UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL HYBRIDITÉ ET IDENTITÉ, LES ENJEUX D'A UTOPORTRA

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL HYBRIDITÉ ET IDENTITÉ, LES ENJEUX D'A UTOPORTRAfT EN VERT DE MARIE NDIA YE MÉMOIRE PRÉSENTÉ COMME EXIGENCE PARTIELLE DE LA MAÎTRISE EN ÉTUDES LITTÉRAIRES PAR JAMIE HERD NOVEMBRE 2009 UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL Service des bibliothèques Avertissement La diffusion de ce mèmoire se fait dans le respect des droits de son auteur, qui a signé le formulaire Autorisation de reproduire et de diffuser un travail de recherche de cycles supérieurs (SDU-522 - Rév.01-2006). Cette autorisation stipule que «conformément à l'article 11 du Règlement noa des études de cycles supérieurs, [l'auteur] concède à l'Université du Québec à Montréal une licence non exclusive d'utilisation et de publication de la totalité ou d'une partie importante de [son] travail de recherche pour des fins pédagogiques et non commerciales. Plus précisément, [l'auteur] autorise l'Université du Québec à Montréal à reproduire, diffuser, prêter, distribuer ou vendre des copies de [son] travail de recherche à des fins non commerciales sur quelque support que ce soit, y compris l'Internet. Cette licence et cette autorisation n'entrainent pas une renonciation de [la] part [de l'auteur] à [ses] droits moraux ni à [ses] droits de propriété intellectuelle. Sauf entente contraire, [l'auteur] conserve la liberté de diffuser et de commercialiser ou non ce travail dont [il] possède un exemplaire.» REMERCIEMENTS Le travail est l'amour rendu visible. Khalil Gibran, Le prophète Tout travail reste inachevé, mais je tiens à remercier les personnes qui ont travaillé avec moi pour accomplir celui-ci. Un très grand merci à Martine Delvaux, ma directrice, qui avait assez de confiance en moi pour nous deux. Elle a su m'envoyer balader, et grâce à son soutien, j'ai tenu le chemin. En m'engageant en tant qu'assistante, elle a sécurisé mon bien-être financier. En me donnant du travail valorisant et en m'invitant à participer dans des projets académiques, elle a aussi nourri mon bien-être intellectuel et m'a haussé le moral. Je voudrais remercier Issac Bazié d'avoir commencé ma traversée uqamienne du bon pied. Je le remercie de m'avoir fait douter en partageant ses réflexions sur la mémoire, le politique, la violence et le post-colonialisme. Ces points d'interrogation ont approfondi beaucoup ma propre réflexion. Merci à Jean-François Chassay. Son calme et son sens de l'humour ont été une grande aide pendant mes crises de nerfs. Je tiens à le remercier d'avoir été un Père Noël extra, mais surtout d'avoir lu un courriel particulièrement long en anglais et d'avoir pris le temps de répondre avec justesse et générosité. Je dois remercier Carole Damphousse d'avoir été une guide solide dans la jungle administrative. Merci à tous ceux de l'UQAM qui ont fait en sorte que les bourses FARE me parviennent. Sans ce soutien, j'aurais eu très faim. Je souhaite remercier Andrée-Anne Clérmont d'avoir été ma première amie uqamienne mais spécialement d'avoir été une correctrice rigoureuse, juste et tendre. III Merci à tous les membres ue ma famille et mes amis qui m'ont écoutée ues heures d'affilée avec patience et amour. Je tiens à remercier particulièrement mon père, James, qui a passé des soirées sans fin à me préparer pour mes examens de français, les flash cards à la main. Merci à Chantal Carlier qui a toujours pris le temps de me corriger et qui a gardé son œil de lynx ouvert pour moi sur la presse et les parutions littéraires à Paris. À mon mari, Julien Carlier, une dette impayable de gratitude et d'amour. JI a travaillé des longues années pour me permettre de m'épanouir dans mes études. Merci d'avoir été mon tout premier lecteur, d'avoir enduré mes sautes d'humeur, de m'avoir encouragée avec un soutien constant et sans condition. Merci pour ta patience infinie, les vacances au bord de la Garonne, les bons plats fait avec amour, les verres de pinard pour oublier de temps en temps ... Merci d'avoir été là pour le meilleur et le pire. Merci à Oscar, né en cours de route, de m'avoir donné le dernier coup de pied pour finir. Pour le travail à accomplir,je remercie d'avance ceux qui prendront la relève. TABLE DE MATlÈRES RÉSUMÉ vii INTRODUCTlON MARIE NDIAYE, À L'INTERSECTION DE LA LITTÉRATURE ET DE LA PHOTOGRAPHIE ....... 1 CHAPTIRE l DE L'HyBRlDITÉ 7 1.1 Photo-tex tuali té et hybrid ité 7 1.1.1 L'hybridité littéraire de Mikhaïl Bakhtine 9 1.1.2 L'hybridité et les autres objets esthétiques 11 1.2 Une dynamique de la forme 14 1.2.1 Les espaces et les temps de l'hétérogénéité 15 1.2.2 L'entre-temps et l'après-coup de l'hybridité 16 1.3 Performative et parodique 18 1.3.1 Identité et performativité 19 1.3.2 Répétition, mimétisme et parodie 22 1.3.3 Un tiers espace -négociation, dialogue et dialectique 24 1.4 Métissage: une notion voisine 26 1.5 Relations et rhizomes 28 CHAPITRE II ABSENCES ET SURENCHÈRES 32 2.1 Structure de l'analyse 34 2.2 Cas de figure 35 2.2.1 Cadre 35 2.2.2 Des sœurs au théâtre .40 v 2.2.3 Mythes et Ressemblances .46 2.3 (Auto)portraits ou une logique des lieux . ...... 