DECHETS PLASTIQUES I- De quoi parle-t-on ? 400 millions de tonnes de plastique

DECHETS PLASTIQUES I- De quoi parle-t-on ? 400 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année et la production affiche un taux de croissance annuel de près de 8% depuis 1950. Ainsi, près de 80% de ces déchets demeurent dans des sites d’enfouissement ou sous forme de pollution dans l’environnement, dont environ 09% et 10% sont respectivement recyclés et incinérés. « D’ici 2050, on estime qu’il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans. Les données statistiques indiquent que 100 000 mammifères marins et tortus et 1 million d’oiseaux de mer sont tués chaque année par la pollution plastique marine. On estime par ailleurs que la quantité de plastique pénétrant chaque année dans les océans est de 8 millions de tonnes », II- Actions de lutte contre les déchets plastiques dans le cadre de la Convention de Bâle L’augmentation rapide des niveaux de déchets plastiques pose un grave problème environnemental mondial. La pollution plastique peut survenir à toutes les étapes du cycle de vie et peut constituer une menace pour la santé humaine et l’environnement. En 2019, la Conférence des Parties à la Convention de Bâle a adopté deux décisions importantes en matière de traitement des déchets plastiques. Ces mesures ont renforcé la Convention de Bâle en tant que seul instrument juridiquement contraignant mondial pour traiter spécifiquement les déchets plastiques. Une assistance technique est fournie pour aider les Parties à remplir leurs obligations, y compris en ce qui concerne les déchets plastiques. En mai 2019, la Conférence des Parties à la Convention de Bâle a adopté la décision BC-14/12 par laquelle elle a modifié les annexes II, VIII et IX de la Convention concernant les déchets plastiques. Vous pouvez trouver ici des informations sur les modifications apportées aux déchets plastiques de la Convention de Bâle. En outre, la Conférence des Parties a adopté la décision BC-14/13 sur d’autres mesures visant à lutter contre les déchets plastiques en vertu de la Convention de Bâle. La décision comprend dans ses sections I, II, III et VII un ensemble d’actions visant à prévenir et à minimiser la production de déchets plastiques, à améliorer sa gestion respectueuse de l’environnement et à contrôler son mouvement transfrontalier; réduire le risque des constituants dangereux dans les déchets plastiques; et la sensibilisation du public, l’éducation et l’échange d’information. Aux articles IV de la décision (Révision des annexes I et III),la Conférence des Parties a demandé au groupe de travail d’experts sur l’examen des annexes I, III et IV et des aspects connexes des annexes VIII et IX d’examiner, dans le cadre de son mandat, si des constituants ou des caractéristiques supplémentaires relatifs aux déchets plastiques devraient être ajoutés à l’annexe I ou III, respectivement, à la Convention. Dans la section V de la décision (lignes directrices techniques),la Conférence des Parties a décidé de mettre à jour les lignes directrices techniques de 2002 pour l’identification et la gestion respectueuse de l’environnement des déchets plastiques et pour leur élimination. Dans la section VI de la décision (Partenariat de la Convention de Bâle sur les déchets plastiques),la Conférence des Parties s’est félicitée de la proposition d’établir un partenariat de la Convention de Bâle sur les déchets plastiques et a décidé de créer un groupe de travail du Partenariat. L’objectif du Partenariat est d’améliorer et de promouvoir une gestion respectueuse de l’environnement des déchets plastiques aux niveaux mondial, régional et national et de prévenir et de minimiser leur production afin, entre autres choses, de réduire considérablement et à long terme d’éliminer les rejets de déchets plastiques et de microplastiques dans l’environnement, en particulier dans le milieu marin. Dans la section VIII de la décision (Examen plus approfondi), la Conférence des Parties a décidé d’inclure dans le programme de travail du Groupe de travail ouvert pour 2020-2021 l’examen de la question de savoir si, comment et quand la Conférence des Parties devrait évaluer l’efficacité des mesures prises dans le cadre de la Convention pour traiter les déchets plastiques contribuant aux déchets plastiques marins et aux microplastiques; et quelles autres activités pourraient éventuellement être menées en vertu de la Convention en réponse à l’évolution des connaissances scientifiques et des informations environnementales relatives aux déchets plastiques en tant que source de pollution terrestre, de déchets plastiques marins et de microplastiques. La Conférence des Parties a également invité les Parties et d’autres parties à soumettre des informations sur les déchets plastiques presque exclusivement constitués d’un produit de résine ou de condensation durci et de déchets plastiques presque exclusivement constitués d’un des déchets polymères fluorés énumérés, pour examen lors de sa quinzième réunion. En outre, la Conférence des Parties a adopté