L’expression française, page 135 COMPÉTENCE GRAMMATICALE. Complétez, avec la fo
L’expression française, page 135 COMPÉTENCE GRAMMATICALE. Complétez, avec la forme qui convient des verbes entre parenthèses, le texte ci-dessous. Destinée à un usage plus spécial et plus vulgaire, cette pièce, d'où l'on voyait pendant le jour jusqu'au donjon de Roussainville-le-Pin, servit longtemps de refuge pour moi, sans doute parce qu'elle était la seule qu'il me fût permis de fermer à clef, à toutes celles de mes occupations qui _______________ (réclamer) une inviolable solitude : la lecture, la rêverie, les larmes et la volupté. [...] Ma seule consolation, quand je montais me coucher, était que maman _______________ (venir) m’embrasser quand je _______________ (être) dans mon lit. Mais ce bonsoir durait si peu de temps, elle _______________ (redescendre) si vite, que le moment où je l’entendais monter, puis où passait dans le couloir à double porte le bruit léger de sa robe de jardin en mousseline bleue, à laquelle _______________ (pendre) de petits cordons de paille tressée, était pour moi un moment douloureux. Il _______________ (annoncer) celui qui allait le suivre, où elle m’_______________ (quitter), où elle _______________ (redescendre). De sorte que ce bonsoir que j’aimais tant, j’en arrivais à souhaiter qu’il _______________ (venir) le plus tard possible, à ce que _______________ (se prolonger) le temps de répit où maman _______________ (ne pas encore venir). Quelquefois quand, après m’_______________ (embrasser), elle ouvrait la porte pour partir, je _______________ (vouloir) la rappeler, lui dire « _______________ (m’embrasser) une fois encore», mais je savais qu’aussitôt elle _______________ (avoir) son visage fâché, car la concession qu’elle faisait à ma tristesse et à mon agitation _______________ (monter) m’embrasser, _______________ (m’apporter) ce baiser de paix, agaçait mon père qui trouvait ces rites absurdes, et elle eût voulu tâcher de m’en faire perdre le besoin, l’habitude, bien loin de me laisser prendre celle de lui demander, quand elle était déjà sur le pas de la porte, un baiser de plus. Or la voir fâchée détruisait tout le calme qu’elle m’_______________ (apporter) un instant avant, quand elle _______________ L’expression française, page 135 (pencher) vers mon lit sa figure aimante, et me l’_______________ (tendre) comme une hostie pour une communion de paix où mes lèvres puiseraient sa présence réelle et le pouvoir de m’endormir. Extrait de Du côté de chez Swann, de Marcel Proust L’expression française, page 135 CORRIGÉ. Destinée à un usage plus spécial et plus vulgaire, cette pièce, d'où l'on voyait pendant le jour jusqu'au donjon de Roussainville-le-Pin, servit longtemps de refuge pour moi, sans doute parce qu'elle était la seule qu'il me fût permis de fermer à clef, à toutes celles de mes occupations qui réclamaient une inviolable solitude : la lecture, la rêverie, les larmes et la volupté. [...] Ma seule consolation, quand je montais me coucher, était que maman viendrait m’embrasser quand je serais dans mon lit. Mais ce bonsoir durait si peu de temps, elle redescendait si vite, que le moment où je l’entendais monter, puis où passait dans le couloir à double porte le bruit léger de sa robe de jardin en mousseline bleue, à laquelle pendaient de petits cordons de paille tressée, était pour moi un moment douloureux. Il annonçait celui qui allait le suivre, où elle m’aurait quitté, où elle serait redescendue. De sorte que ce bonsoir que j’aimais tant, j’en arrivais à souhaiter qu’il vînt le plus tard possible, à ce que se prolongeât le temps de répit où maman n’était pas encore venue. Quelquefois quand, après m’avoir embrassé, elle ouvrait la porte pour partir, je voulais la rappeler, lui dire «embrasse-moi une fois encore», mais je savais qu’aussitôt elle aurait son visage fâché, car la concession qu’elle faisait à ma tristesse et à mon agitation en montant m’embrasser, en m’apportant ce baiser de paix, agaçait mon père qui trouvait ces rites absurdes, et elle eût voulu tâcher de m’en faire perdre le besoin, l’habitude, bien loin de me laisser prendre celle de lui demander, quand elle était déjà sur le pas de la porte, un baiser de plus. Or la voir fâchée détruisait tout le calme qu’elle m’avait apporté un instant avant, quand elle avait penché vers mon lit sa figure aimante, et me l’avait tendue comme une hostie pour une communion de paix où mes lèvres puiseraient sa présence réelle et le pouvoir de m’endormir. Extrait de Du côté de chez Swann, de Marcel Proust uploads/Geographie/ du-cote-de-chez-swann-proust-verbes-corrige.pdf
Documents similaires
-
16
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Apv 26, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
- Taille du fichier 0.0678MB