51 2.3.1 Lieux du possible: rendre le fictionnel réel 52 2.3.2 Lieux intimes: rendre le réel fictionnel. 54 2.4 Écrire toujours l'autre 56 CHAPITRE III ERRANCES, FUITES ET DISPARITIONS 58 3.1 Passages 58 3.1.1 Orientation 59 3.2 Des histoires de famille 60 3.3 L'itinérance et les situations difficiles 62 3.3.\ Parcours et périple 64 3.3.2 Les situations diffici les 66 3.3.3 Des 1 ieux pour jouer 69 3.4 Est-elle une femme en vert ? 70 3.4.) Métis: l'hybridité comme ruse 72 3.4.2 Méduse: 1'hybridité comme seuil 73 3.4.3 Chimère: l'hybridité comme excès 75 3.4.4 Sur les traces des portraits 77 3.5 « Vous vouliez me voir?» et d'autres questions de visibilité 79 3.5.1 Se rendre (in)visible? 79 3.5.2 Qu'est-ce qu'un nom ? 85 3.6 Deouàel 86 VI CONCLUSION UNE NOUVELLE CARTOGRAPHIE 88 BIBLIOGRAPHIE 93 RÉSUMÉ Ce mémoire est une étude d'Autoportrait en vert de Marie NDiaye, une œuvre hors genre qui véhicule une identité subversive dans le climat sociopolitique actuel de la France. Il commence en situant cette œuvre dans Je contexte ùe la production globale de l'auteure et dans celui d'une production actuelle croissante de photo-textes en France. Il procède ensuite en élaborant une définition de travai 1 de 1 'hybridité à partir de pl usieurs théories 1 ittéraires, culturelles, identitaires et photographiques. Comprise le plus simplement comme un entre­ deux, l'hybridité est, selon nous, stratégique dans sa manifestation Ja plus radicale. Elle établit un lien entre la fonne performative et parodique et l'identité comme mise en scène. L'analyse d'Autoportrait en vert se fait en deux temps. Il s'agit d'abord d'examiner comment le battement entre le trop-plein et le manque de forme et l'entrecroisement des genres et des médiums laisse émerger un tiers espace où une identité subjective multiple et subversive s'exprime. Ensuite, il analyse comment l'auteure met en scène cette identité subjective dans le personnage de la narratrice-écri vaine pour contourner les oppositions binaires afin de rendre visible et intelligible un soi littéraire subversif. Nous avançons qu'en menant la littérature et J'identité à l'état de crise dans ce photo-texte, Marie NDiaye crée un entre-deux et un entre-temps qui visent à ouvrir le contexte extra-littéraire et extra-photographique à une nouvelle conception de l'identité. En ce faisant, Autoportrait en vert ouvre de nouveaux espaces où les identités mineures peuvent s'écrire et se voir en France. Mots clés: hybridité, parodie, genre, post-colonial, Marie NDiaye, autoportrait, photographie INTRODUCTION MARIE NDIAYE, À L'INTERSECTION DE LA LITTÉRATURE ET DE LA PHOTOGRAPHIE L'hybridité est au cœur de j'œuvre de Marie NDiaye. Elle se manifeste dans le langage, les thèmes, les formes romanesques, les corps et les paroles de ses personnages. Elle est partie intégrante de ce quelque chose de violent et d'inquiétant dans la trame de ses romans, ce quelque chose d'étrange qui pousse les personnages à changer de forme ou d'identité, ce quelque chose de troublant qui n'est jamais dit (qui ne peut pas être dit) mais qui est le point de fuite vers lequel tous les mots s'orientent. L'écriture de NDiaye, particulièrement soignée et soutenue, est un exemple classique de l'hybridation langagière dans le genre romanesque. Un français impeccable est employé dans le discours des gens communs, campagnards, ou mal éduqués. Il est façonné pour décrire les corps grotesques des personnages et des réalités sordides. Ainsi, le langage des personnages non instru its d'En famille s'entremêle au langage littéraire de j'auteur, les accents et les expressions de la Guadeloupe se cachent dans l'écriture de Rosie Carpe, et la voisine de Lucy (personnage antipathique et vulgaire) s'exprime à travers un langage qui n'est pas le sien dans La sorcière. En même temps, si NDiaye mélange librement le réalisme et Je merveilleux, forçant un réalisme sévère à contenir l'irréel, à l'inverse elle charge le magique d'une banalité pitoyable. Les personnages changent souvent de forme, peuvent devenir des animaux, sont familiers à un moment et étrangers à un autre. Et même quand le merveilleux est absent de ses récits, comme dans le cas de Rosie Carpe ou plus récemment Mon cœur à l'élroil, le réel est déconcerté et déconcertant par les apparences trompeuses ou par la folie fiévreuse des personnages. uploads/Geographie/ hybridite-et-identite-les-enjeux-d-x27-autoportrait-en-vert-de-marie-ndiaye.pdf

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