UNIVERSITÉ DE PAU ET DES PAYS DE L’ADOUR UFR des LETTRES, LANGUES, SCIENCES HUM
UNIVERSITÉ DE PAU ET DES PAYS DE L’ADOUR UFR des LETTRES, LANGUES, SCIENCES HUMAINES ET SPORTS MASTER RECHERCHE DOMAINE ART, LETTRES, LANGUES MENTION ARTS, LETTRES ET CIVILISATIONS (A.L.C) PARCOURS POETIQUES ET HISTOIRE LITTERAIRE PREMIERE ANNEE DU FEMINISME A LA THEORIE DU GENRE : LA FEMME & L'AMOUR DANS UNE OEUVRE DE SIMONE DE BEAUVOIR, COLETTE, JUDITH BUTLER & JOY SORMAN Travail d’Étude et de Recherche Présenté par Mademoiselle Céline Macé Sous la direction de Monsieur Hans Hartje Septembre 2016 HISTOIRE - LITTERATURE – PHILOSOPHIE UNIVERSITÉ DE PAU ET DES PAYS DE L’ADOUR UFR des LETTRES, LANGUES, SCIENCES HUMAINES ET SPORTS MASTER RECHERCHE DOMAINE ART, LETTRES, LANGUES MENTION ARTS, LETTRES ET CIVILISATIONS (A.L.C) PARCOURS POETIQUES ET HISTOIRE LITTERAIRE PREMIERE ANNEE DU FEMINISME A LA THEORIE DU GENRE : LA FEMME & L'AMOUR DANS UNE OEUVRE DE SIMONE DE BEAUVOIR, COLETTE, JUDITH BUTLER & JOY SORMAN HISTOIRE - LITTERATURE – PHILOSOPHIE Travail d’Étude et de Recherche Présenté par Mademoiselle Céline Macé Sous la direction de Monsieur Hans Hartje Septembre 2016 DU FEMINISME A LA THEORIE DU GENRE : LA FEMME & L'AMOUR DANS UNE OEUVRE DE SIMONE DE BEAUVOIR, COLETTE, JUDITH BUTLER & JOY SORMAN HISTOIRE - LITTERATURE – PHILOSOPHIE CORPUS Le Deuxième Sexe – Simone de Beauvoir Le Blé en Herbe – Colette Trouble dans le Genre – Judith Butler Boys, Boys, Boys, - Joy Sorman à toutes celles et à tous ceux qui m'ont bafouée, enfermée, détruite, au nom de l'Amour et du Bien Remerciements Avant toutes considérations et réflexions, je tiens à remercier toutes les personnes qui m'ont guidé, encouragé, supporté dans ce travail laborieux. En premier lieu et tout spécialement mon directeur de recherche Hans HARTJE qui a bien voulu me suivre malgré mon sujet et ma personnalité. Abel KOUVOUAMA qui m'a offert une partie des œuvres lues pour ce mémoire dans le respect dédicataire à Pierre B OURDIEU et à partager avec moi ses connaissances, volontairement ou non, toute l'année. Florence MARIE, au détour d'un escalier ou d'un cours, qui m'a orienté vers Le genre, effet de mode ou concept pertinent ?, colloque organisé par des enseignantes de l'UFR Lettres – Nadia MEKOUAR-HERTZBERG, Florence MARIE & Nadine LAPORTE. Je remercie également l'équipe de l'administration de l'UFR de Lettres, Langues, Sciences Humaines et Sport pour leurs encouragements et toute l'attention qu'elles/ils ont porté sur ma santé physique et psychologique. Les étudiants de Master Géographie Florian YTHIER, Rémi VITSE-GUICHARD et Edouard YOUNG pour les débats animés, leurs aides informatiques et toutes les découvertes qu'ils m'ont partagé. Milo VILLAIN, doctorant en sociologie, qui m'a fait découvrir les études sociologiques et m'a communiqué sa passion pour la recherche. Je remercie aussi mes collègues de travail Danielle VERGES, Yvette HAURIE, Virginie POTTIER, Denis JARIS, Sylvie CHAMBON, qui se sont montré-e-s indulgent-e-s et conciliant-e-s et m'ont aidé à tenir dans cette dernière ligne droite. Je remercie également mon camarade de longue date Patxi BIDAURRETA et son ami Yann BACHELET des débats philosophiques enrichissantes et qui m'ont prêté quelques œuvres philosophiques. Je tiens à remercier distinctement Marie DE BUTTET et Anne-Marie DE BUTTET pour la patience et le temps qu'elles ont prises pour la correction dans les moindres détails. Et un grand et chaleureux remerciement à Anouk BERTAUX et Erwin Ewans VALENTIN qui ont enduré avec moi chaque jour à la Bibliothèque Universitaire et chaque nuit au téléphone le laborieux travail de recherche en master, en partageant ensemble cette compréhension sur les enjeux de nos sujets que sont Trois artistes face au génocide rwandais : Alferdo JAAR, Gilles PERESS, Bruce CLARKE Quelles images pour faire mémoire ? et L'invention du vice sodomite à la fin du Moye-âge en Occident. Le témoignage des textes adressés au laïc et surtout partagé les crises de larmes et de rires. Je remercie également toutes ces personnes et ces anecdotes oubliées, inconnues et qui m'ont fait part de leurs remarques et m'ont aidé à approfondir mon système de pensée. Un petit mais non négligeable merci aux misandres, aux sexistes et aux sectaires et à toutes et tous celles et ceux qui m'ont dit que je n'étais pas une « vraie » féministe. Sommaire Remerciements....................................................................................................................... 4 Sommaire............................................................................................................................... 5 Introduction........................................................................................................................... 6 Partie I : Historicité .............................................................................................................. 12 Partie II : L'écriture littéraire ................................................................................................ 83 Partie III : La femme, libre et amoureuse ............................................................................. 137 Conclusion............................................................................................................................. 190 Bibliographie......................................................................................................................... 