1 Convention formation Mes chers amis, Tout d’abord, merci à vous : ce matin, v
1 Convention formation Mes chers amis, Tout d’abord, merci à vous : ce matin, vous l’avez tous souligné, en matière d’éducation et de formation, il y a encore beaucoup, beaucoup à faire dans notre région. Et manifestement, les bonnes idées et les expériences réussies ne manquent pas ! Et ça tombe bien ! Il y a un rêve francilien : le rêve d’un ascenseur social qui fonctionne. Le rêve d’une intégration sociale réussie. Le rêve d’une promotion sociale méritée. 2 Ceux qui vivent en Ile de France sont souvent venus y tenter leur chance : faire des études ou chercher un emploi. Mais ce rêve, aujourd’hui, il est perdu. Qui parmi nous a la certitude que ses enfants iront plus loin que lui ? Qui mettrait sa main au feu que ses enfants trouveront leur voie et qu’ils s’épanouiront dans notre région ? Mais c’est incompréhensible : notre région, c’est celle des plus grands lycées, des plus grandes universités, c’est la région-reine de l’intelligence, du savoir et de l’imagination. S’il y a bien un endroit 3 en France où on devrait se dire : j’ai ma chance, mes enfants auront leur chance, et ils l’auront parce que l’école la leur donnera, c’est en Île-de-France ! Alors, je veux le dire parce que c’est la vérité : en négligeant ses responsabilités, M. Huchon a laissé s’éteindre la petite flamme de l’espérance, cette petite flamme qui faisait avancer chaque Francilien. Et moi, je veux la faire briller à nouveau. Parce que c’est cet espoir qui nous unit. C’est lui qui fait notre identité. C’est lui qui a si longtemps permis à des Franciliens venus de partout de vivre et d’avancer ensemble. 4 Car oui, nous, les Franciliens, nous sommes peut-être venus de partout, mais nous partageons une même espérance : celle de vivre dans une région où tout deviendra possible pour nous et nos enfants. Alors, ma mission, la seule qui compte, c’est de redonner vie à cet espoir. Et ça n’a rien d’irréaliste : l’espérance, elle se nourrit de petites choses concrètes qui font toute la différence. L’espérance, c’est de savoir que son fils ou sa fille n’étudiera pas pour rien. 5 L’espérance, c’est de savoir qu’on peut commencer sa carrière au bas de l’échelle et la gravir, barre après barre. L’espérance, c’est de savoir, même en pleine crise, qu’il y aura toujours une région à vos côtés pour vous offrir une formation et un nouveau métier. C’est cette confiance dans l’avenir qui nous portait plus loin, et qui nous y portait ensemble, que je veux voir renaître en Île-de-France. Alors oui, ma mission, c’est de vous redonner confiance et avec vous, de faire renaître cette espérance. 6 Et ensemble, nous y arriverons ! Parce qu’avec nous, mes chers amis, oui, les Franciliens auront toujours une région à leur côté. Elle ne règlera pas tout, elle ne leur épargnera aucun effort. Mais elle les aidera à avancer. Et elle avancera avec eux. C’est tout ce qui compte ! Et c’est pourquoi, mes chers amis, je n’ai pas peur de le dire haut et fort : l’éducation, la formation, c’est la solution. Et plus encore en période de crise. Cela fait des mois que je le dis en séance au conseil régional. Cela fait des mois que l’Etat demande à la région de l’appuyer dans son plan de relance. M. Huchon 7 vient de le découvrir, enfin ! Mardi dernier, le conseil régional a décidé d’accompagner les salariés fragilisés par la crise par des parcours de formation et des soutiens à la conversion … dans le secteur de l’automobile ou du cinéma … ! Quelle coïncidence ! Il était grand temps. Car depuis des mois, des familles vivent dans l’inquiétude : elles voient les jours de chômage technique ou partiel se multiplier. Et elles s’interrogent. Ces familles, moi, je les ai rencontrées. Car c’est l’Etat qui a pris les choses en main, pas la région. 8 Et pourtant, ces Franciliens, ils n’attendaient qu’une chose. Que leur région soit à leur côté dans cette période difficile. Et qu’elle les aide à s’en sortir du mieux possible. Alors, moi, je vais vous dire ce que j’aurais fait depuis longtemps à place de M. Huchon. Je serais allée voir les patrons des entreprises en difficulté et je leur aurais dit : vous avez des salariés en chômage technique ? Eh bien, laissez- moi les aider et vous aider par la même occasion : laissez-moi les former aux nouvelles technologies dont vous aurez besoin demain ! Pour que ces mois ne soient pas perdus, mais qu’ils préparent 9 l’avenir : celui de vos salariés comme celui de votre entreprise. Et si jamais la crise que vous connaissez est plus profonde, si elle est structurelle, eh bien laissez-moi vous aider à reconvertir vos salariés! La formation professionnelle est là pour ça : utilisons- là ! Parce que c’est ça, une région au côté des Franciliens – c’est une région qui règle les problèmes. Pas une région qui se contente d’attendre. 