1 2 Page 3 : L’edito Page 4 : Signal et l’Union Soviétique Page 8 : Belgique ma
1 2 Page 3 : L’edito Page 4 : Signal et l’Union Soviétique Page 8 : Belgique mai 40 – Des larmes et du sang Page 13 : Les protocoles des Sages de Sion Page 15 : Le saviez-vous ?... Page 18 : Maginot – Le secteur fortifie des Alpes Maritimes Page 20 : Aviation, 2e guerre mondiale et bande dessinee Page 23 : Le coin de lecture 3 Les débuts d’année sont réputés pour être ordinairement calmes, ce n’est pas toujours évident de dénicher un candidat aux oscars. 2009 a failli à l’habitude par un petit coup de pouce bien ajusté, sans morosité ni déballage larmoyant puisque c’est d’humour dont il s’agit et surtout d’humour contemporain pour être précis. Ca ressemble à peu de choses près à l’art contemporain. Prenez deux bidons d’huile pour moteur deux temps, compressez les, égayez les d’un coup de bombe aérosol vert fluo, montrez les illico presto à ceux qui décident de ce qui est de l’art et de ce qui est roupie de sansonnet et affichez si possible un prix à cinq zéro. C’est moche, ça ne sent pas forcément bon à cause des résidus d’huile restés dans les bidons, ça ressemble à rien, mais les initiés ont décidé que c’était de l’art. On vous propose une variante originale et tout aussi immonde. Remplacez les bidons d’huile visqueux à souhait par un vénérable professeur qui nous répète depuis des plombes que les chambres à gaz n’étaient que les ancêtres préhistoriques du four à micro onde et que Dachau était l’ancêtre plus rustique du « Club Med’ » cher à Trigano. Le parallèle est certes osé mais pour établir un comparatif le plus fidèle possible, on n’a pas trouvé plus dégoûtant. Remplacez maintenant la presse hydraulique par un humoriste aussi subtil et délicat, ajoutez un zeste de folie avec un complice joliment vêtu d’une tenue de déporté et vous aurez le point de départ de l’humour contemporain. A cela il manque, détail ô combien substantiel, un troupeau d’initiés vaguement tendance dont les sujets femelles donnent essentiellement dans les aigus à défaut d’avoir reçu l’essentiel, en l’occurrence cet indicible chromosome qui fait la différence entre l’humain et le poisson rouge. Le tour d’horizon est maintenant complet pour un tableau réussi : Faurisson reçoit un prix décerné par un déporté, avec la bénédiction d’un Dieudonné des grands soirs devant un parterre mêlé de crétins, de barbares et d’andouilles du nouveau Mexique. Ne pleurez pas, c’est de l’humour nouveau, un parfait équilibre consensuel entre bêtise bon genre, gastro- entérite des grands jours et foie de veau avarié. Si vous n’appréciez pas, ne commencez pas à broyer des bidons avant de les peinturlurer, vous êtes simplement hermétiques aux nouvelles tendances. Ce n’est pas mortel, ça a d’ailleurs un avantage : ça empêchera un jour de confondre du pâté de lapin en conserve et du foie gras fermier. Et dire que ce galopin de Faurisson garde un cœur vert et badin alors que l’infortuné Reynouard Vincent, la justice aux trousses, le teint jaune et en jogging soldé de chez Carrouf’ , n’en peut plus de prêcher dans le vide la vraie vérité historiquement exacte. Au lieu de donner un oscar à Faurisson, il ferait mieux d’acheter un costume trois pièces à Reynouard, Dieudonné. Pour aller au placard, ça se porte mieux. On allait oublier de vous dire que l’affaire de notre stèle avait pris un virage décisif, puisque le budget est bouclé, le gros œuvre va démarrer pour aboutir le 7 juin prochain, dans un coin paumé de la plaine Caennaise à un hommage à ceux qui n’ont pas l’heur de donner dans l’art contemporain et ont gardé un sens de l’humour plus conventionnel, tout au moins pour ceux qui ont survécu. Grands oubliés de la mémoire, les Canadiens vont être honorés par une poignée de passionnés, tous bénévoles dont aucun n’entrera jamais dans la jet-set qui fait et défait le bon goût. Ils ne le souhaitent pas pour tout vous dire. Ils avouent une bête et fade préférence pour ce qui est sincère, chaleureux et respectueux. Pas de quoi aller plus loin que le péage de Corbeil Sud on vous l’accorde. Ils se disent que ce n’est pas bien grave et que si c’est pour finir au Panthéon des crétins, ils préfèrent encore se réunir au milieu de la Pampa et sans initiés pour leur servir du pâté de foie et leur facturer au prix du caviar. A la prochaine. Tout d’abord, l’ensemble de la rédaction tient à souhaiter une excellente nouvelle année à tous ses lecteurs. Certes vous lirez ceci début février, mais ces quelques mots ont été écrits fin janvier, il était donc encore temps… A l’édito de Stéphane nous ajouterons quelques mots pour vous