Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Photographie des efflu
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Photographie des effluves humains : historique, discussion, etc. / E.-N. Santini Santini de Riols, Emmanuel-Napoléon. Auteur du texte. Photographie des effluves humains : historique, discussion, etc. / E.-N. Santini. 1898. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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PARIS CHARLES MENDEL, ÉDITEUR 118 et 118 bis, Rue d'Assas, 118 et nS^'s Tous droits réservés E.-N. SANTINI HISTORIQUE, DISCUSSION, ETC. PARIS CHARLES MENDEL, ÉDITEUR II8 et II8»>I*, Rue d'Assas, 118 et 118 b«* Tou* droit» réservé» AVANT-PROPOS Il ne s'agit pas ici, disons-le toul de suite, des fameuses pho- tographies de spectres humains, qui firent tant parler d'elles en 1875. On se rappelle qu'à cette époque un photographe français et un médium américain unirent leurs talents, aussi incontes- tahles que variés, pour séduire les adeptes du spiritisme par l'es- pérance d'obtenir, réuni au leur, le portraitd'une épouse chérie, d'un ancôtre ou de toute autre personne aimée, passés de vie à trépas depuis un temps plus ou moins long. Certains curieux demandaient même, faute de parents morts, à voir apparaître sur la plaque photographique, — orgueilleuse fantaisie, — en môme temps que leurs traits, ceux d'un illustre guerrier, d'un éminenl philosophe ou d'une célèbre courtisane de l'antiquité. Un cordonnier, entre autres, put voir, à côté de son honnête visage de travailleur, l'ombre auguste de Vcrcingé- lorix ; une cuisinière se fit photographier avec le spectre de la comtesse du Barry (elle savait par ccmtr Alexandre Dumas); cl, un jour, un vieux général se présenta clic/ notre photographe et lui demanda de le photographier avec le spectre d'une per- sonne qu'il eut connue, — n'importe laquelle. Il se trouva que le spectre évoqué était celui d'une jeune femme que le vieil offi- cier reconnu! positivement pour l'avoir fort aimée jadis, il y avait environ quarante ans. VI AVANT-PROPOS Le photographe fut chaudement félicité : , — Si quelqu'un se permettait de nier le pouvoir de votre machine, lui dit le brave guerrier, je me charge de lui prouver qu'il se trompe. On ne me metpa. ledans, moil Serviteur. Et il laissa tomber vingt louis dans la main de l'évocateur. . Souvent le client écarquillait les yeux et fouillait sa mémoire pour découvrir une ressemblance quelconque avec le quasi- speclrc qui dressait sa silhouette macabrederrière lui ; rien ne venait. — Mais qui est donc celle personne ? demandait-il au photo- graphe. — Ah! je n'en sais rien! répondait l'homme de YAu-delà; tachez de voir; les esprits font de moi ce qu'ils veulent, je n'y suis pour rien. Il est évident que cette image est celle d'une personne qui vous a beaucoup connu, que sais-je!... — et que vous n'aurez pcul-ôtrc pas connue vous-môme... un parent de province, sans doute. Les prix variaient de 12 à 20, 30, 40 francs et au delà; quelquefois môme le client était tellement satisfait que son contentement se traduisait par une forte gratification. Tel le général ci-dessus. L'artifice était fort simple. Notre photographe avait une nombreuse collectionde poupées, auxquelles s'ajuslaicnt des tôles assorties; il y en avait pour tous les âges, pour tous les goftls. Pendant que le visiteur attendait au salon, une accorlccaissière, fine mouche d'opéra-comique, le fai- sait parler, apprenaitainsi ce qui lui tenait au coeur, et en avisait sournoisement le patron, qui exhumait de son collro le cadavre d'un vieux laboureur de 1793 ou la pouponne figure d'unejeune fille quelconque, citadine ou campagnarde, négligée dans sa mise prolétarienne, ou vôluc avec une exquise et suprême élégance ; l'artiste prenait