10 Mais il reste beaucoup de pain sur la planche. Depuis douze ans, les Franciliens attendent que l’ascenseur social redémarre. Et la crise n’a rien arrangé. Ensemble, nous allons le remettre en route, en dégrippant le moteur – et ce moteur, c’est la formation. Parce que la formation, c’est la clef de tout. Avec la formation, on peut redonner vie et sens à quatre valeurs essentielles. 4 valeurs qui sont au cœur de l’histoire de notre région : égalité des chances, mérite, travail, promotion sociale. 11 La première de ces valeurs, c’est l’égalité des chances. Dans certains quartiers, on n’y croit plus : et moi, ça, je ne l’accepte pas. Je veux que chaque parent le sache, son enfant aura sa chance comme les autres. Parce que l’école républicaine, ce n’est pas juste une belle formule : pour nous les Franciliens, ça veut dire quelque chose ! Alors, je veux qu’on arrête de se dire : l’égalité des chances, ça ne marche pas, l’intégration à la française, ça ne marche pas : parce que ça marche quand on a la volonté que ça marche. Et qu’on agit pour ça ! 12 C’est comme ça qu’on redonne vie à la deuxième de nos valeurs : le mérite. L’égalité des chances, c’est de donner sa chance à chaque enfant et c’est l’aider à la saisir. Pour que finalement, la seule chose qui fasse la différence, ce soit le travail et l’effort. Et récompenser le mérite, ça veut aussi dire une chose simple : une formation, ça doit mener à un emploi. C’est la troisième de nos valeurs : le travail. Le travail, ce n’est pas simplement l’effort : c’est aussi la récompense des efforts qu’on a fourni. Trouver un travail que l’on 13 aime, avoir une situation, avec la sécurité qui va avec, c’est la meilleure des manières de terminer un parcours universitaire. Alors, nous, nous n’aurons qu’un seul mot à la bouche : insertion, insertion, insertion ! Parce qu’envoyer un enfant dans une voie qui ne mène à rien, c’est donner un espoir pour le trahir ensuite. Et c’est inacceptable ! Nous les Franciliens, nous vivons dans une région qui est assez grande, assez riche, assez dynamique pour offrir un avenir à chacun. Nous vivons dans une région où l’horizon ne devrait jamais être bouché. A tout âge, les Franciliens 14 doivent pouvoir se dire : c’est possible ! C’est possible pour moi, c’est possible pour mes enfants ! Alors, notre quatrième valeur, c’est la promotion sociale à tous les âges de la vie. Alors oui, la formation, c’est la solution. Mais si nous avons des valeurs, nous avons aussi des principes. Et notre principe cardinal : c’est la bonne gestion de l’argent des Franciliens. Cet argent, il faut l’utiliser avec intelligence et en toute transparence. Augmenter de 30 % le budget de la formation professionnelle sans aucune 15 évaluation, sans que l’on puisse constater une vraie amélioration dans les débouchés et les perspectives professionnelles des bénéficiaires, faire du chiffre au lieu de faire de la qualité, ne pas adapter les formations aux métiers en tension, Ce n’est pas de la bonne gestion. Et ce n’est pas moi qui le dit : c’est la Chambre régionale des comptes ! Mettre 9 années à lancer les rénovations des lycées que l’on a voté, ça n’est pas de la bonne gestion. Réduire les budgets des lycées qui ne représentent plus que 13% des fonds la région, contre 16 % il y a trois ans, ça n’est pas de la bonne gestion. 16 Alors, oui, nous, nous investirons. Mais nous investirons bien ! Les lycées que nous construirons, ce sont les lycées du XXIe siècle, des lycées modernes, des lycées ouverts au cœur des villes. Et pas des lycées fantômes, comme à Lognes, avec le lycée Emily Brontë le bien-nommé. Depuis 2001, le chantier est stoppé. Mais rassurez-vous, M. Huchon une bonne explication: c’était la droite qui avait lancé le chantier ! 17 Eh bien, moi, je prends un engagement: je uploads/Geographie/ discours-de-valerie-pecresse-a-la-convention-x27-formation-quot.pdf
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- Publié le Nov 21, 2022
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