Maison neuve : votre projet en dix étapes Publié par A. Martinat & P. Chevillar

Maison neuve : votre projet en dix étapes Publié par A. Martinat & P. Chevillard - 20 avr. 2021 © Getty Images Du premier rendez-vous à la remise des clés, la construction de votre maison répond à une succession d’étapes toutes aussi importantes les unes que les autres. Revue de détail. Comment vivre sereinement votre projet de construction ? En vous informant sur l'architecture, l'aménagement, les questions de confort et d'énergie, mais aussi en dressant la liste de vos besoins comme de vos envies. Autre point qui compte : assurez-vous dès le départ du montant de votre enveloppe budgétaire et des critères de prêt des banques. Et puis n’hésitez pas à consulter les professionnels. Surtout, prenez le temps de suivre un parcours précis. Choix du terrain, élaboration des plans, formalités administratives, financement, suivi des travaux, assurances, garanties… voici en dix points les moments clés qui jalonnent le parcours de tout futur propriétaire d'une maison neuve. 1 - Définir son budget maison Une maison neuve a un prix : autour de 1.400 € du mètre carré (hors terrain et frais annexes). Une moyenne qui cache évidemment quelques belles disparités selon la complexité architecturale et les prestations de l’ouvrage. Pourtant, dans tous les cas, la même vigilance s’impose. Celle de raisonner en termes de coût global et de ne pas sous-estimer le poids des frais annexes qui viennent se greffer à l’achat de la maison et du terrain. Plutôt que de penser en prix au mètre carré, mieux vaut se souvenir que le prix moyen France entière d'une maison neuve avec son terrain tourne autour de 260.000 €, dont 80.000 € pour la parcelle. Les bons comptes pour bien emprunter. Calculer votre budget en intégrant les coûts induits par exemple par l’achat du terrain, ceux liés au crédit, ou à votre nouvelle fiscalité vous offre par ailleurs un autre avantage, celui d’obtenir plus facilement votre prêt immobilier en rassurant votre banquier. Car sa priorité, c'est de réduire les risques qu'il prend en vous prêtant de l'argent. En lui montrant que vous avez bien chiffré votre projet, vous lui prouvez que vous êtes informé sur les tenants et les aboutissants de votre projet, que vous avez bien conscience de la portée de votre engagement bref, que vous êtes prêt à vous lancer. Crédit immobilier : anticipez ! Prenez rendez-vous le plus tôt possible avec la banque pour lui parler de votre projet. Vous lui fournirez les principaux éléments (bulletins de salaire, avis d'imposition, relevés de comptes, justificatifs d'épargne, etc.) pour bâtir votre budget et surtout obtenir son accord de principe pour le financement de votre terrain comme de votre maison. Cette attitude est très constructive : vous saurez si vous pourrez obtenir votre crédit, vous connaîtrez le montant global de votre budget, vous pourrez faire vos arbitrages (part du terrain dans l'enveloppe globale par exemple). Surtout, vous pourrez prouver à vos différents interlocuteurs que vous avez les moyens de parvenir à vos fins. Comment estimer votre budget construction ? Commencez par déterminer votre apport personnel. Puis ajoutez le montant que vous souhaitez emprunter. Pour ce faire, vous calculez votre capacité d'endettement, sachant que vous ne pouvez pas consacrer plus du tiers de vos revenus nets des autres charges à votre mensualité de crédit. Exemple : vous gagnez 4.000 € net mensuels avant impôts. Vous payez 400 € par mois de crédit pour la voiture. Votre mensualité maximale atteint donc 1.180 €. A 1,30 % sur vingt ans, cela vous permet d'emprunter 249.549 € (intérêts : 33.941 €). Si vous avez 40.000 € d'apport personnel, votre budget construction global atteint 289.549 €. Conseil : gardez une marge de manœuvre équivalente à 10 % du budget pour faire face à d'éventuels imprévus. Pour en savoir plus, voir notre dossier Comment obtenir le meilleur crédit. 2 - Dénicher le bon terrain à bâtir L'emplacement du terrain, autrement dit son adresse, c'est l’un des critères cruciaux avec le prix. Opter pour une localisation « cotée » vous offre certes un gage de sécurité pour l’avenir, mais maintient aussi la valeur du logement. Veillez à la proximité des commerces et transports, sans oublier les services publics, écoles, dont vous aurez l’usage au quotidien. Attention, s’éloigner des centres urbains n’est pas toujours une stratégie payante. Pensez aux surcoûts en termes d’essence, de péage ou de parking… N'oubliez pas non plus que les terrains trop isolés et mal desservis souffrent davantage en cas de retournement du marché immobilier et de baisse des prix. Terrain en lotissement ? En matière de foncier à bâtir, deux options sont envisageables. Soit vous achetez un terrain en lotissement à un aménageur professionnel. Dans ce cas, la parcelle est toujours constructible et viabilisée. Afin de garantir