1 Ahmed Bououd La grammaire de la langue amazighe : du mot à la phrase En homma

1 Ahmed Bououd La grammaire de la langue amazighe : du mot à la phrase En hommage à A.Leguil. Par Messieurs, - L.Galand - J.Feuillet Rabat Juin 2014 .indd 1 27/06/14 13:32 2 .indd 2 27/06/14 13:32 3 DEDICACE je dédie cette grammaire à Kenza et à Aya , pour l’intérêt porté au matrimoine culturel amazighe et à la transmission de sa langue. .indd 3 27/06/14 13:32 4 .indd 4 27/06/14 13:32 5 REMERCIEMENTS Je tiens à remercier dans un premier temps, toute personne ayant contribué de prés ou de loin à cet hommage à la mémoire de Monsieur A.Leguil, en leur témoignant toute ma reconnaissance . Je dois avouer et apprécier la réactivité immédiate à mon projet d’hommage à M.Leguil de Monsieur L.Galand pour qui notre sollicitation restera toujours une marque d’amitié, un geste de souvenir à la mémoire du défunt. Pour ce qui est de la vie personnelle du défunt, je tiens à remercier tout parti­ culièrement Monsieur J.Feuillet qui m’a permis de reproduire, partiellement, le texte ‹› hommage à Leguil «» qui retrace fidèlement la biographie et l’apport scientifique de Monsieur Leguil aux études berbères . Mes remerciements s’adressent, tout particulièrement, à Monsieur M.M. Laensar pour l’aide qu’il m’a toujours apportée lors de l’edition de mes ouvrages sur la langue amazighe ; secrétaire général du mouvement populaire, pour qui La question culturelle et linguistique constitue l’un des piliers de l’idéologie fondamentale du Mouvement Popu­ laire. Le parti construit sa philosophie autour du pluralisme culturel et linguistique en reconnaissant l’amazighité comme étant une composante essentielle de l’identité maro­ caine, d’appartenance plurielle et diverse (islamique, arabe, judaïque, amazighe, africaine, andalouse et méditerranéenne) ; cette pluralité est transcendante à toute folklorisation assimilationniste des cultures locales et régionales . Aussi, M. Mhand Laenser, a toujours défendu la protection juridique de La langue amazighe, qui représente un patrimoine civilisationnel et culturel de tous les Marocains ; sa constitutionnalisation en tant que langue officielle constitue un acquis collectif appe­ lant à offrir l’opportunité aux institutions pour ‹adopter une approche participative en matière d’élaboration des deux lois organiques relatives respectivement à la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe et à la mise en place du Conseil supérieur des langues et cultures marocaines . (OCTOBRE 2012) je remercie également, le coordinateur de l’Université Populaire, M. Mohamed Ouzzine, qui a déterminé le rôle dévolu à l’Université Populaire par sa contribution à l’élaboration des orientations stratégiques devant régir la gestion des affaires linguistiques et culturelles dans notre pays et préserver la diversité créative du Maroc. ( OCTOBRE 2012 ) Enfin, mes remerciements s’adressent également à Said AMESKANE et L.Bououd, pour leur soutien moral quant à la concrétisation de ce projet. La conception , la composition , la réalisation de la mise en page et la présenta­ tion matérielle de l’ouvrage sont l’œuvre de Mme Kamar Zamane Najia , que je remercie profondément . Par la même occasion , cet ouvrage sera l’expression et le cage de ma dette envers .indd 5 27/06/14 13:32 6 le regretté défunt A.Leguil, aussi le signe de partager avec vous le besoin d’honorer sa mémoire. Pour ne pas ensevelir le souvenir et la mémoire commune que l’on a de la per­ sonne en ayant une pensée pour cette personne qui nous a beaucoup apportée et qui a amplement compté pour nous ; c’est un hommage sincère, tout à fait mérité, à cet illustre linguiste qui mérite que son nom soit reconnu publiquement et scientifiquement au Maroc. .indd 6 27/06/14 13:32 7 2-Hommage, cette contribution est un temoignage et hommage au regrétté Alphonse Leguil , directeur de ma these : grammaire et syntaxe d’un parler berbere .Ait Sadden ( Maroc ) , soutenue publiquement Paris-Inalco , Octobre 1990 , devant un jury composés des messieurs les professeurs : L.Galand , F.Bentolilla , S.Chaker . Alphonse Leguil , Linguiste (1920-2005), spécialiste des langues berbères Né en 1920 à Fixem (Moselle), il a découvert le Maroc en 1943 et y a séjourné de 1945 à 1956, où il a recueilli des contes berbères qu’il publiera beaucoup plus tard en plusieurs recueils. Après sa carrière militaire, au cours de laquelle il a été professeur d’arabe à l’école de Cavalerie de Saumur, il a été professeur d’allemand dans le secondaire à Angers, avant de devenir professeur de linguistique à l’Université de cette ville, puis de finir sa carrière universitaire comme professeur de berbère à l’Inalco (1979-1989). a-Ce modeste ouvrage est un hommage posthume que je rends à mon maître et au professeur Alphonse Leguil . c’est à la mémoire du regretté, qui a consacré une partie de sa vie au service de la linguistique amazighe , au côté de L.Galand (EPHE), F.Bentolila(Paris V ) , S.Chaker(INALCO). je publie aujourd’hui ce travail , qui n est que l’augmentation revue et corrigée de ma thése de doctorat ( INALCO PARIS 1990) , dirigée par les soins du défunt. ( voir L.Galand , 2009 ) , pour renouveler ma dette envers l’éminent linguiste. le défunt avait démontré un rapport inégalable à la langue et à la culture amazighes par la richesse de ses travaux et leurs diversités.