Cléder Cléder [klede?] est une commune française située dans le département du

Cléder Cléder [klede?] est une commune française située dans le département du Finistère, en région Bretagne. Géographie[modifier | modifier le code] Localisation[modifier | modifier le code] Située sur la Côte des Sables, et proche de Saint-Pol-de-Léon, Cléder se situe entre les communes de Plouescat, Sibiril, Tréflaouénan et Saint-Vougay. Sa superficie est de 3 744 hectares (soit 103,6 hab/km²). La distance entre Cléder et Morlaix est 22 km ( Morlaix se trouve au sud-est de Cléder). Climat[modifier | modifier le code] La ville, située sur le littoral de la Manche, dispose d'un climat tempéré océanique et est soumise, toute l'année, aux influences maritimes. Le Gulf Stream, courant chau d venant de l'Atlantique, protège la côte et permet d'éviter les amplitudes thermiques importantes. Paysages[modifier | modifier le code] Le paysage côtier. Le paysage de campagne : Cultures de choux-fleurs, d'artichauts, d'oignons de Ro scoff (AOC), d'échalotes. Terre de granit : Gris clair, un peu bleuté en profondeur, à grains moyens, très résista nt, c'est ce granit qui fut extrait du littoral clédérois afin de mener des réalisatio ns architecturales. Toponymie[modifier | modifier le code] Le nom breton de la commune est Kleder. Histoire[modifier | modifier le code] Étymologie et origines[modifier | modifier le code] La paroisse de Cléder faisait partie de l'archidiaconé de Léon relevant de l'évêché de Léon e était sous les vocables de saint Pierre et saint Ké-Collédoc (Saint Quai ou encore Ké, Collodoc), mourut à Cleder en 495 suivant Albert le Grand ainsi que son compagnon saint Kérien quelques années auparavant en 490. L'église de Cléder se caractérisait autref ois par une curieuse tradition: le chur était tapissé de boîtes noires de deuil ajourées par un cur, dites boîtes à chef, sur lesquelles on pouvait lire: ci-git le chef de M. ou Mme X ou Y, ces boites contenant le crâne des fidèles qui avaient manifesté la dernièr e volonté de se rapprocher du Bon Dieu. Cette tradition funèbre semble disparue de n os jours, de la même façon que les chaises et les emplacements privilégiés réservés au nom d es notables locaux, ainsi que les Indulgences plénières à titre onéreux, n'existent plus . Époque moderne[modifier | modifier le code] La pauvreté en 1774[modifier | modifier le code] Sébastien Kermarrec, recteur de la paroisse de Cléder, dans une lettre écrite en 1774 adressée à l'évêque de Léon Jean-François de la Marche en réponse à son enquête sur la mendic que le nombre des mendiants était de 500, « plus 200 ménages ayant assez de peine à viv re » et « pour ce qui est de l'article du gouesmon [l'orthographe de l'époque a été respec tée], la défense de les vendre hors de la paroisse est plus ruineuse et plus préjudici able qu'utile »1. La récolte du goémon[modifier | modifier le code] La collecte du goémon a suscité pendant des siècles de nombreuses querelles entre les habitants des paroisses littorales, comme l'écrit Antoine Favé : « Du Corréjou à l'anse de Kernic, nous sommes sur les lignes d'un littoral aussi ferti le en discussions héroïques, en batteries classiques, en procès interminables, qu'en g ros temps et mauvais temps. Les administrateurs, les juges, les agents vigilants de la douane et de la maréchaussée, furent bien souvent mis sur les dents par les d isputes, maintes fois meurtrières, de Plounéour-Trez, Goulven, Tréflez, Plounévez-Lochri st, Cléder, au sujet des délimitations de territoires et de questions de propriété touch ant cette question vitale de la récolte du goémon2. » En 1819, le maire de Cléder, Charles de Parcevaux, et son conseil municipal évoquent la difficulté pour la population de se procurer du bois à brûler et font observer que ce manque de ressources est subi particulièrement par les pauvres et les gens mal heureux, dénués de charrettes et de chevaux (l'orthographe de l'époque a été respectée) : « i s n'ont que la dessication du goëmon pour suppléer au bois ». Leur interdire de vendre du goémon hors de leur commune « ce serait une deffence des plus nuisibles, non seu lement pour les pauvres auxquels cela procure toujours par l'argent qu'ils en re tirent pour acheter leurs bois pour chauffage, et cuisson de leurs aliments jour nalliers, et souvent pour les aider au payement, soit en tout ou en partie du pr ix de location de leur modique et humble chaumière (), mais en plus elle nuirait à l' amélioration des terres des autres communes de l'intérieur» et « la misère s'accroîtrait ». I s ajoutent ensuite : « Mais ces pauvres gens sont si étroitement logés que la localité d e leur chaumière ne leur laisse point d'emplacement suffisant pour en pouvoir loge r à l'abris des pluies une assez grande quantité pour les besoins de plusieurs mois, et si vous les priviez de la faculté de pouvoir en couper à différentes époques de l'an née, ils ne pourraient subsister »1. En réponse à une question sur l'utilisation éventuelle de radeaux de goémon, dénommés dromes 3, le maire répond : « Il ne s'en effectue pas de ce genre dans notre commune ; mais s'il s'en faisait, () jamais nous n'eussions permis aux individus de faire navig uer sans secours de bateaux leurs radeaux. Les jours des individus assez téméraires pour tenter de pareil gain sont des plus exposés »4. À la suite d'une enquête organisée par une circulaire du 8 juin 1819 du Préfet du Finistèr e, le conseil municipal de Cléder répond (l'orthographe de l'époque a été respectée) : « De temps immémorial, on a permis aux habitants dépourvus de chevaux et de voitures d e commencer la coupe du goëmon deux jours avant ceux qui ont ces moyens à leur dispo sition5. » Le XIXe siècle[modifier | modifier le code] Le XXe siècle[modifier | modifier le code] La Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code] Deux enfants, Jeanne et Yves Béchu, âgés de 13 et 9 ans, ont été assassinés le 30 novembre 1 942 à Créac'h Oalec6. Parmi les massacres et exactions commis par l'armée allemande en France pendant la Seconde guerre mondiale ainsi que par des supplétifs russes, ceux commis à Cléder fir ent 13 morts : le 8 août 1944, une colonne allemande venant de Saint-Pol-de-Léon et se repliant sur Brest traverse la commune dans la nuit vers 3 heures du matin ; alors qu'elle traverse le bourg de Cléder, des habitants les acclament, croyant qu 'il s'agit d'une colonne américaine ; les Allemands tirent alors dans toutes les d irections sur les maisons et les habitants, faisant un blessé. Une autre colonne a llemande, venant de Tréflaouénan, sous prétexte d'avoir été attaquée par des résistants, à To rout, brûle les récoltes et incendie et fait sauter des maisons, et prend cinq perso nnes en otage qui sont fusillées à bout portant (les victimes sont Louis Le Duc, Fra nçois Thépaut, René et Jean-François Roué, Hervé Hélard) ; ces mêmes troupes, dans le village Pen-al-Land Kerizur, entre Tréflaouénan et Cléder, brûlent aussi les récoltes ainsi qu'un e maison, et tuent Claude Roué. Puis, dans le bourg de Cléder, sept autres personnes , dont le directeur et trois professeurs, ainsi que deux servantes et le fils de l'une d'elles, un adolescent de 15 ans, sont prises en otage à l'école des Frères et l'un d'entre eux, le frère Pascal Le Borgne, est tué d'une balle dans la nuque ; les six autres otages sont conduits, à pied, mains levées pendant tout le trajet, frappés à coup de pied et de crosse dès qu'ils baissent les bras, jusqu'à Plouescat où ils aura ient du être exécutés, mais sont finalement libérés sur ordre d'un officier allemand. Pend ant le trajet, à Coas ar Bandu, des Allemands violent puis tuent Mme Quiviger, pui s son fils aîné accouru en l'entendant crier ; les Allemands tirent au canon sur le village de Creachavel, tuant l'un des habitants, Falhun. Vers 11h30, une nouvell e colonne allemande traverse le bourg de Cléder, s'empare de deux blessés en train d 'être soignés chez le docteur Le Méhauté et les fusille sur la route de Plouescat. Des s oldats russes basés à Plougoulm ont participé aux exactions. Ces massacres firent en t out 13 victimes, 11 natives de Cléder, une de Plougoulm, une de Sibiril7. Trois Clédérois membres des Forces françaises libres sont morts pour la France pendant les combats de la Libération : Gustave Lespagnol8 et deux frères François Hervé Du Penh oat9 , Jean Hervé Du Penhoat10. Administration[modifier | modifier le code] Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1801 1807 René Moal 1808 1818 Ambroise-Toussaint-Marie de Parcevaux 1818 1826 Charles-Hortense-Marie de Parcevaux de Tronjoly Fils du précédent 1831 1837 Vincent le Traon 1848 1852 Emile de Kermenguy 1874 1878 Louis de Parcevaux 1878 1893 Emile de Kermenguy 1893 1920 Gaston-Marie-Louis de Kermenguy ? 1977 Yves Berthevas 1977 1995 Yves Guillou SE 1995 2008 Jean-Luc Ugen DVG 2008 - Gérard Daniélou DVD puis UMP Conseiller général Les données manquantes sont à compléter. Démographie[modifier | modifier le code] Évolution de la population uploads/Geographie/ cleder.pdf

  • 23
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager