LE NUCLEAIRE CONTRE L'EFFET DE SERRE? L'EFFET DE SERRE DE LA BIOSPHERE De la ré
LE NUCLEAIRE CONTRE L'EFFET DE SERRE? L'EFFET DE SERRE DE LA BIOSPHERE De la révolution thermo-industrielle à l'écologie globale (in SEBES,1990) Par Jacques GRINEVALD, Chargé de cours à l'Institut universitaire d'études du développement, à l'Université de Genève (Département de science politique) et à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (Programme Homme - Technique - Environnement). Sommaire: I. L'air du temps II. La chaleur de la révolution industrielle III. Tyndall et les propriétés radiatives des gaz IV. CO2 et histoire géologique du climat V. Arrhénius et la théorie de la serre chaude VI. Entropie - Ecologie - Economie VII. De l'Année Géophysique Internationale au «Global Change» VIII. La biosphère de la planète Terre et notre négligence Références bibliographiques Notes I. L'air du temps Certes, nous pouvons ralentir les processus déjà lancés, légiférer pour consommer moins de combustihles fossiles, replanter en masse les forêts dévastées... toutes excellentes initiatives, mais qui se ramènent au total, à la figure du vaisseau courant à vingt-cinq noeuds vers une barre rocheuse où immanquablement il se fracassera et sur la passerelle duquel l'officier de quart commande à la machine de réduire la vitesse d'un dixième sans changer de direction. Michel SERRES (1989) «Le ciel est en train de tomber; peut-être pour de bon!» Ce n'est pas le titre d'une pièce de théatre, mais celui d'un éditorial (24 nov. 1986) du journal de la Société américaine de chimie, introduisant un numéro sur le thème «The Changing Atmosphere» [C&EN, 1986] consacré aux problèmes scientifiques et politico-économiques des transformations actuelles de l'atmosphère: pluies acides, déplétion de la couche d'ozone stratosphérique et réchauffement global (effet de serre). Ce n'est qu'un exemple parmi beaucoup d'autres. En octobre 1985, la conférence internationale des experts OMM-PNUE-CIUS réunie à Villach, en Autriche [OMM, 1986; Bolin et al., 1986](1), déclarait qu'en raison de l'accroissement de la concentration du dioxyde de carbone et des autres gaz à effet de serre dans l'atmosphère, il pourrait se produire, «dans la première moitié du siècle prochain, une augmentation de la température moyenne du globe dépassant tout ce que l'humanité a connu dans son histoire. » Alors qu'aucun «signal» ne semblait encore dépasser le «bruit de fond» des variations naturelles au début des années 80 [CEQ, 1981; Revelle, 1982], on prit très au sérieux, après la déclaration de Villach, l'annonce d'une augmentation d'au moins 0,5°C de la température moyenne du globe depuis le milieu du siècle dernier [Jones et al., 1986]. Au sein des Nations Unies, l'UNEP [1987] fit une certaine publicité aux risques écologiques, mettant en évidence les menaces sur la couche d'ozone et l'effet de serre. Aucune preuve formelle ne permet encore de relier le récent réhauffement séculaire au renforcement de l'effet de serre par les activités humaines, mais d'éminents experts, spécialistes de la théorie de l'effet de serre [Hansen, 1988], en sont convaincus depuis quelques années. LE NUCLEAIRE CONTRE L'EFFET DE SERRE? L'EFFET DE SERRE DE LA BIOSPHERE De la révolution thermo-industrielle à l'écologie globale (in SEBES,1990) Par Jacques GRINEVALD, Chargé de cours à l'Institut universitaire d'études du développement, à l'Université de Genève (Département de science politique) et à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (Programme Homme - Technique - Environnement). Sommaire: I. L'air du temps II. La chaleur de la révolution industrielle III. Tyndall et les propriétés radiatives des gaz IV. CO2 et histoire géologique du climat V. Arrhénius et la théorie de la serre chaude VI. Entropie - Ecologie - Economie VII. De l'Année Géophysique Internationale au «Global Change» VIII. La biosphère de la planète Terre et notre négligence Références bibliographiques Notes I. L'air du temps Certes, nous pouvons ralentir les processus déjà lancés, légiférer pour consommer moins de combustihles fossiles, replanter en masse les forêts dévastées... toutes excellentes initiatives, mais qui se ramènent au total, à la figure du vaisseau courant à vingt-cinq noeuds vers une barre rocheuse où immanquablement il se fracassera et sur la passerelle duquel l'officier de quart commande à la machine de réduire la vitesse d'un dixième sans changer de direction. Michel SERRES (1989) «Le ciel est en train de tomber; peut-être pour de bon!» Ce n'est pas le titre d'une pièce de théatre, mais celui d'un éditorial (24 nov. 1986) du journal de la Société américaine de chimie, introduisant un numéro sur le thème «The Changing Atmosphere» [C&EN, 1986] consacré aux problèmes scientifiques et politico-économiques des transformations actuelles de l'atmosphère: pluies acides, déplétion de la couche d'ozone stratosphérique et réchauffement global (effet de serre). Ce n'est qu'un exemple parmi beaucoup d'autres. En octobre 1985, la conférence internationale des experts OMM-PNUE-CIUS réunie à Villach, en Autriche [OMM, 1986; Bolin et