Entretien avec Gérard Mordillat et Bertrand Rothé Dans la vie ordinaire, les gens demandent un emploi, et dans la théorie économique les salariés offrent du travail. Frédéric Lordon Cette série ne s’adresse donc pas particulièrement aux spécialistes de l’économie ? GM : Cette série (comme les précédentes séries que j’ai réalisées avec Jérôme Prieur), s’adresse tout simplement à l’intelligence du public. Je crois fondamentalement que lorsqu’on s’adresse intelligemment au public, il répond intelligemment. Chacun d’entre nous peut parfaitement comprendre les enjeux de l’économie. Notre travail est d’en éclairer les principes fondamentaux. À partir de notre série, chacun s’aperçoit qu’il peut – et qu’il doit ! - exercer son esprit critique. BR : Les intervenants sont des savants, des chercheurs qui ont passé leur vie sur un sujet, pas des commentateurs de l’économie. Par exemple, Alain Supiot s’est consacré entièrement au droit du travail, son savoir est impressionnant. C’est extraordinaire de pouvoir le partager le plus largement possible… Votre façon de voir l’économie, c’est le point de vue marxiste ? BR : Marx est un point de départ. Une base de réflexion. Marx n’a jamais terminé Le Capital. Il a passé pratiquement l’essentiel de sa vie à lire et a poursuivi sa réflexion jusqu’à son dernier jour. Avec des moyens modernes, nous nous situons dans la même dynamique, dans le même mouvement. Par ailleurs, juché sur ses épaules, je suis persuadé que nous pouvons prendre du recul et comprendre la crise actuelle du système de production. GM : Marx me paraît un point absolument incontournable pour la réflexion sur l’économie. Personne n’a été plus critique de ses travaux que lui-même. Ne disait-il pas en 1880 : « je ne suis pas marxiste » ! Donc c’est une pensée uploads/Finance/ travail-salaire-profit 1 .pdf

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  • Publié le Mai 22, 2022
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