aussi faiblement que possible sur sa plaque Pcmpreinic de ce simulacre, puis, sur la môme plaque AVANT-PROPOS VII non tfëveloppée, après avoir subi les passes magnétiques de son compère le médium américain (des Batignolles), —un nommé Firmann, — il photographiait le client. Au développement, une vague ^image apparaissait sur la plaque avec le portrait, nettement reproduit, du mystifié, qui criait au miracle, son imagination lui faisant reconnaître dans ce léger fantôme l'image d'une personne chérie. Pourtant, un jour, certain client ne voulut rien reconnaître, pas môme la réalité du malencontreux spectre qui s'était atta- ché à sa personne, ni la bonne foi de l'opération, — et il réclama son argent à cor et à cris (on était prié de payer d'avance). Refus formel du confident des esprils, et plainte du floué à Qui-de-droit. Quelque temps après, un monsieur vient à son tour s'immo- biliser contre l'appui-tôte. La petite cérémonie de l'évocation a lieu le plus benoîtement du monde, et le photographe, l'oeil inspiré, la crinière au vent, met l'appareil au point. Le châssis étant en place, il pousse d'une voix sépulcrale le traditionnel : — Ne bougeons plus I — Parfaitement! ne bougeons plus! dit un commissaire de police qui fait irruption dans le temple et,met la main sur l'appareil avant que l'opérateur fantaisiste eût pu ouvrir le rideau du châssis. Le client était le secrétaire du magistral, qui était d'ailleurs lui-mômeflanqué de deuxagents en bourgeoiset d'un photographe de la Préfecture. Séance tenante on développe la plaque, et l'on y voit une forme vague destinée à représenter la défunte femme du pseudo- client, d'ailleurs célibataire endurci. L'épilogue de celle peu spirituelle, sinon spiriliste, plai- santerie eut lieu les 10 cl 17 juin 1875 à la 7e Chambre cor- rectionnelle du tribviul de la Seine, et il se passa la des VIII AVANT-PROPOS choses encore plus surprenantes que celle colossale mystifica- tion. Toutes les personnes, ou à peu près, jouées aussi impu- demment par l'industriel et son complice refusèrent de croire à leur mauvaise foi. Toutes déclarèrentavoir parfaitementreconnu les personnes évoquées à leur prière. D'aucunes déclaraient même s'ôtre évanouies de saisissement. Toutes considérèrent R..., le photographe, et son complice, le Batignolo-Américain Firmann, comme les victimes d'une nouvelle Inquisition. Per- sonne ne voulait porter plainte, si ce n'est les trois ou quatre mystifiés qui avaient attaché successivement le grelot. Ces deux compères avouaient eux-mêmes avoir outrageusement trompé le public ; rien n'y faisait ; le public les plaignait et leur répon- dait : « Comme vousdevez souffrir, pauvres martyrs, de vous voir ainsi obligés de renier voire pouvoir médianimique !... » Du reste, voici un fragment du compte rendu des audiences : M. le comte de /y., soixante ans. — Je suis allé chez R..., et, dans l'image qu'il m'a livrée, j'ai positivement reconnu le por- trait de nui soeur. .1/. le Substitut. — Mais o*i vous a montré la tôle découpée à l'aide de laquelle on a obtenu celte image... Le Témoin. — Pour moi, cela n'est rien. La ressemblance est incontestable ; je suis convaincu de la réalité du portrait. M. le Substitut. — Mais, dans l'enquête, on a fait l'opération devant vous !... on a manoeuvré la poupée en votre présence !... Le Témoin. — Ce n'est pas le môme cliché. Le Président. — Que dire pour combattre votre crédulité?... La preuve est acquise que les procédés n'ont rien de surnaturel, que uploads/Geographie/ emmanuel-napoleon-santini-de-riols-photographie-des-effluves-humains-1898-pdf 1 .pdf
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- Publié le Aoû 30, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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