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De rinfluence Medicale DES ASTRES %SV1{ LE COTiPS HUMAIN • 1 ci Maitre Thomas ROCHA ttUDlAKT A l' tlNIVERSITL PE MOS'TPELtlES I SO I ViOUVELLE EDITIOtK Facsimile) AVEC ISTRODtfCTIOS, NOTES ET NOTICE B 1 O G R A P HI QU E PAR Felix DESVERNAY LYO&C IMPR1MER1E DELAROCHE et C'f 85, Rue de la Republique, 85 I9O4 Les Origines de i'Imprimerie a Montpellier : Description d'una plaquette inconnue, imprimee dans cette ville en 1501; Derniere peregrination de rimpriineur lyonnais Jean Du Pre; — par Felix Desvernay, VA - ■ 1 ( r' 0 A r u- m " D 0 N 46 ) 1 rQ LYON - CID DCCCCIV i 'tMPRIMERIE a montpellier t—^ k 1895, M. Emile Bonnet, avocat pres la Cour d'appel de Montpellier, signa- lait (') pour la premiere fois l existence d'un opuscule imprime dans cette ville en avn'l 1^77, opuscule regarde, depuis, comme le plus and en livre public a Montpellier avec date, (1) Les Debuts de Vlmprimerie a Montpellier, par Emile Bonnet... (Montpellier, Gustave Firm in et Montane, 1805, in-S0, pi. et fig, d'Edouard Marsal). (2] Declaration des justes causes qui out contraincf le Roy de Nauarre et ceux de la Religion a preudrs les annes. — Aassi auons bien voulu iuserrer cy-dedans de mot d mot la Ligue des Papistes. Imprime a Montpellier au moisd'Auril 1577, avec Priuilege. Get ouviage a ete decrit par M. Emile Bonnet, d'apres rexemplaire de la Bibliotheque de Montpellier que lui avait communique M. Leon G.audik, conservateur de ladite bibliotheque. VI et, s'autorisant do glorieux passe de la vieille cite universitaire, il augurait avec raison qu'on troli- ve rait certainement plus tard d'aLitres ouvrages edites anterieurement dans la capitale du Bas- Languedoc. Sa prediction vient de se realiser. J'ai eu, en effet, rheureuse fortune de decou- vrir dans les riches collections de la Bibliotheque de Lyon, one plaquetteb) qui permet de faire remonter a fan nee 1501 retablissement d'un atelier typographique, sinon fixe du moins volant, a Montpellier meme. -cjf- A ce mdrite elle joint aiissi celui de contenir un petit traite d'astrologie medic ale extreme- ment curieux, premier pas dans la carriere d'un (i) Autrefois assodee a ia Series Montis ferr a ti march tonnm el principttm de Beiievenetus Sangeoroius (Astae, Fianciscus de Silvia, 1^19, in-40), sous une reliure du xvie siedc. Aujourd'hui raogee parmi les incunables et inscrite an catalogue de ce fonds, supplement Felix Desvernay, sous le numero 869. — VII — des eleves de la docte universite, maitre Th#mas Rocha. Le laborieux etudiant (in cum bens in celeberrima Montispesnlliint (l) universitate medicine), peut-etre originaire d'Espagne, le composa, comme il nous I'apprend lui-meme, non point dans le but d'acquerir one vaine gioire, mais plutot pour le plaisir de Fexercice (seel pot ins gratia exercicii) et atin d'obteniperer aux prieres de ses amis, entre autres : Benoit, maitre es arts, Pierre Gorkiz, Pierre de Sainte-Foy, aussi maitre es arts et bachelier de ladite universite. L'opuscule, ainsi qu'on peut le penser, est constelle de prescriptions relatives a Pemploi de certains medicaments et a radministration de certains remedes (saignees. purgations, clysteres, etc.), dont le pouvoir, si agreablement raille depuis par Moliere, est toujours subordonne a la volonte des astres et a leur position dans le ciel. Nos jours correspondent a leurs mouvements, et I'auteur croit, comme Galihn, qu'il y a une (i) Mons Pass u I ami s oa Mons Pfsstthis, ou bten encore Moils Puellarum. — VIII — an nee medicinale analogue a I'annee siderale. Thomas Rocha, qui cite ton jours conscicn- cieusement ses sources, fait connaitre au debut de son travail les maitres sous lesquels il a etudie; il le termine par un appel a la bonne foi et a I'indulgence du lecteur, precaution toujours utile, qu'on dut prendre toutefois a 1 epoque pour une simple formule de modestie, Ecoutons-le parler ; « Oratos auiem voluintis qitosctuiquc qui bos nosiros libel/as iuspexeriut, ut en prius eos djnnent quarn perkganf, quod in principio did deberet. Quod id men si da/mare voluerinl, ban is script is pot ins qua in angular/bus verbis efficiaiit; fuimns enim semper discendi cupidi: libenterque manmn damns si convincimur. » 4- Ce monument typograpliique, de format petit iii-quarto, est sans nom d'imprimeur, mais son colophon indique d'une facon aussi precise que — IX — poetique la ville, rannee et le quantieme du mois ; « ANNO SALITiFHRH (sic) 1NCARNATIONIS CHR1ST1 IHESU SALVATORIS M1LLESIMO dUlNGENTESIMOPRIMO (i TO i), SOLE EXISTENTE QU1NDEC1MO GRADU GEM1- NORUM (is niai), OPUSCULUM ISTUD MAG1STRI THOME ROCHA IN CELEBERRIMA MONT1SPESULLANI UNIVERSITATE MEDICINE INCUMBENTIS FEL1CITER EXPLICIT. IMPRESSUM IN