présenter cette nouvelle version de votre Histomag’44. Comme vous allez pouvoir le constater il y a eu quelques changements dans la mise en forme et la mise en page de ce dernier. Ce nouveau format est plus compact, nous avons eu une pensée pour les budgets consacrés à l’imprimante. De plus, nous avons tenu compte d’un certain nombre de remarques qui nous avaient été faites ces derniers mois. Bien entendu le résultat est perfectible mais nous ne sommes pas sans compter sur vous pour nous aider à faire un magazine qui vous ressemble un peu également. Enfin, l’équipe s’est scindée afin de constituer deux axes de travail. L’une centrée sur le mag lui-même que vous retrouverez tous les deux mois, comme à l’accoutumée, l’autre prenant en charge les numéros hors série qui devraient reprendre à un rythme régulier. Signe de bonne santé, Histomag bénéficie d’articles d’avance mais nous savons que nombre d’entre vous souhaiteraient franchir le pas… n’hésitez pas nous sommes à votre écoute ! Donnons-nous rendez-vous pour la prochaine édition, en attendant : bonne lecture à tous ! L’édito… L’édito… L’édito… L’édito… Par Stéphane Delogu Note de la rédaction Note de la rédaction Note de la rédaction Note de la rédaction 4 Parmi la masse de publications produites par l’Allemagne nazie, il en est une particulière, différente des autres par sa forme, sa qualité et sa diffusion : Signal. Encore aujourd’hui, ce magazine est une référence pour qui veut étudier la propagande de cette époque ou trouver des illustrations de bonne qualité sur le sujet des forces de l’Axe. Destiné aux pays neutres et occupés, le magazine se démarque des autres publications nazies. Loin d’être un pamphlet nazi rempli de haine tel que pouvaient l’être des journaux tels que le Völkicher Beobachter ou Der Stürmer, il fait preuve d’une finesse de propos inattendu, évitant de heurter de front les sensibilités de pays qui contrairement à l’Allemagne n’ont pas été soumis depuis des années à la propagande nazie. Magazine à part, pays à part : l’Union Soviétique, d’abord alliée puis ennemie jurée du Reich hitlérien, la propagande allemande est obligée de faire preuve d’un talent exceptionnel pour justifier chacun des revirements de l’Allemagne. Du fait de sa position particulière, Signal sera confronté à ce problème d’une façon plus violente encore que ses homologues de l’intérieur du Reich. Histoire d’une publication Après la conquête de la Pologne, les services de propagande de la Wehrmacht mettent à profit l'accalmie de la Drôle de Guerre pour créer un nouveau magazine destiné à devenir le principal instrument de communication de l'armée allemande dans les pays occupés et neutres. Le nouveau magazine prendra pour modèle le prestigieux magazine américain Life, né en 1936 et qui a connu depuis une notoriété mondiale grâce à une formule nouvelle basée sur des articles de fond, accompagnés de nombreuses photographies. Comme il sera distribué dans de nombreux pays, il lui faut un titre simple à traduire dans de nombreuses langues : Signal est né. Sa publication, bimensuelle, sera confiée à la Deutscher Verlag, à Berlin, anciennement Ullstein Verlag, empire de presse « aryanisé » en 1937, qui bénéficie d'un large crédit auprès des lecteurs internationaux, puisqu'elle publie déjà le célèbre Berliner Illustrierte Zeitung. Le 15 avril 1940, la célèbre couverture à titre et bande rouges fait pour la première fois son apparition dans les kiosques à journaux. Pour l'instant, la nouvelle publication est limitée à 136 000 exemplaires distribués dans quatre langues : allemand (pour la suisse germanophone et les troupes de la Wehrmacht), français (pour la suisse francophone), italien (pour l'Italie et la suisse italophone), anglais (pour les Etats- Unis). Très rapidement, les conquêtes du Reich vont étendre la zone de diffusion du magazine. Les chiffres atteints par la publication donnent le vertige : au plus fort de sa diffusion, en mai 1943, Signal est vendu à 2 426 000 exemplaires. Le nombre total de numéros vendus durant les cinq années d'existence du magazine est estimé à 160 000 000 d'exemplaires. En Europe, il sera distribué dans 36 000 points de vente, répartis dans 20 000 villes. Les défaites successives du Reich et la perspective inéluctable de sa défaite ne ralentissent pas la production du magazine, qui bénéficie encore début 1945, malgré la pénurie de papier et d'encre, des uploads/Geographie/ histomag-x27-44-n058 1 .pdf
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- Publié le Jan 09, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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