al., 1986](1), déclarait qu'en raison de l'accroissement de la concentration du dioxyde de carbone et des autres gaz à effet de serre dans l'atmosphère, il pourrait se produire, «dans la première moitié du siècle prochain, une augmentation de la température moyenne du globe dépassant tout ce que l'humanité a connu dans son histoire. » Alors qu'aucun «signal» ne semblait encore dépasser le «bruit de fond» des variations naturelles au début des années 80 [CEQ, 1981; Revelle, 1982], on prit très au sérieux, après la déclaration de Villach, l'annonce d'une augmentation d'au moins 0,5°C de la température moyenne du globe depuis le milieu du siècle dernier [Jones et al., 1986]. Au sein des Nations Unies, l'UNEP [1987] fit une certaine publicité aux risques écologiques, mettant en évidence les menaces sur la couche d'ozone et l'effet de serre. Aucune preuve formelle ne permet encore de relier le récent réhauffement séculaire au renforcement de l'effet de serre par les activités humaines, mais d'éminents experts, spécialistes de la théorie de l'effet de serre [Hansen, 1988], en sont convaincus depuis quelques années. LE NUCLEAIRE CONTRE L'EFFET DE SERRE? L'EFFET DE SERRE DE LA BIOSPHERE De la révolution thermo-industrielle à l'écologie globale (in SEBES,1990) Par Jacques GRINEVALD, Chargé de cours à l'Institut universitaire d'études du développement, à l'Université de Genève (Département de science politique) et à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (Programme Homme - Technique - Environnement). Sommaire: I. L'air du temps II. La chaleur de la révolution industrielle III. Tyndall et les propriétés radiatives des gaz IV. CO2 et histoire géologique du climat V. Arrhénius et la théorie de la serre chaude VI. Entropie - Ecologie - Economie VII. De l'Année Géophysique Internationale au «Global Change» VIII. La biosphère de la planète Terre et notre négligence Références bibliographiques Notes I. L'air du temps Certes, nous pouvons ralentir les processus déjà lancés, légiférer pour consommer moins de combustihles fossiles, replanter en masse les forêts dévastées... toutes excellentes initiatives, mais qui se ramènent au total, à la figure du vaisseau courant à vingt-cinq noeuds vers une barre rocheuse où immanquablement il se fracassera et sur la passerelle duquel l'officier de quart commande à la machine de réduire la vitesse d'un dixième sans changer de direction. Michel SERRES (1989) «Le ciel est en train de tomber; peut-être pour de bon!» Ce n'est pas le titre d'une pièce de théatre, mais celui d'un éditorial (24 nov. 1986) du journal de la Société américaine de chimie, introduisant un numéro sur le thème «The Changing Atmosphere» [C&EN, 1986] consacré aux problèmes scientifiques et politico-économiques des transformations actuelles de l'atmosphère: pluies acides, déplétion de la couche d'ozone stratosphérique et réchauffement global (effet de serre). Ce n'est qu'un exemple parmi beaucoup d'autres. En octobre 1985, la conférence internationale des experts OMM-PNUE-CIUS réunie à Villach, en Autriche [OMM, 1986; Bolin et al., 1986](1), déclarait qu'en raison de l'accroissement de la concentration du dioxyde de carbone et des autres gaz à effet de serre dans l'atmosphère, il pourrait se produire, «dans la première moitié du siècle prochain, une augmentation de la température moyenne du globe dépassant tout ce que l'humanité a connu dans son histoire. » Alors qu'aucun «signal» ne semblait encore dépasser le «bruit de fond» des variations naturelles au début des années 80 [CEQ, 1981; Revelle, 1982], on prit très au sérieux, après la déclaration de Villach, l'annonce d'une augmentation d'au moins 0,5°C de la température moyenne du globe depuis le milieu du siècle dernier [Jones et al., 1986]. Au sein des Nations Unies, l'UNEP [1987] fit une certaine publicité aux risques écologiques, mettant en évidence les menaces sur la couche d'ozone et l'effet de serre. Aucune preuve formelle ne permet encore de relier le récent réhauffement séculaire au renforcement de l'effet de serre par les activités humaines, mais d'éminents experts, spécialistes de la théorie de l'effet de serre [Hansen, 1988], en sont convaincus depuis quelques années. LE NUCLEAIRE CONTRE L'EFFET DE SERRE? L'EFFET DE SERRE DE LA BIOSPHERE De la révolution thermo-industrielle à l'écologie globale (in SEBES,1990) Par Jacques GRINEVALD, Chargé de cours à l'Institut universitaire d'études du développement, à l'Université de Genève (Département de science politique) et à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (Programme Homme - Technique - Environnement). Sommaire: I. L'air du temps II. La chaleur de la révolution industrielle III. Tyndall et les propriétés radiatives des gaz IV. CO2 et histoire géologique du climat V. Arrhénius et la théorie de la serre chaude VI. Entropie - Ecologie - Economie VII. 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Licence et utilisation
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- Publié le Nov 30, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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