13HG2SPO1 1/11 Baccalauréat Technologique Session 2013 *** Histoire-Géographie

13HG2SPO1 1/11 Baccalauréat Technologique Session 2013 *** Histoire-Géographie Série : Sciences et Technologies de la Santé et du Social Durée : 2 heures 30 Coefficient : 2 Les calculatrices ne sont pas autorisées Le candidat doit répondre à toutes les questions de la 1ère partie. 10 points Le candidat traitera au choix un seul des quatre exercices de la 2nde partie. 10 points Dès que le sujet vous est remis, assurez-vous qu’il est complet Ce sujet comporte 11 pages numérotées de 1/11 à 11/11. La feuille Annexe page 11/11 est à rendre avec la copie d’examen 13HG2SPO1 2/11 PREMIERE PARTIE Questions d’histoire 1. Quelle définition de la « Culture de masse » est la plus pertinente ? a) – Ensemble des pratiques et des productions culturelles diffusées auprès d’un large public par les moyens modernes de la communication. b) – Ensemble des pratiques culturelles imposées à une population par un Etat à l’aide des moyens modernes de la communication. c) – Contestation de la culture des élites par la population à l’aide des moyens modernes de la communication. (1 point) 2. En vous appuyant sur l’exemple de l’Europe de 1946 à nos jours, justifiez l’affirmation suivante : « Une frontière est une discontinuité politique ». (2 points) 3. Durant quelle période les indépendances se succèdent-elles rapidement en Afrique subsaharienne ? (2 points) Questions de géographie 4. Citez deux pays qui connaissent un processus majeur d’intégration dans la mondialisation. (1 point) 5. Quelles sont les caractéristiques d’une « Zone économique exclusive » ? (2 points) 6. Complétez le fond de carte fourni en annexe page 11/11 (à rendre avec la copie d’examen) : localisez et nommez trois interfaces maritimes majeures et une interface terrestre. (2 points) 13HG2SPO1 3/11 SECONDE PARTIE Le candidat traitera au choix un seul des quatre exercices Exercices portant sur les sujets d’étude du programme d’histoire Exercice n° 1 . Sujet d’étude : Léopold Sédar Senghor (1906-2001) Document : Senghor (Léopold Sédar), homme politique et écrivain sénégalais (Joal, Sénégal, 1906-2001). Issu d’une riche famille catholique de l’ethnie sérère, Léopold Sédar Senghor étudie chez les Pères du Saint-Esprit, puis au collège de Dakar. Il s’embarque pour la France en 1928, prépare l’agrégation de grammaire à la Sorbonne et devient le premier africain à réussir le concours. Il enseigne à Tours puis à Saint-Maur, avant d’être emprisonné deux ans pendant la guerre. Après la Libération, il est professeur à l’Ecole nationale de la France d’outre-mer. Senghor approfondit dans les années quarante le concept de « négritude », élaboré dès la décennie précédente au contact notamment de l’Antillais Aimé Césaire ; parallèlement à son œuvre littéraire et critique (Chants d’ombre, 1945 ; Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache, préfacée par Jean-Paul Sartre, 1948) il participe à la fondation de la revue Présence africaine. Il est parmi les premiers à rêver d’un espace francophone. En 1966, à Dakar, il concevra le Festival des arts nègres pour présenter le patrimoine et les espoirs des nations africaines. Entré dans la vie politique africaine en 1945 comme député du Sénégal à l’Assemblée constituante, Senghor mène de pair carrière publique et œuvre d’écrivain (Hosties noires, 1948 ; Ethio-piques, 1956)). Réélu à l’assemblée nationale, il est secrétaire d’Etat à la présidence du conseil (1955-1956), puis ministre conseiller du gouvernement français (1959-1960). Ayant quitté la SFIO* en 1948, il crée son propre parti, le Bloc démocratique sénégalais (BDS), qui remporte les élections de 1956 ; il milite sans succès pour le maintien des liens fédéraux entre les divers Etats de l’Afrique Occidentale française (AOF). En septembre 1960, il est élu président du Sénégal indépendant, fonction qu’il occupe jusqu’en décembre 1980. Humaniste d’une stature exceptionnelle, Senghor est élu à l’Académie française en 1983 […] Jean-François Sirinelli (Dir.) Dictionnaire de l’Histoire de France, 2006, Larousse. * SFIO : Section Française de l’Internationale Ouvrière, parti politique qui en 1971 devient le parti socialiste. 13HG2SPO1 4/11 Questions : 1. Donnez un titre à chacun des trois paragraphes marquant le parcours de la vie de Senghor. 2. Sélectionnez dans le document trois extraits qui montrent que Senghor, reste toute sa vie autant attaché à la France qu’au Sénégal. 3. Le second paragraphe fait référence au « concept de négritude ». Précisez ce que signifie ce concept pour Senghor 4. Expliquez le passage souligné dans le texte : « Humaniste d’une stature exceptionnelle ». 5. Pourquoi peut-on nuancer ce passage si l’on évoque l’exercice du pouvoir par L. S. Senghor au Sénégal de 1960 à 1980 ? 