INSIGNI AC MEDICORUM FERVIDA MONTISPESULLAN! (sic) VILLA. >v II est imprime en lettres gothiques moyennes. Les pages pleines on! chacune 14 lignes (justi- fication : 133 sur 93 millimetres). Autrefois, il se composait de trois cahiers, comprenant chacun quatre feuillets, signes a b c. Get exemplaire est incomplet du premier cahier signe a. Malgre cette lacune, je n'ai pas hesite a publier, — en raison de Finteret que ce volume presente et de la circonstance, comme on va le voir, qui le rattache a Lyon, — une reproduction absolument exacte des feuillets qu'on possede et que j'ai reunis dans une brochure avec cette _ x — introduction, des notes, une notice biogra- pliique b) et le litre suivant que j'empmnte a la dissertation sur le meme sujet de Freddric Hoffmann, piibliee en 1706 : De Si denim in corpore himano injiuxu medico (de rinfluence medicale des astres sur le corps humain). Les initiales gravees sortent du canon deco- ratif ordinaire; je ne les ai rencontrees dans aucun autre ouvrage. Peut-etre ont-elles ete dessinees a Montpellier. On remarquera celle an milieu de laquelle se detaclie une tleur de lis sur sa tige. Les fiigranes du papier ne sont pas lyonnais ; ils representent une etoile surmontee d'une s#rte de bonnet de docteur et une croix de Malte deformee avec une lettre gothique un pen confuse (probablement un P), sitspendue a une de ses pointes. Quant aux caracteres, assez fatigues, ils appar- tiennent a de vieilles fontes et proviennent indu- bitablement de Latelier de I'imprimeur lyonnais. (1) Elle concerne I'imprimeur lyonnais Jean Du Pke ; elle sent pubiiee it part. — XI — Jean Du Pre (1486-1503). Ilssont identiques, en tout cas, a ceux dont il s'est servi (pour la pre- miere fois) dans son edition datee de Lyon, 6 juin 1489, du texte latin des Iiistitutes de Justinien 6) accompagne de son commentaire, dans celle non datee (1489) du Speculum eccksie una cum specula sacerdatum et dans plusieurs autres ouvrages publics par lui posterieurement et enumeres plus loin. Nous donnons ci-contre le fac-simile du recto du dernier feuillet du Speculum ecclesicc et, en regard, celui du verso du septieme feuillet du Tniite d'astrologie medicale de Thomas Rocha, ce qui permettra de comparer les caracteres et de se rendre compte de leur parfaite simi- litude. A ce temoignage s en ajoutent dauitres tires de la vie meme de Jean Du Pre, de ses voyages a Narbonne en 1491 et a Uzes en 1493, de son sejour en Avignon pendant Pan nee 1497, et qui rendent presque certaine cette nouvelle et (1) En void le colophon : Inipressum Lngduni per iu sign em ariis mpres- sorie magi sir u m Joh an n em de Praia, Utmo do mini millesimo quadringente- suno l x.xxix, die sexia junii. to:c0:l?abile6mirtammbencfid)contcmpto:c8 bumiles vamtattim mundi:rariflacro:cB ftabiles oefccmo p:opjij:z fcccaroieo vigtlcs oi umi bcncficn. j^crtio in fccundc memento p:o ocfuncrte: vt per cam fuamflimiim m^fterwm babcant concmuum fubfidtuj: vt per pteccs ecclefie z fidclmm babeant fuauc a penis rcfrigerium: vt per boc no^ ftrum miniftcrium babeant rccundum reditmn ad fanctojum conform tmm.Hboft miflam fiat fumma gratiaruj actio dc canto pane fuauif fimo angdomm creator a creatum rcccptoioe tato viatico pwfiguo icpi clccrbmm creatoze a crcacura recepto.i0 facer d 00 cozpus tmim quotidic cfTiatur repulcb:u5 cbz(fti:quomodo ei* oze tuo pzogreditur falfitas per quod mgreduurvcrita6?0uomodo oculi tui vident va mtacem qui quoridie afpiciuntven'tatemr (i^uomodo mantis tuc a tenduntur ad tllidtaique tenent tenencem omnia ^uomodote ret pies t ingurgitas vmo:qui ocbes efTeplcnus oco, tlcrfus^ Cum oomtno pfalles pfallendo tu rria ferucs ©irtgecoz furfumibene pzofcripzofpice fenfuj; Con flat m altari carnem oe pane crea ri Jllectbus oeus dhqui negat boc reus eft. Zam fanctum pignus nemo fumac mfi otgnus 10. ui capit indignc oiro cruciabitur ignc, ©omint petri l^elenenfis epifcopi bzeuc fed locundifTimum in ecclclie fpeculum epigram m3t ^uifquts ad alcaris pergie folenma facra l^ozro: z admoneo quod tibi ferat opcm Ccdefic (egiro que fpecula nunc tibi micto ii^uum icgensrelegastoeni^ ooctus erfs. ®>ifilmpfteria quid fignenr facra que ncfcis Jftircomperiesiboc igitur repetas, » ^ -f init fpeculum faccrdocum. Recto till dernier fcuillci dn Speculum ceckue unu cum ipeculo sucetdolum, l yon, Jean Du Pre, sans dale (14^9)> petit in-4tl. An verso, petite marque de Jean Do I'ke. imprimee en sens inverse (Silvestre 264) Les caracteres sont absolunient sembiables a ceux des editions des htititutis dc Justiniix. Lyon, 6 juin 1489 el 2 mars 1491, pour Deque lies ils om tile graves. Jean Do Pre Sen sert ensuite uploads/Geographie/ book-1501-de-linfluence-meedicale-des-astres-sur-le-corps-humain 1 .pdf