un minimum d’unité des constructions, le lotissement est souvent régi par des règles spécifiques, strictes, auxquelles chaque lot doit se conformer (matériau, coloris, hauteur de faîtage, implantation de la maison, clôtures, arbres et haies). Elles sont mentionnées dans le cahier des charges et dans le règlement du lotissement, des documents à étudier avant de signer. Ou terrain en diffus ? L'autre option, c'est une parcelle vendue par un particulier (on parle de diffus). Vous devez avoir l'assurance qu'elle est bien constructible (demandez un certificat d'urbanisme à la mairie pour le savoir). Vérifiez également si elle est viabilisée. Si ce n'est pas le cas, vous devrez prévoir un budget pour le raccordement aux réseaux (eau, électricité, etc.) et au tout-à-l'égout. Dans les deux cas, vérifiez la connexion Internet. Un terrain raccordé à la fibre, c'est toujours mieux ! © Franck Paubel Connaître les règles d'urbanisme. Un terrain dont le passé est obscur ne présage rien de bon pour la suite. Il est indispensable que vous ayez accès à un certain nombre d’informations capitales concernant votre future parcelle. Consultez toujours le Plan local d’urbanisme (Plu) en mairie, ou à défaut la carte communale. L'objectif, c'est de connaître les règles d'urbanisme attachées à la parcelle. Pour bien cerner les caractéristiques techniques du terrain, vous pouvez aussi questionner les voisins. Visite sur le terrain. Les constructeurs de maisons individuelles réalisent systématiquement une enquête de terrain en se rendant sur le site. Ils consultent également les cartes du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) recensant les communes dont le sol contient des argiles gonflantes qui nécessiteront des fondations spécifiques. En cas de doute, ils font appel à un bureau d’études géotechniques qui réalisera une étude de sol. C’est un gage de sérieux. Le type de fondations à employer sera connu et leur prix sera chiffré dans le cadre du contrat de construction - loi de 1990. Vous pouvez obtenir de précieuses infos sur les risques naturels et technologiques de votre terrain sur le site officiel www.georisques.gouv.fr Terrain : une aide précieuse Les constructeurs entretiennent depuis de nombreuses années des relations privilégiées avec de nombreux lotisseurs. Ils seront à même de vous conseiller afin d’adapter au mieux votre construction aux contraintes naturelles ainsi qu’à votre budget. Avec ces partenariats, ils peuvent aussi vous aider à trouver votre parcelle. 3 - Trouver son constructeur S’il vous est possible d’opter pour l’autoconstruction (c’est vous seul qui coordonnerez l’ensemble des artisans qui interviendront dans la réalisation de votre habitation) ou pour un maître d’œuvre (dans ce cas, c’est alors un professionnel qui est chargé de superviser le chantier à votre place, de vérifier les assurances, les délais, etc.), vous pouvez aussi faire appel à un architecte. Il concevra la maison et pourra, dans le cadre d'une mission complète, sélectionner les entreprises et superviser le chantier. Notez que si la maison dépasse les 150 m² de surface de plancher, le recours à l'architecte est toujours obligatoire. Contrat de construction-loi de 1990. Le plus souvent, les particuliers s'adressent à un constructeur de maisons individuelles (ils bâtissent les deux tiers des maisons en France). C'est votre interlocuteur unique et il prend en charge l'ensemble du projet. Comment le reconnaître ? C'est le seul à travailler dans le cadre du Contrat de construction d'une maison individuelle (CCMI). Régi par la loi de 1990, ce cadre juridique est le plus protecteur. Entre autres exemples, il fixe un prix global, forfaitaire et définitif et vous fournit une garantie de livraison à prix et délais convenus. Avec un CCMI, vous êtes assuré que votre maison sera bien terminée dans les délais prévus au contrat et sans dépenses supplémentaires après la signature. Critères de choix. Si la réputation du professionnel est un bon indicateur du taux de satisfaction de la clientèle, ne vous limitez pas à ce seul critère. Orientez notamment votre choix sur un constructeur présent dans votre département depuis plusieurs années, c’est l’assurance qu’il maîtrise bien les spécificités des terrains et les règles d’urbanisme des communes. Vérifiez également qu’il travaille de longue date avec les mêmes artisans, ce qui réduit le risque de malfaçons. Car dans ce cas, les entreprises connaissent les exigences du constructeur et les spécificités techniques de ses maisons. Pour bénéficier d’une marque reconnue et contrôlée par un organisme indépendant, vous pouvez opter pour des constructeurs qui se sont engagés uploads/Finance/ vengeance-prayers-against-those-that-are-after-my-life.pdf

  • 27
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Nov 08, 2022
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
  • Taille du fichier 0.1154MB