13HG2SPO1 5/11 Exercice n° 2 . Sujet d’étude : La guerre du Biafra (1967-1970) Document 1 Source : Le dessous des cartes-ARTE, émission ; « Médecins sans Frontières, des actes à la parole », 2012. Document 2 « Vive la République du Biafra ! Et que Dieu protège tous ses habitants ! » Ces mots, prononcés par le gouverneur militaire du Nigeria oriental, le lieutenant-colonel Ojukwu, propulsent brutalement toute une population à la tête d'un rêve éphémère et tragique. Le 26 mai 1967, l'Assemblée consultative du Nigeria de l'Est a voté la sécession et lui a confié le soin de proclamer l'indépendance de l'État biafrais. Ojukwu n'est pas un aventurier utopiste. Né en 1933, fils d'un riche commerçant, il est diplômé de l'université d'Oxford en histoire contemporaine et diplômé de l'école militaire d'Eaton Hall, deux établissements fort cotés en Grande-Bretagne (…). Mais pourquoi, dans un Nigeria riche de 55 millions d'habitants, qui avait glissé dans l'indépendance avec sérénité, les Ibos, peuple dynamique de 8 millions d'âmes chrétiennes, ne pouvaient-ils plus vivre tranquillement aux côtés des 250 autres ethnies du pays ? Le pétrole, découvert en 1955 par les compagnies britanniques Shell et British Petroleum, est extrait dix ans plus tard au rythme de 20 millions de tonnes par an et génère des revenus importants. À l'époque, 67 % des gisements se trouvent dans l'« Iboland », au sud-est du pays. Une manne que les Ibos sont persuadés de pouvoir exploiter eux-mêmes. Comme ils sont persuadés de recevoir le soutien de la France et, par la suite, de la Côte d'Ivoire et du Gabon, indignés des persécutions dont sont victimes les Ibos depuis plusieurs mois. JOUR HISTORIQUE Proclamation de la République du Biafra par le Gouverneur Militaire Lieutenant Colonel Ojukwu 26 mai 1967 13HG2SPO1 6/11 Malgré son importance numéraire, ce peuple est en effet plus disséminé qu'un autre dans toute la fédération, du fait de ses activités essentiellement commerciales. Et les raisons du mécontentement ne manquent pas. Le gouvernement nigérian ne tarde pas à décréter l'état d'urgence, impose un blocus sur les marchandises et, rapidement, ouvre le feu. La guerre civile va durer deux ans et demi et causer la mort de plus d'un million et demi de personnes, tuées moins par les balles que par la terrible famine provoquée par le blocus. D’après Valérie Thorin, « Le Biafra proclame son indépendance », site Jeuneafrique.com, 2004 Questions ; 1. Que nous apprend le document 1 sur la situation du Nigeria en 1967 ? 2. Pourquoi le Biafra est-elle une région convoitée (document 2) ? 3. Expliquez l’expression soulignée dans le document 2 : « les raisons du mécontentement ne manquent pas ». 4. Décrivez les principaux aspects du drame humain que connait le Biafra à partir de 1967. 5. Pourquoi la guerre du Biafra est-elle un évènement majeur dans l’histoire post- coloniale de l’Afrique ? 13HG2SPO1 7/11 Exercices portant sur les sujets d’étude du programme de géographie. Exercice n° 3 . Sujet d’étude : Londres, pôle décisionnel mondial. Document 1 L’Empire britannique n’est plus, mais Londres a maintenu son rang de capitale mondiale. Attirant des professionnels de toute la planète, elle doit son atmosphère au dynamisme de ses services, essentiels dans le jeu économique de la mondialisation. Londres a connu une extraordinaire reconversion. Si la ville devait historiquement sa réputation à la domination politique qu’elle exerçait sur le globe en tant que capitale de l’Empire britannique, elle la doit aujourd’hui à sa suprématie dans la nouvelle économie des services. C’est ce qui lui vaut d’être unanimement considérée comme la ville globale par excellence, où se concentrent des services, de la finance au conseil en management en passant par l’assurance. La City, le célèbre « Square Mile » sur lequel s’étend le centre historique de la ville, est depuis des lustres le synonyme de la place financière londonienne. C’est dans ce quartier que se concentre aujourd’hui une part importante des services destinés aux entreprises. La crise bancaire mondiale de 2008-2009 l’a bien montré, la finance est essentielle au fonctionnement de l’économie mondiale. C’est cependant la cœxistence d’un large éventail de services qui fait de Londres un centre décisif de l’expansion économique mondiale. Au-delà de la banque et de la finance, des services professionnels comme l’assurance, la comptabilité, l’assistance juridique, la publicité et le conseil en management sont en effet essentiels au capitalisme contemporain. D’après Kathy Pain, Grands Dossiers Des Sciences Humaines N° 17 - décem bre 2009 / janvier-février 2010. Villes mondiales : les nouveaux lieux de pouvoir : http://www.scienceshumaines.com/villes-mondiales-les-nouveaux-lieux-de- pouvoir_fr_362.htm 13HG2SPO1 8/11 Document 2 Business Beyond uploads/Geographie/ histoire-geographie-st2s-2013.pdf

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