d’autres décisions portant spécifiquement sur les déchets plastiques : décisions BC-14/9 sur la coopération avec l’Organisation mondiale des douanes sur le système harmonisé de description et de codage des produits de base, BC-14/10 sur les rapports nationaux, BC-14/18 sur l’assistance technique, BC-14/19 sur le Programme de partenariat de la Convention de Bâle, BC-14/21 sur la coopération et la coordination internationales, et BC-14/23 sur le mécanisme de la chambre de compensation pour l’échange d’informations. III- Les déchets plastiques se présentent sous de nombreuses formes Récif corallien en Malaisie (©Vincent Kneefel) Les plastiques sont extrêmement durables, ce qui fait du mouvement transfrontalier omniprésent des déchets plastiques une préoccupation majeure. La majorité des polymères fabriqués aujourd’hui sont susceptibles de persister pendant des décennies et probablement pendant des siècles, voire des millénaires. De plus gros morceaux de plastique s’accumulent, par exemple, sur les plages ou s’enfoncent au fond de l’océan. Ceux-ci peuvent causer des dommages directement aux animaux marins, par exemple par l’enchevêtrement dans les débris. De nombreuses espèces d’oiseaux ingèrent de plus petits morceaux de plastique. D’autres déchets plastiques sont transportés sur les courants océaniques et peuvent s’accumuler dans les gyres océaniques. Sous l’influence du soleil et de l’eau salée, de plus gros morceaux peuvent se briser en microplastiques. Les microplastiques sont maintenant largement répandus dans les océans et ils peuvent être des vecteurs de polluants et d’agents pathogènes. Pour plus d’informations, consultez le rapport GESAMP. En plus des polymères, les additifs tels que les ignifuges et les plastifiants sont mélangés à des matériaux synthétiques pour augmenter leur flexibilité, leur transparence, leur durabilité et leur longévité. Certaines de ces substances sont des polluants organiques persistants (POP) énumérés dans la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants. Divers instruments et approches internationaux et régionaux existent pour protéger la biodiversité, gérer les produits chimiques et les déchets dangereux et prévenir la pollution de l’environnement marin par les sources de pollution océaniques et terrestres. La coopération entre ces initiatives et activités est essentielle pour relever efficacement ce défi environnemental mondial. IV- Renforcer les systèmes de gestion des déchets et lutter contre les déchets plastiques à la source La pollution plastique peut survenir à toutes les étapes du cycle de vie, de la production à l’utilisation et à l’élimination finale. Le fardeau le plus lourd des déchets plastiques entrant dans la mer est susceptible de se poser lorsque les systèmes de collecte et de gestion des déchets sont inefficaces. Les pays en développement en particulier peuvent être confrontés à des difficultés dans la gestion du volume croissant de déchets plastiques, par exemple s’ils n’ont pas la capacité suffisante pour les éliminer d’une manière respectueuse de l’environnement. Cela peut conduire au déversement de déchets plastiques sur terre ou dans les eaux, et à la nécessité de compter sur la disponibilité continue de capacités de recyclage ou d’autres capacités d’élimination dans d’autres États. Entre-temps, le défi des déchets plastiques doit également être relevé à la source. Les mesures visant à promouvoir la prévention et la minimisation de la production de déchets plastiques, lorsque cela est techniquement et économiquement faisable, sont essentielles. Plusieurs lignes directrices, lignes directrices, manuels, méthodologies et stratégies ont été élaborés dans le cadre de la Convention de Bâle pour aider les Parties et d’autres parties à mettre en œuvre la Convention de Bâle. Conformément au mandat énoncé au paragraphe 1 de l’article 16 de la Convention et de la décision BC-14/18 sur l’assistance technique, l’assistance technique et les activités de renforcement des capacités pour la mise en œuvre de la Convention de Bâle, y compris pour les déchets plastiques, sont exécutés V- Modifications apportées aux déchets plastiques de la Convention de Bâle Le président de la COP Abraham Matiza utilise le gavel pour signaler l’adoption des amendements sur les déchets plastiques lors de la COP de bâle 2019 La quatorzième réunion de la Conférence des Parties à la Convention de Bâle (COP-14, 29 avril-10 mai 2019) a adopté des amendements aux annexes II, VIII et IX de la Convention dans le but de renforcer le contrôle des mouvements transfrontaliers des déchets plastiques et de clarifier la portée de la Convention telle qu’elle s’applique à ces déchets. L’amendement à l’annexe VIII, avec l’insertion d’une nouvelle entrée A3210, clarifie la portée des déchets plastiques présumés dangereux et donc soumis à la procédure pic. L’amendement à l’annexe IX, avec une nouvelle entrée B3011 remplaçant l’entrée existante B3010, clarifie les types uploads/Geographie/ dechets-plastiques.pdf

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