192 Table des matières................................................................................................................. 199 Introduction De nombreuses études du XXe siècle à aujourd'hui ont été réalisées afin d'établir des constats sociologiques, anthropologiques, historiques ou linguistiques sur la place des femmes dans la civilisation et la différence sexuelle entre les femmes et les hommes. Mais au-delà de ces simples synthèses, l'élaboration théorique pour sortir la femme des stéréotypes sexistes créés par les sociétés patriarcales est rare. En effet, depuis les luttes féministes des années 1970, la France est restée modérée en raison de l'acquisition de droits sociaux. Ses lacunes analytiques s'illustrent par l'insuffisance d'ouvrages sur la question de la femme et les théories du genre. En effet, la majorité des écrits qui traitent de ces questions sont conçus aux États-Unis. C'est pourquoi cette étude sur la question de la femme est intéressante dans le but de comprendre la hiérarchisation symbolique observée par les différences sexuées ainsi que d'appréhender les effets encore d'actualité de la catégorisation binaire. La domination masculine perdure dans les esprits et dans les corps, surtout sur le concept de la maternité. Les observations des structures oppressantes sur la femme ont pour but d'anéantir la subordination masculine. Ces critiques cherchent à comprendre comment les systèmes continuent de valoriser le masculin et dégrader la femme. Malgré les théories universalistes du XXe siècle, le sexe féminin reste socialement considéré comme inférieur selon des données biologiques notamment. En effet, le corps de la femme serait plus vulnérable pendant la grossesse ou l'allaitement. Mais cette explication reste insuffisante car il n'y a pas de lien de cause à effet entre cette sensibilité et la dépendance des femmes par rapport aux hommes, tout au long de leur vie. De même, l'existence d'une « nature » féminine qui justifierait les faiblesses du genre féminin est une manipulation symbolique. Les inégalités entre les deux sexes ne sont pas une conséquence naturelle. Leurs constructions sont basées sur des interprétations de faits biologiques et ces points de vue archaïques sont toujours présents dans l'organisation sociale et les mentalités. Ces faits biologiques où la femme serait plus faible que l'homme se retrouvent dans les discours ultra-contemporains, de la presse féminine aux blogs sur internet. Ils affirment que les rôles sexués sont nécessaires à la préservation de l'harmonie sociale. Cette idée que la femme est liée à la sphère privée, c'est-à-dire domestique et familiale, se retrouve dans les publicités et les magazines féminins. 7 Maintenir les constructions identitaires à partir du genre permettrait de rassurer les angoisses humaines et de dévoiler la complexité de l'individu dans sa diversité. L'anti-féminisme populaire concède également que les métiers ne sont pas tous accessibles aux femmes du fait de leur faiblesse biologique naturelle. Les défenseur-e-s de l'anti-féminisme ne sont pas seulement des fervent-e-s catholiques mais aussi des jeunes femmes qui militent contre le féminisme au nom de la « vraie » féminité. En effet, les médias et les slogans publicitaires assimilent la femme à la douceur, à la grâce, à la jupe et au maquillage, à la différence des stéréotypes sur les féministes qui sont caricaturées comme des personnes rigides, austères voire brutales. Les stéréotypes d'autrefois, où la femme était assignée à la cuisine et au ménage, sont actualisés par la jeune femme libre mais charmante et élégante. Le sexe féminin est présupposé libre tout en devant s'adapter aux idées reçues de la société. De cet anti-féminisme qui se fonde sur des clichés patriarcaux, le féminisme radical actuel pose aujourd'hui problème car il peut tomber facilement dans la misandrie1. Si le féminisme aujourd'hui est utile pour préserver les acquis sociaux et lutter contre les violences faites aux femmes, le féminisme blâme l'amour ou condamne l'hétérosexualité, à l'instar de Monique Wittig. Or, comme l'exprime Elisabeth Badinter2 dans L'amour en plus3, l'amour maternel reste une donnée qui ne peut être niée. L'égalité des sexes ne s'obtient pas dans l'attaque d'un sexe par rapport à l'autre mais par une complète reconstruction, en s'éloignant de la binarité. La guerre des sexes par la vengeance contre les hommes amène à la déshumanisation universelle. Être féministe, ce n'est pas seulement défendre la femme contre la domination masculine, c'est aussi comprendre l'individualité féminine, sans chercher à l'enfermer dans une définition. Le féminisme se bloque sur la définition problématique de la femme, dès qu'il est cité comme une unité, une même identité. En cherchant le consentement de toutes et de tous, les féministes veulent trouver un signifiant stable qui décrirait et représenterait la femme. C'est pourquoi le terme de femme est devenu un sujet de conflit et une source d'angoisse. Être une femme ne peut justement pas définir tout un être. Ce problème se rapporte à la question du genre. En effet, le genre ne peut constituer une cohérence car il dépend de l'évolution historique, uploads/Geographie/ del-feminismo-a-la-teoria-de-genero.pdf
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- Publié le Jan 19, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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