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la nature avec vous Devine, qui vient manger chez nous aujourd’hui ? Dossier pédagogique Français : l’interview du merle noir Version simplifiée Descriptif de l’activité Faire jouer les rôles du merle et du journaliste à des enfants. Mise en scène et déguise- ments sont un plus ! Un questionnaire est ensuite distribué aux enfants. Variantes: - compréhension à la lecture: chaque enfant reçoit le texte et répond au questionnaire - inventer une autre interview du merle ou d’une autre espèce d’oiseau. Les questions du journaliste sont en gras, les réponses du merle en italique. Depuis plusieurs années, vous êtes premier du grand comptage « Devine, qui vient manger chez nous aujourd’hui ? » organisé par Natagora. Pourquoi ? Eh bien, c’est difficile à dire. Avant que l’homme n’arrive ici, j’étais plutôt un habitant des forêts. Mais elles ont beaucoup changé à cause de vous et j’ai dû m’adapter. Avant, les forêts était plus variées et nous trouvions facilement de la nourriture et des cachettes. Aujourd’hui elles ressemblent plus à ce que vous appelez des champs, avec des grandes zones où vous avez planté une seule espèce d’arbre. Vous ne laissez plus de bois mort qui grâce à tous les petits animaux qui le mangent est pour moi un vrai supermarché. Et donc je n’y trouverais plus aussi facilement mon bonheur en hiver, c’est pourquoi je viens dans vos jardins, qui sont parfois très accueillants. On vous dit plutôt timide et toujours en alerte. Est-ce exact ? Timide, timide… Il ne faut pas exagérer, mais nous, les merles, avons été habitués à vivre dans l’ombre. J’adore les haies sauvages et presque impénétrables, surtout celles qui sont constituées d’arbustes à baies. Je suppose que c’est à cause de ce que vous mangez ? Bien entendu. J’adore les fruits, particulièrement à l’heure du souper et, je l’avoue, je peux me remplir de baies. Pour le déjeuner, je préfère les vers de terre. Ils me permettent de recharger rapidement mes batteries pour affronter le froid et la fatigue. Mais quand il gèle, je suis bien obligé de m’en passer. À propos de ces haies, en trouvez-vous assez ? Oh non! La plupart de vos haies me laissent totalement indifférent, rien à manger et beau- coup trop identiques, et avec votre mauvaise habitude de planter des espèces qui viennent d’ailleurs… Par contre, c’est vrai que vos pelouse me facilitent parfois le travail, à cause des vers de terre que je peux facilement y attraper, mais c’est un peu égoïste de ma part, je l’avoue, car pour d’autres oiseaux, ces gazons sont comme un désert. la nature avec vous Devine, qui vient manger chez nous aujourd’hui ? Dossier pédagogique À propos, pourriez-vous nous expliquer les étranges pas de danse que l’on vous voit parfois effectuer dans les pelouses ? Hip-hop ou Tecktonik ? Ce n’est pas du tout une danse, jeune sot ! C’est un art ! Mes pas envoient des vibrations précises pour faire remonter à la surface ces vers de terre dont je raffole. Je peux ensuite les croquer! Je vois, les vers de terre c’est vraiment votre plat favori, mais c’est difficile pour nous de vous en donner aux mangeoirs. Comment pouvons-nous alors vous aider en hiver ? Eh bien, les boules de graisses ou de graines que vous suspendez ne me sont pas très utiles. Je ne suis pas du tout acrobate comme ces mésanges, voyez-vous. Impossible pour moi de me suspendre à de telles choses, je finirais au centre de revalidation ! Je profite bien un peu du travail des autres en ramassant les miettes qui tombent sur le sol mais ça ne remplit pas un ventre de merle. Par contre, si vous laissez traîner quelques fruits sur le sol, comme des pommes, cela peut m’aider à me nourrir. Mais en vérité, je vous le dis, plantez des haies sauvages et variées, je peux m’y nourrir, y trouver refuge et quand la bonne saison revient, je peux même y faire mon nid. Quel est votre plus mauvais souvenir ? Un chat ! Un gros matou gris ! Un futé, il parvenait à se faufiler sans faire le moindre bruit et plusieurs fois cet hiver-là, j’ai failli y laisser des plumes. J’étais jeune, sans expérience, et je n’ai pas choisi le bon jardin cette année-là… Maintenant, je passe l’hiver deux rues plus loin. Ils ont aussi un chat mais ses propriétaires lui ont mis une petite clochette, ainsi je peux l’entendre venir et me mettre à l’abri. Deux rues plus loin ! Ce n’est pas bien loin, vous ne voyagez jamais ? Chez nous les merles, on trouve de tout, de grands voyageurs et de vieux casaniers comme moi. Chacun fait son choix ; moi, je préfère rester toute l’année dans le même coin mais j’ai des cousins du nord qui débarquent chaque hiver. Parfois, ils viennent de très loin et je ne comprends pas toujours leur accent. On se dispute parfois quand ils essayent de me voler mon petit coin de paradis sans me demander mon avis. Ce n’est pas que nous sommes bagarreurs, nous les merles, on partage parfois le même buisson pour passer la nuit, mais chacun ses vers de terre ! Ma dernière question sera la suivante : de quoi rêvez-vous pour le futur ? Je ne voudrais pas qu’on me traite de victime en disant que le bon vieux temps de la forêt sans l’être humain c’était mieux, mais un peu de variété dans vos jardins ne ferait pas de tort. En fait, c’est plutôt la spontanéité qui manque. La nature offre tout ce dont un merle a besoin, pour autant qu’on la laisse un peu faire… Jean-Sébastien ROUSSEAU-PIOT la nature avec vous Devine, qui vient manger chez nous aujourd’hui ? Dossier pédagogique VRAI OU FAUX Avant, le merle était un habitant des déserts Le merle se nourrit beaucoup de vers de terre Le merle vient souvent se nourrir sur les boules de graisse suspendues Le merle conseille aux propriétaires de chats de les équiper d’une clochette Les merles se rassemblent parfois pour dormir Les merles mangent des pommes Les forêts d’aujourd’hui sont beaucoup plus diversifiées qu’auparavant Le merle qui est interrogé est un grand voyageur Réponses: Faux, un habitant des forêts Vrai, un de ses plats favoris Faux, il n’est pas acrobate Vrai, pour les entendre venir Vrai, dans un buisson, dans une haie… Vrai, et d’autres fruits aussi Faux, et même bien moins Faux, mais certains merles en sont 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. uploads/Geographie/ dqo-fiche-merle-simplifiee.pdf

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