( voir bibliographie ) Il se distinguait par son esprit d’écoute, sa capacité de compréhension, sa disponibilité… il se caractérisait par son côté humaniste, tolérant, relationnel , ce qui lui avait permis de tisser de nombreuses relations avec les étudiants et les enseignants à travers le maghreb , d’autres qualités lui sont propres , à savoir la confiance , la patience, l’amabilité et surtout la générosité .Toutes ces qualités ,je les ai reconnues en cette personne , lors de mon sejour à Paris ( 1985- 1992) . Les centres d’interet et Les domaines de recherches de Leguil abordent diverses activités : de la linguistique générale, puis l’allemand et enfin , à partir de 1981, il va se consacrer presque exclusivement au berbère., avec toutes ses variantes régionales ( tama­ zight , tachlhit , le kabyle , le toureg , le siwi…) Il éprouvait beaucoup d’admiration à Martinet qui était réellement son maître spiri­ tuel et avait marqué ses écrits ; , à côté des travaux de L. Galand, A.Leguil trouvait son inspiration dans la Grammaire fonctionnelle d’un parler berbère des A ït Seghrouchen d’Oum Jeniba (Maroc), de .F.Bentolila , dont il a fait le compte rendu, et qui lui a servi d’ouvrage de base dans ses propres recherches et dans les cours du berbere , dispensés à l’INALCO . Il a pu créer un syncrétisme et un systéme personnel où on reconnaissait .indd 7 27/06/14 13:32 8 les apports d’autres linguistes :à savoir A.Martinet , pour la linguistique fonctionnelle ( Galand, 2009) , Galand pour les études berbères, ou bien encore David Cohen pour les faits chamito-sémitiques. Sans enfin oublier Perrot pour les phénomènes énonciatifs . De mon côté , j’avoue que j’ai une ceratine affinité intelectuelle et une familiarité non négligeable avec l’ œuvre de Leguil ( voir notre bibliographie ), il distingue d’abord entre deux niveaux d’analyse : la grammaire et la syntaxe ( Bououd,A ,grammaire et syntaxe d’un parler berbere .Aît Sadden (Maroc central ) ,INALCO 1990 Paris.) ) , ce qui a succité un débat fort fructueux entre lui et L.Galand le jour de ma soute­ nance ( INALCO OCTOBRE 1990 ) ; pour lui le terme « grammaire était synonyme de « monématique « de Martinet où la théorie fonctionnaliste sépare la morphologie de la syntaxe , contrairement à la grammaire traditionnelle , pour qui la grammaire est un concept qui regroupe à la fois la morphologie et la syntaxe , d’où une morpho-syntaxe. ( p.39) Dans le débat scientifique, Leguil avait des qualités de « chercheur minutieux et scrupuleux « (L. Galand) ne crainyant pas de procéder à certaines rectifications lorsqu’il estimait que son analyse n’était pas entièrement satisfaisante. Parmi ses travaux , on lui doit une analyse remarquable de la pseudo-relative qui fonctionne comme focalisateur et qui se distingue de la « vraie « relative, reconnaissable à l’intonation et à la pause. , sans pour autant oublier l’émergence d’un pronom relatif en Tamazighte ( J.FEUILLET , Bououd, 2004) ; de même que l’existence de deux types d’inaccompli (concomitant / non concomitant), le trait de concomitance se retrouve aussi dans l’opposition aspectuelle d’accomplissement : accompli / accompli concomitant et dans l’accompli résultatif et l’accompli non résultatif ( Bououd 2003 ) Dans le même ordre d’idées , Leguil avait abordé la synchronie dynamique de la langue amazighe qui se matérialise dans la création d’un futur en chleuh à partir du mode non-réel, puis l’ apparition d’un « accompli narratif «, ( AIT SADDEN , Bououd 2004 ) etc. En guise de reconnaissance à la contribution ,de ce linguiste hors pair, au dévellope­ ment de la linguistique qui a fait progresser les études berbères dans tous les domaines ( morphologie , syntaxe et énonciation ) je me permets de reproduire intégralement ou partiellement d’abord l’hommage de J.Feuillet , suivi de celui de L.Galnd ainsi que le passage extrait d’un uploads/Geographie/ bououd-gramm-amazighe 1 .pdf

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