Module D318 Méthodologies Merise : le Système d'Information Organisationnel 1 -
Module D318 Méthodologies Merise : le Système d'Information Organisationnel 1 - Introduction 2 - Modèle Conceptuel des Données 3 - Modèle Organisationnel des Données 4 - Modèle Conceptuel des Traitements 5 - Confrontation Données/Traitements Bibliographie Exercices Solution des Exercices Gérard-Michel Cochard cochard@u-picardie.fr Merise : le système d'information organisationnel Introduction Merise prévoit la description d'un système d'information sous 4 niveaux, ce qui, du fait de la séparation des données et des traitements conduit à 8 modèles fondamentaux. Ces modèles sont regroupés en deux vues du système d'information : G le système d'information organisationnel (SIO) qui correspond aux préoccupations du gestionnaire et de l'utilisateur : modèles MCD, MCT, MOD, MOT G le système d'information informatisé (SII) qui correspond aux préoccupations de l'informaticien : modèles MLD, MLT, MPD, MPT Le schéma ci-dessous explicite les différents modèles et leur signification : Dans ce chapitre on ne s'intéressera qu'au système d'information organisation, c'est à dire aux 4 modèles les plus abstraits. Modèle Conceptuel des Données Le graphe des flux est très couramment la première étape de l'analyse d'un système. Il est une représentation graphique du transfert d'information entre les différents acteurs concernés. Chaque acteur (au sens de correspondant d'un système d'information) est représenté par un ovale (pâle pour les acteurs internes, plus foncé pour les acteurs externes). exemple : le service commercial d'une entreprise est composé d'une unité administrative située au siège de l'entreprise et de représentants en relation directe avec les clients : on peut donc distinguer, en première approche trois acteurs : service commercial, représentant, client. Le graphe des flux est constitué des successions de transferts suivants : G 1) le client appelle le représentant pour envisager une commande G 2) le représentant répond par l'envoi d'une proposition commerciale G 3) le client valide la commande en renvoyant signée la proposition du représentant ou bien le client négocie une autre proposition (retour en 2) ou bien ne donne pas suite. G 4) dans le cas où le client a validé la proposition commerciale, le représentant transmet celle-ci sous forme d'une commande au service commercial qui l'enregistre afin de livrer le client. Les flux d'information sont composées d'informations élémentaires ou données ; chaque donnée est repérée, identifiée sans ambiguïté et placée dans un dictionnaire des données. Chaque donnée est affectée d'un nom unique et d'un libellé explicatif, puis une analyse plus poussée permet d'affecter à chaque donnée un type de donnée (numérique, texte, date, ...) une taille (nombre de caractères, nombre de décimales, ...) et des règles associées (format, mode de création, ...). L'établissement du dictionnaire des données fait appel à plusieurs sources : étude des documents actuellement utilisés, interviews des employés, ... exemple : le dictionnaire des données du service commercial pourrait être : nom signification type longueur règles numcli numéro de client numérique 3 à créer nomcli nom du client texte 40 adcli adresse client texte 60 numéro et voie villecli ville client texte 28 cpcli code postal numérique 5 99999 numcom numéro de commande numérique 4 à créer datecom date commande date 8 JJMMAAAA numart numéro d'article numérique 3 à créer libelart libellé de l'article texte 60 pu prix unitaire monétaire 7 9 999,99 numrep numéro représentant numérique 2 à créer nomrep nom représentant texte 40 numreg numéro région numérique 2 99 nomreg nom région texte 40 nbhab nombre habitants numérique 8 99 999 999 qtecom quantité commandée numérique 2 99 De nos jours, le MCD est exprimé le plus souvent dans le formalisme entité-association basé sur les concepts fondamentaux d'entité et d'association entre entités. Une entité est supposée modéliser un objet concret ou abstrait du monde réel ; l'entité est repérée sans ambiguïté par un identifiant unique (numéro, nom, matricule, …). On peut considérer l'entité comme un type générique auquel se rattachent des instanciations ou occurrences. Un certain nombre de propriétés caractérisent l'entité. Ces propriétés doivent satisfaire la règle de vérification : A toute occurrence d'une entité, il ne peut y avoir au plus qu'une valeur de la propriété. On représente une entité par un rectangle dans lequel on place le nom de l'entité, son identifiant (souligné) et la liste des propriétés. exemple : le service commercial déjà étudié ci-dessus ; on peut distinguer les entités suivantes : Une association est une liaison entre entités ; elle est usuellement désignée par un verbe, une cardinalité et possède, elle-aussi, éventuellement, des propriétés. Les cardinalités sont pour chaque extrémité de l'association de la forme x, y où x et y désignent respectivement le nombre minimal et le nombre maximal d'occurrences de l'entité "lointaine" qui correspondent à l'occurrence "proche". Dans la figure ci-dessous qui représente une association entre deux entités A et B, la cardinalité 2,n indique qu'à une occurrence de A correspond au minimum 2 occurrences de B et au maximum n (indéfini) occurrences de B ; la cardinalité 1,1 signifie que à 1 occurrence de B correspond une et une seule occurrence de A. exemple : service commercial d'entreprise (exemple ci-dessus). Entre les entités précédemment définies, on peut envisager les associations suivantes : passer, concerner, obtenir, prospecter. L'exemple ci-dessus met en évidence une problématique importante. En effet, pour définir les associations et les cardinalités, il faut connaître les règles de gestion. Ainsi, dans l'exemple étudié, les cardinalités s'expliquent par les règles de gestion suivante : G R1 : les représentants n'ont pas de clients attitrés G R2 : les représentants n'ont pas de régions attitrées G R3 : une commande n'est passée que par un seul représentant G R4 : un article ne figure qu'une fois sur une commande Dans une organisation, les règles de gestion ne sont pas toujours explicites et souvent même mal définies. Il convient donc , dans la construction du modèle, de les expliciter avec clarté. En définitive, le MCD consiste en l'énumération de tous les entités et de toutes les associations ; il se représente usuellement sous forme graphique. exemple : service commercial. Le MCD est donné ci-dessous : Dans les considérations qui précèdent, nous n'avons considéré que des associations binaires, c'est à dire des associations qui ne possèdent que deux "pattes". Dans la réalité, on peut avoir des associations n-aires. exemple : travail d'engin de chantier l'association travailler est de dimension 4. Une occurrence de cette association pourrait être : le 22 janvier 1998, le bulldozer n°3456 a réalisé sur le chantier n°45 du pont Saint Martin un travail de déneigement de 300 m3. En général, pour la simplicité du modèle (ce qui est une qualité), il convient d'éviter le plus possible les relations n-aires ; ce n'est évidemment pas toujours possible. Modèle Organisationnel des Données Le modèle organisationnel des données permet d'apporter un certain nombre de précisions par rapport au modèle conceptuel des données. Ces précisions portent sur les 4 aspects suivants : G que faut-il informatiser ? G quantification et historicité des informations à mémoriser G répartition des données informatisées par unités organisationnelles G sécurisation des données a) données informatisables il s'agit simplement de faire la différence entre ce qui est informatisable et ce qui doit rester manuel. De fait on peut être amené à supprimer des entités qui ne seraient pas informatisables. On peut aussi introduire de nouvelles données (lien entre un numéro, donnée informatisable, et le même numéro pouvant être lu sur une fiche papier). b) quantification L'objectif principal est de donner une estimation du "volume" du système d'information. Plusieurs examens sont à effectuer : taille des propriétés : pour chaque entité, il convient de déterminer la nature des données. Dans une première approche, on peut classer ces données en trois catégories : chaîne de caractères (n caractères), numérique entier (n chiffres), numérique fractionnaire (n chiffres pour la partie entière, m chiffres pour la partie décimale) nombre d'occurrences des entités : une association du type 1,n ne donne pas avec précision la cardinalité maximale ; celle-ci a pourtant une borne réaliste ; il conviendra pourtant d'en donner une estimation qui peut être la cardinalité maximale réelle, la cardinalité maximale à 95%, la cardinalité modale, la cardinalité moyenne. c) répartition des données informatisables On peut concevoir qu'une entreprise n'est pas localisée dans un seul bureau, voire sur un seul site géographique. Par suite les données seront nécessairement réparties et il peut être intéressant de considérer des MOD "locaux" ce qui aboutit au concept d'unité organisationnelle ayant certains droits d'action sur les données Lecture Modification Création Suppression Des unités locales pourront avoir sur certaines entités des droits partiels. d) sécurité des données Ce point rejoint le précédent en ce qui concerne les unités organisationnelles. Mais il existe des données qui sont communes à plusieurs unités organisationnelles ; ces données peuvent être classées en deux catégories : données privées, données partagées. Modèle Conceptuel des Traitements Il est basé sur trois concepts : le processus, l'événement et l'opération. Une opération est une succession d'un ensemble de tâches, activée sous certaines conditions et produisant des résultats suivant des règles d'émission. Une condition peut être élémentaire ou composite (avec des "et" et des "ou" logiques) Un événement est un fait actif provoquant (seul ou avec d'autres événements) uploads/Geographie/ d318-ch3 1 .pdf
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- Publié le Jan 10, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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